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29 juin 2024 6 29 /06 /juin /2024 01:01

François Joseph Fermbach naît le 29 mars 1840 à Pfaffenheim (Haut-Rhin). Il est le fils de Salomé Humbrecht et de son mari Marc Fermbach. Son père est vigneron, activité habituelle dans cette région de la Haute-Alsace. Il décède en septembre 1855, François Joseph a alors 15 ans.

En 1864, François Joseph Fermbach a pour compagne Gertrude Meistermann, de 13 ans son aînée et également native de Pfaffenheim. Elle donne naissance en juin 1865 à Colmar, la préfecture départementale, à une fille, Marie.

Il vit en 1865 en région parisienne, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il exerce aussi la profession de vigneron. François Joseph Fermbach épouse en août 1865 à Joinville Marie Louise Élisabeth Dolt, elle aussi alsacienne, fille de cultivateurs du village de Guémar, dans le Haut-Rhin également.

Cependant, avec l’épidémie de phylloxera, la totalité du vignoble de l’Île-de-France va disparaître. Fermbach devient employé municipal, exerçant deux fonctions, celle de concierge de la mairie et celle d’allumeur de réverbères pour la Compagnie parisienne d'éclairage par le gaz. Le maire est alors Auguste Courtin, conservateur de tendance bonapartiste.

Fermbach sert dans la garde nationale, force militaire et de police organisée dans les villes qui regroupe aussi, à la fin du second empire, les sapeurs-pompiers. La compagnie de Joinville a pour capitaine Ferdinand Rousseau, qui sera l’adjoint puis remplacera en 1874 Courtin comme maire, toujours de même opinions politiques. Fermbach est le tambour de la troupe.

Dans la nuit du 9 au 10 août 1869, vers deux heures du matin, Joseph Fermbach, venait d’éteindre sa dernière lanterne lorsqu’il entendit un bruit provenant d’une chute dans la rivière Marne, qui traverse Joinville, puis perçut de faibles cris. Il plonge à deux reprises, sans succès, puis une troisième fois, touchant alors le corps, qu’il tire par les cheveux et les habits puis le ramène à la berge et réussit à le ranimer. C’était un militaire, revenant de permission. Il le transporte chez un restaurateur voisin, puis, après qu’il ait pu se reposer, le raccompagne à son camp de Brévannes (act. Limeil-Brévannes, Val-de-Marne). L’inspecteur du gaz réclame pour lui une médaille.

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, la compagnie de la garde nationale est mobilisée lors des combats pour la défense de Paris. Toute la population est évacuée lors du siège de la capitale et, en septembre 1870, la mairie est déplacée rue du Bac à Paris (7e arr.) puis boulevard Voltaire (11e arr.) en novembre. L’administration municipale rejoint Joinville en avril 1871. La commune est occupée alors occupée par les troupes bavaroises, qui ont remplacé en mars les wurtembergeois. Les forces allemandes restent jusqu’au 19 septembre.

François Joseph Fermbach poursuit ses deux fonctions d’employé municipal et d’allumeur de becs de gaz. Il sert fréquemment de témoin pour les opérations d’état-civil, mariages et décès notamment. Avec son épouse, ils optent en mai 1872, pour la nationalité française, refusant ainsi de devenir Allemands après l’annexion de l’Alsace.

Il devient, en 1882, le responsable de la section locale pour Joinville de la société La Tempérance, qui lutte contre l’alcoolisme. Ayant accouché d’un enfant mort-né en juillet 1880, son épouse, Louise, meurt en avril 1884. François Joseph Fermbach reconnaît Marie, née de sa relation avec Gertrude Meistermann, pour sa fille en mars 1888 et elle vient le rejoindre à Joinville, résidant avec lui en 1891. La famille réside à la mairie, rue de Paris.

De nouveau à Joinville, François Joseph Fermbach se remarie en mai 1892 avec Alfredine Petit-Pas, fille d’un cordonnier de la commune. Ils ont un fils en décembre 1893.

En 1896, François Joseph Fermbach a pris sa retraite et quitté son logement de fonction, mais vit encore rue de Paris. Il meurt lors d’un déplacement en octobre 1896 à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 56 ans et père de deux enfants.

En février 1870, une médaille d’argent pour acte de courage lui avait été décernée pour son sauvetage de noyade. Il est également récompensé d’une médaille d’honneur par la société d’Encouragement au bien en mai 1876, de nouveau pour le même acte mais aussi pour avoir « entouré de soins touchants son beau-père et sa belle-mère », Jean Baptiste et Marie Anne Dolt.

Tambour de la garde nationale (Gallica)

 

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 00:01

Louis Édouard Burgard naît le 11 janvier 1888 à Troyes (Aube). Il est le fils de Sophie Mathern et de son mari Louis Napoléon Burgard, employé de la compagnie des Chemins de fer de l’Est. Ils résident rue Traversière. Ses parents sont originaires d’Alsace, ayant quitté le pays suite à l’occupation allemande de 1870. Ils sont germanophones et profondément catholiques.

Inscrit au Petit-Séminaire de Troyes, Édouard Burgard se classe chaque année en première ou deuxième place des élèves et est reçu, avec mention, au baccalauréat en juillet 1905. Il avait obtenu en 1904 un accessit en version latine au concours général de l’institut catholique de Paris.

Le 30 juin 1907, Édouard Burgard est ordonné prêtre dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes par Mgr Sébastien Herscher, évêque de Langres. Il devient professeur au Collège Urbain IV, établissement catholique privé de Troyes.

D’octobre 1909 à septembre 1911, il fait son service militaire au sein du 37e régiment d'infanterie. Il devient caporal en avril 1910 puis sous-officier, comme sergent, en septembre la même année.

Édouard Burgard s’implique dans le mouvement catholique progressiste La Jeune République, fondé après la dissolution du Sillon, dans la fidélité aux idées de Marc Sangnier. Il signe, en septembre 1912 dans l’hebdomadaire de la formation politique un article intitulé Élections d’autrefois où il entend « calmer un peu les irréductibles de l’Action française », parti royaliste et antisémite. Il illustre la corruption des mœurs politiques sous la Restauration.

Il livrera plusieurs articles, de février à juin 1914, consacrés à la situation de l’Alsace, en utilisant le pseudonyme d’Édouard Oberlé. Parlant de la région d’origine de sa famille, il estime qu’elle « remplirait, dans la liberté, ce qui semble bien être sa mission providentielle, sa vocation : rapprocher et réunir deux grands peuples, deux races, deux génies ». Il considère qu’elle « se vengera du pangermanisme en semant la Liberté ! » Il qualifie la politique allemande comme une « oppression économique de l’Alsace-Lorraine. »

Poète, il a obtenu au premier semestre 1914 une lyre d’or au concours du Palinod pour À l’Alsace éternelle.

Son frère cadet, Raymond, lui est manifestement lié. Il suit également ses études secondaires au Petit-Séminaire (transféré à Saint-Dizier, après la séparation de l’église et de l’État en 1905) et est également, à compter de 1914, engagé dans La Jeune République.

Les deux frères se rendent à l’enterrement de leur grand-père paternel, François Michel Burgard, cultivateur, âgé de 83 ans, décédé le 22 juillet 1914 à Niederlauterbach où il était né, dans le nord de l’Alsace. Ils sont toujours en Allemagne le 1er août, quand fut publié l’ordre français fixant le premier jour de la mobilisation générale au 2 août.

Comme ce fut le cas en France à la même date pour les sujets Allemands et Autrichiens, les Français présents sur le territoire de l’empire n’ont plus le droit de le quitter et sont internés dans des camps. C’est le cas de Raymond, qui sera conduit à Holzminden, dans le Brunswick. Par contre, Édouard put, non sans difficulté selon les témoignages, regagner la frontière et rentrer en France.

Immédiatement, il fut réincorporé à son ancien régiment, le 37e d’infanterie qui est alors divisé, lui-même étant incorporé au 237e. Il est envoyé sur la frontière lorraine, toujours comme sergent. Le 25 août 1914, il participe à la contre-attaque initiée par le général Édouard de Castelnau. Il est déclaré disparu.

Il a été tué dans des circonstances racontées par un officier, non nommé, dont la lettre est publiée par la Revue catholique de Troyes (1915/04/24) : « Arrivés à 600 mètres de la lisière ouest du bois, nous sommes tombés sous un feu intense de mitrailleuses. Burgard, qui se trouvait en serre-file, la section placée à ma gauche, s’est détaché pour venir m’offrir ses bons offices. Ceci était le résultat de conversations antérieures au cours desquelles je luis avais dit : « Le jour où ça chauffera, bien qu’en temps ordinaire je ne sois pas pratiquant, je compte sur vous pour me mettre en règle avec ma conscience ». Esclave du devoir, mon brave sergent s’est donc rapproché de moi. Je me trouvais en ce moment à genoux, face au bois. Burgard se mit face à moi, me couvrant, pour ainsi dire de son corps. Il commença la conversation. (…) Je ne lui avais pas encore répondu qu’il ouvrit les bras, ouvrit de grands yeux que je revois encore, et, tombant sur moi, il eut la force de me dire : Ils m’assassinent ! Il avait reçu, par derrière, à travers son sac, une balle qui était allée droit au cœur. Il n’a pas souffert. Je suis convaincu que, dans la circonstance, il m’avait peut-être sauvé la vie puisque j’étais sur la trajectoire. (…) Voilà ce que, encore tout contristé, je puis vous dire sur les derniers moments du fidèle et loyal soldat que nous avons le devoir de pleurer. »

La missive est reprise par différents organes de presse, comme La Croix, Courrier breton, La Grande guerre du XXe siècle.

Le date de son décès diffère selon les sources : son livret militaire et le Journal officiel mentionnent le 10 octobre 1914 ; ce dernier organe précisant, pour l’attribution de la Médaille militaire, qu’il est « mort glorieusement pour la France au combat de Champenoux » qui ont lieu à cette date. Cependant, un jugement du tribunal civil de Troyes, rendu le 11 septembre 1917, précise que cette date est celle de la découverte de son corps et fixe la mort au jour de sa disparition, le 25 août 1914. C’est cette même date qui était déjà, antérieurement à la décisions judiciaire, mentionnée dans la presse et par sa famille.

Le lieu du trépas est lui aussi variable dans les mentions qui en sont faites, qui le situent toutes dans le département de Meurthe-et-Moselle. En accord cette fois avec les sources militaires, le jugement le fixe à Champenoux. Cependant, le témoignage de l’officier parle de la ferme Saint-Libaire, dans la commune de Serres. La famille cite le village limitrophe de Courbesseaux, situé à huit kilomètres de Champenoux. Il est probable que cette commune fut celui où le corps fut transporté et la mort constatée, les combats du 25 août s’étant déroulés principalement autour de Courbesseaux. Le décès eut donc probablement lieu dans cette commune ou dans celle de Serres.

À titre posthume, Édouard Burgard a été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze et, en avril 1921, de la Médaille militaire. Il est mentionné dans le Livre d'or du clergé et des congrégations. Son nom est sur le monument aux morts de la ville de Troyes.

Le quotidien La Croix considère qu’il s’agit d’une « Belle figure de prêtre soldat ». En septembre 1918 dans Nos annales de guerre, publié par La Jeune République, son frère Raymond, libéré et transféré en Suisse, lui rend hommage : « Il fut prêtre, Alsacien et démocrate. Et il fut fout cela passionnément, car une âme ardente se cachait sous son masque tranquille et parfois un peu sévère. C’est pour ce triple idéal, d'ailleurs, qu’il mourût. Il fut frappé d’une balle au moment où il protégeait de son corps son capitaine, afin de pouvoir entendre sa confession, et il tomba dans cette guerre où nos soldats veulent conquérir, à la pointe de leurs baïonnettes, et la liberté du monde et cette Alsace qu’il chérissait d’un amour filial. Tempérament fortement trempé et d’un parfait équilibre, esprit largement ouvert et très cultivé, heureux de vivre, parce que vivre c’est agir, il avait devant lui une vie pleine de promesses. »

En juin 1973, la Société académique de l'Aube, consultée pour proposer Des noms pour les rues de Troyes mentionna « Les frères Burgard : l'un, Raymond, résistant, a été exécuté à la hache à Cologne en 1944 ; le second, Edouard, sergent, a été tué en Lorraine en 1914 ». la ville ne retint que celui de Raymond pour le nommage d’une de ses voies.

Édouard Burgard (arch.)

 

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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 00:01

Marc Édouard Burgard naît le 22 janvier 1923 à Sarreguemines (Moselle). Il est le fils de Clémentine Thérèse Marie Francey, originaire de Suisse, docteure ès-lettres et de son mari Raymond Burgard, professeur au lycée de la ville, natif de Troyes (Aube) et issu d’une ascendance alsacienne.

La famille quitte la Lorraine en 1925 pour la Martinique, puis en 1928 pour la Tunisie, où Raymond Burgard enseigne aux lycées de Fort-de-France et de Tunis. Il obtient un poste de professeur agrégé au lycée Buffon de Paris en 1932. Ils s’installent alors rue Pérignon dans le quartier École militaire (7e arrondissement).

Élève de ce même établissement, Marc Édouard Burgard effectue en 1938 un séjour à New York (États-Unis), ayant voyagé sur le paquebot Champlain, de la Compagnie générale transatlantique. Il obtient son baccalauréat en août 1940. Il poursuit ses études au lycée Saint-Louis, intègre l’Université de Paris pour préparer une licence de droit. Il entre à l'École libre des sciences politiques (Sciences Po, section finances privées).

Le 15 novembre 1940, Marc Édouard Burgard est incarcéré à la prison de la Santé. Il fait partie d’un groupe de 92 personnes, dont 79 étudiants, accusées d’avoir participé à une manifestation place de l’Etoile le 11 novembre 1940, pour commémorer la fin de la première guerre mondiale. Son registre d’écrou précise que, le 9 décembre 1940, il est remis aux autorités allemandes qui vont le libérer.

Comme son père, fondateur du réseau Valmy, et sa sœur Georgette, Marc Édouard Burgard est activement engagé dans des activités de résistance à l’occupation allemande. Il écrit des tracts, diffusés à Sciences Po.

Il commence à travailler comme fonctionnaire, en tant que rédacteur auxiliaire au secrétariat d'État à la production industrielle (1942-1943).

Selon son dossier conservé par le Service historique de la Défense, il rejoint la résistance organisée en février 1944 au sein du réseau Samson, dont il est reconnu comme agent P2 le 1er juin la même année. Cette catégorie répertorie les « membres ayant une activité permanente, consacrant la totalité de leur temps au service et se soumettant à une discipline totale, en particulier quant au lieu d'emploi et genre d'activité à exercer ».

Son pseudonyme est Marc. Le réseau Samson, créé en 1943 par Robert Masson (Compagnon de la Libération), a pour mission de collecter des renseignements militaires sur l’armée d’occupation et de rendre compte au BCRA de la France Libre.

Pas encore informé de la mort de son père, décapité à Cologne (Allemagne) le 15 juin 1944, Marc Édouard Burgard s’engage dans l’armée en novembre 1944. Avec le grade d’aspirant, il rejoint le 5e régiment de chasseurs d’Afrique, qui dépend de la Première armée. Il participe à la libération de l’Alsace.

Revenu à la vie civile, Marc Édouard Burgard est, en 1946, rédacteur principal à la direction des finances tunisiennes, le pays étant alors sous protectorat français. Il rejoint cette même année comme secrétaire de direction le Groupement de la construction navale.

Il quitte le service public en 1948 pour devenir fondé de pouvoir de la compagnie commerciale Optorg en Extrême-Orient jusqu’en 1953. Il reprend une activité militaire en 1950, étant affecté aux troupes coloniales servant dans le nord de l’Indochine puis participe à la guerre entre les forces communistes vietnamiennes et celles d’occupation françaises.

Après l’évacuation de l’Indochine par la France, Marc Édouard Burgard revient en France en 1953, comme adjoint au directeur administratif et financier de la Snecma (moteurs d’avions) puis, l’année suivante, en tant qu’attaché à la direction générale du groupe Unilever en France. Il quitte cette fonction en 1960 pour celle de secrétaire général de la Compagnie Continentale France (import). En parallèle, il est de 1955 à 1962 maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po).

Il reprend une carrière internationale en tant qu’administrateur de sociétés. Il dirige ainsi la Societè de Sucreries Brésiliennes en 1967 à São Paulo, la société Goldschmidt (café, cacao, bois) en Afrique de 1969 à 1972 avant de collaborer avec la même entreprise de nouveau au Brésil, tout en étant administrateur de l'Union financière pour l'Europe et l'Afrique (1971).

Auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont plusieurs sous le pseudonyme de B. La Marque, Marc Édouard Burgard signe des œuvres de fictions, comme La croisière de l'Arcturus, « roman scout » en 1948 ou Laura ou le Marais profond, roman (1999). Il produit des recueils de poésie tels Mirliton (1989) et De Cœur et de carreau (1995). Son œuvre comprend également des essais : l'Économie des mandarins (1956), Paris brûlera (1963), l‘Économie de la corruption (1976), Les taxis et les anges (1991) ou 1995-2065 : prévisions pour un siècle à venir (1994). Parlant du premier, l’économiste Alfred Sauvy en parle comme étant « Un livre troublant, disons même vertigineux » qui y voit « pour le lecteur un excellent exercice, qui lui permettra parfois de sourire, souvent de communier, toujours de s'inquiéter ». Il produit aussi un récit, les Chroniques de la Pergola (1985).

Dans ses livres, Marc Édouard Burgard donne une vision du monde marquée par son engagement patriotique, sa critique de l’intervention administrative et du syndicalisme sur le fonctionnement de l’entreprise et une attention à la montée de l’Asie et de la Russie dans l‘économie et les relations internationales.

Membre de l'Automobile-Club de France, décoré de la Croix de guerre 1939-1945, Marc Édouard Burgard était également chevalier de la Légion d’honneur. Il avait épouse Nicole Baudez dont il avait eu cinq enfants et s’en était séparé.

Marc Édouard Burgard meurt le 1er octobre 1999 au Brésil. Il était âgé de 76 ans et avait été domicilié avenue Mozart à Paris (16e arr.).

Marc Édouard Burgard en 1961 (arch. Brésil)

 

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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 00:01

François Joseph Andrès naît le 10 mars 1863 à Erstein (Bas-Rhin). Il est le fils aîné des sept enfants de Madeleine Willmann et de son époux, François Antoine Andrès, pécheur. La famille réside toujours en Alsace en 1872, après l’annexion allemande de 1870. Par contre, en 1881 elle est installée à Paris (18e arr.), rue Bonnet. Sa mère meurt en septembre cette année-là et le père est cantonnier.

François Joseph Andrès, qui exerce le métier de plombier épouse en juin 1886 à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Pierrette Feydel, journalière.

Le couple est installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et demeure dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire). François Joseph Andrès est membre de la Société symphonique de Joinville, fondée en octobre 1908. Il est également membre du comité radical et radical-socialiste de Joinville.

Les élections municipales de mai 1912 à Joinville sont marquées par la fin du mandat de 25 ans du maire, Eugène Voisin, malade, qui se retire, et par la division des radicaux-socialistes qui le soutenaient. La liste radicale-socialiste officielle est conduite par un adjoint, Georges Briolay et Andrès en fait partie. Les trois autres listes ont passé un accord de fusion au second tour sur la base de leurs résultats : radicaux dissidents, socialistes SFIO et libéraux-conservateurs.

Les résultats du premier tour ne sont pas connus précisément, mais la liste radicale dissidente arrive en tête, tandis que la liste officielle obtient entre 25 et 30 % des suffrages exprimés. Au second tour, la coalition emporte les 27 sièges à pourvoir et Achille Mermet (radical dissident) est élu maire. Andrès n’est pas élu.

À la déclaration de guerre, en août 1914, François Joseph Andrès était en Alsace en visite dans sa famille. Ancien soldat français, il est interné pendant dix-huit mois, s’évade et revient à Joinville.

Selon une « rumeur », rapportée par l’hebdomadaire radical Voix des communes en mars 1915, il aurait été dénoncé comme s’étant rendu en Allemagne et considéré comme un espion ; son épouse indique qu’elle compte porter plainte. Il est de retour à Joinville en avril 1916 et rencontre alors Georges Briolay, président du comité radical-socialiste officiel.

François Joseph Andrès meurt le 8 septembre 1920 à Joinville. Il était alors employé et âgé de 57 ans. Il n’a pas eu d’enfants.

Inondation de la Marne à Joinville-le-Pont en 1919

 

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 00:01

Début de la biographie de René Kirbühler

René Georges Kirbühler naît le 16 juillet 1900 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Françorine Trespeuch et de son époux, Blaise Kirbühler, tonnelier. Ils vivent rue du Pont puis rue de Paris, toujours dans le quartier du Centre. Sa mère est la fille d’un sabotier d’Ally, village auvergnat du Cantal.

La famille Kirbühler est originaire du village d’Hartmannswiller (act. Alsace, Haut-Rhin), où elle est installée depuis la fin du 18e siècle. Son père, qui quitte les territoires annexés par l’Allemagne pour l’est parisien, obtient la nationalité française en juillet 1889. Son oncle au deuxième degré, Jules Ernest Kirbühler (1857-1922), cultivateur-maraîcher à Nogent-sur-Marne, est conseiller municipal de la commune, voisine de Joinville, de 1892 à 1919 et responsable d’une association horticole ; il est décoré du Mérite agricole et des Palmes académiques. Plusieurs autres membres de la famille se sont installés sur les bords de Marne.

Devenu employé de commerce, René Kirbühler fait son service militaire à partir de mars 1920 au 156e régiment d’infanterie. Caporal en juillet 1920 puis sergent en avril 1921, il est envoyé dans les troupes d’occupation des pays Rhénans, en Allemagne de mai à septembre 1921. Il est démobilisé en mars 1922.

Avec son frère cadet Robert, René Kirbühler pratique le basket au sein du club Espérance Sportive de Joinville (ESJ) en 1923. Il est responsable de l’équipe. Il constitue, en 1932, une équipe de vétérans pour disputer des matches amicaux.

Sur le plan politique, René Kirbühler devient, en avril 1925, trésorier adjoint du Comité d’union républicaine et d’action sociale (CURAS), structure regroupant à Joinville les membres des organisations de droite, présidé par Félix Soulié. Pour les élections municipales de mai 1925, le CURAS soutient la liste présentée par le maire sortant, Henri Vel-Durand, intitulée Union républicaine pour la défense des intérêts communaux. La droite est en tête au premier tour avec 47,5% des suffrages exprimés face à des radicaux-socialistes alliés aux socialistes, dans une liste de cartel des gauches (28,4%), et à une liste communiste (21,1%). Elle remporte le scrutin et les 27 sièges à pourvoir au second tour. Après son décès, en 1928, Vel-Durand est remplacé par son premier adjoint, Stephen Durande, tapissier.

En matière professionnelle, Kirbühler est devenu tapissier décorateur, puis représentant de commerce. Il poursuit son activité politique et est candidat lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville. Au premier tour, la liste d’Union nationale de Stephen Durande arrive en tête, avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la concentration des gauches de Georges Briolay (35,9%) et les communistes de Bénenson (16%). Malgré le maintien au second tour du PCF, la liste des gauches emporte au second tour 22 des 27 sièges à pourvoir, la droite n’en ayant que cinq. Kirbühler a obtenu, au premier tour, 874 voix pour suffrages 2 126 exprimés (41,1%) sur 2 969 inscrits. Il n’est pas élu au second tour ; Briolay devient maire. Il est désigné comme membre de la Commission de propagande du CURAS en novembre 1932, le comité étant désormais présidé par Émile Lecuirot, dirigeant de la Société nautique de la Marne, club d’aviron.

En février 1935, le CURAS, fondé en 1912 et alors présidé par Léon Lesestre, se transforme en Union des républicains. René Kirbühler est élu président. La nouvelle Union adopte un programme préconisant la « séparation de l’administration municipale et de la politique ». Il préconise : « diminution des charges écrasantes qui pèsent sur les travailleurs et les consommateurs, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales et des questions intéressant l’enfance et l’hygiène. »

À suivre

Rue de Paris à Joinville-le-Pont

 

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29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 00:01

Eugène Louis Napoléon Cabis naît le 22 janvier 1849 à Sundhoffen (Haut-Rhin). Il est le fils de Marie Lochmann et de Francois Antoine Cabis. Militaire de carrière, ce dernier est chevalier de la Légion d’honneur et chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique.

En avril 1868, Eugène Cabis s’engage également dans la gendarmerie et est affecté à Paris. Après la défaite française de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne, Cabis opte en mai 1872 pour conserver la nationalité française.

Il épouse en juin 1873 à Paris (9e arr.) Estelle Félicie Duditlieu, femme de chambre, fille de parents débitants de tabac des Deux-Sèvres. En janvier 1878, il est nommé brigadier à pied dans la 13e brigade de Paris. Il est muté en juin 1881 à Nanterre (Seine, act. Hauts-de-Seine) puis promu maréchal des logis en mars 1882 et transféré à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y vit avec son père, qui y meurt en février 1885. La brigade de gendarmerie est alors située au 62 de la rue de Paris.

Eugène Cabis en 1886

En septembre 1886, est l’acteur principal d’un fait divers qui va avoir un retentissement considérable dans l’opinion publique française, suscitant plus d’un millier d’articles selon es relevés des sites d’archives en ligne (Rétronews et Gallica) ; des titres étranger suivent également l’affaire, comme le Taranaki Herald (Nouvelle-Zélande), le South Wales Echo (Pays de Galles), le Nieuwe Amersfoortsche Courant (Pays-Bas) ou le Times (Angleterre).

Le dimanche 5 septembre 1886, un employé des chemins de fer, Antoine Dufeutrelle, résidant à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne)  va se promener à Joinville en compagnie de son amoureuse, Hélène Castel. Ils dînent ensemble, dans un restaurant des bords de Marne (l’établissement Hardy) puis se dirigent vers la gare, au travers du bois Bénard, partie du Bois de Vincennes qui sépare la rivière de la station de chemin de fer, qu’ils traversent dans la nuit vers dix heures du soir.

Selon ses déclarations, Cabis s’était rendu dans le bois pour satisfaire un besoin naturel pressant, dû, d’après lui, à sa consommation de melon. Quand les amoureux s’approchent, sans l’avoir vu, Cabis se redresse d’un coup. Se pensant en présence d'un malfaiteur, Dufeutrelle lui porta un coup de canne. En riposte, Cabis l’abattit à bout portant d’une balle de revolver entre les deux yeux. Des promeneurs, accourus au bruit du coup de feu, arrêtent le meurtrier et le remettent à un gendarme, collègue de Cabis, appelé par la jeune fille qui accompagnait Dufeutrelle. Il est conduit par lui au poste de police.

L’affaire prend un tour politique, entre des défenseurs inconditionnels de l’armée et, notamment dans les mouvements socialistes-révolutionnaires, des personnes reprochant l’impunité des agents des forces de l’ordre quand ils commettent des crimes ou délits.

L’instruction, rapide, ne permet guère d’éclaircir les faits. Plusieurs militaires témoignent en faveur de Cabis sur son comportement antérieur, tandis que les témoins en faveur de la moralité de Dufeutrelle sont pour la plupart écartés par le président du conseil de guerre, devant lequel comparaît Cabis du fait de son statut militaire. Lors des deux jours d’audience, les 13 et 14 octobre 1886, Cabis s’efforce de traiter de délinquants les personnes citées qui parlent en mal de son comportement avant le meurtre ; les déclarations des concierges, qui estiment que Dufeutrelle leur parlait mal, sont mises en avant pour mettre en doute sa moralité.

Le verdict conclut, par quatre jurés contre trois, à l’acquittement de Cabis de l’accusation de meurtre. Le père de Dufeutrelle envisage d’engager une action civile contre Cabis, mais il en est dissuadé, ce dernier étant présenté comme insolvable.

Le conseil de guerre

Malgré son acquittement, Cabis fut mis en demeure de choisir entre partir avec son grade en Nouvelle-Calédonie ou à La Réunion; rester dans l'armée en France, mais comme simple soldat, ou prendre une retraite proportionnelle au temps qu’il avait déjà effectué (18 ans de services, dont plus de trois ans de campagnes, ce qui lui permettait de faire valoir une ancienneté de 22 ans). Il choisit cette dernière option et mis en retraite en octobre 1886. Il devint concierge-gardien d’un hôtel de Dieppe (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime).

En août 1901, au décès de son épouse, il demeure à Augerville-la-Rivière (Loiret). En 1906, Eugène Cabis est recensé à La Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise, act. Yvelines) avec Catherine Walter, qui est présentée comme son épouse ; ils résident rue de Pombelles. Il est alors âgé de 57 ans et n’a pas de profession déclarée. Sa date de décès n’est pas connue.

Le fils issu de son premier mariage, Ernest Alfred Cabis (1874-1946), licencié en droit, est officier dans la garde républicaine puis la gendarmerie. Il est chef d'escadron de plusieurs légions. Il est décoré de la Légion d’honneur en tant que chevalier en décembre 1916 puis officier en juillet 1935. Il est alors devenu juge de paix à La Chartre-sur-le-Loir (Sarthe). Eugène Cabis avait également eu une fille, morte six mois suivant sa naissance.

Après les évènements de 1886, le Bois-Bénard a été désigné dans l’usage commun comme le Bois-Cabis. Cet espace boisé a ensuite disparu, étant urbanisé avec notamment la création des rues de la Paix et Aristide-Briand.

L’ancien Bois-Cabis à Joinville-le-Pont

 

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11 octobre 2018 4 11 /10 /octobre /2018 01:01

Charles Auguste Ehrhardt naît le 12 septembre 1873 à Paris (11e arr.). Il est le fils de  Caroline Freivogel, passementière originaire de Bavière (Allemagne) et de Charles Ehrhardt, tourneur en bois, originaire d’Alsace.

Devenu comme son père tourneur, Charles Auguste Ehrhardt épouse en mai 1900 à Paris (11e arr.) Pauline Peynaud, cuisinière. Après la naissance d’un fils en 1901, ils vont s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident dans le quartier du centre, rue de Paris.

Après la première guerre mondiale, Ehrhardt s’engage dans l’action politique au sein du mouvement socialiste SFIO. Il est candidat en 16e position en novembre 1919 sur la liste conduite par l’ancien conseiller municipal, Georges Laruelle.

Au premier tour, la liste socialiste fait face à une liste d’alliance entre la majorité municipale sortante, des radicaux dissidents, réconciliés avec les radicaux-socialistes officiels, conduite par Henri Vel-Durand et une liste regroupant les libéraux et conservateurs, dirigée par Jules Beauvais. La SFIO recueille 500 voix pour 1695 suffrages exprimés (soit 30,1%) et 1715 votants sur 2491 inscrits. Elle reste seule en lice face aux radicaux au second tour et obtient 502 suffrages sur 1518 (34,3%) et 1537 votants ; il n’y a pas d’élu socialiste.

En février 1920, Ehrhardt est membre de la commission exécutive de la section SFIO de Joinville-le-Pont, dont André Flambard est le secrétaire ; elle comprend une dizaine de membres. C’est probablement Ehrhardt (même si le quotidien L’Humanité écrit Echardi) qui, avec dix autres adhérents joinvillais, souscrit en mai 1920 « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales. »

Tous les socialistes joinvillais suivent la majorité du parti SFIO et adhèrent au nouveau parti communiste SFIC. La section compte 47 membres en 1922.

La date de décès de Charles Ehrhardt n’est pas connue. Son fils Charles Roger Ehrhardt se marie dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne en 1925. Son épouse Pauline Peynaud meurt en février 1962 à Villeneuve-Saint-Denis (Seine-et-Marne).

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 01:01

François Ignace Gloess naît le 6 juin 1850 à Kientzheim (Haut-Rhin). Il est le fils d’un receveur buraliste des contributions indirectes et débitant de tabac, Joseph Gloess, et de son épouse, Anne Marie Spery.

Après que l’Alsace soit devenue allemande, Gloess opte pour la nationalité française. Il crée une usine de cartonnage en août 1891 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue de Paris, à la limite de la commune de Saint-Maur-des-Fossés et attenante au parc du Parangon. La Papeterie Gloess, qui est aussi une imprimerie, subit un incendie dans la nuit du 5 au 6 janvier 1911, qui provoque des dégâts considérables.

Adhérent de la Chambre syndicale du papier depuis 1902, Gloess devient membre du conseil syndical en 1911 et est réélu pour trois ans en 1913.

Gloess est candidat lors élections municipales de mai 1904 sur une liste nationaliste et conservatrice, opposée à la municipalité radicale-socialiste sortante et à quelques candidats socialistes (Lebègue, Lacroix). Sa liste obtiendra un élu sur 23 (Moulinet), les radicaux-socialistes d’Eugène Voisin remportant les 22 autres. Gloess recueille  325 voix pour 1119 votants sur 1363 inscrits, soit 29,0% ; il est le 15e des 23 impétrants de sa liste, et le 38e des 53 candidats.

Peut-être est-ce lui le Gloess qui participe, en 1911 au Comité républicain, une des organisations membre de la Fédération du parti radical-socialiste pour la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux (Seine). Le comité est basé à Saint-Maur.

En décembre 1919, Gloess est élu conseiller municipal sur la liste d’Henri Vel-Durand, qui rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Elle remporte les 23 sièges à pourvoir, face à un groupement libéral (Beauvais) et au parti socialiste SFIO (Laruelle).

François Ignace Gloess, après le décès de sa première épouse Anne Marie Kugel en octobre 1916, se remarie en janvier 1923 à Paris avec Élise Marie Cécile Maury.

Il meurt à Paris le 8 janvier 1927, à l’âge de 76 ans.

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 00:01

Premier article d’une série de trois consacrés à Edmond Neumann.

Jules Edmond Neumann naît à Gerstheim (Bas-Rhin) le 10 juillet 1870, soit une semaine avant le déclenchement de la guerre franco-prussienne, qui verra l’occupation puis l’annexion de la région. Il est le fils d’un instituteur, Jacques Neumann, et de sa femme Salomé Batsch, qui vient d’une maison de brasseurs. Leurs familles semblent sont d’origine juive.

Après une licence de lettres, Neumann devient enseignant en 1895. En 1899, il demande auprès de l’administration de l’Instruction publique à effectuer une mission aux États-Unis « pour étudier le système économique de l'Union américaine ». En 1904, Neumann publie avec l’hispaniste H. Peseux-Richard, comme lui professeur à l'École des hautes études commerciales, un Recueil d'histoires sans paroles destinées à la conversation et à la rédaction en toutes langues (Librairie Vanblotaque, Paris). L’ouvrage est assez bien reçu dans les milieux de l’enseignement des langues et est signalé par plusieurs quotidiens. Il est illustré notamment par Benjamin Rabier (1864-1939).

À la rentrée 1906, Neumann est nommé professeur titulaire de langue vivante (allemand) dans une des cinq écoles primaires supérieures de garçons de la Ville de Paris, l’école Colbert (actuel lycée du même nom, dans le 10e arr.). Parallèlement, Neumann est traducteur interprète auprès du tribunal de la Seine (1902). Enfin, il développe une compétence d’expert chimiste, également agréé par le tribunal civil de Paris (1909), et se déclare ingénieur à la naissance d’un de ses fils en 1912.

Le premier engagement public connu de Neumann se situe en 1907. Il tente de se faire élire en juillet en tant que membre du Conseil départemental de l'enseignement primaire lors d’un scrutin partiel suite à des démissions en solidarité avec un instituteur révoqué, Nègre ; Neumann participe à une liste anti-syndicaliste d’instituteurs patriotes, qui s’oppose à celle se revendiquant de la Cgt. Il obtient 98 voix dans la 5e circonscription sur 510 suffrages exprimés et 616 inscrits ; il est battu par le candidat syndicaliste. Lors du renouvellement général en décembre la même année, il recueille 142 suffrages pour 392 exprimés et 478 inscrits dans la 3e circonscription et est également défait. Neumann, officier originaire d’une région occupée et patriote fervent, a sans doute voulu contrer l’internationalisme des syndicalistes enseignants, majoritairement de tendance hervéiste (Gustave Hervé, 1871-1944).

À suivre.

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