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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 00:01

Début de la biographie de Laurent Nicolas Pinson

Laurent Nicolas Pinson naît le 8 novembre 1788 à Pont-de-Saint-Maur, village de la paroisse de Saint-Maur-des-Fossés, qui deviendra Joinville-le-Pont (act. Val-de-Marne). Il est le fils de Jeanne Marguerite Mathieu et de son mari, Laurent François Pinson, marchand de bois.

Officier municipal (soit adjoint au maire) pendant la période révolutionnaire, de 1791 à l’an 3 (1795), Laurent François Pinson devint le maire de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, créée en 1790 à partir de l’ancien village du Pont-de-Saint-Maur. Il conserva son poste pendant le Premier Empire puis au début de la Restauration, jusqu’à sa mort en fonction le 27 décembre 1814. Il était chevalier de la Légion d’honneur.

En juillet 1810, toujours à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Laurent Nicolas Pinson épouse Marie Claudine Martine Coquot, originaire de la Marne.

Laurent Nicolas Pinson succéda, selon ses propres déclarations, à son père au sein du conseil municipal dès 1815. Cependant, les archives ne mentionnent pas sa présence à cette date et ne conservent qu’une proposition pour cette fonction en 1818, faite par le maire Jean Joseph Robin, mais elle ne semble pas avoir été suivie de sa nomination effective. Peut-être est-il nommé en 1819, quand l’adjoint au maire René Neveu démissionne. Sous le régime de la Restauration, les membres du conseil sont désignés par arrêté préfectoral.

Il devient lui-même adjoint au maire en septembre 1821 quand Claude Pierre Jacmart, alors adjoint, est nommé maire en remplacement de Jean Joseph Robin, démissionnaire pour raisons de santé.

Au moment de la publication de l’arrêté qui l’installe dans sa fonction, la fortune de Pinson, toujours marchand de bois, est estimée à 1 000 francs ; c’est un montant inférieur à celle de son prédécesseur, Jacmart (3 000 fr.) et encore plus à celle de l’ancien maire, Robin (6 000 fr.). Il est rejoint au sein de l’assemblée communale, à partir de 1827, par son frère, Hippolyte Pinson.

Après la Révolution de juillet 1830, la municipalité, qui reste en place, engage une démarche auprès du nouveau roi Louis-Philippe pour obtenir le changement de nom du village, qui reste trop marqué à son goût par la scission de 1790 d’avec Saint-Maur-des-Fossés. Pour réussir, les joinvillais proposent le nom de François, prince de Joinville, fils du souverain. Cette démarche est qualifiée par des historiens comme Georges Poisson et Jean Tulard de « pure flagornerie ». Elle est contestée par la commune voisine de Saint-Maur qui n’avait pas renoncé au rêve d’un retour dans le même giron.

Cependant, elle semble plaire au roi des Français, puisque Louis-Philippe accorde, le 13 septembre 1830, une audience à la députation de la commune et de la garde nationale du Pont-de-Saint-Maur, présidée par le maire. En leur nom, Jacmart « demande que leur commune porte désormais le nom de SAR le prince de Joinville ». Le nouveau monarque leur répond : « Je reçois votre adresse avec beaucoup de plaisir. J’en ai toujours beaucoup à recevoir les députations qui m’apportent l’expression de sentiments si agréables pour moi. Maintenir les institutions et assurer à tous les citoyens le libre exercice de leurs droits, sera le but constant de mes efforts. Je compte sur le concours de la garde nationale. »

Quelques jours avant cette cérémonie, le 1er septembre, Claude Pierre Jacmart venait de démissionner de son poste. Laurent Nicolas Pinson échange son poste d’adjoint contre celui de maire. Il est officiellement installé le 27 septembre. À ce moment, son patrimoine s’est augmenté, puisqu’il fait état d’une fortune de 3 000 fr.

A suivre

 

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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 00:01

Alexis Aristide Picard nait le 5 mars 1841 à Ivry, Seine (act. Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne). Il est le fils de Virginie Véronique Weber et de son mari Armand Aristide Picard, marchand de bois qui résident quai de la Gare dans la commune.

L’oncle d’Alexis, Gabriel Noël Picard (1800-1873), également marchand de bois, fut conseiller municipal (1834) puis adjoint au maire (1834) et enfin maire d’Ivry (1836), fonction qu’il occupa jusqu’au 31 décembre 1859, la ville de Paris annexant le territoire où se situait sa maison début 1860. Conseiller général de la Seine depuis 1849, il devint de droit conseiller municipal de Paris. Il était officier de la Légion d’honneur.

C’est le père d’Alexis et frère de Gabriel Noël Picard, Armand Aristide Picard (1809-1902) qui prit la succession à la mairie et fut le maire d’Ivry de 1860 à 1869.

Leur frère cadet, Laurent Alexis Picard (1814-1900), avocat à la cour d'appel, a également exercé un mandat politique en tant que conseiller général de l’Oise. De tendance conservatrice, mais républicain, il était chevalier de la Légion d’honneur.

Devenu luis aussi marchand de bois, Alexis Picard réside quai de la Gare à Ivry (jusqu’en 1860) puis à Paris, où il est toujours mentionné en 1876. Cependant, il dispose également d’une résidence à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où, en septembre 1870, il est élu conseiller municipal trois semaines après la proclamation de la troisième République.

La commune, qui comptait 2 086 habitants au recensement de 1866, est le lieu de la bataille de Champigny avec sa voisine Champigny-sur-Marne du 30 novembre au 3 décembre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Elle occasionne d’importantes destructions, dont celle du pont de Joinville, et de nombreux morts, principalement militaires. Pour fuir les combats, la population tout entière émigre à Paris. Le conseil municipal continue cependant de fonctionner. Pour se réunir, il loue un local d’abord, en septembre 104, rue du Bac à Paris (7e arr.) puis en novembre 105, boulevard Voltaire (11e arr.), qui deviennent ainsi la mairie provisoire de Joinville.

Les Joinvillais rentrent chez eux dans le courant du premier trimestre 1871. La municipalité reprend possession de la mairie, qui a subi d’importantes dégradations, et y tient son premier conseil municipal le 1er avril 1871, pendant la Commune de Paris.

Comme le maire sortant, Auguste Courtin, conservateur, Alexis Picard est réélu lors du nouveau scrutin municipal de juillet 1871. Toujours avec Auguste Courtin, Alexis Picard est reconduit en novembre 1874. La majorité sortante conservatrice avait alors face à elle une liste républicaine, qui obtient au moins trois élus (Benoit, Cambier et Pilté).

En septembre 1876, Louis Ferdinand Rousseau, alors adjoint remplace comme maire, Courtin, qui quitte la commune. Le nouveau premier magistrat, bonapartiste, est battu lors des élections municipales générales de janvier 1878 et Picard cesse son activité politique publique.

Il s’était marié, en mars 1863 à Paris (3e arr.) avec Hélène Adelphie Payen. Il disparaît de son domicile de Joinville le 4 juin 1879 et son absence est juridiquement constatée en avril 1887. Il est mentionné comme vivant lors du décès de son épouse en août 1905 à Paris (12e arr.) et comme mort lors de la disparition de son fils aîné en avril 1928.

Celui-ci, Adolphe Aristide Picard (1864-1928), négociant en bois, fonda en 1908 la Société sucrière de Santo-Eduardo, dans l’État de Rio-de-Janeiro au Brésil. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il faut probablement assimiler Alexis Aristide Picard à Aristide A. Picard, actif en Australie occidentale (1897-1924). Il exerce une fonction officielle en tenant le registre minier de Bamboo Creek, site d’exploitation de l’or, en 1897, puis de postier dans la même localité (aujourd’hui disparue) en 1902. Il est toujours mentionné dans ce poste en 1918 et inscrit sur les listes électorales de la région de Pilbara Dampier Coolgardie depuis 1906 jusqu’en 1924. Il avait alors 83 ans.

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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 00:01

Henry Vrain Charles François Lange naît le 8 mars 1896 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Clotilde Lange et de son époux Vrain Émile Léon Henri Louis Lange, ingénieur civil.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale, Henry Lange est décoré de la Croix de guerre 1914-1918, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre belge. En 1921, il est maréchal des logis de réserve au 33e régiment d'artillerie.

Installé à Angers, Maine-et-Loire, Henry Lange va travailler comme économe à l’hôpital, avec un statut de fonctionnaire. En mai 1921, il épouse dans cette ville Yvonne Élisabeth Marguerite Le Lagatdée.

En juin 1941, pendant la deuxième guerre mondiale, Henry Lange est contacté par Maurice Tardat, précurseur de la Résistance angevine, qui le recrute pour le réseau de renseignement de la Confrérie Notre-Dame (CND-Castille). Il y est agent de renseignement P1. Il sera homologué au titre des Forces françaises libres et des Forces françaises combattantes.

Fondée en 1940, la Confrérie Notre-Dame est un réseau de renseignements relié au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Elle est dirigée par le colonel Rémy (Gilbert Renault).

Henry Lange meurt le 12 mai 1984 à Angers. Il était âgé de 88 ans. Il avait eu un enfant. Il a été décoré chevalier de la Légion d’honneur.

Henry Lange, photo CND-Castille

 

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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 00:01

Alphonse Acher est le fils de Jean Acher et de Louise Geneviève Mathieu (décédée en 1820) ; il naît le 30 septembre 1793 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Son père était épicier puis marchand de bois. Il a exercé les fonctions de procureur de la commune, agent municipal puis maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (1795-1800).

Comme son père, Alphonse Acher est marchand de bois, une des principales activités économiques du village qui prospère grâce au flottage du bois venu de Haute-Marne et déchargé dans la port sur la Marne puis acheminé vers Paris en passant le pont sur cette rivière. La famille Acher réside dans le hameau du Bout du Pont (appelé également La Tourelle), sur le territoire de la plaine de Polangis. Le territoire sur la rive gauche de la Marne est peuplé de seulement 36 habitants en 1837. Le commerce de bois est prospère et, en 1837, Alphonse Acher est le deuxième contribuable le plus imposé de la commune, figurant ainsi évidemment sur la liste des électeurs censitaires. Sa fortune est estimée à 3 000 francs en 1848.

En octobre 1822 à Villevaudé (Seine-et-Marne.), Alphonse Acher épouse Emélie Désirée Boulingre, fille de cultivateurs de la commune.

Le demi-frère aîné d’Alphonse Acher, Mathurin Lemaire, né du premier mariage de sa mère Louise Geneviève Mathieu avec Jean Étienne Martin Lemaire, était épicier dans le même village. Notable dans la municipalité de l’an 9, il est adjoint au maire, Laurent François Pinson de 1808 à 1814. À sa mort, il devient maire, fonction qu’il exerce jusqu’à sa démission avril 1816. Il redevient conseiller municipal en 1830 et le reste jusqu’en juillet 1843.

Bien qu’il n’ait, semble-t-il, pas siégé antérieurement dans le conseil municipal, Alphonse Acher est nommé adjoint au maire le 4 septembre 1830. Le maire, démissionnaire, Claude Pierre Jacmart se rend à la tête d’une délégation de la commune et de la garde nationale en audience auprès du roi Louis-Philippe le 13 septembre 1830. Ils lui demandent le changement de nom de la commune. Laurent Nicolas Pinson prend quelques jours plus tard la succession de Jacmart comme maire de la commune. Le 19 août 1831, l’ancienne Branche-du-Pont-de-Saint-Maur devient Joinville-le-Pont, prenant le nom d’un fils du souverain. Peu après, le 23 novembre 1831, Jean Émile Lemaire, neveu d’Alphonse Acher, devient adjoint en remplacement d’Alphonse Acher.

Depuis la Révolution de 1789, les Lemaire-Acher et Pinson partagent avec un nombre restreint d’autres familles, comme les Lheureux, les fonctions d’édiles municipaux dans le village.

Lors du scrutin municipal de mai 1837, au suffrage censitaire, Alphonse Acher obtient 19 voix sur 46 votants pour 61 électeurs inscrits. Il n’est pas élu, contrairement à son frère, Mathurin Lemaire. Par contre, en juillet 1843, Alphonse Acher retourne au sein de l’assemblée locale.

Alphonse Acher meurt à une date et dans un lieu inconnus, peut-être en 1845 ou début 1846, puisqu’il est, suite à son décès, remplacé au conseil municipal de Joinville en juin 1846.

Carte de 1830

 

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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 00:01

Victor Eugène Bluche naît le 11 décembre 1885 à Bérou-la-Mulotière (Eure-et-Loir). Il est le fils de Marie Eugénie Fransioli et de son époux Gédéon Jullien Bluche, ouvrier d’usine.

Devenu tréfileur à l’usine Bi-Métal de Joinville-le-Pont, Victor Bluche s’est installé avec sa mère dans la commune avant 1905. Il effectue son service militaire entre 1906 et 1908.

Ayant repris son travail, il prend une part active à la grande grève des ouvriers de l’établissement métallurgique. Le 19 janvier 1910, la majorité des quelques 240 ouvriers se mettent en grève avec l’appui de l'Union syndicale des ouvriers sur métaux. Le syndicat est affilié à la Confédération générale du travail (Cgt), fondée en 1895 et unifiée en 1902 avec la fédération des bourses du travail ; la Cgt a adopté en 1906 la charte d’Amiens, qui reste la base idéologique du syndicalisme français.

Leurs demandes consistent en une revalorisation des salaires. Le conflit, particulièrement long, deviendra très violent, illustrant la rudesse des rapports sociaux au début du vingtième siècle. Il aura des échos à la Chambre des députés comme dans toute la presse.

Le langage de la presse de l’époque est fleuri. Le quotidien socialiste L’Humanité, fondé par Jean Jaurès en 1905, donne la parole au syndicaliste-révolutionnaire Gaspard Ingweiller (1876-1960, résidant à Paris). C’est lui qui dirige la grève joinvillaise, en tant que secrétaire de l’Union des métaux : « Les métallurgistes s'étant aperçus qu'un foyer de jaunisse [des non-grévistes embauchés par la direction] existait à l'usine de Canalisation électrique de Joinville-le-Pont, décidèrent d'accord avec les autres organisations en grève, de prendre de vigoureuses mesures de prophylaxie pour éteindre le foyer infectieux, considérant qu'il vaut mieux prévenir que guérir. »

Les syndicalistes se félicitent que, après trois semaines, « aucune défection se soit produite ». Des « cuisines communistes » fonctionnent pour fournir les repas aux grévistes et à leurs familles. Les enfants des métallurgistes en lutte sont pris en charge par d’autres militants afin d’écarter « le souci moral occasionné dans les luttes ouvrières par la présence des enfants. »

L’usine qui fabrique notamment des fils téléphoniques, est sous les eaux au cours de l’inondation historique  de la Marne qui recouvre tous les terrains bas pendant tout le mois de février. Début mars, les eaux s’étant retirées, la direction voulut procéder au graissage des machines qui avaient été submergées. Une vingtaine de mécaniciens parisiens est recrutée par les contremaîtres vendredi 18 mars ; ils arrivent accompagnés matin et soir par une escorte de policiers entre la gare du chemin de fer et l’usine. Mais l'entrée des ateliers est barrée par des grévistes embusqués qui leur interdisent l'accès de l'usine, tirant même des coups de revolver ; dix grévistes seront arrêtés.

La direction décide alors de faire appel au « Syndicat des jaunes », un mouvement anti-gréviste fondé en 1899 et soutenu par des groupes d’extrême droite. Le lundi 21 mars, ils sont une quarantaine, toujours accueilli par des protestations des grévistes. La tension monte encore. Des menaces de mort ont été adressées au directeur et des fils télégraphiques et téléphoniques ont été coupés à Saint-Maurice et dans le Bois de Vincennes.

Un des ouvriers nouvellement embauché est surpris emportant des pièces de cuivre dans une toile dissimulée sous son veston. La police procède à une fouille à l’entrée de la gare parmi les ouvriers qui regagnaient Paris : elle trouve sur six d’entre eux une moyenne de vingt kilos de métal ; ils sont eux aussi envoyés en prison. Le lendemain, un autre est encore convaincu de vol. La direction de l'usine décide alors de congédier tout le personnel nouvellement embauché et de fermer les ateliers.

Six grévistes du Bi-Métal comparaissaient, le 12 avril, devant le tribunal correctionnel, pour entrave à la liberté du travail, outrages aux agents et port d'arme prohibée ; le 27 mars, ils avaient attaqué à coups de pierres el de bâtons des travailleurs non-grévistes. Victor Bluche, qui est présenté comme un meneur, est condamné à trois mois de prison pour « entrave à la liberté du travail et violences aux agents » par le tribunal correctionnel de la Seine. Gaston Florence reçoit la même peine, tandis que son futur beau-frère François Lucchi et Jean Elipoura, (dit Lepicoura) se voient infliger deux mois de prison et Catherine Gutbrod (née Thomé), quinze jours.

Le 18 avril, l’usine rouvre après pratiquement trois mois d’arrêt, et la plupart des ouvriers reprennent le travail. Mais les incidents se poursuivent, avec notamment le sabotage de lignes téléphoniques. Au total, 25 personnes impliquées dans le conflit auront été arrêtés. Des bagarres se produisent encore le 5 mai, lors d’un meeting organisé dans la vaste salle de la coopérative de Gravelle à Saint-Maurice.

Un « comité révolutionnaire secret de la région de Joinville » dont le syndicaliste révolutionnaire Émile Pouget (1860-1931), fondateur du Père Peinard puis rédacteur en chef du journal de la Cgt, La Voix du peuple, vante l’action dans son ouvrage Le sabotage paru la même année revendique la coupure de 795 lignes téléphoniques et télégraphiques du lors d’actions conduites entre le 8 et le 28 juillet 1910 pour « protester contre l'arrestation arbitraire du camarade Ingweiller, secrétaire de l'Union syndicale des ouvriers sur métaux, les poursuites scandaleuses engagées contre le comité de grève du Bi-Métal et les condamnations prononcées le 25 juillet 1910. »

Pendant la première guerre mondiale, Victor Bluche est d’abord mobilisé au 82e régiment d’infanterie. Malade, il est hospitalisé plusieurs mois à partir de février 1915 puis, en octobre de la même année, affecté à l’autre usine du groupe Bi-Métal, celle d’Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne). Il est rebasculé dans les rangs combattants en juillet 1917 et finalement démobilisé fin mars 1919.

En octobre 1918, Victor Bluche s’était marié avec Marie Jeanne Lucchi à Joinville.

À partir de 1926, il est devenu conducteur de machine à vapeur au sein de l’usine des eaux de la ville de Paris, située sur le territoire de Joinville. Il est victime en 1935 d’un accident de travail et se voit attribuer une pension. Il obtient aussi, en février 1937, la Médaille d’honneur communale et est alors employé au sein de la direction générale des travaux de Paris.

Victor Eugène Bluche meurt le 29 novembre 1937 à Joinville, peut-être des suites de son accident. Il était âgé de 51 ans et avait deux filles mineures.

Atelier de l'usine Bi-Métal

 

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16 février 2019 6 16 /02 /février /2019 00:01

Jacob Sabkowski naît le 27 janvier 1891 à Paris (4e arr.) ; il utilisera le prénom de Jacques. Il est le fils de Malvina Deitcher, couturière et de son époux, Samuel Sabkowski, marchand forain. Tous deux juifs et originaires de Pologne, alors sous contrôle russe, ils obtiendront en 1895 et 1896 la nationalité française. En 1904, il fait sa Bar Mitzvah au temple de la rue des Tournelles, dans le quartier du Marais.

Devenu comptable, Jacques Sabkowski épouse en janvier 1912 à Paris (4e arr.) Louise Agnès Jamet, repasseuse, venant d’Indre-et-Loire.

Appelé au service militaire en octobre 1912, il est hospitalisé à plusieurs reprises et finalement réformé en août 1913 pour une tuberculose contractée au cours du service. Remobilisé pendant la première guerre mondiale en août 1916, il obtint une pension d’invalidité en octobre 1919, qui fut revalorisé en 1960.

Divorcé en octobre 1917, Jacques Sabkowski se remaria à une date inconnue avec Mathilde Alphonsine Peiffert.

Après-guerre, il quitte Paris et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y exploite, rue de Paris, en 1922 un commerce de lingerie, mercerie et articles de nouveautés, qu’il vend en 1924.

Lors de la fondation de la section de Joinville de la Ligue de la République, le 19 février 1923, Jacques Sabkowski en devient le secrétaire aux côtés de Félix Caperon, Charles Augros et Léon Berthet. La Ligue de la République rassemble des radicaux-socialistes, des socialistes indépendants et des socialistes SFIO. Le 21 février, elle lance un appel à faire triompher le bloc de gauche, pour faire échec à la réaction.

Des listes de groupement des gauches, de format variable, seront présentes à toutes les élections entre 1925 et 1935.

Jacques Sabkowski est lui-même candidat en mai 1929 lors des élections municipales qui voient la victoire de la Liste des gauches républicaines, conduite par Georges Briolay. Cependant, si la liste remporte 22 des 27 sièges à pourvoir, Sabkowski n’est pas élu. Il recueille, au premier tour de scrutin, 701 voix pour 1 715 votants (40,9%) sur 2 491 électeurs inscrits.

En 1930, Sabkowski participe à une souscription en faveur des victimes des inondations du Midi.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Jacques Sabkowski est arrêté et déporté. En tant que conjoint d'aryenne, il est dirigé le 11 octobre 1943 lors du convoi n° 641 vers le camp d'Aurigny, dans les îles anglo-normandes occupées. Il s’en évade le 17 août 1944 et rejoint le port de Boulogne.

En avril 1948, Jacques Sabkowski est désigné comme membre suppléant de la Commission départementale de la Seine de contrôle des prisonniers, déportés et internés. Il y représente la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes.

Jacques Sabkowski meurt le 20 novembre 1971 à Nice (Alpes-Maritimes). Il était âgé de 80 ans. Son patronyme est inscrit sur le sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.

Plaque sur le site du camp d'Aurigny, photo Andrée Stephan, Wikipédia.

 

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14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 00:01

Zélik Sabkowski naît le 5 septembre 1896 à Paris (4e arr.) où son père Samuel Sabkowski est marchand forain ; il utilisera le prénom de Félix. Il est également le fils de Malvina Deitcher, ses deux parents, des juifs originaires de Pologne et ayant acquis peu avant sa naissance la nationalité française, vivent rue Saint-Paul, dans le quartier du Marais.

Résidant alors avec sa mère à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), rue Danton, Félix Sabkowski est mobilisé par anticipation en avril 1915, avec la classe 1916, du fait de la première guerre mondiale. Il travaillait alors dans la confection.

Intoxiqué au gaz en octobre 1918 dans l’Aisne, Félix Sabkowski est décoré de la Croix de guerre pour son activité pendant le conflit. Il semble cependant avoir du mal à supporter la prolongation de son service sous les drapeaux après l’armistice. Le 23 mars 1919, il est noté comme « manquant aux appels » puis déclaré « déserteur » six jours plus tard, avant d’être rayé des contrôles de la désertion le surlendemain.

Traduit devant le conseil de guerre, il est condamné le 11 juin 1919 à un an de prison avec sursis pour « faux et usage de faux en matière de feuille de route » ainsi que pour « désertion à l’intérieur en temps de guerre ». Cependant, il obtiendra un certificat de bonne conduite au moment de sa démobilisation, le 23 septembre 1919.

Revenu à la vie civile, Félix Sabkowski devient marchand forain, vivant d’abord à Paris puis à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), de nouveau dans le 19e arrondissement de Paris puis enfin à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).

Il se marie en janvier 1921 à Paris (4e arr.) avec Jeanne Gabrielle Salmon ; le couple participe en août 1929 à un concours du plus beau bébé.

Remobilisé dans un régiment de génie en 1939, Félix Sabkowski est renvoyé dans ses foyers le 2 mars 1940.

Il participa à lutte contre l’occupation allemande de la France et fut décoré de la médaille de la Résistance.

Félix Sabkowski meurt le 4 novembre 1953 à Paris (12e arr.). Il résidait toujours rue du Lac à Saint-Mandé et fut inhumé au cimetière parisien de Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Son frère Salomon était mort en 1899 dans des circonstances qualifiées de « crime antisémite » par la presse. Un autre de ses frères, Jacques, fut déporté pendant la deuxième guerre mondiale dans un camp allemand, à Aurigny (îles anglo-normandes).

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12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 00:01

Salomon Sabkowski naît le 12 avril 1888 à Paris (4e arr.). Ses parents sont des juifs originaires de Pologne, Samuel Sabkowski et Malvina Deitcher, marchands ambulants. Ils vivent rue Saint-Paul, dans le quartier du Marais.

Âgé de 11 ans, Salomon Sabkowski, qui accompagnait son père dans une tournée commerciale à Bayeux (Calvados), meurt dans des conditions non éclaircies, mais qualifiées par plusieurs organes de presse de « crime antisémite. »

Le registre d’état-civil mentionne qu’il a été retrouvé décédé sur la rivière d’Aure, à Bayeux, au lieudit Le Moulin à tan, le 16 août 1899.

Ayant rencontré son père à Montmartre (Paris, 18e arr.), où il vendait du nougat la nuit, le journaliste Jacques Prolo (pseudonyme de Jean Pausader) raconte son « effroyable aventure » dans le quotidien anarchiste de Louis Noir, Le Journal du peuple. D’autres journaux reproduisent l’article, par exemple L'Égalité de Roubaix-Tourcoing ou L'Univers israélite.

En août 1899, Salomon accompagne son père qui profite d’une fête à Bayeux pour y vendre des jouets. Dans la soirée, le père est verbalement agressé et traité de « sale youpin ». Il poursuit cependant son commerce mais, vers une heure et demie du matin, Salomon étant harassé, il le couche, enveloppé dans son pardessus, sur une table sous la tente dressée dans la cour de l’auberge Lecot, rue aux Pommes.

Reparti vendre ses objets sur la place où les danses continuaient, Samuel Sabkowski revint vers trois heures ; il ne retrouva pas son fils. Il fait de vaines recherches, personne n’ayant vu le gamin sortir de l’auberge. Le matin, il s’adressa au bureau de police. Après avoir ouvert les vannes d’un moulin à tan, proche de l’hôtellerie, on découvrit le cadavre. Si le rédacteur estime qu’une enquête s’imposait, le commissaire fut d’un avis différent. Il fit inhumer le corps de l’enfant sans procéder à l’autopsie. Au père, qui s’étonnait, il répondit : « Estimez-vous bien heureux d’avoir retrouvé votre fils. »

Jacques Prolo remarque pourtant que le contexte aurait nécessité une investigation, mentionnant les menaces qu’avait reçues le père e la proximité de bandes racistes à Caen, préfecture du Calvados.

Le Journal du peuple et les organes de presse qui reprennent l’article posent la question : « est-ce un crime antisémite ? »

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 00:01

Samuel Sabkowski naît le 10 mai 1859 à Pinchew (probablement act. Pińczów), en Pologne russe. Il est le fils de Klinen ou Calmann Sabkowski et de son épouse, Samuel Seldé. Comme une importante partie de la communauté juive polonaise, il émigre et s’installe en France. Il est de petite taille (1 m. 62).

En avril 1886 à Paris (11e arr.), Samuel Sabkowski, qui vit boulevard Beaumarchais, se marie avec Malvina Deitcher, également d’origine juive et native de Rajmich, en Pologne russe. Ils auront sept enfants.

Ayant acquis la nationalité française décret du 28 août 1895, Samuel Sabkowski se voit affecter de manière rétroactive pour son service militaire à la classe 1879 ; il est rattaché au 26e régiment d’infanterie territoriale de Paris.

Pauvre, Samuel Sabkowski exerce une activité de marchand forain ou colporteur. En 1899, il se confie à Jean Pausader (alias Jacques Prolo), journaliste dans le quotidien anarchiste de Louis Noir, Le Journal du peuple. Plusieurs journaux, dont L'Égalité de Roubaix-Tourcoing ou L'Univers israélite, reproduiront l’article.

Jacques Prolo indique qu’il a rencontré Samuel Sabkowski à Montmartre (Paris, 18e arr.) et le qualifie de « un pauvre diable qui gagne misérablement sa vie en offrant des cubes de nougat aux bohêmes et à la vadrouille noctambule ».

En août 1899, il se rend à une fête à Bayeux, Calvados, pour y vendre des jouets. Il est accompagné de son fils aîné, Salomon, âgé de 11 ans. L’après-midi, il est agressé verbalement se faisant traiter de « sale youpin ». Il poursuit cependant son commerce et couche son fils, vers une heure et demie du matin, dans une tente au milieu de la cour d’une auberge, située rue aux Pommes.

Lorsque lui-même revient vers trois heures, raconte Jacques Prolo, son fils a disparu. On le retrouvera au matin, dans le canal d’une rivière traversant Bayeux, l’Aure. La police refuse d’ouvrir une enquête, le commissaire répondant à la demande du père : « Estimez-vous bien heureux d’avoir retrouvé votre fils. »

Au vu de l’agitation organisée par certains organes racistes, comme celui de Drumont, et après les menaces qui avaient visé le père, Jacques Prolo s’indigne de l’absence d’investigation policière et s’interroge : « est-ce un crime antisémite ? »

Hospitalisé à l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité à Paris (4e arr.), Samuel Sabkowski meurt le 16 janvier 1904. Il résidait alors rue Saint-Paul et était âgé de 44 ans.

Un de ses fils, Zélik dit Félix (1896-1953), marchand forain, devint résistant pendant la deuxième guerre mondiale. Un autre fils, Jacob dit Jacques (1891-1971), commerçant, fut militant radical-socialiste à Joinville-le-Pont, déporté pendant la deuxième guerre mondiale et militant au sein de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes.

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 16:59

Henri Alexandre Émile Graillat naît le 21 juillet 1881 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Marie Joséphine Tourot, deuxième épouse de Laurent Vincent Graillat, tonnelier, communard, militant socialiste-révolutionnaire et conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne).

Résidant à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) Il épouse en juillet 1905 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Louise Desouche. Il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Bac. Comptable, Émile Graillat va exercer dans la grande distribution. Il est chef comptable à la Samaritaine (Paris) en 1911.

À l’instar de son père, Émile Graillat va s’engager en politique. En avril 1902, il accompagne à Champigny Renier, candidat du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire à l’élection législative, dans une réunion où il porte la contradiction au candidat conservateur de la Patrie française.

Il est possible qu’il ait été candidat aux élections municipales de 1912 à Joinville, mais il n’est pas élu ; la liste socialiste SFIO fusionne au second tour avec une liste libérale et une liste radicale dissidente, et la liste unifiée remporte le scrutin face aux radicaux-socialistes officiels. Il y a sept élus socialistes (Georges Laruelle, Émile Lebègue, André Flambard, Julien Périn, Henri Lacroix, Petit, Georges Scornet). Après ce succès, le bureau de la section locale est renouvelé en juin et confié aux non-élus, avec Fernand Grandhomme comme secrétaire. Graillat est membre de la commission de contrôle. En janvier 1913, Émile Graillat devient secrétaire de la section de Joinville en remplacement de Grandhomme (qui devient trésorier), et est également délégué à l’Union des sections de la 2e circonscription de Sceaux. Il quitte cette fonction en mai de la même année, Alphonse Mibord étant élu à sa place.

Mobilisé pendant la guerre, Graillat est sous-officier et reçoit en janvier 1919 une citation pour son comportement ; il est décoré de la croix de guerre. La presse radicale assure qu’il fut bon soldat, a fait toute la campagne, et est revenu à peu près indemne.

Il rejoint après-guerre Paris-France, société qui exploite la chaîne des magasins de nouveautés Aux Dames de France où il travaille en 1921. Il y est trésorier et secrétaire de l’Association mutuelle de retraites de la société.

Lors des élections municipales de novembre 1919, comme plusieurs anciens socialistes SFIO (Périn) se présente sur la liste conduite la Henri Vel-Durand (radical dissident) qui comprend également les radicaux officiels. Il a l’étiquette de socialiste indépendant, face à la liste de gauche officielle conduite par Laruelle (SFIO) et à une liste libérale (Beauvais). La liste d’union républicaine et sociale est élue intégralement au second tour, face aux seuls socialistes. Graillat obtient au 1er tour  760 voix sur 1 694 suffrages exprimés (44,8%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Il est élu au second tour avec 964 voix sur 1 518 suffrages exprimés (63,5%) pour 1 537 votants.

En décembre 1922, trois tribunes anonymes mettent en cause sa famille dans le journal radical Voix des communes. Sa fille Simonne est critiquée pour être « entrée à la mairie par surprise » et pris la « place d’une veuve de guerre ». Son épouse Louise est attaquée : « Mme Graillat dirige la cantine des écoles de Polangis, elle emportait sa petite cantine garnie ; elle semble commander le conseil municipal, défiante, autoritaire, colporte partout que son mari sera bientôt maire de Joinville. »

En mars 1923, Graillat prend part à la formation d’une section de la Ligue de la République à Joinville ; elle est présidée par René Caperon, socialiste indépendant, et rassemble également des radicaux-socialistes et des socialistes proches de la SFIO (mais la section n’est pas encore reconstituée, après le passage de la totalité des adhérents au Pcf en 1920). Graillat est délégué au comité central.

Après les élections municipales de 1925, qui ont vu la défaite du cartel des gauches dans la commune, Henri Graillat rejoint de nouveau la SFIO et souscrit à plusieurs reprises en 1928 à des souscriptions pour le parti lancées par le quotidien Le Populaire.

Président de l’Amicale des anciens élèves de l’école de Saint-Maur, Émile Graillat est trésorier de la caisse des écoles de Joinville depuis au moins 1922. Récompensé en 1921 et 1924 pour son activité de mutualiste, honoré pour son poste de chef de service à Paris-France en 1936, il est décoré des palmes académiques pour son rôle à la caisse des écoles (officier d’académie en 1922, officier de l’instruction publique en 1940).

Émile Graillat est victime d’un accident à Nogent-sur-Marne où il est renversé à bicyclette au carrefour de Beauté par une voiture. Âgé de 59 ans, il meut le 26 août 1940 Paris (12e arr.), à l’hôpital Saint-Antoine). Peut-être du fait de ses antécédents militaires, le nom d’Henri Graillat figure sur le monument aux morts de Joinville au titre de la guerre 1939-1945. Il résidait avenue du Bac à Joinville.

Son fils, René Graillat, engagé dans l’action sociale professionnelle, sera résistant et membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Champigny-sur-Marne à la Libération en 1944 où il fait donc fonction de conseiller municipal.

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