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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 00:01

René Henri Desouche naît le 25 mai à 1900 Paris (12e arr.). Il est le fils de Louise Desouche et d’Henri Alexandre Émile Graillat, comptable, qui le reconnaît à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) en juin 1903. Ses parents se marient en juin 1905 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il porte ensuite le nom de René Graillat. La famille vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où le père est conseiller municipal socialiste et la mère responsable d’une association humanitaire.

À 17 ans, René Graillat s’engage volontairement en juin 1917, devançant l’appel de sa classe. Mobilisé dans les chasseurs à pied, il devient caporal en juin 1918 puis sergent en juin 1919. Il participe aux forces d’occupation françaises en Allemagne entre octobre 1919 et sa démobilisation en juin 1920. Il fait l’objet de deux citations, mettant en avant son influence sur ses hommes et son entrain.

Après-guerre, il est employé et se marie en novembre 1920 à Joinville avec Antoinette Irène Schmeler, dont il divorce en juin 1926. Il se remarie le mois suivant, toujours à Joinville, avec Paule Angéla Lépine, dont il se sépare également en octobre 1929. Il célèbre sa troisième union, à Saint-Maur-des-Fossés cette fois (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1933 avec Jeanne Anaïs Gibertaud.

C’est dans le monde associatif que René Graillat, qui est également sportif, s’est impliqué. Il participe à ces compétitions de natation et est, jusque 1924 secrétaire général du club cycliste Joinville sportif. Il est également trésorier de la société de secours mutuels Caisse mutuelle Wander à Champigny. À ce titre il est décoré du mérite social en 1937.

En 1936, après s’être installé en 1933 route de Joinville, à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), il est responsable de la section des cantons de Nogent et de Saint-Maur de la Fédération des sous-officiers de réserve républicains. Une cicatrice abdominale lui vaut d’être classé en service auxiliaire dans la réserve militaire en juin 1934 ; cependant, à sa demande, il est reclassé en service armé en octobre 1938.

Rappelé en septembre 1939, il est affecté dans un bataillon d’ouvriers d’armement aux Forges de Paris puis, en janvier 1940 dans une compagnie d’instruction à Magny-en-Vexin (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise). Ayant rejoint l’infanterie en avril 1940, il est fait prisonnier le 22 juin 1940 et incarcéré en Allemagne. Il est rapatrié et démobilisé en novembre de la même année.

Membre du mouvement Front national, Graillat sert dans le groupe de Champigny du secteur Seine Est des Forces françaises de l’intérieur du 18 au 25 août 1944, avec le grade d’adjudant-chef. Après la Libération, il poursuit son engagement au sein du mouvement du 1er au 20 septembre.

Sur proposition du comité local de Libération de Champigny; René Graillat est nommé en septembre 1944 membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Champigny-sur-Marne. Il fait fonction de conseiller municipal.

Vivant désormais boulevard Aristide-Briand, toujours à Champigny, Graillat devient président de la mutuelle du personnel de la Fédération mutualiste de la Seine, poste qu’il occupe en 1960 et 1969.

René Graillat meurt le 30 janvier 1978 à Créteil (Val-de-Marne). Il était âgé de 77 ans et décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze, ainsi que de la médaille militaire. Son grand-père, Laurent Graillat, communard, tonnelier et conseiller prud’homme avait été conseiller municipal de Saint-Maur au titre du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire.

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2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 01:01

André Lucien Blocher était le fils d’un garçon de recette et d’une couturière. Il épousa Louise Duclos en octobre 1912 à Paris (XIXe arr.). Il fut d’abord instituteur puis professeur. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il résida à Joinville-le-Pont au moins après la fin du conflit.

André Blocher, un des principaux orateurs de la SFIO dans la ville, figura en troisième position sur la liste socialiste lors des élections municipales à Joinville-le-Pont les 30 novembre et 7 décembre 1919. Elle fut conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal et comprenait un conseiller sortant, Henri Lacroix ainsi que Maurice Boutier. Les candidats recueillirent en moyenne 500 voix au premier tour, sur 1 660 suffrages exprimés soit 30,1 % et 502 au second, sur 1 462 suffrages soit 34,3 %. Aucun d’entre eux ne fut élu, la liste d’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (droite) remportant tous les sièges.

En décembre 1920, avec l’ensemble de la section SFIO de Joinville, il rejoignit le Parti communiste. En 1921, il donna des cours d’algèbre, de géométrie et de dessin industriel pour les jeunesses communistes de la commune. Il s’impliqua également dans l’aide aux russes en collectant des vêtements.

S’il resta manifestement proche des communistes, André Blocher se consacra à sa fonction de responsable de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) mais s’afficha, à partir des années 1930, comme sans parti.En novembre 1923, il avait représenté la section de Joinville-le-Pont au Congrès national de la Ligue des droits de l’Homme.

Le 5 mai 1935, la liste du Parti communiste conduite par Robert Deloche obtint 690 voix en moyenne sur 3 046 suffrages exprimés (soit 22,7%) et la liste SFIO de Robert Derivière recueillit une moyenne de 374 voix (12,3%). Les deux formations confièrent pour le second tour, la direction d’une liste d’union à André Blocher. Elle comprenait 16 communistes et 10 socialistes. La liste reçut 1 152 voix ; elle a deux élus sur vingt-sept, Robert Deloche et Paul Rouhaud (tous deux PCF). La liste de Léon Lesestre (droite) eut 35 voix d’avance en moyenne et 25 élus. André Blocher ne fut pas élu.

Après la Seconde Guerre mondiale, André Blocher représente l’ARAC au sein du Comité local de Libération et du Comité joinvillais de la renaissance française. Il fut élu conseiller municipal le 29 avril 1945, en 18e position sur 27, sous l’étiquette de l’ARAC. Il fut réélu le 19 octobre 1947 sur la liste du maire communiste Robert Deloche, qui obtint 13 élus sur 27 ; il continua de siéger après la démission de ce dernier en 1953 et son remplacement par Amélie Trayaud. Il fut à nouveau réélu le 26 avril 1953 sur la liste du communiste Henri Bideaux. Georges Defert (RGR) devint maire. Le mandat d’André Blocher prit fin en 1959.

André Blocher mourut à Joinville-le-Pont le 8 mars 1972, à l’âge de quatre-vingt-six ans.

Ecole à Joinville

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 00:01

(Suite)

À la Libération, après la prise de la mairie de Joinville-le-Pont par le comité local de Libération, Léon Berthet est nommé par arrêté préfectoral du 26 septembre 1944 membre de la délégation spéciale chargée d’administrer la commune. Il est vice-président, faisant fonction de quatrième adjoint, Robert Deloche (Pcf) étant président.

Lors des élections municipales du 29 avril 1945, il est élu conseiller municipal et devient le 6 mai premier adjoint au maire, toujours Robert Deloche. La municipalité, comme la délégation spéciale comprend outre les communistes et les socialistes des radicaux et des personnalités anciennement classées à droite, comme André Malcouronne, Henri Drevet et François Decrombecque.

Lors des élections municipales du 19 octobre 1947, Berthet est à la tête d’une liste socialiste comprenant également quelques radicaux (d’autres sont sur la liste communiste du maire sortant). La liste RPF (gaullistes et droite) de Perly arrive en tête avec une moyenne de 3 066 voix pour 6 974 suffrages exprimés, sur 7 073 votants et 8 376 inscrits, soit 44,0%. Elle précède la liste Union républicaine et résistante (Pcf et div. g.) qui a une moyenne de 3 017 voix (43,3%) et la liste socialiste SFIO, 452 voix (6,5%). Les deux listes RPF et Pcf obtenant chacune 11 sièges, c’est Léon Berthet – seul élu de sa tendance – qui fait la différence, ce qui lui permet de redevenir premier adjoint au maire en faisant réélire Robert Deloche. La liste MRP (démocrates-chrétiens) n’a pas de siège.

En cours de mandat, les relations se tendent au sein de la municipalité, comme d’ailleurs entre communistes et socialistes au niveau national. Berthet démissionne du mandat d'adjoint le 2 octobre 1950 mais reste au conseil municipal jusqu’au 26 octobre 1951. Il cède alors la place à l’instituteur Pierre Allaire, second sur sa liste, qui renonce deux mois plus tard au profit de Victor Hochet. Début 1953, alors que Robert Deloche est exclu du Pcf et quitte son poste au profit d’Amélie Trayaud (Pcf), le quatrième de la liste Berthet, Georges Chauffour entre au conseil pour deux mois.

Lors des élections municipales d’avril 1953, Berthet dirige à nouveau une liste socialiste qui obtient cette fois trois sièges (Léon Berthet, Pierre Depoutot et Auguste Lobrot, radical socialiste). Elle se situe derrière la liste communiste (Henri Bideaux, 10 sièges) et les deux listes de droite (Georges Defert, RGR et divers droite, 6 sièges ; Perly, RPF, 6 élus), et devant les centristes du MRP (J-H. Chabrière, 2 sièges). Les listes RGR, RPF et MRP s’allient pour élire Georges Defert comme maire, tandis que Berthet se situe dans l’opposition.

Léon Berthet quitte l’assemblée locale, où il avait siégé quatorze ans, en 1959. Il meurt le 15 avril 1969 à Créteil (Val-de-Marne), âgé de 73 ans.

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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 00:01

La revue Le Vieux Saint-Maur a publié, entre 1946 et 1965, de nombreux articles de l’historien Georges Bousquié (1907-1966). Vingt-neuf d’entre eux ont été classés sous l’intitulé « Histoire de Joinville-le-Pont ».

La première mention de cette Histoire intervient en fait avec le n° 25 paru en 1951. Il porte le n° X. Il faut donc considérer les neuf précédents papiers de Georges Bousquié comme constituant les premières parties de ladite Histoire. Ils ont été insérés à raison d’un par bulletin depuis le n° 16, publié en 1946. Le dernier article porte le n° XXX et est inséré dans le n° 45, édité en 1965. À noter qu’il n’y a pas de n° XXIII au sommaire de la revue.

Entre 1946 et 1965, chaque bulletin du Vieux Saint-Maur comprend un article relevant de l’Histoire de Joinville-le-Pont, à l’exception unique du n° 37 (1957). L’ensemble représente 106 pages.

Les textes sont généralement relativement courts, couvrant 2 à 6 pages de cette revue de petit format. L’ordre de publication n’a rien de chronologique, ni de thématique. L’ensemble constitue une série de tableaux, souvent assez vivants, notamment pour les premiers. Les ultimes insertions sont des reproductions de documents d’archives.

La période couverte va du treizième siècle à la fin du dix-neuvième (très rarement le début du vingtième), mais aucune période n’est traitée de manière complète. Pour les temps antérieurs à la Révolution de 1789, les évènements traités se rapportent parfois à la paroisse de Saint-Maur, la différence entre les villages du Pont (futur centre de Joinville) et de Saint-Maur n’étant pas toujours précise.

Plusieurs personnages font l’objet d’une attention particulière et se voient consacrer des articles : le maréchal Oudinot, le grammairien et maire de la commune, Chapsal et la famille Valliech, qui résidait à Polangis.

Le patrimoine local ne fait pas l’objet d’analyses spécifiques, à deux exceptions notables : la chapelle Saint-Léonard, et les carrières souterraines. On notera que Bousquié a également publié une Histoire de l’ancien pont de Saint-Maur (l’actuel pont de Joinville) dans les Mémoires Paris et Ile-de-France, t. IV (1952) ; ce travail a été repris dans un Hors-série de la revue Le Vieux Saint-Maur en 1955, sous le titre « Spécial Pont de Joinville-le-Pont » ; il n’a cependant pas été numéroté dans la série de l’Histoire de Joinville-le-Pont.

Deux institutions sujettes à des attentions : les écoles du Parangon et du Bois de Vincennes (sports). La ferme de la Faisanderie est aussi évoquée.

L’histoire sociale et économique récente n’est pas traitée, par contre, la manufacture de Saint-Maur et la léproserie qui ont existé pendant l’ancien régime ont droit à des notices.

La toponymie n’est pas oubliée, au travers deux lieux : le quartier de Palissy et le passage du Diable.

Il n’existe pas d’édition complète de l’Histoire de Joinville-le-Pont de Georges Bousquié. Cependant, une brochure, intitulée « Voici Joinville » en reprend une partie ; elle a connu deux éditions, en 1958 puis en 1964, peu avant la disparition de son auteur en 1966.

Les éditeurs de la revue Le Vieux Saint-Maur ont conclu un accord avec la Bibliothèque nationale de France en vue de la numérisation et de la diffusion sur le site Gallica de son contenu.

Les numéros publiés entre 1923 et 1950 sont d’ores et déjà accessibles, comprenant donc les articles I à VIII de l’Histoire de Joinville-le-Pont (mais qui ne figurent donc pas sous ce titre, comme nous l’avons vu plus haut).

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29 novembre 2016 2 29 /11 /novembre /2016 00:01

Georges Bousquié naît le 22 octobre 1907 à Paris. Il fréquente les lycées parisiens Voltaire et Louis-le-Grand puis fait des études dans de lettres classiques à La Sorbonne. Il soutient une thèse sur le roi René d’Anjou. Bousquié est d’abord professeur au lycée de Versailles puis bibliothécaire à la Bibliothèque nationale. Il rejoint ensuite l’enseignement privé, au sein des lycées Albert de Mun de Nogent-sur-Marne, Saint François d’Assise, Charles-de-Foucauld et enfin l’Institution Jeanne d’Arc à Saint-Maur-des-Fossés.

Pareillement à son activité d’enseignement, Bousquié rédige des livres à contenu pratique, destiné aux élèves mais également à la vie en entreprise. Il commente l’œuvre de Pierre Corneille, Cinna (« Expliquez-moi... Corneille à travers Cinna », deux tomes, 1960). « Le Sujet général de français par l'exemple », paru en 1966 est réédité en 1969.

Après avoir proposé « Une technique efficace, la Persuasion » (1958), il rédige deux guides « Comment rédiger vos rapports » (1957) et « Comment organiser son travail » (1965). Ces deux derniers ouvrages font l’objet de plusieurs rééditions et sont traduits en espagnol et en portugais.

Georges Bousquié est vice-président puis à partir d’octobre 1964, président de l’association du Vieux Saint Maur, qui édite la revue éponyme. Il avait fourni plusieurs dizaines d’articles à cette revue, dont trente se référaient à une « Histoire de Joinville-le-Pont », publiée entre 1946 et 1965.

Deux ouvrages historiques ont fait l’objet d’une édition séparée, reprenant en les complétant certains articles de la revue : « Histoire de l'ancien pont de Saint-Maur » (1955), rééditée sous le titre « Le pont de Joinville à travers les âges » (1957) et « Voici Joinville » (2e édition 1964).

Les travaux historiques de Bousquié lui avaient valu de recevoir en décembre 1959 la médaille d'argent du département de la Seine.

Georges Bousquié était marié et résidait avenue Courtin à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) dans le quartier de Polangis. Il est mort le 1er mars 1966, à l’âge de 58 ans.

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 00:01

Auguste Marie Lobrot naît le 5 juillet 1878 à Créteil. Il est le fils de Marie Pétillot et de son époux Eugène Laurent Lobrot, jardiniers-maraîchers dans la commune puis à Maisons-Alfort et Joinville-le-Pont. Après avoir exercé lui aussi le métier de jardinier, Auguste Lobrot devient artisan boisselier puis se présentera, dans les années 1930, comme industriel.

En juillet 1911, il épouse à Joinville (Seine, act. Val-de-Marne) où il s’est installé en 1909, Clémentine Mesmin, femme de chambre à Joinville.

Présent sur la liste des gauches républicaines aux élections municipales de Joinville en mai 1929, dirigée par Georges Briolay, qui devient maire, Auguste Lobrot n’est cependant pas élu, bien que ses colistiers remportent 22 des 27 sièges à pourvoir. En janvier 1933, Lobrot devient secrétaire du comité radical-socialiste local puis, en novembre de la même année, vice-président.

Avec un autre radical, Émile Herluison, Lobrot est élu conseiller municipal en octobre 1934 sur une liste patronnée par le Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville, et qui comporte plusieurs personnalités classées à droite comme Léon Lesestre, futur maire, ou Frédéric Bautsch et Charles Chaussée, qui seront plus tard maires-adjoints. Cette liste remporte les dix sièges à pourvoir lors d’un scrutin partiel, face à une liste républicaine indépendante (qui compte également des radicaux-socialistes), à une liste socialiste SFIO et à une liste communiste.

Au premier tour, Lobrot obtient 835 voix pour 2297 exprimées sur 3225 inscrits, soit 36,4%. Il est élu au second tour avec 1109 suffrages pour 1903 exprimés (58,3%).

Toujours vice-président du comité radical en janvier 1935, Lobrot est candidat, en 13e position, sur la liste du groupement des gauches républicaines, conduite par Georges Briolay en mai 1935. La liste, distancée au premier tour par l’Union des républicains de Léon Lesestre (droite), est battue au second tour et n’obtient aucun siège, la liste libérale en ayant 25 et les communistes, alliés au socialistes, obtenant deux élus.

Les scores de Lobrot sont de 765 votes, soit 28,6% des 2856 exprimés parmi les 3433 inscrits au premier tout et 568 sur 2899 (19,6%) au second tour.

L’activité de Lobrot pendant la guerre n’est pas connue. Il doit cependant être proche des milieux résistants, puisqu’il est désigné comme membre de la délégation spéciale installée en lieu et place de la municipalité révoquée le 26 septembre 1944 et fait donc fonction de conseiller municipal, au côté de Robert Deloche (Pcf), président. Lobrot est élu conseiller municipal en mai 1945, toujours avec Robert Deloche comme maire.

S’il n’est pas élu lors du scrutin local d’octobre 1947, Lobrot est cependant le représentant du parti radical-socialiste lors de la commémoration de la Libération le 26 août 1950.

Lors des dernières élections municipales de la quatrième République, Lobrot rejoint la liste d'Action démocratique et sociale, conduite par le socialiste SFIO Léon Berthet, qui obtient trois sièges sur 27 ; d’autres radicaux, comme François Decrombecque, sont restés fidèles aux communistes, conduits par Henri Bideaux (10 élus). Les trois listes de droite (RPF, indépendants et MRP) obtiennent une courte majorité avec 14 sièges, élisant Georges Defert (RGR) au poste de maire. Lobrot avec recueilli 850 voix, pour 8482 inscrits et 6748 exprimés (12,6%).

Auguste Marie Lobrot décède, en cours de mandat, le 2 octobre 1958 à Joinville. Il était âgé de 80 ans et avait eu un fils.

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 01:01

Paul Purrey naît chez ses grands-parents maternels à Saint-Antoine-de-Breuilh (Dordogne) le 2 août 1878. Ses parents, Jeanne Guionnet et son époux Jacques Purrey, tonnelier, résident à Saint-André-et-Appelles (Gironde). Il épouse en juin 1905 à Paris (18e arr.) Berthe Augustine Bassée, avec laquelle il aura une fille, Madeleine (1903-1993) et dont il divorcera en juillet 1924.

Installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) au 13, rue des Corbeaux, Goujon exercera toute sa vie l’activité de marchand de vins en gros. Il mène une action professionnelle, étant vice-président de l’Union des commerçants municipale et rejoignant la Chambre syndicale du commerce en gros des vins, spiritueux et cidres de Paris en 1917. Lors des graves inondations de la Marne en 1910, Purrey devient membre de la commission de répartition des secours aux inondés.

Proche des radicaux-socialistes qui tiennent alors la municipalité, Purrey va s’engager à l’occasion du conflit qui oppose la majorité du maire Eugène Voisin, de l’adjoint Georges Briolay et de leur idéologue, Louis Rey, à un groupe dissident, conduit par Achille Ernest Mermet et Henri Vel-Durand. Lors d’un scrutin municipal partiel en mai 1911, provoqué par la démission de cinq dissidents, Paul Purrey prend la deuxième place de la liste constituée par René Martin, président de l’Union des commerçants de Joinville, soutenue par les radicaux-socialistes. Ce sont cependant les dissidents qui l’emportent, avec le soutien des libéraux et des socialistes. L’année suivante, dans la même configuration, les radicaux-socialistes sont battus et Achille Ernest Mermet devient maire.

Franc-maçon, Purrey participe à la loge locale Germinal, qui a inauguré son temple, rue Transversale, en mars 1911. Elle accueille notamment des militaires de l’école de gymnastique.

Ayant quitté Joinville pour la capitale, Purrey connaîtra des difficultés économiques, son établissement de vins en gros de Bercy faisant faillite en mai 1925. Il reprendra cependant cette activité, dans la banlieue sud, à Athis-Mons (Seine-et-Oise, act. Essonne). Remarié avec Laure Henriette Lévêque en janvier 1925 à Paris (12e arr.), Purrey s’installe à Wissous (Seine-et-Oise, act. Essonne) où il réside en 1937.

La loge Germinal ayant disparu, Purrey fréquente la loge Le Niveau social de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) dont il est Hon.'. en 1938. Pendant la guerre, le nom de Paul Purrey figure sur une liste des dignitaires de la franc-maçonnerie relevant du Grand Orient de France, publiée le 23 septembre 1942 par le Journal officiel de l’État français.

À la Libération, Paul Purrey fait fonction en 1944 de maire de Wissous ; il est élu en 1945 et exerce son mandat jusqu’en 1947.

Paul Purrey est décédé le 19 juillet 1950 à Longjumeau (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 71 ans.

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 01:01

Julien Vincent Cérignan naît à Oger (Marne) le 23 octobre 1887. Il est le fils de vignerons, Adolphe Albert Cérignan et son épouse Marie Simon. Après la naissance à Paris d’un premier fils en 1908, il épouse Juliette Marie Decraene en avril 1909 dans la même ville. Ils y auront une fille en 1912 avant de s’installer à Joinville-le-Pont où naîtra leur troisième enfant en 1916.

Julien Cérignan est électricien de la Ville de Paris.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis avril 1926, militant de la section de Joinville-le-Pont (Seine), il en est un des principaux animateurs entre 1927 et au moins 1932. En mai 1929, il est candidat sur la liste du cartel des gauches, qui associe les radicaux-socialistes (Briolay), des socialistes indépendants (Scornet) et le parti socialiste SFIO. La liste avait recueilli une moyenne de 910 voix au premier tour, contre 825 pour celle du maire sortant, Stephen Durande et 391 pour la liste communiste de Bénenson. Au second tour, la liste socialiste-radicale obtient une moyenne de 1025 suffrages, contre 929 à celle de droite et 278 aux communistes qui s’étaient maintenus. La liste du cartel emporte 22 des 27 sièges en jeu. Quatre membres de la SFIO entrent au conseil municipal : Roger, adjoint au maire Briolay (radical-socialiste), Bureau, Couillard et Galabert. Cérignan par contre est battu.

Julien Cérignan se présenta à la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine en juin 1930, sur la liste « des camarades ayant approuvé le rapport moral » où on retrouve notamment Osmin et Zyromski. Trois colistiers appartenaient à la même section : Victor Hochet, Claude Noizat, Georges Roger.

Cérignan est nommé secrétaire du comité de presse dans lequel on retrouve notamment Roger et Derivière. Une rupture se produit entre la section SFIO et les conseillers municipaux, deux d’entre eux (Roger et Bureau) soutenant une liste indépendante contre celle des socialistes lors des municipales partielles d’octobre 1934 ; au second tour, tandis que la liste SFIO de Derivière s’est désistée, c’est la droite de Charles Chaussée qui emporte les 10 sièges en jeu face au communiste Robert Laforest, les indépendants soutenus par les radicaux s’étant également retirés.

En mai 1935, lors des élections municipales générales, Roger et Bureau, ainsi qu’un autre ancien SFIO, Ceretti, sont candidats sur la liste du cartel des gauche (Briolay), Derivière conduit la liste SFIO et Deloche celle du Pcf ; ce sera la liste Lesestre, orientée très à droite, qui remportera le second tour avec 25 sièges contre deux à la gauche fusionnée (les communistes Deloche et Rouhaud) tandis que le centre-gauche est battu. Cérignan n’avait pas été candidat.

Après la libération de la ville le 20 août 1944, Julien Cérignan est nommé membre de la délégation spéciale nommée par un arrêté préfectoral du 26 septembre et s’installe le 13 octobre. Il fait fonction de conseiller municipal jusqu’aux élections d’avril 1945.

En juillet 1945, il se voit attribuer une médaille d'argent par le ministère de l’intérieur. Dans le cadre de la médaille d’honneur départementale et communale. Il est alors aide à l'atelier central des machines au service des eaux et assainissement de Paris.

Julien Vincent Cérignan décède le 16 septembre 1952 à Joinville-le-Pont, à l’âge de 64 ans. Il est inhumé au cimetière de la ville.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 01:01

Louis Auguste Lepennetier naît à Laval (Mayenne) le 1er août 1901. Il est le fils d’Ernestine Choyet et de son époux Eugène Ernest Lepennetier, 32 ans, potier. Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1918, il y exerce le métier de coiffeur et épouse, en juillet 1924, Louise Capra.

Le début de l’activité politique publique de Lepennetier se situe sans doute en janvier 1933, quand il est désigné comme délégué du comité de Joinville auprès de la Fédération de l’arrondissement de Sceaux du parti radical-socialiste. Le comité est présidé par Georges Briolay, maire de la commune.

Lors d’un scrutin municipal partiel en octobre 1934, Lepennetier figure sur la liste de concentration républicaine, soutenue par le Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville (libéral). Menée par Chaussée, Lesestre et Herluison, la liste se situe plutôt à droite, contrairement au groupement des gauches qui tient la municipalité (Briolay, radical-socialiste, Scornet, socialiste indépendant et Roger, socialiste Sfio).

Au premier tour de scrutin, sur 3225 inscrits et 2297 votes exprimés, Lepennetier recueille 830 (36%). Il est élu au second tour avec toute la liste, face aux candidats communistes, après le retrait de la liste de centre-gauche et de la liste socialiste Sfio.

Devenu trésorier du comité radical en janvier 1935, Lepennetier est à nouveau candidat lors des élections municipales générales de mai de la même année. Il se sépare de ses colistiers de 1934 (qui l’emporteront avec Lesestre sur une plateforme de droite d’Union républicaine). Il rejoint le groupement des gauches républicaines, constitué de radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, dirigé par Georges Briolay, maire sortant. Avec 28%, la liste de la municipalité sortante est distancée par les libéraux (35%). Elle se maintient au second tour, mais recule à 20% devant l’union des socialistes et des communistes (39%) et la droite (41%). Le groupement des gauches n’a aucun élu, les communistes en ont deux et les libéraux 25 ; Lesestre est élu maire et le reste jusqu’à la fin de la guerre.

S’il ne figure pas dans le comité local de Libération, Lepennetier est désigné membre de la délégation spéciale qui est mise en place le 13 octobre 1944 après que le conseil mis en place par les autorités de Vichy ait été révoqué ; la délégation est dirigée par Robert Deloche (Pcf). Il fait donc fonction de conseiller municipal. Il est élu lors du premier scrutin municipal après-guerre, le 29 avril 1945, qui reconduit Robert Deloche à la mairie. Lepennetier n’est pas réélu en octobre 1947.

Louis Auguste Lepennetier meurt à Chemiré-sur-Sarthe (act. Morannes-sur-Sarthe, Maine-et-Loire) le 22 juillet 1973. Il était âgé de 71 ans.

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