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20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 00:01

Suite de la biographie de Ferdinand Rousseau

Suite à la proclamation de la 3e République, des élections municipales sont organisées en septembre 1870 à Joinville. Ferdinand Rousseau est réélu conseiller municipal et le conservateur Auguste Courtin est réélu maire, mais Ferdinand Rousseau remplace Hippolyte Pinson comme adjoint, poste qu’il occupait depuis 1843.

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, l’établissement Rousseau-Quirot du Parangon accueille une ambulance (hôpital auxiliaire) qui recueille 270 blessés. Situé à proximité immédiate du champ de la bataille de Champigny entre novembre 1870 et janvier 1871, les villages de Saint-Maur-des-Fossés et Joinville-le-Pont sont l’objet d’une « véritable pluie de fer » selon l’historien Jean Roblin. Le Parangon, arborant sur son toit le drapeau de la Croix-Rouge, fut épargné au début. Cependant, le 9 janvier, un obus vint dans l’escalier du bâtiment occupé par Jules Rousseau et son épouse. On se hâta d’envoyer à Paris femmes et enfants. Ferdinand Rousseau prend en charge une trentaine de familles joinvillaises obligées de se réfugier dans la capitale pendant le siège avec la quasi-totalité de la population du village.

Charge des zouaves pendant la bataille de Champigny

Durement touchée, Joinville a notamment perdu le pont qui a été détruit par l’armée française en décembre 1870 pour empêcher, en vain, l’avancée allemande. La bataille de Champigny, qui se dispute en partie à Joinville dans la zone, encore largement non habitée de Polangis, fait environ 2 000 morts dans les deux armées.

La municipalité, repliée à Paris pendant le siège, rentre à Joinville au début de l’insurrection de la Commune de Paris et le maire s’associe aux initiatives pour recréer un dialogue entre le gouvernement de Versailles et les insurgés. Joinville est occupé depuis fin janvier 1871 par près de 3 000 soldats allemands, majoritairement Wurtembourgeois au début puis Badois et Bavarois ensuite.

En juillet 1871, le conseil municipal est réélu malgré la présence de l’occupant qui provoque plusieurs incidents avec la population. Courtin et Rousseau sont reconduits comme maire et adjoint.

À la rentrée scolaire de l’automne 1871, alors que les troupes d’occupation viennent juste de quitter la commune où elles sont restées près de six mois, il n’y a que trois élèves dans l’école du Parangon. Mais l’activité reprend progressivement, avec la reconstruction des bâtiments.

À suivre

Joinville pendant la guerre de 1870

 

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18 août 2020 2 18 /08 /août /2020 00:01

Début de la biographie de Ferdinand Rousseau

Louis Ferdinand Rousseau naît le 14 décembre 1810 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louise Marie Quirot et de Longin Marie Ferdinand Rousseau. Il a un frère jumeau, Antoine, dont le devenir est inconnu.

En 1832, Ferdinand Rousseau rejoignit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) comme professeur une petite école laïque d’enseignement libre dirigée par Jean Marie Molette, issue de l’école Longin de Paris que Molette avait reprise. Elle comptait 15 pensionnaires en 1836 et 30 en 1841. Dans cette fonction, Rousseau remplaça Adrien Quirot, décédé en août, qui avait épousé en novembre 1831 Désirée Catherine Nicole Lavenue, fille adoptive de Molette. En juin 1835 à Joinville, Rousseau épousa la jeune veuve.

Au décès de Jean Marie Molette, en 1851, Rousseau devint le maître de pension et renomma l’institution Rousseau-Molette. Dans une annonce de 1853, il assure qu’il « offre à la jeunesse tous les avantages, tant sous le rapport de l'éducation que par les soins de famille que les élèves y reçoivent, les élèves vivant en communauté avec les maîtres. »

La succession de Molette au conseil municipal de Joinville est également assumée par Rousseau, qui est peut-être élu lors d’un scrutin partiel début 1850. La 2e République a aboli le vote censitaire et rétabli le suffrage universel masculin, avec une première élection municipale en en juillet 1848. Apollon Delaherche, qui assumait l’intérim depuis fin décembre 1848, est élu maire en mars 1850.

Face au développement de l’école, Ferdinand Rousseau fait l’acquisition d’un vaste terrain, doté d’un petit château qui fut un temps la résidence de la Madame de La Fayette. Il y installe l’école, qui prend désormais le nom du Parangon en 1857.

A suivre.

L'internat du Parangon

 

Le nombre d’élèves augmenta jusqu’à 300 personnes. En 1865, son fils, Jules Rousseau, introduit pour la première fois un enseignement technique et professionnel tandis que son beau-fils, Théodore Quirot, est chargé de l'enseignement classique. L’établissement, laïque, jouit d’une bonne réputation.

Pendant tout le second empire, Rousseau siège au conseil municipal. Charles Pierre Chapsal a repris le poste de maire en 1852. À sa mort en 1858, il est remplacé par Auguste Courtin, son fils adoptif. Hippolyte Pinson est l’éternel maire adjoint pendant toute la période. Rousseau s’occupe notamment du bureau de bienfaisance municipal.

En 1868, Ferdinand Rousseau est capitaine de la garde nationale et des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont. Les autres officiers sont Martin, Bessault et Provin, tandis que son fils Jules Rousseau est sergent-major. Jusqu’ici, la garde nationale était surtout une milice destinée à maintenir l’ordre, composée et armée de propriétaires. C’est Rousseau, dans la commune, qui élargit son rôle en incluant le service du feu.

L'école du Parangon vue du parc

 

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 00:01

Turenne Louis Jean Caron naît le 14 juillet 1893 à Saint-Georges-Buttavent (Mayenne), dans le village de Fontaine-Daniel. Il est le fils d’Augustine Victorine Routhier et de son mari Louis Gilbert Caron, commerçant à Paris, rue de la Butte-aux-Cailles.

En 1911, Turenne Caron habite chez sa tante, Marie Louise Godard, rue Vautier à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre. Il est employé comme mécanicien dans l’entreprise de cinéma Pathé, principal employeur de la commune. Il dispose d’un permis de conduire. Sans doute à la demande de Pathé, il obtient un sursis d’incorporation au service militaire en 1913 puis est incorporé au début de la première guerre mondiale au sein du 46e régiment d’infanterie.

Il est blessé à trois reprises au cours du conflit : d’abord par un éclat d’obus en septembre 1914 dans la Meuse qui entraîne la perte de son gros orteil gauche. Il souffre d’une gelure superficielle des deux pieds puis décembre 1914 dans le ravin des Menissons en Argonne (Meuse). De nouveau en mars 1915, il a les pieds gelés sur la butte de Vauquois (Meuse). Du fait de ses infirmités, il est affecté entre décembre 1915 et avril 1917 à un service auxiliaire. Il l’est de nouveau en juillet 1918 du fait d’une bronchite suspecte. Il est démobilisé en avril 1919 et obtient en septembre de la même année une pension d’invalidité de 10%. Il est cité à l’ordre du régiment en août 1919 et décoré de la médaille militaire en février 1936.

Après-guerre, Turenne Caron épouse en mai 1920 à Paris (7e arr.) Anne Marie Godard, qui est probablement sa cousine. Ses témoins sont d’anciens combattants décorés. Il a repris son travail chez Pathé et vit alors rue de Paris, encore à Joinville, avant de revenir rue Vautier où il est en 1926 puis allée des Tilleuls en 1931.

En 1921, il est embauché à l’usine des Eaux de la ville de Paris, implantée dans le quartier du Canal à Joinville. Il y est mécanicien conducteur de machines.

Lors des élections municipales de mai 1935 à Joinville, Turenne Caron est candidat sur la liste socialiste SFIO conduite par Robert Derivière. Il figure en 11e position des 14 titulaires de la liste, pour 27 poses à pourvoir. Un autre machiniste, Hector Charamon, est un de ses colistiers. La liste socialiste avec 12,3 % des suffrages exprimés arrive en quatrième position derrière l’Union des républicains (droite) qui recueille en moyenne 32,6 %, les radicaux-socialistes du Groupement des gauches républicaines du maire sortant Georges Briolay qui en ont 26,7 % et les communistes de Robert Deloche avec 23,5 %. Caron recueille 345 votes sur 2 856 exprimés pour 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tour, les listes communiste et socialiste fusionnent, avec 10 socialistes, 16 communistes et un indépendant, le secrétaire de la section de l’association d’anciens combattants ARAC, Louis Blocher, promu tête de liste. Les 9 premiers socialistes figurent sur la liste unifiée, mais ni son prédécesseur, Joseph Bernard, ni Caron ne sont candidats, remplacés par le 12e, Jules Dubreuil.

Tandis que les radicaux-socialistes sont battus, la gauche gagne deux sièges pour les communiste Robert Deloche et Paul Rouhaud, tandis que l’Union des républicains gagne la mairie avec les 25 autres conseillers municipaux. Léon Lesestre est élu maire.

En juillet 1945, Turenne Caron, qui est toujours conducteur de machines au service des eaux et assainissement de Paris, est décoré de la médaille d’honneur d'argent départementale et communale. Il a alors 52 ans et ne semble pas avoir eu d’enfants. Sa date de décès n’est pas connue.

Usine Pathé de Joinville en 1924

 

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 00:01

 

Nicolas Jules Théodore Quirot naît le 28 novembre 1832 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Désirée Catherine Nicole Lavenue et le fils posthume de son mari Adrien Théodore Quirot, professeur ; mort le 9 août 1832. Il réside avec sa mère dans l’institution d’enseignement de Jean-Marie Molette, qui a adopté sa mère.

Cette dernière épousera en mai 1835 Ferdinand Rousseau, autre enseignant de l’école Molette, futur créateur de l’école du Parangon et maire de Joinville-le-Pont. Quirot devient, comme son père, professeur dans l’école, qui est reprise à la mort de ce dernier en 1851 par son beau-père, Ferdinand Rousseau.

En septembre 1857 Théodore Quirot épouse à Joinville Jeanne Henriette Charlotte Amiel. Le père de son épouse, Charles Amiel, comme son grand-père, Jean Baptiste Amiel, ont tous deux été conseillers municipaux de Joinville-le-Pont et propriétaires. Son oncle, Louis Félix Amiel, est un célèbre portraitiste.

C’est en cette même année que Ferdinand Rousseau déménage l’école Molette dans la propriété qu’il a achetée, toujours rue de Paris à Joinville, dans le parc du Parangon. L’ancien château, qui fut un temps la résidence de Mme de Lafayette, était doté d’un vaste parc. Le nombre d’élèves augmenta jusqu’à 300 personnes. En 1865, Théodore Quirot devient le directeur de la section classique, tandis que le fils de Ferdinand Rousseau, Jules, est nommé directeur de la section professionnelle. L’existence de cette seconde filière est une innovation, assez rare dans l’enseignement. L’établissement, laïque, jouit d’une bonne réputation.

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, l’établissement Rousseau-Quirot du Parangon accueille une ambulance (hôpital auxiliaire) qui recueille 270 blessés. Situé à proximité immédiate du champ de la bataille de Champigny entre novembre 1870 et janvier 1871, les villages de Saint-Maur-des-Fossés et Joinville-le-Pont sont l’objet d’une « véritable pluie de fer » selon l’historien Jean Roblin. Le Parangon, arborant sur son toi le drapeau de la Croix-Rouge, fut épargné au début. Cependant, le 9 janvier, un obus vint éclater au-dessus de l’appartement occupé par Mme Quirot et ses enfants. On se hâta de faire rentrer à Paris femmes et enfants.

À la rentrée scolaire de l’automne 1871, alors que les troupes d’occupation allemandes viennent juste de quitter la commune, il n’y a que trois élèves dans l’école du Parangon. Mais l’activité reprend progressivement, avec la reconstruction des bâtiments.

Théodore Quirot est, en décembre 1874, membre du conseil d’administration de la Société des chefs d'institution, qui regroupe les dirigeants d’établissements d’enseignement privés laïques ; un de ses voisins, Gustave Lebègue, à la tête d’une école de Nogent-sur-Marne, siège dans la même instance. En janvier 1878, Quirot est vice-président de la société. Il exerce encore la même fonction jusque fin 1881.

Une société en nom collectif, sous le nom de Quirot-Rousseau, est formée en décembre 1881 pour l’exploitation du pensionnat de garçons dénommé Institution du Parangon.

À partir de 1885, la cérémonie annuelle de remise des prix de l’école du Parangon, au mois d’août, devient un évènement bénéficiant d’une importante couverture dans la presse nationale et locale. Cette même année, Quirot est membre du conseil départemental de l’instruction publique de la Seine, présidé par M. Catalo, maire de Charenton-le-Pont.

À la rentrée scolaire 1888, Quirot se sépara du fondateur de l'école, son beau-père Ferdinand Rousseau, et l’exploitation du Parangon fut provisoirement divisée en deux établissements.

Théodore Quirot meurt le 1er février 1889 à Joinville. Il était âgé de 56 ans et était décoré des Palmes académiques en tant qu’officier de l’instruction publique. Il était veuf depuis août 1881 et père de trois filles.

Sa deuxième fille, Berthe, fut l’épouse du colonel Émile Gauchotte, membre de l’état-major particulier du président de la République pendant la première guerre mondiale, mort pour la France en décembre 1914, chevalier de la Légion d’honneur.

La cadette, Émilie, se maria avec Achille Ernest Mermet, enseignant à l’école du Parangon puis professeur de chimie, maire de Joinville-le-Pont (1912-1919), également chevalier de la Légion d’honneur.

Le château du Parangon à Joinville-le-Pont en 1860

 

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12 août 2020 3 12 /08 /août /2020 00:01

 

Adrien Théodore Quirot naît le 13 mai 1808 à Paris (9e arr.). Il est le fils de Louise Laurence Favre et de son époux Jean Louis Quirot, propriétaires, qui vivent rue Cadet.

En 1831, il est professeur dans l’institution de Jean Marie Molette, école laïque d’enseignement libre de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il s’agit probablement du premier établissement d’éducation dans la commune, qui n’a pas alors d’école publique. Molette, chevalier de la Légion d’honneur, fut conseiller municipal de Joinville.

Le 8 novembre 1831, il épouse à Joinville Désirée Catherine Nicole Lavenue, fille adoptive de Molette. Ils sont les deux premiers mariés de Joinville-le-Pont : en effet, en le 19 août 1831, une ordonnance du roi Louis-Philippe a autorisé la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, créée en 1790, à changer de nom pour devenir Joinville-le-Pont. La mention de cette décision sur le registre d’état-civil est datée du 21 septembre 1931 et signée du maire Louis Nicolas Pinson. Aucun autre acte (ni naissance, ni mariage, ni décès) n’ayant eu lieu avant cette date, ils sont donc les premiers enregistrés avec la mention « Joinville-le-Pont. »

Jean Marie Molette meurt le 9 août 1832. Il était âgé de 24 ans. Il aura un fils posthume, Nicolas Jules Théodore Quirot, futur dirigeant que l’institution du Parangon, qui prit la succession de l’école Molette.

Sa veuve se remaria avec Louis Ferdinand Rousseau, professeur dans la même école, fondateur de l’institution du Parangon et conseiller municipal puis adjoint et maire de Joinville-le-Pont.

Ordonnance royale de 1831 changeant le nom de la commune en Joinville-le-Pont

 

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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 00:01

Louis Albéric Fleury Bisson naît le 27 février 1820 à Houdan (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Louise Rosalie Grippierre et de son époux Fleury Bisson, notaire royal. Une grande partie de sa famille est dans le notariat.

En avril 1850 à Paris (6e arr.), il épouse Marie Adelaïde Héloïse Geneviève Bertrand. Après la mort de son frère, Hector Bisson, en novembre 1858, Albéric Bisson reprend la charge de notaire de ce dernier à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne).

Comme son frère également, Albéric Bisson est élu conseiller municipal de Nogent sans doute en 1860 et réélu en 1865. Il est nommé en 1866 adjoint au maire, qui est alors Antoine Bauyn de Perreuse depuis 1834.

Il est membre du Cercle des arts et contribue en 1865 à l’aménagement du tombeau de Watteau à Nogent-sur-Marne.

Pour le canton de Charenton-le-Pont, qui regroupe une grande partie des communes de l’Est parisien, Bisson est juge suppléant de la justice de paix.

Albéric Bisson meurt le 4 août 1868 à Nogent. Il était âgé de 48 ans et père d’une fille.

Nogent-sur-Marne

 

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8 août 2020 6 08 /08 /août /2020 00:01

Marie Gabriel Hector Bisson naît le 27 août 1811 à Gambais (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Louise Rosalie Grippierre et de son époux Fleury Bisson, notaire royal. Une grande partie de sa famille est dans le notariat.

À partir de 1838, Hector Bisson prend une charge de notaire à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il épouse en mai 1839 à Paris Françoise Rose Angilbert.

En 1852, Hector Bisson il est chef de bataillon dans le 28e bataillon de la Garde nationale, qui couvre le territoire des communes de Nogent, Joinville-le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés, Bry-sur-Marne et Champigny-sur-Marne. Son unité prend le nom de 50e bataillon de la garde nationale de la Seine en 1853. Il en est toujours l’officier commandant en 1858.

Au moins à partir de l’été 1855, il est conseiller municipal de Nogent-sur-Marne. le maire, depuis 1834, est le marquis Antoine Bauyn de Perreuse.

Hector Bisson meurt le 30 novembre 1858 à Paris (6e arr.). Il était âgé de 47 ans et avait eu quatre enfants.

Son frère cadet Albéric Bisson (1820-1868) reprit sa charge de notaire et fut également élu conseiller municipal de Nogent-sur-Marne puis désigné comme adjoint au maire.

Il intervenait très régulièrement comme notaire, dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, exemple pour la vente en 1850 de la très vaste propriété de la famille de Bray de Valfresne. Elle était également incluse dans le périmètre de son bataillon de la garde nationale.

Joinville baptisa une de ses voies de son nom, le quai Hector-Buisson, dans le quartier de Palissy. Il donnait accès au port de commerce sur la Marne et accueillit au tournant du siècle les usines de cinéma Pathé. La dénomination fut conservée jusqu’après la deuxième guerre mondiale puis, avec le quai voisin, nommé d’après un autre notaire, Moisson, il fut rebaptisé d’après un résistant tué pendant le conflit, Gabriel-Péri.

Les usines Pathé sur le quai Hector-Bisson

 

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6 août 2020 4 06 /08 /août /2020 00:01

Suite de la biographie d’Auguste Courtin

Auguste Courtin, après avoir quitté Joinville-le-Pont, s’installe à Salbris (Loir-et-Cher). Il y acquiert le château du Chesne, doté d’un vaste domaine, et exerce la profession d’agriculteur. En 1881, il est élu conseiller municipal et, en 1884, il devient maire de Salbris, fonction qu’il exercera jusqu’en 1900. Il siège également, de 1889 à 1895 au conseil général du Loir-et-Cher.

La mairie de Salbris

Les opinions politiques de Courtin font de lui un « monarchiste impénitent » dont la « vie tout entière » est « consacrée à combattre la République » constatait le quotidien progressiste La Lanterne en août 1893. Selon le Journal de l'agriculture (1908), Auguste Courtin était « un des meilleurs agriculteurs de la Sologne ». Le journal catholique La Croix en fait « un des premiers rénovateurs de la Sologne » dans sa nécrologie. Il aura exercé des mandats poltiques pendant 37 ans (18 ans à Joinville, 19 à Salbris).

Auguste Courtin meurt le 15 avril 1908 à Salbris, dans sa propriété du Chesne. Il était âgé de 82 ans. Une rue du quartier de Polangis à Joinville porte le nom d’avenue Courtin.

Comme il le fit lui-même avec son propre père, c’est son fils André Courtin qui lui succéda, mais cette fois de son vivant, à la mairie de Salbris de 1900 à 1912 et qui reprit son poste de conseiller général du canton de Salbris de 1901 à 1907.

Fin

Le château du Chesne à Salbris

 

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4 août 2020 2 04 /08 /août /2020 00:01

Suite de la biographie d’Auguste Courtin

Auguste Courtin est maire de Joinville-le-Pont depuis 1858 et le reste jusqu’à la fin du second empire. Les maires sont alors nommés par le préfet. Il est reconduit dans cette fonction, puis élu au même poste au début de la Troisième République en 1870, puis en 1871 et en 1874. Au début de la troisième République, Louis Ferdinand Rousseau, bonapartiste, a remplacé Hippolyte Pinson en tant qu’adjoint.

En juillet 1868, il est nommé membre du conseil de l'arrondissement de Sceaux pour le canton de Charenton par décision gouvernementale.

La population de la commune fait plus que doubler pendant le mandat d’Auguste Courtin. Elle passe de 1207 habitants en 1856 à 2901 en 1876.

Pendant le siège de Paris au cours de la guerre de 1870, la municipalité de Joinville est déplacée dans la capitale, avec l’ensemble de la population. Elle siège d’abord au 104, rue du Bac à Paris (7e arr.). Les locaux provisoires sont ensuite fixés au 105, boulevard Voltaire (11e arr.). Les très violents combats de la bataille de Champigny en novembre et décembre 1870 entraînent la mort de plusieurs milliers de soldats, notamment sur le territoire de Joinville-le-Pont. Le pont de Joinville est détruit.

Le retour des Joinvillais se fait en janvier 1871. La commune est ensuite occupée par les troupes bavaroises et wurtembergeoises jusqu’au 24 septembre 1871.

Au cours de l’insurrection de la Commune de Paris, trois cents membres des conseils municipaux du département de la Seine adoptent le 22 avril 1871 une « Adresse des municipalités suburbaines » : « L'assemblée des maires, adjoints et conseillers municipaux des communes suburbaines de la Seine, navrée de la guerre civile actuelle, réclame une suspension d'armes. Elle affirme, pour toutes les communes, la revendication complète des franchises municipales, avec l'élection par les conseils de tous les maires et adjoints, et demande l'installation définitive de la République en France. Elle proteste contre l'envahissement et le bombardement pour la cessation des hostilités. L'assemblée surtout demande qu'il n'y ait pas de représailles ». Dix délégués sont nommés pour présenter l’adresse, dont Courtin.

Après avoir mis fin, avant terme, à ses fonctions municipales en 1876, pour des raisons inconnues, Courtin quitte Joinville en 1877. Son adjoint, Louis Ferdinand Rousseau lui succède, mais il échoua à se faire élire en 1878. Courtin vend le domaine de Polangis en février 1881 à la Société immobilière de Polangis qui lotit le terrain et démolit le château.

À suivre

Auguste Courtin

 

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2 août 2020 7 02 /08 /août /2020 00:01

Début de la biographie d’Auguste Courtin

Auguste Courtin est présumé né le 25 décembre 1825 à Rennes, Ille-et-Vilaine. Il faut cependant attendre un jugement du tribunal civil de la Seine, à Paris, en janvier 1846 pour que son état-civil soit établi et que le registre des naissances de Rennes soit modifié avec une mention marginale, mentionnant sa date et le lieu présomptifs de son origine, avec la mention de « parents inconnus ».

L’historien de Joinville Georges Bousquié indique qu’il était le fils adoptif du grammairien Charles-Pierre Chapsal et de son épouse Anne-Adélaïde, née Favray ; cette mention figure dans la déclaration faite à l’état-civil pour le décès de sa mère adoptive. Il hérite du domaine familial, le château de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), mais aussi de la fonction de maire de ladite commune au décès de Chapsal en 1858. Un autre historien, Gérard Blanc-Césan, qualifie Auguste Courtin d’enfant naturel de Chapsal. L’acte d’état-civil de son mariage en mai 1848 mentionne des « parents non dénommés. »

Il faut certainement assimiler Auguste Courtin avec l’enfant désigné sous le nom d’Émile Chapsal dans les recensements conduits à Joinville en 1836 et 1841 et qui a le même âge. Les travaux généalogiques conduits par un de ses descendants, André Forgeot, lui attribuent le prénom d’usage d’Auguste Émile. Aucun « Émile Chapsal » n’est par ailleurs attesté.

Le château de Polangis avait été acquis en 1835 par Charles Chapsal auprès Jean-Claude Moynat (1763-1837), agent de change, notable de la ville de Paris en l’an 9 et conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1834-1837). Auguste Courtin en sera l’héritier au décès de Mme Chapsal en février 1880. À l’époque, la rive gauche de la Marne à Joinville est très peu peuplée et le château en occupe une grande partie.

Riche, Charles Chapsal utilise ses moyens pour asseoir son autorité locale,

En mai 1848 à Joinville, c’est Charles Chapsal, en tant que maire, qui célèbre le mariage d’Auguste Courtin avec Anna Caroline Spooner, fille d’un chimiste citoyen des États-Unis. Parmi les témoins on compte Charles Favray, frère de sa mère adoptive, et Hippolyte Pinson, inamovible adjoint au maire de la commune. Ils auront cinq enfants.

À suivre

Auguste Courtin

 

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