Louis Ernest François Cadet naît le 9 août 1894 à Lyon (4e arr.). Il est le fils de Louise Pierrette Muriat et de son mari, François Cadet, droguistes, qui vivent passage Lamure, dans le quartier de la Croix-Rousse.
Son père, qui est originaire de Haute-Savoie, décède en novembre 1909, quand Louis Ernest a 15 ans. Pendant toute son enfance, Louis Ernest Cadet n’est pas recensé avec ses parents dans leur domicile de Lyon ; peut-être a-t-il été confié à quelqu’un de la famille. Cependant, son adresse légale demeure celle de Lyon en 1913.
En octobre 1913, il signe un engagement volontaire dans l’armée pour trois ans et rejoint le 14e escadron du train des équipages.
Il est déjà sous les drapeaux au moment de la déclaration de guerre en août 1914. Il est affecté en mai 1915 au 82e régiment d'infanterie puis, le même mois au 4e régiment de zouaves. Nommé caporal en juin 1916, il passe sergent en juillet la même année puis devient officier avec le grade d’aspirant en septembre, toujours de l’année 1916. Il séjourne à l’école de gymnastique militaire de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), qui prépare de manière accélérée des cadres pour les armées. Il réside alors dans l’Île Fanac, à Joinville, située au milieu de la Marne.
Rejoignant les troupes coloniales, il sert au sein du 1er régiment de marche d’Afrique au sein de l’armée d’Orient. Il est une première fois blessé par balle à l’omoplate dans le village d’Orizari (Serbie, act. Macédoine-du-Nord) en novembre 1916.
Son comportement lui vaut une citation à l’ordre du corps d’armée : « Blessé alors qu’ayant fait contact avec les petits postes bulgares il poursuivait sa mission en conduisant bravement une reconnaissance de nuit en Serbie. Gradé expérimenté, très audacieux et d’un dévouement à tout épreuve, s’étant déjà fait remarquer au cours de l’expédition aux Dardanelles pour son calme et sa ténacité devant l’ennemi. »
C’est suite à une nouvelle blessure qu’il meurt, le 17 avril 1917 à Dihovo (Serbie, act. Macédoine-du-Nord). Il est déclaré mort pour la France.
Décoré de la Croix de guerre pour son action saluée par la citation, il reçoit, à titre posthume en février 1920 la Médaille militaire.
Le nom de Louis Ernest figure sur les monuments aux morts de Joinville-le-Pont et de Lyon, ainsi que sur la plaque commémorative de l'église Saint-Denis de la Croix-Rousse (Lyon).
Salle d'armes de l'école de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)
Louis Georges Touchard naît le 13 juillet 1886 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Joséphine Eugénie Gandon et de Marie Anatole Edgard Touchard. Ses parents vivent dans le centre-ville, quai Beaubourg (act. quai Pierre-Brossolette). Son père est receveur buraliste, et ses deux grands-pères sont également receveurs des contributions indirectes. Il meurt en mai 1895, trois mois après la naissance de leur fille, quand Georges a huit ans.
Un soir de juillet 1897, Georges vient d’avoir 11 ans et sa sœur Pauline en a deux, sont emmenés en début de soirée par leur mère pour une partie de canot sur la Marne, rivière qui passe devant leur domicile. Joséphine Touchard avait installé sa fille sur ses genoux, tandis que Georges ramait. Une fausse manœuvre, peut-être pour éviter un autre bateau, provoque la chute de la maman et de son bébé dans l’eau. Pendant un temps, Mme Touchard réussit à tenir la fillette à bout de bras hors de l’eau, puis elle perdit ses forces et la lâcha. Un marinier, qui s’était jeté dans le fleuve pour venir à leur secours, réussit à ramener la mère sur la rive, mais ne retrouva pas l’enfant. Ramenée chez elle, en état d’hébétude, elle reçoit, vers dix heures, le cadavre de Pauline qui venait d’être repêchée. Elle monte alors dans sa chambre, saisit un revolver et se tue. La mort fut instantanée.
La presse nationale a largement rendu compte du naufrage. Le terme de drame revient souvent : « terrible », pour Le Peuple français, « émouvant » dans XIXe siècle et Le Rappel. La notion d’accident est aussi fréquente : « bien triste », écrit le Journal des débats, « terrible » de nouveau, selon La Petite République. Le sort de la veuve est mis en avant : « désespoir d’une mère » pour La Souveraineté nationale, « Pauvre mère ! » dans Le Figaro.
Après la disparition de ses parents, les deux enfants survivants, Adolphe (14 ans) et Georges quittent pour un temps Joinville, probablement avec leur grand-père paternel. Ils sont de retour à Joinville en 1901, vivant alors dans leur établissement du quai Beaubourg chez les grands-parents maternels, qui sont désignés comme tuteurs.
Travaillant alors comme employé de commerce, Georges Touchard fait son service militaire en octobre 1907 au sein du 76e régiment d'infanterie. Il devient caporal en novembre 1908 puis est blessé le mois suivant en tentant de rejoindre son groupe au cours d’une marche militaire. Sa plaie au genou gauche lui vaudra, dans les années 1960, une reconnaissance de son invalidité. Il finit sa période sous les drapeaux en septembre 1909.
Au cours de la première guerre mondiale, Georges Touchard est mobilisé début août 1914. Lors des combats de la Marne, il est blessé au pied droit près de Soissons (Aisne) en janvier 1915. En juin de cette année-là, il est transféré au 176e régiment d'infanterie et envoyé en Orient, face aux troupes autrichiennes. Il rentre en France en février 1917 au 143e régiment d'infanterie et est démobilisé en avril 1919, avec une pension pour sa blessure de guerre.
Touchard monte une activité de cristaux et verrerie, avec un atelier de production et une boutique à Paris (10e arr.), rue du Faubourg-Saint-Martin. Il produit notamment des lampes et lustres, mais aussi des cristaux d’art, coupes gravées et bonbonnières.
En février 1920, Georges Touchard épouse Jeanne Catherine Marie Duran, gérante en chaussures, à Paris (4e arr.). Ils s’installent dans la demeure familiale de Joinville.
S’impliquant dans la vie locale, Georges Touchard fait partie, en avril 1925, des fondateurs du Constitution du comité d’union et d’action républicaines, qui regroupe la plupart des libéraux et conservateurs de Joinville. Présidé par Félix Soulié (1858-1934), négociant en tissus, il comprend également notamment Georges Defert (1896-1975), menuisier puis directeur de société, futur maire de Joinville (1953-1975).
Suite à la mort à l’hôpital d’un sommelier parisien en juillet 1927, les époux Touchard recueillent sa fille Odette. Ils l’adoptent officiellement en janvier 1946.
En mars 1936, Touchard fait partie des donateurs qui appuient le vestiaire municipal. Il est membre, en novembre la même année, du conseil d’administration de la Mutualité scolaire de Joinville, présidée par Ernest Gillot (1872-1947), ébéniste puis électricien, ancien conseiller municipal radical indépendant.
Louis Georges Touchard meurt le 28 mars 1977 à Nice, un mois après épouse. Il n’avait pas eu d’autre enfant que celle qu’il avait adoptée. Il avait été décoré en juin 1931 de la Médaille commémorative serbe pour son engagement au cours de la première guerre mondiale dans l’armée d’Orient.
Baptiste Joseph Debau naît le 6 novembre 1825 à Grenoble. Il est le fils d’Anne Renouvin, d’origine normande (Manche) et de Jean Baptiste Debau, natif du Gard, sous-officier dans l’infanterie. Il utilisera la graphie « Debeau » pour son patronyme.
Engagé également dans l’armée, il sert comme musicien en 1852 au 6e régiment d'infanterie légère (6e Léger), stationné en 1852 à la caserne Ave Maria à Paris (4e arr.). Il épouse en janvier cette année-là Catherine Wéeber, brodeuse, originaire d’Alsace. Elle meurt, hospitalisée à Strasbourg en septembre 1855, mais ils étaient déjà séparés puisqu’un enfant naît de sa future seconde femme dès avril 1856. Il épouse celle-ci, Joséphine Dehon, blanchisseuse, en novembre 1856 à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis).
L’infanterie légère est transformée en 1855, convertis en unités d'infanterie de ligne Toujours comme musicien, Baptiste Debeau sert au 3e RIL, en garnison à Romainville. Dix ans plus tard, il est basé à Nice (Alpes-Maritimes). Il devient sous-chef de musique, nommé en 1877 à l’École d’artillerie de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne).
Installé dans la commune de Joinville-le-Pont, riveraine du Bois de Vincennes, Baptiste Debeau est en 1888 le directeur de la Fanfare de Joinville, constituée dans le courant de la décennie et présidée alors par Théodore Létang (1835-1909), industriel, officier pendant la guerre de 1870 et conseiller municipal de la ville. Les Debeau vivent dans le centre-ville, rue de Paris.
Il participe en avril 1888 à l’organisation d’un bal de la fanfare au profit des pauvres. Elle compte 22 exécutants en 1893. En 1894, Debeau gère un festival-concours d'harmonie et de fanfares qui se tient en mai à Joinville. Après une grave explosion à la société métallurgique du Bi-Métal, à Joinville en février 1895, plusieurs compagnies musicales sont mobilisées pour les obsèques, dont celles de Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice et Joinville, sous la direction de Debeau.
Baptiste Debau meurt le 11 novembre 1896 à Joinville. Âgé de 71 ans, il était décoré de la Médaille militaire depuis août 1866. Ses deux fils, qui déclarent son décès à l’état-civil, ignorent le nom de sa première femme.
L’aîné, Alfred Joseph Debeau (1856-1937), sera également chef de musique, adjudant-chef au 32e régiment d'infanterie coloniale. Il s’est vu attribuer la Médaille militaire et a été fait chevalier de la Légion d’honneur.
Le cadet, Léopold Debeau (1865-1932), comptable, marié en juin 1889 à Nice avec Julie Augustine Thomas, a eu comme témoin à ses noces Joseph Pochon (1840-1908), alors député radical-socialiste, président du conseil général de l’Ain et franc-maçon.
Exercice à l’école d’artillerie de Vincennes (Arch. dép. Val-de-Marne)
Louis Victor Gautherot naît le 12 février 1878 à Vieure, Allier. Il est le fils de Pauline Cornier et de son époux François Auguste Gautherot, jardinier, qui vivent au village de Lasalle.
La famille Gautherot s’installe à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), où le père et les deux fils aînés travaillent comme jardiniers fleuristes.
Le service militaire de Louis Gautherot se déroule entre novembre 1899 et septembre 1900 au sein du 31e régiment d'infanterie, avec une dispense d’un an, son frère aîné étant déjà sous les drapeaux.
En mars 1901, Louis Gautherot épouse Rose Pannetier, également auvergnate, native de l’Allier et fille d’une épicière de Saint-Maurice. Ils vont s’installer à Boulogne (Seine, act. Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine) et Louis Gautherot va travailler pour la Ville de Paris, toujours comme jardinier.
Au cours de la première guerre mondiale, Louis Gautherot est mobilisé, d’abord en août 1914 au 39e régiment territorial d'infanterie, en décembre 1917 au 340e puis en novembre 1918 au 26e. Il est démobilisé en janvier 1919.
Prenant sa retraite vers 1928, Louis Gautherot s’installe avec son épouse et leur fille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice, mais dans le quartier de Polangis, qui est partagé avec Champigny. À la faveur d’un déménagement dans la même rue, le boulevard de Polangis, ils vont d’ailleurs rejoindre cette nouvelle commune à la fin des années 1930.
Au cours des élections municipales de mai 1935, Louis Gautherot se présente, en 13e position, sur la liste des 14 candidats présentés par le Parti socialiste SFIO. Elle est conduite par Robert Derivière, employé et arrive, au premier tour, en quatrième position avec 12,3% des votes, derrière l’Union des républicains (droite, 32,6%), le Groupement des gauches de la municipalité sortante (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,8%), et les communistes (23,5%). Louis Gautherot obtient 346 voix pour 3 433 inscrits, 2 923 votants et 2 856 exprimés, soit 12,1%. Au second tour, les listes communiste et socialiste fusionnent, et, eu égard à son rang, Gautherot ne figure pas sur la nouvelle candidature de Front populaire, qui obtient deux sièges, contre vingt-cinq à la droite et aucun aux sortants radicaux.
Louis Gautherot meurt le 30 août 1943 à Champigny-sur-Marne, toujours domicilié boulevard de Polangis. Il était âgé de 65 ans et père de deux enfants.
Il avait obtenu, en juillet 1924, la Médaille d’honneur agricole puis avait été fait, en février 1927, chevalier du Mérite agricole.
Léopold Macque naît le 21 décembre 1861 à Paris (3e arr.), Il est le fils de Louise Boucher et de son époux Jean Baptiste Éloi Macque. Ses parents sont blanchisseurs. Il a un frère jumeau, Georges, qui meurt en février 1862. Son père est originaire de la Somme.
Devenu garçon de café à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), où il vit place des Écoles, il épouse en septembre 1886 Marie Aline Camus à Joinville-le-Pont, commune voisine où réside la mère de Léopold Macque. Aline Camus, couturière, est la sœur d’une personnalité locale, Aristide Camus (1852-1897), architecte, franc-maçon, libre-penseur et militant radical-socialiste à Joinville.
Parmi les témoins du mariage, on compte Jules Ferdinand Baulard (1827-1910), ouvrier puis chef d’entreprise, militant républicain sous le second empire, alors conseiller général de la Seine, franc-maçon et futur député radical-socialiste de la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux (1889-1902). Autre témoin, Eugin Thime (1830-1904), cordonnier, également libre-penseur et militant radical-socialiste à Joinville.
Les époux Macque vivent à Saint-Maur, rue de La Varenne, puis avenue des Îles, dans le quartier Schaken. Léopold Macque s’affirme également comme un libre-penseur militant, membre du groupe de Saint-Maur, adhérent à la Fédération française de la libre-pensée. Il reste très proche de la famille Camus et des libres-penseurs de Joinville. Ainsi, il est, avec Aristide Camus, l’un des rédacteurs d’une Tribune des mécontents, parue en octobre 1889 dans l’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes, où ils protestent contre le fait que l’église touche 60% du prix des obsèques « sauf pour les protestants et les israélites », y compris donc pour les athées militants. Suite à cette demande, le maire de Saint-Maur modifiera la pratique locale.
Toujours avec Camus et Thime, ainsi que le rédacteur-en-chef de Voix des communes, Henri Vaudémont, Macque est l’un des organisateurs d’un banquet qui se tient chez Jullien, sur l’île Fanac (Joinville), pour fêter l’élection de Baulard. De nouveau avec Baulard et Vaudémont, Macque participe en avril 1891 à un « banquet gras » organisé le vendredi-saint par le groupe de libre-pensée La Raison, présidé par un conseiller municipal de Joinville, Alphonse Demeestère.
Lors du congrès de la Fédération de la libre-pensée, qui se tient à Paris le 25 octobre 1891, Macque est l’un des quatre délégués de Saint-Maur avec Galand, Harvey et Charton. Gustave Charton (1835-1900), est un teinturier, communard, militant socialiste-révolutionnaire à Joinville-le-Pont, conseiller municipal de Corbeil (1884-1888) puis de Saint-Maur-des-Fossés (1896).
À partir au moins de 1891, Léopold Macque est employé d’octroi, les communes du département de la Seine appliquant des taxes à l’entrée des marchandises sur leur territoire. Il est l’auteur, avec M. Garbe d’un Guide pour la commune de Saint-Maur-des-Fossés, livre paru en août 1893 qui détaille les rues de la ville et donne des informations sur l'administration municipale.
Léopold Macque meurt le 26 octobre 1898 à Saint-Maur, à l’âge de 37 ans et n’a pas eu d’enfant.
Une vue du quartier de la Villa Schaken à Saint-Maur-des-Fossés (Arch. dép. Val-de-Marne)
Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.
Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.
En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.
Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.
Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.
En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.
Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.
Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.
Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.
Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.
Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont
Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.
Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.
En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.
Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.
Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.
En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.
Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.
Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.
Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.
Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.
Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont
Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.
Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.
En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.
Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.
Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.
En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.
Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.
Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.
Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.
Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.
Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont
Léon Capra naît le 5 mai 1878 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Françoise Dufour et de son époux Charles Antoine Capra, qui vivent rue d’Aubervilliers. Le père est natif du village de Traffiume (Piémont, act. Italie, commune de Cannobio), situé sur le bord lac Majeur près de la frontière avec la Suisse. Il exerce la profession de fumiste.
Pour une raison non précisée, sans doute médicale, Léon Capra est exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1899. Exerçant comme son père le métier de fumiste, il épouse en juin 1903 à Paris (4e arr.) Henriette Lucienne Daron, casquettière. Ils vivent rue Ferdinand-Duval puis rue du Petit-Musc, dans le même arrondissement.
En 1906, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, rue de Créteil.
Mobilisé en août 1914 pendant la première guerre mondiale, Léon Capra est affecté au 46e régiment d'infanterie. Le conseil de révision le classe en mars 1915 comme apte au service armé et il rejoint le 132e puis le 248e régiment d'infanterie. En février 1916, il est transféré au 12e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en janvier 1919 et reprend son métier de fumiste.
Probablement du fait de son expérience des matières liées au feu, il intègre, avec le grade de caporal la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville. En parallèle, il est recruté par la société cinématographique Pathé, qui dispose d’un établissement à Joinville, où il exerce en 1926 en tant que pompier civil ; la résidence familiale est désormais quai d’Anjou, dans le quartier de Polangis, proche de l’usine. Il exerce le même métier en 1931 pour une autre firme du secteur, la société Paramount, établie dans la commune voisine de Saint-Maurice.
En décembre 1930, Léon Capra est le commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Il est élevé au grade de lieutenant en avril 1935.
Encore en décembre 1930, Capra est vice-président de la Chorale de Joinville, fondée à cette date par Joseph Marie Moutardier (1877-1958), professeur de l’enseignement technique, adjoint radical-socialiste au maire de Joinville-le-Pont et franc-maçon.
Léon Capra meurt le 31 décembre 1939 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 61 ans et père de quatre enfants et domicilié à Joinville-le-Pont, quai d’Anjou.
Six semaines après sa disparition, la compagnie joinvillaise des pompiers, fondée à la fin des année 1850, est rattachée au régiment des sapeurs-pompiers de Paris ; il en aura été le dernier commandant.
Plusieurs fois décoré à partir de 1924, titulaire de la médaille d'argent du sauvetage en novembre 1935, Léon Capra avait également reçu la médaille d'or de l’encouragement au dévouement en février 1936.
Ancienne caserne des pompiers de Joinville-le-Pont
Au cours des années 1870, Gaston Marot, auteur prolifique, produit des opérettes, comme Un télégramme, écrite avec Henry Buguet, sur une musique de Victor Robillard (1870) et des chansonnettes, toujours avec le même musicien. Il s’associe à Clairville pour une revue fantaisiste, Aristophane à Paris (1873). Son drame, Le Pont-Marie, est présenté à l’Alhambra national de Bruxelles en février 1874.
Gaston Marot s’associe à un autre auteur dramatique, Léon Pournin, pour reprendre en janvier 1875 le Théâtre-Cluny, boulevard Saint-Germain (Paris, 5e arr.). Le chroniqueur théâtral du quotidien Le Figaro s’interroge : « Qui peut les avoir poussés à jouer les pièces des autres lorsqu'on a déjà tant de mal à faire jour les siennes ? J'espère bien qu'ils respecteront les mœurs placides de ce théâtre, qui est presque, un théâtre de province. »
Leur première représentation est La Vie infernale, drame de Georges Richard. La gestion de l’établissement semble compliquée, puisque le théâtre est mis en vente en décembre 1875, dans une ambiance de conflit entre les deux directeurs.
Marié en juillet 1877 à Paris (19e arr.) à Sophie Eugénie Collard, fille d’un commissionnaire en vins, Gaston Marot poursuit une activité intense sur la scène parisienne. Il propose cette année-là à Bobino une revue ; l’année suivante, il offre deux opérettes, des chants patriotiques et un drame, Le Docteur Jackson, monté au Château-d’Eau.
Fin 1879 et début 1880, Gaston Marot tient une rubrique « Échos et nouvelles » des théâtres dans le quotidien Le Globe. Il collaborera aussi au Gaulois.
La décennie 1880 est sans doute la plus prolifique, avec des bouffonneries et vaudevilles, mais aussi des opéras-comiques. Le Ménétrier de Meudon, sur une partition de Germain Laurens, est programmé aux Fantaisies-Parisiennes en septembre 1880. La Cour d’amour, musique de Charles Hubans, est à l’affiche de l’Alcazar royal de Bruxelles en décembre 1882. Le Clairon, sur une musique de Georges Jacobi, est au théâtre de la Renaissance de Paris en novembre 1883.
Les affaires militaires et historiques intéressent aussi Gaston Marot, qui écrit un drame, Kléber, en 1882 et Les Français au Tonkin, en 1885. La même année, il livre Le Cardinal Dubois, La Convention nationale, et L'Ouvrier du faubourg. La Casquette au père Bugeaud, en 1886. La préparation de la pièce au théâtre du Château-d'Eau est l’objet d’un incident, qui sera traité au tribunal d’instance de Paris en mars. Gaston Marot témoigne dans le quotidien Le Matin : « J’étais dans la salle, suivant, avec anxiété mon premier acte qui n'était pas au point. J'étais fort énervé ! Tout à coup j'aperçus le sergent de pompiers qui non seulement avançait la tête sur la scène mais même entrait on scène (…) Perdant patience (…) je m'écriai Fichez donc le camp de là, pompier ! » S’estimant outragés, les pompiers portèrent plainte. Gaston Marot fut condamné à 25 francs d'amende – mais sa hiérarchie admonesta le pompier importun.
Poursuivant sa fibre biographique, Marot présente Augereau, en 1887 puis en 1889 Desaix. Les faits-divers l’inspirent également, et il a un certain succès avec Jack l'éventreur, drame qu’il cosigne avec Louis Péricaud, donné au théâtre du Château-d'Eau en août 1889.
Lors de l'assemblée générale de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en mai 1889, Gaston Marot provoque un incident. Il considère que le contrôleur général « ne contrôle rien du tout, qu'il ne rend aucun service à la Société et que, par conséquent, ses 6,000 francs d'appointements seraient infiniment mieux employés en pensions à de vieux sociétaires ». Son intervention provoque un vrai tumulte, mais sa proposition est écartée. En mai 1892, Gaston Marot est candidat à l’élection des membres de la commission de l’association, mais il n’est pas élu.
Entre août et novembre 1889, le quotidien La France insère en feuilleton un roman, Mère et Fille, signé Gaston Marot-Belle. Il a peut-être construit ce pseudonyme en référence à sa belle-sœur, Marguerite Caillard dite Belle, épouse de son frère cadet Amédée Marot ; elle a peut-être collaboré à l’écriture.
Les année 1890 voient quelques uns des principaux succès de Gaston Marot. Il tire La Petite Mionne, du roman d'Émile Richebourg pour un drame présenté au Théâtre-historique de Paris en novembre 1890. En 1895, il donne Les Aventures de Thomas Plumepatte, au Théâtre de la République et adapte Le Fils de Lagardère, de Paul Féval. La Goualeuse, drame écrit avec Alévy en 1898 sera probablement sa pièce la plus reprise ultérieurement.
Après un bref passage au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) en 1885, la famille Marot s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1886, dans le quartier de Palissy, rue de Brie (act. av. Gallieni). Le chroniqueur du quotidien Le Soir, J. des G., lui rend visite en novembre 1895, voyant en lui un « honnête fournisseur d’amusements » et le qualifie « d’excellent citoyen et bon père de famille » qui vit paisiblement à Joinville. Il chiffre sa production, qui n’est pas terminée, à 180 pièces.
Au cours des années 1900, continue dans la trame vaudevillesque avec La Fille du sergot au Château-d’Eau en février 1900. De nouveau avec Alévy, il donne Le Drame de la rue Murillo, pièce ambitieuse, en 1902 au théâtre de l'Ambigu. De retour à l’Alhambra de Bruxelles, il monte en septembre 1903 Le Tour du monde à pied. Tentant de reprendre le Gant rouge, sur une ébauche de jeunesse d’Edmond Rostand, il n’a aucun succès et la Société des auteurs intervient en juillet 1903 pour régler le conflit entre les deux écrivains.
C’est la censure officielle qui, en juin 1904, impose à Gaston Marot de faire de nombreuses modifications dans la pièce Le Rabiot, préparée pour le Théâtre-Cluny. Après un drame, Casse-museau, en 1906, la dernière pièce connue de Gaston Marot, faite en collaboration avec Victor Darlay, s’intitule Les Aventures de Gavroche. Elle est à l’affiche du Châtelet en janvier 1909.
Depuis 1904, la famille Marot a rejoint Montmorency (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) et s’est installée avenue des Acacias.
Antoine Adolphe dit Gaston Marot meurt le 1er décembre 1916 à Marseille (Bouches-du-Rhône), où il séjournait rue Paradis, avec son épouse. Le Petit Marseillais publie une courte nécrologie, soulignant que « auteur dramatique et romancier, il eut des succès notoires » et annonce une messe de sortie de deuil le 14 décembre en l’église Saint-Adrien (8e arr., remplacée en 1920 par la basilique du Sacré-Cœur). La Société des auteurs et compositeurs dramatiques salue sa mémoire en mai 1917, parmi les auteurs « qui n'auront pu attendre l'heure de la victoire », comme Émile Verhaeren et Octave Mirbeau.
Les pièces de Gaston Marot continuent d’être à l’affiche des théâtres de boulevard parisiens dans les années 1920 et 1930 et même au cours de la deuxième guerre mondiale. Une partie de son œuvre est disponible, en téléchargement, sur la plateforme numérique de la Bibliothèque nationale de France, Gallica. Mort à l’âge de 79 ans, il était père de cinq enfants, dont quatre de son mariage avec Sophie Collard, parmi lesquels trois sont morts très jeunes. Il était décoré des Palmes académiques comme officier d'académie.
Fin
Les Français au Tonkin, pièce de Gaston Marot (1885)