Robert Charles Sicre naît le 4 juillet 1901 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’Augustine Louise Joséphine Lalmand et de son époux Charles Sicre, bijoutiers, qui vivent boulevard de la Villette.
Comme avant lui son grand-père, son père et sa mère, Robert Sicre devient bijoutier dans la boutique familiale. Il est mobilisé en avril 1921 pour son service militaire au sein du 8e régiment de chasseurs à cheval, qui participe à l’occupation des pays rhénans après la défaite de l’Allemagne. Il vit alors au Pré-Saint-Gervais (Seine, act. Seine-Saint-Denis), avenue du Président-Wilson puis s’installe, toujours avec ses parents, dans la commune voisine des Lilas, rue du Bois.
Marié en août 1923 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec Madeleine Gallion, bijoutière, il s’installe au début des années 1930 dans cette commune, à côté de sa belle-famille, dans le quartier de Polangis, avenue Bizet ; il déménagera ensuite rue de Créteil (act. rue du Maréchal-Leclerc), dans le quartier du Centre. Son beau-frère, Henri Gallion mécanicien, est militant communiste.
Robert Sicre se présente désormais comme bijoutier mécanicien. Pendant la deuxième guerre mondiale, il est affecté à la société Alkan et Sinay, située à Paris (11e arr.), boulevard de Belleville, spécialisée dans la fabrication de minuteries.
Après le conflit, Robert Sicre est candidat aux élections municipales à Joinville en octobre 1947 sur la liste d’Union républicaine et résistante, conduite par le maire sortant, Robert Deloche, communiste. Avec 43,3% des suffrages exprimés, la liste d’union des communistes et des radicaux est légèrement devancée par les gaullistes du RPF (44%) mais les deux listes ont le même nombre d’élus (13) ; le MRP (démocrate-chrétien) échoue à obtenir un siège, tandis que la SFIO (socialiste) en a un et apporte son soutien à Deloche, réélu. Sicre n’a pas été élu. Cependant, il entre en mars 1950 au conseil, à la suite de la démission d’un de ses colistiers, Roger Rouvet.
Démissionnaire, Robert Deloche est remplacé, en mars 1953, par Amélie Trayaud, également communiste. Il est de nouveau candidat en avril 1953 sur la liste d'Union républicaine et résistante, conduite cette fois par Henri Bideaux, communiste. Elle reste en tête, malgré un certain recul, avec 35,6% et 10 sièges et peut toujours compter sur l’appui de la SFIO qui obtient 12,3% et 3 élus. Mais les trois listes de droite et du centre (RGR, RPF et MRP) cumulent 51,1% des suffrages exprimés et obtiennent la majorité avec 14 élus. Georges Defert (RGR) est élu maire.
Robert Sicre a recueilli 2 382 voix pour 6 748 suffrages exprimés (35,3%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Il est élu conseiller municipal. Il siège dans l’opposition jusqu’en 1959.
Robert Charles Sicre meurt le 26 juillet 1989 à Saint-Germain-le-Gaillard (Eure-et-Loir). Il était âgé de 88 ans.
Son fils, Georges Sicre, né en 1925, fut également conseiller municipal communiste de Joinville-le-Pont (1977-1983) dans la municipalité dirigée par Guy Gibout (PCF). Il exerça en outre des fonctions associatives, notamment au sein de la section locale de la Confédération nationale du logement et dans l’Association des retraités joinvillais.
Joinville, rue de Créteil à droite, vers 1960
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