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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 00:01

Suite de la biographie de Michèle Aumont

La dernière usine dans laquelle Michèle Aumont travaille en tant qu’ouvrière est la SNECMA, entreprise aéronautique à Paris (13e arr.), où elle commence comme ouvrière spécialisée (OS) avant, après une formation, de devenir tourneur avec le statut d’ouvrier professionnel (OP). Elle sera l’une des premières femmes diplômées d’un CAP dans ce métier. Elle témoigne de la difficulté de cette évolution dans En usine, pourquoi (1958).

Cette expérience la fait recruter en 1963 par la direction des relations du travail de la SNECMA, ce qu’elle accepte pour « découvrir le volet patronal de la vie d’entreprise ». Elle expose dans une étude sociologique, Construire l’entreprise, considérant que ce sont les « intentions créatrices et productrices des hommes qui la construisent incessamment ». Pierre Drouin (Le Monde) souligne qu’elle distingue les deux groupes d’ouvriers : les OP se séparant des OS ; elle estime que les fils des premiers ne seront pas ouvriers. S’agissant des cadres, elle pense qu’ils rejoignent la contestation du pouvoir patronal. Collaborant avec le ministère du travail, elle est consultée sur la transformation des centres de formation et de promotion.

À partir de 1966, quittant les sociétés industrielles, Michèle Aumont devient conseillère de synthèse, rejoignant l’équipe Dr André Gros, fondateur de ce métier en 1947. Pour la Société internationale des conseillers de synthèse (SICS), dont Mme Aumont est membre, celui-ci est «  pour le chef d’entreprise l’interlocuteur extérieur, solidaire mais indépendant, qui peut par la maïeutique l’aider à devenir un philosophe en action comme l’y invitait Gaston Berger. »

Avec André Gros, Michèle Aumont publie, en 1965, La reconstruction du citoyen. L’économiste Alfred Sauvy salue « l'ardente militante attachée à la vie et à la cause ouvrières » mais s’étonne que, par une « étrange pudeur », elle ne s’interroge pas sur « l'influence des groupes » qui serait devenue, selon lui, « un des éléments essentiels de la politique, l'individu n'osant jamais s'opposer à leur action. »

Outre leur place en usine, Michèle Aumont consacre plusieurs livres aux questions féminines, s’opposant nettement aux thèses féministes. Dans La Chance d’être femme (1959), elle plaide pour une complémentarité hommes-femmes : « Il est l'architecture et c'est beau ; elle est l'âme des édifices et ce n'est pas moins beau ». Son livre Jeune fille, lève-toi (1960), est considéré comme « excellent » par le prêtre et théologien Paul Winninger.

Ayant participé aux travaux du concile de l’église catholique Vatican II en 1962, Michèle Aumont y consacre un ouvrage, L’Église écoute (1967). Elle poursuit avec Le prêtre homme du sacré (1969) dans sa recherche sur la prospective spirituelle de l’humanité.

Elle s’installe en 1968 à Crozon (Finistère), petite ville qu’elle découvre en 1966 lors d’un séjour à l’abbaye de Landévennec. Elle y avait trouvé « la beauté, la rudesse conservée et une mystérieuse simplicité » qui selon le quotidien breton Le Télégramme l’« empoignaient littéralement. »

Au cours des années 1970, elle étudie deux groupes d’âge. Avec Jeunes dans un monde nouveau (1973) elle relate que « Beaucoup de jeunes estiment non seulement qu'il faut déscolariser l'école, mais encore que l'école est de moins en moins nécessaire pour acquérir des connaissances » et que « Les jeunes se montrent aisément tous solidaires contre l'autorité ». Ce que le directeur du Monde, Pierre Viansson-Ponté, conteste au vu de « l'afflux de candidats à l'enseignement et à la police. »

Lors du colloque national sur l'éducation, organisé par le ministre de l’éducation Joseph Fontanet en novembre 1973, Michèle Aumont est rapporteure de la commission sur L'école et le mode extérieur. Selon le journaliste du Monde, Guy Herzlich, « En dépit de l'optimisme inébranlable de Mlle Michèle Aumont », « cette commission est caractéristique du blocage qui est apparu surtout le premier jour du colloque : on a assisté tantôt à une succession de monologues, tantôt à de classiques affrontements entre ceux qui prônent une large ouverture sur l'extérieur, et ceux qui redoutent avant tout les risques que cela comporte. »

Plaidant Pour le troisième âge (1975), Michèle Aumont critique la vision de l’écrivaine Simone de Beauvoir qui aurait, dans La Vieillesse (1970), entretenu « l'humiliation d'être vieux ». Elle souligne « la part des responsabilités personnelles (…) qui permet à l'être humain de tenir dans la tempête, de se redresser, s'il est courbé par la défaite ou le sort, et de résister envers et contre tout, en temps de guerre comme en temps de paix, selon les normes de sa conscience - cette voix que nul au monde n'a le pouvoir de faire taire. »

À partir des années 1990, tous en poursuivant ses travaux précédents, Michèle Aumont s’intéresse à plusieurs figures du christianisme, tous prêtres, comme Eugen Drewermann,  théologien et psychanalyste allemand ; le jésuite français, résistant, philosophe et théologien Gaston Fessard ; Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus ; Henri Bremond, jésuite également, historien et critique littéraire, membre de l'Académie française.

Elle écrit plusieurs témoignages autobiographiques et relate son voyage en Chine à l’automne 1982. Entre 1953 et 2017, Michèle Aumont a publié trente ouvrages, plus de nombreuses notes et articles.

Michèle Aumont meurt le 22 mars 2019 à Crozon (Finistère). Elle était âgée de 96 ans. Pour Le Télégramme, c’était une « humaniste, brillante, ouverte. »

Chevalière de la Légion d’honneur, Michèle Aumont avait obtenu plusieurs récompenses pour ses livres : prix social 1954 de l’Académie d’Éducation et d’Entraide sociale pour Dialogues de la vie ouvrière ; prix Fabien de l’Académie française en 1959 pour En usine, pourquoi ; prix de Joest de l’Académie française en 1964 pour Construire l’entreprise. Une association existe à Crozon, intitulée Les Amis de Michèle Aumont, parrainée par le philosophe et académicien François Cheng.

Fin

Michèle Aumont (2012, arch. fam.)

 

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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 00:01

Début de la biographie de Michèle Aumont

Michèle Jeanne Aumont naît le 7 septembre 1922 à Haiphong (Tonkin, act. Vietnam). Elle est la fille Maurice d’Anne-Marie Marcelle Serizay, secrétaire, et de son mari Charles Louis Aumont, directeur d'établissement d'une société d'import-export. Ils vivent ensuite à Hanoï, toujours au nord du Vietnam. Le Tonkin, comme le reste de l’Indochine, est alors sous protectorat français. Sa mère avait déjà eu quatre enfants d’un précédent mariage et en aura deux ensuite.

La famille revient en métropole en 1933, à Bordeaux (Gironde). Après son lycée, Michèle Aumont entre en khâgne, mais elle doit abandonner en 1940, suite à un départ pour Alger, également territoire français à l’époque. Elle s’inscrit à l’université et obtient une licence, qui lui permet ensuite d’enseigner, à partir de 1943, la philosophie au lycée de garçons d’Alger, succédant, selon l’historienne Michèle Rault, à Roger Garaudy, qui deviendra ensuite dirigeant du parti communiste français puis défenseur de thèses révisionnistes sur la deuxième guerre mondiale. Élevée dans un milieu chrétien, Michèle Aumont s’intéresse aux œuvres de Pierre Teilhard de Chardin, apprend à connaître l’islam et prend conscience de la condition des femmes algériennes.

Rentrée en France en 1946, elle passe l’agrégation de philosophie à la Sorbonne (université de Paris). Elle fréquente les conférences du Collège libre en sciences sociales, se rapproche des de l’Action populaire (jésuites) et rencontre au sein du mouvement Économie et humanisme les pères Joseph Lebret, économiste, Henri Desroches, sociologue, et Jacques Loew, prêtre ouvrier. En été 1947, elle fait un stage en tant que manœuvre dans une usine d’emballage de dattes à Marseille (8e arr.).

Selon le récit qu’en fait Michèle Rault d’après ses propres témoignages, Michèle Aumont rentre en novembre 1947 dans une usine de fabrication de tubes à Montrouge (Seine, act. Hauts-de-Seine) puis est peu après embauchée dans un établissement cinématographique de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle monte des appareils photos, se syndique à la Confédération générale du travail (CGT) et est élue déléguée du personnel et membre du comité d’entreprise.

Fin 1949, elle est embauchée dans une usine automobile Citroën, d’où elle sera licenciée fin 1951 à cause de son activité syndicale. Toujours d’après Michèle Rault, Michèle Aumont est femme de ménage ou travaille dans de petites usines de Paris ou de banlieue jusqu’en 1956.

Elle commence à publier des ouvrages issus de son expérience, le premier, Femmes en usines, s’intéresse aux ouvrières de la métallurgie. Selon Informations sociales, c’est un « témoignage intense, douloureux ». Elle poursuit avec Dialogues de la vie ouvrière (1954), Le même bulletin considère qu’elle présente « le monde ouvrier, aux prises avec les difficultés d'embauche, l'insécurité du travail, les continuels soucis pécuniaires, et la préoccupation des enfants à élever, sans espoir d'en sortir ». Elle souligne l’opposition entre ceux, les communistes, qui veulent un changement radical du régime actuel, au besoin par la violence, et « souhaitent seulement quelques transformations de structure qui pourraient se réaliser d'un commun accord entre patrons et ouvriers ». Souhaitant « l'unité ouvrière et humaine », elle appelle un dialogue entre ses deux et se démarque des prêtres ouvriers. Dans Monde ouvrier méconnu (1956), d’après Cité chrétienne, Michèle Aumont « fait pénétrer dans toute la vie ouvrière : dans l'usine, en famille, dans la camaraderie, dans l'engagement syndical ». Dans Le Monde, Pierre Drouin remarque que « sa plume s'échauffe parfois, parce que la raison du cœur et la soif de justice sont trop fortes ». Il y voit « le déroulement de la vie concrète d'un ouvrier spécialisé, d’une bobineuse » et indique qu’elle appelle à un « sursaut ouvrier », fondé sur l’approche chrétienne de « l'espérance en la fraternité de tous les hommes. »

À suivre

Femmes en usine (1953)

 

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21 août 2022 7 21 /08 /août /2022 00:01

Maurice François Delière naît le 9 mars 1908 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Françoise Delière, journalière et d’un père non dénommé. Il naît quai de la Marne. Sa mère était veuve d’un premier mariage et avait un fils de 24 ans, déjà marié.

Après avoir probablement fait son service militaire en 1929, Maurice Delière épouse en mars 1932 à Moncrabeau (Lot-et-Garonne) Clotilde Valérie Stumph, fille de métayer. Il se remarie en avril 1938 à Saint-Maur-des-Fossés, commune voisine de Joinville, avec Renée Jeanne Gagnaire.

Il ne faut sans doute pas le rapprocher du coureur cycliste Maurice Delière, connu en Belgique et dans le Nord de la France.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Maurice Delière est résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale selon le dossier constitué auprès du Service historique de la défense.

Après le conflit, il se marie une troisième fois à Joinville en mars 1970 avec Colette Léonie Jeanne Boutron.

Il meurt le 9 novembre 1975 à Créteil (Val-de-Marne) où il était probablement hospitalisé. Il était âgé de 67 ans.

La Marne à Joinville-le-Pont en 1908

 

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8 juillet 2022 5 08 /07 /juillet /2022 00:01

Jean Chabrière naît le 27 septembre 1889 à Portets (Gironde). Il est le fils de Madeleine Broussouloux, marchande, et de son époux Jean Chabrière, tonnelier. Probablement pour se différencier de son père éponyme, il utilisera les prénoms de Jean Henri.

En 1909, il réside à Paris, probablement rue de Chambéry (15e arr.) avec ses parents, et exerce la profession de peintre. Il est affecté en octobre 1910 au 34e régiment d’infanterie pour son service militaire et démobilisé en septembre 1912.

Pendant la première guerre mondiale, Jean Henri Chabrière est mobilisé en août 1914 au 7e régiment d’infanterie coloniale. Il est blessé une première fois en septembre 1915 lors des combats de la Main de Massiges (Marne), sur le front de Champagne, à l’arcade sourcilière gauche par un éclat d’obus. Il est une deuxième fois blessé en avril 1917 à la cuisse gauche, toujours par éclat d’obus. Cette blessure, ainsi qu’une cicatrice due à une baïonnette, provoquent une fracture du fémur gauche qui provoquera un raccourcissement de cinq centimètres de sa jambe. Il sera réformé en mai 1918, renvoyé dans ses foyers puis reconnu invalide de guerre et pensionné, d’abord à 20% en 1919, quotité qui sera augmentée progressivement jusqu’à 100% en octobre 1968.

Il reçoit deux citations pour son comportement. En février 1916, il est cité à l’ordre de la division : « Le 6 février 1916, au cours de l’assaut, a sauté sans hésiter dans une tranchée ennemie entraînant ses camarades et y a fait des prisonniers. Soldat coutumier d’actes de bravoure ». De nouveau, il est cité à l’ordre de la division en mai 1917 : « Soldat très courageux et faisant l’admiration de ses camarades. N’a quitté la ligne allemande qu’après avoir épuisé toutes ses munitions et après une lutte d’une heure et demie. A été blessé par la suite. »

Devenu dessinateur, Jean Henri Chabrière épouse à Paris (15e arr.) en décembre 1919, Félicie Henriette Geay, modiste. Ils résident rue de Chambéry. Il est membre de l'Association générale des mutilés de la guerre.

En 1926, Jean Henri Chabrière est métreur puis, en 1937, gérant d’hôtel, rue Charbonnière, dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris (18e arr.).

Après la deuxième guerre mondiale, la famille Chabrière vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai de la Marne. Lors des élections municipales de mai 1953, il est candidat sur la liste communiste dans cette ville. Robert Deloche, résistant, maire depuis la Libération en août 1944, avait été remplacé en février 1953 par une autre communiste, Amélie Trayaud, suite à son exclusion du PCF. Malgré le trouble provoqué par cette éviction, les communistes arrivent en tête avec 35,6% des suffrages exprimés et 10 sièges, devant la liste divers-droite (22,1%, 6 élus) et les gaullistes (19,8%, 6 postes également), les socialistes SFIO (12,3%, 3 conseillers) puis le MRP (9,2%, 2 élus). L’appui de ces derniers permet à la droite de faire élire Georges Defert (Rassemblement des gauches républicaines, centre-droit) comme maire. Chabrière avait obtenu le troisième meilleur score des candidats avec 2 413 voix pour 6 748 suffrages exprimés (35,8%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.

Se différenciant en cela de plusieurs élus de gauche, Chabrière participe à de nombreuses manifestations communales. Il prend également des positions différentes, s’abstenant par exemple en avril 1956 lors du vote du budget, contre lequel votent les élus socialistes, radicaux ou communistes. Il ne suit pas non plus l’opposition communiste à l’octroi d’une garantie pour un emprunt contracté par l’Office municipal d’habitations à loyer modéré en mai 1956. Il intervient, en mars 1958, au sein du conseil municipal au sujet du nettoyage des berges du quai de la Marne, là où il réside.

En 1959, la représentation proportionnelle étant abandonnée, la liste de Georges Defert remporte les 27 sièges à pourvoir et est réélu maire.

Jean Chabrière meurt le 28 février 1973 à Joinville. Il était âgé de 83 ans et père d’une fille. Il avait été décoré de la Croix de guerre avec deux étoiles d’argent et de la Médaille militaire.

Joinville-le-Pont, années 1960

 

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 00:01

Lucien Fernan Barbier naît le 30 novembre 1863 à Villers-Outréaux (Nord). Il est le fils de Firmie Zoé Stéphanie Letient et de Louis Joseph Henri Barbier, tisseur. Ses parents sont originaires de Gouy (Aisne). Ils tiendront ensuite une auberge à Villers-Outréaux, commune du Cambrésis.

Devenu cordonnier, Lucien Barbier épouse Augustine Delamotte en avril 1887 à Banteux (Nord). Ils vivent à Walincourt (Nord), auront une fille et divorceront en 1902. Augustine Delamotte se remarie, toujours à Banteux, en octobre 1904 avec Jean Louis Estenave, adjudant. Celui-ci la tuera le 1er février 1923 à Paris (16e arr.) où il était employé municipal, déclarant l’avoir étranglée alors qu’elle le menaçait après une scène de jalousie dont elle aurait été coutumière. Il se pend alors qu’il est incarcéré à la prison de Fresnes le 22 février.

Exerçant désormais la profession d’employé, Lucien Barbier vit rue André-del-Sarte à Paris (18e arr.) où il épouse en septembre 1903 Laure Berne. Ils s’installent d’abord rue Boutarel (4e arr.) puis, à partir de 1906, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils sont installés dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire).

Lucien Barbier enseigne la grosse caisse, la batterie et la caisse claire à Paris en 1905. À Joinville, il rejoint la société symphonique, présidée par Édouard Clément. Il en est le directeur dès le premier concert de la société en décembre 1906. Il associe, en mars 1906, à une souscription lancée par le quotidien Le Matin en faveur des sinistrés de la catastrophe minière de Courrières (Pas-de-Calais). La société cesse son activité pendant la première guerre mondiale.

Après le conflit, Lucien Barbier est un militant actif de la section de Joinville du parti socialiste SFIO. Il n’est pas candidat au premier tour des élections municipales de novembre 1919, mais il figure cependant sur la liste, légèrement remaniée, présentée par cette formation pour le second tour, qui l’oppose à l’Union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (radical dissident). Il obtient 507 voix pour 1 518 suffrages exprimés (33,4%) sur 1 537 votants et 2 491 inscrits et n’est pas élu.

Lors du renouvellement du bureau de la section socialiste de Joinville, en février 1920, il intègre le bureau en tant que trésorier-adjoint ; le secrétaire est le cheminot André Flambard. Il participe en mai la même année à une souscription « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales. »

En décembre 1920, Barbier est désigné comme chef de la philharmonie constituée au sein du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville-le-Pont. Sans doute, comme l’ensemble des membres de la SFIO à Joinville, rejoint-il le nouveau parti communiste ce même mois.

Toujours en décembre 1920 Lucien Barbier épouse à Levallois-Perret (Seine, act. Hauts-de-Seine) Eugénie Alphonsine Juliette Leclercq, couturière. Il était veuf depuis mars 1915. Il cesse son activité d’employé de commerce, qu’il exerçait encore en 1926, et reprend son métier initial de cordonnier qu’il exerce comme artisan indépendant à Joinville en 1931.

En 1936, Lucien Barbier, qui est retraité, vit en Dordogne à La Force, avec son épouse et son fils. Il y est toujours en 1938 où il semble continuer une activité musicale et est alors âgé de 74 ans. La date de son décès n’est pas connue.

Pour son activité artistique, Lucien Barbier a été décoré des Palmes académiques, comme officier d’académie en mars 1913 puis comme officier de l’instruction publique en février 1938.

L'île Fanac et le pont de Joinville

 

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 00:01

Marie Faure naît le 22 juin 1866 à Mansle (Charente). Elle est la fille de Marie Daigueplat et de son époux, Jean Faure, cultivateur propriétaire et bistourneur (personne castrant les animaux). Elle est la troisième des neuf enfants du couple.

En 1886, Marie Faure est couturière. Elle quitte Mansle après 1891 pour rejoindre les sœurs Servantes des pauvres, communauté oblate fondée à Angers par dom Leduc. Elle est en 1926 prieure de l’établissement de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), fondé en 1883 par l’abbé Ernest Jouin, qui a une activité de garde-malades. Cette année-là, il y a 11 sœurs pensionnaires ; elles seront 13 en 1931 et autant en 1936. Une autre congrégation de garde-malades, les sœurs de l’Assomption, est installée, dans la même rue, parc du Parangon.

Pour le cinquantenaire de la fondation du centre de Joinville, le conseil municipal, pourtant dirigé par le radical-socialiste Georges Briolay, décide de leur accorder une somme de mille francs. En février, le préfet lui envoie une lettre critiquant cette subvention.

Toujours en fonction en 1936, Marie Faure est peut-être la prieure de la communauté qui souscrit, en mai 1939, pour un secours aux Chinois victimes de la guerre.

Marie Faure meurt le 20 mai 1941 à Angers (Maine-et-Loire), au siège des Servantes des pauvres, rue Parmentier, où elle résidait. Elle était âgée de 74 ans. À Joinville, les sœurs étaient encore en activité à la fin du 20e siècle.

Le site des Servantes des pauvres à Joinville-le-Pont

 

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 00:01

Marie Christine Anna Drouard naît le 17 novembre 1902 à Curzay-sur-Vonne, Vienne. Elle est la fille de Victoria Félicie Gérard et de Louis Désiré Drouard, garde particulier du domaine du vicomte de Curzay. La famille, originaire de l’Oise, est nombreuse, plus d’une dizaine d’enfants.

L’aînée des filles, Alice Victoria Félicité, deviendra religieuse, sous le nom de sœur Radegonde Kergonan. Ce sera également le cas de Marie Christine Drouard. Elle rejoint la congrégation des Petites Sœurs de l'Assomption.

À partir de 1921, elles s’installent dans l’ancienne école du Parangon à Joinville-le-Pont, fermée pendant la première guerre mondiale, et qui avait été transformée en hôpital auxiliaire de l'armée américaine puis en service de santé de la Croix-Rouge française. Elles y créent un centre infantile, doté d’un hôpital complémentaire de celui de Créteil. La congrégation utilise également le lieu comme noviciat.

La première supérieure est Georgette Mottot. En 1926, c’est Marie Christine Drouard qui assume la fonction ; on compte cette année-là 43 sœurs. Elle l’a quittée en 1931, remplacée par Marthe Pouponnot.

Marie Christine Anna Drouard meurt le 27 mars 2007 à Issoudun (Indre). Elle était âgée de cent-quatre ans.

Le Parangon avant l'installation des Sœurs de l'Assomption

 

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 00:01

Pierre Eymas naît le 25 décembre 1874 à Campugnan (Gironde) ; il se fera ensuite appeler Henri. Il est le fils Marguerite Élie et de son époux, Jean Eymas ; ses parents sont cultivateurs dans le village de Sabaron.

En 1895, Henri Eymas est recruté par l’administration des Postes comme commis surnuméraire et affecté au bureau de Blaye (Gironde).

Ajourné en 1895 pour faiblesse, il est finalement déclaré bon pour le service militaire en 1896 et part, en novembre au sein du 2e régiment de génie pour une campagne de deux ans en Algérie. À son retour en octobre 1898, il est affecté au bureau de Montargis (Loiret), où il devient commis titulaire. Peut-être est-ce lors de son séjour sur les bords de Loire qu’il rencontre Marie, originaire d’Ouzouer-sur-Loire (Loiret), présentée ensuite comme son épouse.

Rejoignant la région parisienne, Henri Eymas devient en 1903 commis à la Poste centrale de Paris. Il est probablement mobilisé pendant la première guerre mondiale avec une affectation spéciale auprès des Postes.

Après le conflit, il est nommé contrôleur à Paris en 1920 puis contrôleur principal, dans le 16e arrondissement, en 1927. C’est peut-être son expérience du contrôle qui lui vaut d’être désigné comme receveur du bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). En effet, le receveur titulaire, Paul Mourlam, puise depuis 1926 dans la caisse du bureau pour jouer aux courses ; il est arrêté en septembre 1928 après la découverte d’un trou de 300 000 francs dans sa comptabilité.

Le vieux bureau de Poste du quai du Barrage (anc. quai Beaubourg), jugé depuis longtemps trop petit, est remplacé en août 1930 par un nouvel hôtel des Postes situé en face de la mairie, rue de Paris. En 1931, M. Eymas est un des lauréats du concours lancé par le Touring-Club de France destiné à récompenser les receveurs « qui se sont distingués par l'excellente tenue des bureaux dont ils ont la direction. »

Des cambrioleurs s’attaquent, de nuit en novembre 1932, au nouvel établissement. Les deux coffres installés dans le bureau du receveur vont cependant résister à leurs trois heures de tentative au chalumeau et les voleurs repartent, juste avant l’arrivée de la police, avec un butin de dix-neuf sous (moins d’un franc) et quelques timbres.

Parallèlement à son activité professionnelle, Henri Eymas est percepteur de l’association Amicale des PTT, société de secours mutuels. Il prend sa retraite en juillet 1934 et est alors remplacé par François Alphonse Renom.

Pierre Eymas meurt le 24 décembre 1955 à Joinville-le-Pont, veille de ses 81 ans. il était titulaire de la médaille de bronze de la mutualité depuis septembre 1932. Peut-être a-t-il eu un fils.

 

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28 juillet 2020 2 28 /07 /juillet /2020 00:01

Jean Arthur Combalet naît le 4 janvier 1855 à Saint-Cyprien (Dordogne). Il est le fils d’une lingère, Marie Combalet et d’un père inconnu ; sa mère le reconnaîtra comme son fils en 1888. La première année, il est élevé par Marguerite Bézat, boulangère à Saint-Cyprien.

En 1868, âgé de 13 ans, il fut envoyé à Bordeaux comme clerc d’huissier puis devint premier clerc. Il s’inscrit dans la classe de Gaston Sarreau, professeur de piano et de chant au conservatoire Sainte-Cécile. D’autres chanteurs réputés ont fréquenté le même enseignement, comme Jean-Alexandre Talazac, ténor et Solve, baryton du Théâtre-Lyrique.

Adoptant désormais le pseudonyme de Cobalet, il obtint le premier prix de chant en 1876. La conscription pour le service militaire se faisant par tirage au sort, Cobalet est incorporé, pour cinq ans, au 3e régiment d’infanterie de marine à Rochefort (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime). Dans la réserve, Cobalet est nommé sous-lieutenant en janvier 1888 puis lieutenant au début de l’année 1891.

Il poursuit cependant ses exercices lyriques durant sa période dans la marine puis, revenu à Bordeaux en 1881, il se perfectionne au conservatoire, chantant notamment la Damnation de Faust de Berlioz et le Paradis et la Péri de Schumann.

Cobalet par Nadar

Rejoignant son camarade de cours de chant, Talazac, il se rend à Paris, obtient une audition à l’Opéra-comique auprès de son directeur, Léon Carvalho, et est tout de suite engagé pour trois années. Il débute, en septembre 1881 dans le rôle de Max, dans l’opéra-comique d’Adolphe Adam, Le Chalet. Selon Charles-Emmanuel Curinier, rédacteur du Dictionnaire national des contemporains, il eut un rapide succès « amplement justifié par la puissance et la souplesse d’une superbe voix de basse-chantante-baryton, par ses qualités de diction, ses innovations savamment nuancées et par un jeu d’acteur très étudié et pourtant naturel. »

Il créa ensuite à l’Opéra-comique Lakmé de Léo Delibes (rôle de Nilakanta), la Perle du Brésil de Gabriel et Sylvain Saint-Étienne (l’Amiral), Manon de Massenet (le comte des Grieux), Proserpine de Camille Saint-Saëns (Renzo) et le Roi d’Ys de Lalo (le Roi). Il interpréta Mignon de Thomas (Lothario) qu’il joua près de 300 fois ; Carmen de Bizet (Escamillo, 200 fois) ; Esclarmonde de Massenet (l’Évêque) ; Roméo et Juliette de Gounod (Capulet) ; l’Étoile du Nord de Meyerbeer (Peters) ; la Damnation de Faust de Berlioz, etc.

Dimitri (le Prieur) ; Benvenuto Cellini (l’Évêque) ; le Déserteur (Courchemin) ; Philémon et Baucis, Mireille, la Jolie fille de Perth, le Barbier de Séville, la Dame Blanche, etc.

Le 25 mai 1887, un violent incendie détruisit pour la seconde fois dans l’histoire la salle Favart où était implanté l'Opéra-Comique. Le sinistre s’est déroulé pendant une représentation de Mignon, œuvre d’Ambroise Thomas. Il fit 84 morts, tandis que Cobalet en ressort blessé. Il conservera toute sa vie une claudication assez prononcée.

Le mariage de Cobalet avec Cécile Solve, elle-même cantatrice et fille d’un baryton issu de la même école bordelaise, eut lieu en août 1889 à Mérignac (Gironde) et fut un évènement mondain, largement évoqué par la presse.

Cobalet quitta l’Opéra-comique en 1891, pour entamer une carrière internationale et tourner en province. Son engagement au Grand-Théâtre de Marseille à l’automne 1891 tourna court rapidement. Il joua à Londres au théâtre de Covent-Garden, puis en Russie, en Roumanie, en Turquie, etc. Il interpréta pour la première fois en France, le rôle du Hollandais dans le Vaisseau-Fantôme de Wagner à Lille en 1892. Il se consacra principalement au répertoire du grand opéra à Anvers ou à Nice où, en 1895, il contribue à la création française d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski. En novembre 1896, il est au Théâtre des Arts de Rouen. Il joua aussi avec la troupe d'opéra d'Angoulême (Charente).

Dès 1885, Cobalet souffrait d’une maladie du cerveau. Sa santé et sa voix s’étant ensuite détériorées, il dut abandonner le théâtre. Vers 1895, il avait acquis une propriété à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier Schaken, avenue de Joinville. Il la baptisa « villa Lackmé ».

En novembre 1897, Cobalet s’était porté candidat à l’exploitation, en régie du Théâtre lyrique municipal auprès du conseil de Paris, mais il ne l’obtint pas.

Il avait commencé à donner des cours de chant, de déclamation lyrique, d’opéra et d’opéra-comique depuis 1893. Il fit partie de l’équipe de lancement du Nouveau cours, rue des Mathurins à Paris en 1899 mais réduisit son activité.

Lors des élections municipales de mai 1900 à Joinville-le-Pont, Cobalet fit partie de la liste présentée par la maire sortant, Eugène Voisin, républicain de tendance radicale-socialiste. Elle emporta, dès le premier tour, les 23 sièges à pourvoir.

En juin, c’est Cobalet qui organise un concert de la municipalité réunie chez Jullien, guinguette suitée sur l’île Fanac, au milieu de la Marne, tenue par l’adjoint au maire Honoré Jullien.

Arthur Cobalet mourut le 18 mai 1901 à Joinville. Il était âgé de 47 ans et n’avait pas d’enfant. Il était décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie depuis mai 1889.

Le peintre Raoul Boudier a réalisé un portrait de Cobalet, présenté au Salon des artistes français en 1886. Plusieurs photographes, dont Nadar, ont également réalisé son portrait.

Cobalet par Ferrand

 

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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 01:01

Marie Thérèse Chauvin naît le 30 juillet 1863 à Bordeaux, Gironde. Elle est la fille de Thérèse Denucé et de son mari Arthur-Émile-Alfred Chauvin, négociant.

Issue de la bourgeoisie bordelaise, ancienne élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, dont elle obtient un premier accessit en 1887, Marie Thérèse Chauvin adopte le pseudonyme de Sylviac dès le début de son activité de comédienne de théâtre. Elle pratique également le piano.

Participant aux débuts du Théâtre-Libre à Paris elle joue sur de nombreuses scènes dans la capitale française, ainsi qu’à Bruxelles et Saint-Pétersbourg ou en province (Lyon, Marseille, Luçon, Cauterets…). Son répertoire est principalement dans la comédie. Très active jusque 1909, elle aura une présence plus limitée ensuite, remontant sur les tréteaux entre 1922 et 1925. Elle tourne dans au moins deux films en 1926 et 1935, Pension Mimosas de son gendre, Jacques Feyder.

En tant qu’auteur, Sylviac est à l’origine de six pièces jouées avant la première guerre mondiale qui sont remarquées par la critique et dont certaines ont du succès à Bruxelles (Le Trait d'Union) ou à Paris (L'Eau qui dort). Elle publie également un court roman, Marchandes de Chichis, développement d’un texte paru dans la presse. L’accueil n’est pas enthousiaste, mais le talent de Sylviac est salué.

Dans la presse, Sylviac tient une chronique dans le Jardin des modes nouvelles (1912-1914) et publie plusieurs articles dans Le Journal, Le Figaro, Comoedia ou Vogue.

Selon l’écrivain Jean Lorrain (1855-1906), « Il y a deux femmes dont la société m'enchante, parce que ce sont les deux plus rosses de Paris : Balthy et Sylviac ». Sylviac consacra d’ailleurs un texte à la chanteuse Louise Balthy (1867-1925).

Pour Sacha Guitry, « Mme Sylviac est la bonté même. Elle ne peut pas souffrir qu'on débine les gens devant elle. Prononcez un nom, vous verrez immédiatement Mme Sylviac s'en emparer, le traîner dans la plus spirituelle des boues, rendant désormais impossible toutes les calomnies. » Sylviac était également très sportive.

Si l’activité artistique de Sylviac lui vaut une certaine réputation, ce sont cependant ses démêlés avec l’administration des Postes qui lui apporteront une réputation considérable.

En avril 1904, Sylviac se plaint, auprès de la surveillante du central téléphonique qu’elle a dû attendre 55 minutes pour obtenir une réponse, tandis que la communication n’aboutit pas. Elle lui déclare que les demoiselles « s’expriment comme des vachères ». L’administration porte plainte pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » et « imputation calomnieuse » et interrompt son abonnement pour 17 jours. Deux procès vont suivre. Dans le premier, en correctionnelle, Sylviac est acquittée. Dans le second, qui va jusqu’au Conseil d’État, elle ne réussit pas à obtenir ni le remboursement de son abonnement pendant la période concernée, ni l’abrogation de l’article 52 du règlement qui autorisait la coupure des communications ; cependant, l’administration du téléphone cesse de l’utiliser. L’affaire fait l’objet de plus de 1 300 articles, dans les quotidiens ou hebdomadaires nationaux et en province, ainsi que dans les revues juridiques, y compris au plan international. Sylviac, qui était défendue par l’Association des abonnés au téléphone, est présentée comme une héroïne voire comme une nouvelle Jeanne d’Arc. La procédure engagée permis de reconnaître que les employés du téléphone étaient des employés chargés d’un service public, susceptibles donc de se syndiquer.

Sylviac eut, en 1890, une liaison avec un comte limousin, alors lieutenant dans un régiment de cuirassier, Gilbert Bandy de Nalèche. Une fille naquit en 1891 de leur union, Françoise. Elle fut reconnue par son père en 1936.

En 1907-1908, Sylviac fut impliquée dans une autre affaire judiciaire. En juillet 1899, elle avait discrètement épousé, dans le quartier du Strand, à Londres (Royaume-Uni) Léon Osterrieth, officier belge, issu d’une très riche famille francophile d’Anvers. Léon Osterrieth fut administrateur du théâtre des Variétés d’Anvers, propriété de sa famille, et auteur sous le pseudonyme de Noël Retso.

La mère de Léon Osterrieth, née Léonie Mols, avait attaqué devant les tribunaux belges le mariage de son fils pour défaut de consentement parental. En effet, les codes civils français et belge exigeaient cette formalité, ce qui n’était pas le cas de la loi anglaise. Le procès était annoncé comme devoir être sensationnel par la presse parisienne. Cependant, elle ne fit jamais part de ses résultats ; il est donc possible qu’il y ait eu un désistement.

Léon Osterrieth (1870-1924) fut pendant la première guerre mondiale attaché militaire de Belgique à Washington, aux États-Unis, où il sera décoré de la Army Distinguished Service Medal. Il y rencontra peut-être Gilbert de Nalèche, comme lui officier de cavalerie et en poste à la mission diplomatique française dans la capitale américaine.

Françoise Bandy de Nalèche dite Françoise Rosay (1891-1974), fut chanteuse lyrique, actrice de théâtre et de cinéma, résistante pendant la deuxième guerre mondiale et décorée comme officier de la Légion d’honneur. Elle porta le même pseudonyme que sa mère au début de sa carrière, jusque 1911.

Malgré des relations difficiles, la mère et la fille jouèrent à plusieurs reprises ensemble au théâtre, dans sa propre pièce Coiffeur pour dames à la Comédie-Royale en 1909 et au cinéma, dans Pension Mimosas.

Les trois fils de Françoise Rosay et Jacques Feyder travaillèrent tous dans le cinéma : Marc Frédérix (1919-2004) fut décorateur. Paul Feyder (1922-1999) était réalisateur. Enfin, Bernard Farrel (1926-1999) a été auteur, scénariste, réalisateur et comédien.

Sylviac est morte à Paris le 31 décembre 1947 Paris résidait 46, rue La Bruyère. Elle était âgée de 84 ans et fut incinérée au cimetière du Père-Lachaise.

 

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