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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 00:01

Lucien Henri Cochain naît le 16 septembre 1905 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Valérie Philippot et de son mari Fernand Cochain, boucher. La famille vit rue de Paris.

Appelé au service militaire en 1925, il en sort en novembre 1926 en tant que sous-lieutenant au 56e régiment de tirailleurs, basé à Ancenis (Loire-Inférieur, act. Loire-Atlantique). Dans la réserve, il est promu lieutenant en juin 1930, puis capitaine en juillet 1939. Il est commandant en 1954.

Lorsqu’il est démobilisé en 1926, Lucien Cochain poursuit ses études à l’université de Paris. À l’École pratique des hautes études, il a comme professeurs Marcel Cohen, Lefranc et Oscar Bloch. Il est élève de l’École coloniale et de l'Institut d'ethnologie, qui lui accorde en 1929 une subvention de 4 000 francs pour un voyage d'études au Maroc. Il est diplômé de l'École des langues orientales en berbère en 1930 puis en arabe magrébin en 1931. La famille a déménagé de Vincennes à Joinville-le-Pont, dans le même département, où les parents exploitent une boucherie rue de Paris.

Lucien Cochain revient de son voyage avec une publication sur le droit coutumier chez les Ida-ou-Tanan S’il est domicilié à Joinville, Lucien Cochain séjourne principalement en Afrique du Nord. En 1932, il étudie la création d’un musée d’ethnographie à Rabat (Maroc).

Ayant traversé le Sahara d’Alger à Gao (Soudan, act. Mali) en 1931, Lucien Cochain épouse Reine Céleste Jouve en avril 1933 Lambèse (act. Tazoult, Algérie), site archéologique romain. Au cours de ses explorations au Maroc et en Algérie, Cochain réalise une importante collection de photos, conservée au Musée du quai Branly Jacques Chirac à Paris.

En 1934, Lucien Cochain a un poste d’instituteur dans l’école musulmane de Demnate (région de Kenitra). Il exerce la même fonction à l’école de fils de notables musulmans de Meknès, toujours au Maroc, en 1937.

Après la deuxième guerre mondiale, Lucien Cochain est inspecteur de la Jeunesse et des sports au Maroc, rattaché à la Direction de l'instruction publique du royaume. Après l’indépendance en 1956, il rejoint la métropole et est nommé inspecteur principal de la même institution en octobre 1957. Il est domicilié à Saint-Maur-des-Fossés, commune voisine de Joinville où ses parents avaient déménagés.

Lucien Henri Cochain meurt le 19 novembre 1991 à Chinon (Indre-et-Loire). Il était âgé de 86 ans. en 1954, il avait été décoré, à titre militaire, en tant que chevalier de la Légion d’honneur. Depuis 1930, il était membre de la Société des Africanistes.

Fernand Cochain, père de Lucien, est-il la personne homonyme listée, sans plus de précision, par le Service historique de la défense dans les Dossiers administratifs de résistants (GR 16 P 134756) ? Né le 31 octobre 1874 à Lorrez-le-Bocage, il était mort le 26 novembre 1947 à Saint-Maur-des-Fossés.

Pholo de Lucien Cochain, Maroc

 

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 00:01

Georges Clément Constant Chotard naît le 29 avril 1875 à Mayenne (Mayenne). Il est le fils de Marie Antoinette Redet et de son mari, Prosper René Chotard, bourrelier qui vivent rue Saint-Martin.

Travaillant alors comme bourrelier, l’ancien métier de son père, décédé, à Servon (Ille-et-Vilaine), Georges Chotard est mobilisé pour un service militaire raccourci en tant que fils unique de veuve. Il intègre en novembre 1897 le 130e régiment d’infanterie et est démobilise en septembre 1898. Après un passage par Neuilly-le-Vendin (Mayenne), il rejoint Élancourt (Seine-et-Oise, act. Yvelines) où il séjourne à l’orphelinat.

En octobre 1901, Georges Chotard est à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines), au grand séminaire catholique diocésain. Après son ordination comme prêtre, sans doute en 1905, il est nommé vicaire de la paroisse de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il séjourne rue de l’Église, avec sa mère et sa tante, sœur de celle-ci.

Au cours du mois de mars 1907, la commune de Villeneuve-Saint-Georges est le théâtre d’un conflit religieux. Joseph-René Vilatte, prêtre catholique français, missionnaire au Québec (Canada), élevé à l’épiscopat en 1892 à Colombo (Ceylan, act. Sri-Lanka) par un évêque de rite jacobite, s’opposait à certaines règles de l’église catholique romaine, notamment le dogme de l’infaillibilité pontificale. Il constitua l'Église vieille-catholique, qui rejoignit l’Union d’Utrecht, avec plusieurs autres groupes en Angleterre, Pays-Bas ou Suisse notamment. Ayant été excommunié, n’ayant pu s’implanter à Paris, Mgr Vilatte tenta de constituer une association cultuelle, conformément à la toute récente loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l’État.

Cette implantation n’était pas du goût du clergé catholique, notamment du curé de Villeneuve, M. Péprié et de son vicaire, l’abbé Chotard. Ce dernier, selon le quotidien La Patrie, déclare que « les catholiques de Villeneuve sont décidés à chasser, par tous les moyens possibles » les schismatiques. Le curé souligne le caractère « sectaire » du conseil municipal, qui avait baptisé la rue de l’Église du nom de rue Étienne-Dolet, un imprimeur, accusé d’avoir édité des textes hérétiques et soupçonné d’athéisme, qui eut la langue coupée puis fut étranglé et conduit au bûcher à Paris en 1546. Une manifestation, estimée à cinq cents protestataires par le journal bonapartiste L'Autorité, fait que la conférence projetée, qualifiée par ce quotidien de « comédie-bouffe ridicultuelle », est annulée, Mgr Vilatte retournant à Paris.

En juin 1907, toujours à Villeneuve-Saint-Georges, l’abbé Chotard célèbre une messe, à la demande du groupe d'action catholique et patriotique de la commune, pour Hippolyte Debroise, jeune parisien du quartier des Batignolles à Paris, mortellement blessé au Bourget (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en revenant d’une procession de la Fête-Dieu à Dugny. Le quotidien d’extrême-droite La Libre Parole accusait « des anarchistes avinés ». Les dirigeants de la Ligue d’action catholique et patriotique étaient présents. Dans son allocution, l’abbé Chotard fustigea « l’apathie des catholiques », et, refusant d’appartenir à « l'Église dormante » ou à « l'Église gémissante », il se revendiqua de « l'Église militante. »

À partir de 1909, Georges Chotard réside à Puiseux (peut-être Puiseux-lès-Louvres, act. Puiseux-en-France ou Puiseux-Pontoise, toutes deux en Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise).

Mobilisé au début de la première guerre mondiale, Georges Chotard est réformé en décembre 1914 pour gastro-entérite, ce qui est confirmé par la commission de réforme de Versailles en avril l’année suivante. Bien que dispensé, Chotard souscrit un engagement spécial pour la durée guerre en décembre 1916 ; il est affecté à la 24e section d’infirmiers puis démobilisé en février 1919. Il retourne alors à Puiseux.

Il devient curé d’Essonnes (act. Corbeil-Essonnes, Essonne) vers novembre 1919. Il réside ruelle du Chêne, d’abord avec sa tante, puis ensuite avec une de ses cousines et les deux enfants de cette dernière, devenue veuve. Il exerce toujours son ministère sur place en 1926 et réside ruelle des Chênes.

Quittant le diocèse de Versailles, Georges Chotard rejoint celui de Paris et est prêtre à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1928. Il deviendra en 1936 vicaire de la paroisse Sainte-Anne, qui couvre les quartiers de Palissy et de Polangis (Joinville et Champigny) et dont le curé est le syndicaliste Victor Simonard.

Installé d’abord rue du Pont, l’abbé Chotard prend en location en novembre 1930 un appartement avenue Gallieni, à Palissy. Il se plaint du prix fixé par la propriétaire, et le tribunal d’appel lui donne raison, jugeant qu’il contrevenait à une loi d’avril 1926, destinée à lutter contre la cherté de la vie et la crise du logement. Il réside toujours avec sa cousine et ses petits-cousins.

En octobre 1932, le père Chotard organise une kermesse pour terminer la construction de la salle paroissiale de Polangis. Il célèbre dans ladite église, en décembre 1936, la messe à la mémoire des cinéastes, sous la présidence du cardinal Verdier, archevêque de Paris.

Peut-être l’abbé Chotard doit-il assurer l’intérim du curé Émile Simonard, décédé en janvier 1937 et remplacé par l’abbé Lucien Lachambre en avril la même année. En mars 1938, le poste de vicaire à Polangis est confié à l'abbé Mégrot.

Georges Chotard meurt le 3 octobre 1953 à Paris (2e arr.). Il était âgé de 78 ans et résidait rue Saint-Denis. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Sainte-Anne de Polangis

 

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9 septembre 2021 4 09 /09 /septembre /2021 00:01

Louis Ernest Olivier Labiouse naît le 17 juillet 1884 à Paris (7e arr.) ; son nom est fréquemment orthographié « Labiouze ». Il est le fils de Louise Caroline Haran, ouvrière en dentelles, et de son mari Irénée Benoit Adolphe (dit René) Labiouse, employé de commerce au grand magasin Le Printemps. Ils vivent rue Oudinot. Sa mère, qui ouvrira son atelier, est réputée dans les milieux chrétiens. Son père acquiert des responsabilités dans la Société Philanthropique de l'Union du Commerce à Paris en 1886.

Entré au séminaire catholique de Paris, il effectue une première partie de service militaire entre octobre 1904 et septembre 1905 au 104e régiment d’infanterie puis une seconde de novembre 1907 à juillet 1908. Il rejoint alors la maison d’accueil de la Congrégation du Saint-Esprit (spiritains) à Chevilly-Larue (Seine, act. Val-de-Marne).

Ordonné prêtre du diocèse de Paris, il est envoyé en mission en Guinée française. La hiérarchie catholique estime que dans ce territoire, « un splendide champ d'évangélisation s'ouvre. »

Dans une lettre de mai 1914, datée de Kindia, station fondée trois ans auparavant dans le Sud-Ouest du pays, le père Labiouse donne son point de vue sur la vie en brousse. « J’ai à m’occuper de 15 ou 16 villages situés aux quatre points cardinaux de la Mission ! (…) Dans chacun de ces villages, 15, 20, 30 enfants apprennent prières, catéchisme et cantiques à l’école de notre catéchiste. Sont-ils intelligents ? En général, oui ; certains même semblent dépasser la moyenne et font espérer ; mais dès que l’âge critique arrive, l’orgueil, les passions, souvent tout s’écroule ! (…) Les Noirs sont perfectibles comme tous les hommes ; mais on s’en apercevra seulement dans un siècle ou deux. (…) La grande difficulté est que nous avons affaire, en maint endroit de la Basse-Guinée, à des Musulmans, en général cependant pas fanatiques puisqu’ils nous confient assez facilement leurs enfants… »

Au début de la première guerre mondiale, Louis Labiouse est mobilisé à Conakry (Guinée). Devenu caporal en juillet 1915, il intègre le bataillon de l’Afrique occidentale française et est intégré dans l’expédition franco-anglaise qui se bat, en 1916, contre les troupes allemandes au Cameroun. La défaite des troupes coloniales de l’Empire amène le départ des missionnaires catholiques allemands pallottins de la société de l'Apostolat Catholique. Ceux-ci demandent aux autorités militaires françaises d’affecter des religieux catholiques pour éviter que des protestants américains ne prennent la relève. Les forces d’occupation décident donc d’accorder un sursis spécial à sept prêtres servant comme combattants dans l’armée, et parmi eux quatre spiritains, dont le père Labiouse. Il rejoint la mission de Ngovayang (act. département de l'Océan), dans une zone montagneuse du Sud du pays. Il termine la construction de l'église dédiée à saint François-Xavier que les pallottins avaient commencé. Démobilisé en mars 1919, le père Labiouse rejoint brièvement la métropole.

Il retourne, en janvier 1921 depuis Marseille, pour la Guinée française. Il est affecté à Boké (act. Guinée-maritime), sur les bords du Rio Nunez. Il circule régulièrement sur ce fleuve en baleinière et y fait naufrage en novembre 1933. Sans dommage corporel, il regrette cependant la perte de ses notes sur la langue tchappy, au sujet de laquelle il avait noté des conversations, proverbes et prières.

Retourné en France, l’abbé Labiouse est nommé vicaire de la paroisse Saint-Charles-Borromée de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Jusqu’en 1937, le curé est Victorin Martin, remplacé alors par Augustin Baudot.

Louis Labiouse meurt le 17 octobre 1949 à Chevilly-Larue, dans la maison d’accueil de la Congrégation du Saint-Esprit. Il était âgé de 64 ans.

Ngovayang, église saint François-Xavier

 

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7 septembre 2021 2 07 /09 /septembre /2021 00:01

Roger Ferdinand Marcel Peillon naît le 20 août 1905 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Marcelle Elisabeth Hyacinthe Aubert et de son époux Julien Marie Peillon, employé de commerce. Ils vivent rue Montsouris.

Sa mère décède moins d’un mois plus tard, des suites de ses couches. Selon la chronique familiale, « elle était médium, faisait tourner les tables, a prévu sa mort dans les huit jours qui suivraient ». Elle aurait « informé son mari qu'il allait épouser sa sœur Léonie ». De fait, son père se remarie, en juillet 1906 à Paris (14e arr.) avec Léonie Gabrielle Aubert ; ils auront un fils et le père deviendra directeur d’usine.

Léonie et Julien Peillon (arch. de Andrade)

Ordonné prêtre en 1930, l'abbé Peillon est nommé vicaire à la paroisse Saint-Charles-Borromée de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Le curé en est Victorin Martin.

Quittant son premier poste en octobre 1934, Roger Peillon rejoint, toujours comme vicaire, la paroisse Saint-Germain à Vitry (Seine, act. Val-de-Marne). Il est ensuite, en octobre 1936, vicaire de l’église de La Sainte-Trinité à Paris.

Après-guerre, il devient en décembre 1946 administrateur de la paroisse Saint-Luc des Grands-Champs, à Romainville puis curé de Rosny-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Après son départ, il fait don vers 1980 d’un Christ, les bras ouverts en signe d’accueil, installé dans l’église paroissiale Sainte-Geneviève.

Roger Peillon meurt le 27 janvier 1992 à Paris (14e arr.). Son demi-frère, Marcel Julien Peillon (1910-2001), après des études à l'Ecole d'Arts et métiers de Paris, serait également devenu prêtre, d’après les archives de la famille, et aurait été curé de l'église Sainte-Hélène à Paris (18e arr.).

Rosny-sous-Bois, église Sainte-Geneviève

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 00:01

Henri Julien Armand Jean Marie Moutel naît le 31 mars 1862 à Tresboeuf (Ille-et-Vilaine). Il est le fils de Jeanne Marie Laurent et de son époux, Pierre Julien Moutel, receveur buraliste.

Rattaché à l’ordre franciscain et devenu prêtre catholique, il est nommé vicaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le diocèse de Paris, en avril 1900. Il y organise notamment, avec le curé, l’abbé Roustan, le pèlerinage en l'honneur de Notre-Dame de Pellevoisin qui a lieu début septembre 1901.

Nommé vicaire de Notre-Dame des Blancs-Manteaux à Paris (4e arr.) en juillet 1904, il s’occupe en particulier du catéchisme des écoles de filles.

En avril 1912, Henri Moutel devient vicaire à Saint-Honoré d'Eylau (Paris, 16e arr.). Outre le catéchisme des filles, il est en charge de plusieurs œuvres, celles de l’Adoration du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et des Vocations. Il se félicite, en 1914, que la paroisse compte onze séminaristes. Il se consacre, en 1915, à la récolte de dons pour l’orphelinat Saint-Joseph, à Bouvelinghem (Pas-de-Calais).

Toujours prêtre à Paris en août 1923, il prononce un « excellent panégyrique » selon le journaliste de L’Écho de Paris, Charles Pichon, au cours de la fête de Saint-Louis, dans la paroisse de l’Île Saint-Louis à Paris (4e arr.).

Henri Moutel meurt le 4 avril 1927 à Saint-Servan-sur-Mer, où il résidait rue de la Pie, villa La Feuilleraie, à proximité de sa famille maternelle. Il était âgé de 65 ans.

L'église Saint-Charles de Joinville-le-Pont

 

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3 septembre 2021 5 03 /09 /septembre /2021 00:01

André Bourdet naît le 20 juillet 1883 à Paris (15e arr.). Il est le fils de Marthe Catherine Pelletier et de son mari, Émile Bourdet, typographe qui vivent rue du Théâtre.

Au moment d’effectuer son service militaire, il s’engage pour trois ans dans l’armée en novembre 1903, mais est cependant démobilisé dès septembre 1904, en vertu de la loi de 1889 qui en exempte les étudiants ecclésiastiques. Il effectuera cependant cinq mois complémentaires, à partir de novembre 1907, au 117e régiment d’infanterie.

Inscrit au séminaire catholique du diocèse de Paris, il est étudiant en 1903 sur le site d’Issy-les-Moulineaux puis en 1904 place Saint-Sulpice à Paris (6e arr.).

Ordonné prêtre à l’été 1908, il est nommé en octobre de la même année vicaire à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis).

Sa santé est problématique et il fait, à partir de décembre 1910 un séjour au sanatorium de Montana (act. Crans-Montana, Valais, Suisse). L’armée prend acte de cette situation, et l’exclut des unités combattantes pour l’affecter, dans la réserve, à des services auxiliaires.

Après son retour en France, il est nommé vicaire de la paroisse Saint-Charles-Borromée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), prenant la suite de l’abbé Henri Trohel. Le curé est alors Léon Roger.

Au début de la première guerre mondiale, André Bourdet est mobilisé dans la 22e section d’infirmiers. Il est cependant hospitalisé en septembre 1915. Deux commissions de réforme en février et mai 1916 à Versailles confirment son état tuberculeux. Démobilisé en mars 1919, il retourne à Joinville.

En octobre 1919, l'abbé Bourdet devient vicaire de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, commune voisine, dont Jules Demay est le curé. Il est notamment en charge du catéchisme des garçons. Dans la revue Le Vieux Saint-Maur en 1993, Albert Derouault, qui présente ses « Souvenirs des années vingt », parle du rôle de l'abbé Bourdet. Il oppose le « rigorisme »  et la « sévérité » du curé à l’attitude de son vicaire qui est, selon lui, « heureusement (…) bien sympathique ». Il organise ainsi des sorties pour visiter le château de Versailles ou pour voir un spectacle au Cirque d'Hiver à Paris.

Pendant une longue hospitalisation du curé, l'abbé Bourdet, pourtant très fatigué, assume la gestion de la paroisse jusqu’au décès de Jules Demay en juin 1927. Lui-même est de nouveau contraint de séjourner, de nouveau, dans un sanatorium à Thorenc (Alpes-Maritimes) quelques semaines plus tard. L’armée, qui lui délivre un certificat d’ancien combattant en décembre 1927, lui accorde une pension à 100% et le réforme définitivement en juillet 1928. Il revient à Saint-Maur mais quitte ses fonctions et est désormais désigné comme prêtre honoraire.

André Bourdet meurt le 12 novembre 1941 à Saint-Maur-des-Fossés. Il était âgé de 58 ans.

 

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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 00:01

Marcel Louis Christoux naît le 10 février 1890 à Paris (6e arr.). Il est le fils de Félicie Berthelot et de son mari, Louis Christoux, garçon de magasin qui vivent 18, rue des Cannettes.

Ordonné prêtre du diocèse de Paris en 1916, Marcel Christoux a probablement suivi sa formation au séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Son éventuelle mobilisation pendant la première guerre mondiale n’est pas connue. Peut-être est-ce lui qui devient, en janvier 1919 adhérent du Comité d’éducation physique de la région de Paris.

Il devient vicaire à la chapelle Notre-Dame de La Salette de Suresnes (Seine, act. Hauts-de-Seine), inaugurée en 1924 dans le nouveau quartier de la Cité-jardin et destinée à devenir une église paroissiale.

Nommé vicaire à Rosny-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en octobre 1933, il devient douze mois plus tard vicaire à Saint-Charles-Borromée, église de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Une année ensuite, il officie à Saint-Maurice de la Boissière à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il y reste deux ans avant de rejoindre, en octobre 1937, l’église de la Sainte-Trinité à Paris, toujours en tant que vicaire.

Marcel Louis Christoux meurt le 9 octobre 1958 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 68 ans et résidait avenue Denfert-Rochereau.

Notre-Dame de La Salette, Suresnes (Wikipédia)

 

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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 00:01

Suite de la biographie de René Girot

À partir de septembre 1931, la famille Girot vit à Argenteuil (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise) dans le quartier d’Orgemont. C’est une cité-jardin construite à partir de fin 1929 dans le cadre de la loi Loucheur. Il est électricien monteur de lignes pour la Compagnie parisienne de distribution d’électricité.

S’impliquant très vite dans la vie locale, René Girot est membre du parti républicain socialiste, qui rassemblait des socialistes indépendants qui avaient refusé d'intégrer le Parti socialiste SFIO et se revendiquaient d'Aristide Briand et de Paul Painlevé. Le 30 juin 1932, il devient secrétaire général de la Fédération des comités républicains socialistes de Seine-et-Oise qui se constitue sur son initiative. Il préside le congrès fondateur, le 27 août qui se tient au Comité républicain socialiste d'Argenteuil. René Girot plaide pour « l'union de toutes les forces de gauche. »

Toujours à Argenteuil, Girot met en place une section locale des Jeunesses laïques et républicaines (JLR), qu’il préside. Elle réclame « que se poursuive avec vigueur la politique de laïcité, de justice sociale et de paix réclamée énergiquement par les jeunes générations » et « proteste contre l'insuffisance des locaux scolaires dans la commune et en particulier à Orgemont », son quartier. Les JLR, fondées en 1924 ont compté comme membres Jean Zay, Jean Moulin, André Morice, Félix Gouin ou Edouard Daladier. Elles ont comme président d’honneur Anatole France et Lucien Victor-Meunier, un notable franc-maçon. Même si elles ont perdu de la vigueur, les JLR existent encore au 21e siècle. Une partie du mouvement de l’éducation populaire, comme la Ligue de l’enseignement ou la fédération des Auberges de jeunesse, se situent dans sa continuité. C’est la section des JLR d'Argenteuil qui convie, en mai 1933, Gaston Monnerville, député de la Guyane et futur président du Sénat.

Chez les républicains socialistes, Girot est réélu président de la Fédération de Seine-et-Oise lors du deuxième congrès qui se tient en novembre 1933 à Argenteuil en présence de Maurice Violette, sénateur et ancien ministre. René Girot mène campagne, en décembre cette année, en faveur de la constitution d'un bloc républicain en Seine-et-Oise et assure à Cernay que « le devoir des élus de gauche, qui est de se grouper autour du président [Camille] Chautemps pour entreprendre la réorganisation de l'État et la restauration de l’économie nationale », alors président du conseil (premier ministre) radical-socialiste.

La fusion des partis socialiste de France, socialiste français et républicain-socialiste est approuvée en février 1935 par la fédération de Seine-et-Oise, de laquelle René Girot est toujours le dirigeant, mais désormais avec le titre de secrétaire général, l’avocat Gabriel Freyssenge étant président.

Au cours des élections municipales de mai 1935, quatre listes de gauche et deux listes de droite sont présentes au premier tour à Argenteuil. On compte une liste regroupant les radicaux-socialistes et les socialistes français, « dont les éléments sont presque tous francs-maçons » selon le quotidien L’Ami du peuple. Elle recueille 3,3% des suffrages exprimés et se retire avant le second tour, qui voit la victoire des communistes face aux sortants de droite.

Un congrès national des trois partis, Socialiste de France, Socialiste français et Républicain socialiste donne naissance, en novembre 1935 à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis), à la nouvelle Union socialiste républicaine (USR). Girot devient membre de la commission de propagande au sein de la délégation permanente. La réunion constitutive de la Fédération de Seine-et-Oise de l’USR se tient en décembre en présence d’une quinzaine de groupes, principalement situés dans le Nord et l’Ouest du département (Aulnay-sous-Bois, Argenteuil, Montlignon, Eaubonne, Chatou). René Girot est désigné comme président.

Le congrès restreint se tient début janvier 1936 à Paris, au siège de l’USR, sous la présidence de René Girot, avec une intervention de Marcel Déat. Il acte l’adhésion des groupes issus des fédérations des partis républicain socialiste et socialiste de France (le parti socialiste français n’ayant pas de structure locale). L’assemblée décide d'adhérer au Front populaire de Seine-et-Oise, l’USR étant, après les radicaux-socialistes, les socialistes SFIO et les communistes, la quatrième composante de l’alliance.

En février 1936, René Girot préside également la fondation de la fédération de l’Oise de l’USR, dont il devient aussi le dirigeant. La commission exécutive approuve également l’adhésion au Front Populaire du département.

Au plan local, René Girot crée et préside en février 1936 l’union cantonale d'Argenteuil de l’USR, qui regroupe les comités d'Argenteuil, Orgemont, Houilles, Carrières et Franconville. Il accompagne, au ministère de l'air, une délégation d'ouvriers des grandes usines d'aviation de la région parisienne qui revendiquent un contrat collectif. Organisée par l'Union syndicale des métaux de la CGT réunifiée, la députation est reçue au cabinet de Marcel Déat, ministre et dirigeant de l’USR.

Le premier congrès de la Fédération de Seine-et-Oise de l’USR se tient à Aulnay-sous-Bois (act. Seine-Saint-Denis) le 15 mars 1936. Il condamne « la violation du pacte de Locarno par le gouvernement hitlérien d'Allemagne » et proteste « avec la dernière énergie contre ce nouvel attentat du fascisme à la paix mondiale ». Enfin, « le Congrès maintient qu'il ne peut y avoir de salut pour la démocratie que dans l'entente et la collaboration effective des partis de gauche, tant sur le plan électoral que sur le plan gouvernemental ». René Girot est reconduit à la tête de la structure fédérale avec le titre de secrétaire général et est parfois aussi désigné comme secrétaire fédéral. Toujours en mars 1936, René Girot préside le groupe Aristide Briand qui réunit des travailleurs de l’aviation et est basé à Goussainville (act. Val-d’Oise). Sa femme en sera la dirigeante en 1938.

Après le premier tour des élections législatives de 1936, la fédération de l’USR « décide à l'unanimité le désistement de ses candidats et invite ses militants à voter pour les candidats du Front Populaire, désignés au scrutin de dimanche dernier par le suffrage universel. »

Une scission d'un groupe autonome, conduit par Jeannot, a lieu en septembre 1936. René Girot lance un « Appel aux sympathisants » soulignant que l’USR est la formation « dont le programme s'identifie le mieux avec celui du Front populaire. »

René Girot participe en octobre 1936 au congrès de Nancy de l’USR et est reconduit à sa délégation permanente. Le deuxième congrès fédéral de l’USR se tient le 11 octobre à Goussainville, dont le maire est le Dr Rousseau, adhérent au mouvement. Une quarantaine de sections y participe. René Girot est reconduit dans ses fonctions. Il poursuit également sa responsabilité à la tête de la fédération de l’Oise, qui semble avoir une ampleur limitée.

Le second congrès de la Fédération de Seine-et-Oise de l’USR, organisé à Goussainville en novembre 1936, permet à Girot de préciser sa conception de l’organisation politique : « Dans tout rassemblement de partis, c'est toujours le parti le plus discipliné, le plus cohérent qui prend la tête et entraîne les autres dans son sillage. C'est ce qui est arrivé pour le Cartel des gauches où nous avons vu le parti socialiste être la locomotive entraînant le convoi. C'est ce qui est arrivé à l'Union nationale, où nous voyons l'Union républicaine démocratique prendre la tête. C'est ce qui arrive aujourd'hui avec le parti communiste. Pour éviter d'être ainsi entraînés d'un côté ou de l'autre, nous devons être nous-mêmes et constituer un parti cohérent, organisé et solide. »

Lors de la manifestation du rassemblement populaire à Paris en novembre 1936, Girot représente l’USR aux côtés du ministre de la santé Henri Sellier (SFIO), de Maurice Thorez (PCF), d’Archimbaud (parti radical) ou de Benoit Frachon (CGT).

Des élections municipales complémentaires, organisées en janvier 1937 dans le village de La Rue-Saint-Pierre (Oise) suite au décès du maire USR voient René Girot constituer une liste de Défense des intérêts communaux et de concorde républicaine. Il échoue à se faire élire.

Plusieurs manifestations du Front populaire mobilisent René Girot au cours du premier semestre 1937 à Chevreuse, Goussainville, Arnouville, Saint-Chéron, Vernouillet, Neuville-en-Hetz, Dourdan. Il se présente, une nouvelle fois, à des élections municipales partielles, à Goussainville en mai, dont le maire est un de ses compagnons de l’USR, le docteur Rousseau. Mais la liste USR est devancée par celle du PCF et talonnée par la SFIO. Respectant la discipline républicaine, elle se retire avant le deuxième tour. Girot est cependant reconduit, le même mois, à la présidence du groupe Aristide Briand de l’USR, basé à Goussainville. Mais il convoque la commission de discipline, accusant un membre local de la formation de « très vif espionnage. »

Planifié en juillet 1937 le 3e congrès fédéral de l'USR a lieu à Dourdan. René Girot, constate la difficulté de mise en place de structures communales, puisqu’il compte 40 comités locaux sur 692 communes. Il plaide pour la création d’unions cantonales. Il s’inquiète aussi de l’arrivée de ce qu’il appelle « les épaves que nous envoient les autres partis ». René Girot est redésigné en tant que secrétaire fédéral.

Au cours de l’été 1937, René Girot et sa fille, Jeanne ou Jeannine, portent secours sur la plage de Brighton à Cayeux-sur-Mer à une femme qui s'enlisait. Ils reçoivent une mention honorable pour acte de courage et de dévouement.

Lors d’une élection cantonale en octobre, Girot représente l’USR dans le canton de Marly-le-Roi ; il se contente d’un score très modeste avec 1,1% des suffrages exprimés. C’est la dernière trace dans la presse nationale de sa collaboration avec l’Union socialiste républicaine.

En 1938, le quotidien La Liberté, qui défend les intérêts du Parti populaire français (PPF), mentionne la présence d’un « camarade Girot » dans plusieurs réunions de propagande : à Champagne-sur-Oise en février, à Enghien-les-Bains en octobre, où il est désigné comme  délégué de district et Épinay en Aveyron, où il a le titre de délégué fédéral. Son prénom n’est pas mentionné ; cependant, le même journal évoque en décembre également le Cercle populaire radioélectrique français, basé à Saint-Denis – cité dont le dirigeant du PPF Jacques Doriot, avait été le maire – et invite les « militants et sympathisants » dudit parti à s’y inscrire. Fondé par des dissidents communistes, le PPF était devenu, en 1938, une formation de tendance fasciste, qui s’engagea dans la collaboration avec les occupants allemands.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Girot est, de nouveau, inscrit maritime au Havre en mai 1940.

Un scellé, conservé aux archives nationales, constitué par la 1ère brigade spéciale de Paris mentionne « une fausse carte d'identité n°7371 établie au nom de Girot, René, portant la photographie de l'inculpé et le timbre apocryphe du commissariat d'Argenteuil trouvé sur l'inculpé ». Le document, qu’il n’a pas été possible de consulter, porte la date de 1940.

René Girot est signalé en mai 1958 au Bureau maritime militaire de Toulon (Var). Il demeure à Pelissanne (Bouches-du-Rhône) où il meurt le 19 novembre 1964, à l’âge de 65 ans. Son épouse y décède en mars 1997, dans sa 98e année. Ils avaient eu au moins deux filles.

Fin

René Girot, 1937

 

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26 août 2021 4 26 /08 /août /2021 00:01

Début de la biographie de René Girot

René Julien Girot naît le 15 avril 1899 à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Eugénie Augustine Marteau, chapelière, et de Jean François Louis Girot, pilote de bateaux sur la Seine puis employé d’octroi. Ils vivent rue Rodier.

La famille vit ensuite à Alfortville puis Fontenay-sous-Bois et s’installe en 1909 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, où ils résident en 1911 d’abord rue du Paris puis rue Vautier, dans le centre-ville. René Girot pratique la natation au sein du Cercle Athlétique de Joinville et participe à des courses d’endurance en rivière, comme la traversée de Joinville en août 1916 et septembre 1919.

Pendant la première guerre mondiale, René Girot, qui est alors télégraphiste, devance l’appel et s’engage dans l’armée à 18 ans en janvier 1918 et, peut-être à l’instigation de son père, devient marin. Il est affecté comme matelot électricien et est inscrit maritime au port du Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). À sa démobilisation en juillet 1921, il embarque sur le navire Elkal. Lors de ses voyages dans le monde, il assurera en décembre 1925 avoir « vu les horreurs de la révolution russe », et avoir « assisté à l’avènement du régime fasciste » en Italie.

Revenu à Joinville, René Girot épouse en septembre 1922 à Vincennes Georgina Bassoutre chapelière originaire d’Uzerche (Corrèze). Son père est devenu en novembre 1919 conseiller municipal radical dissident de Joinville-le-Pont. René Girot s’implique également fortement dans la vie locale. Il collabore très régulièrement avec un hebdomadaire de centre-droit, la Gazette de l’Est, publiée à Vincennes.

S’inspirant de l’Union de la Jeunesse Républicaine, dont le maire de Joinville, Henri Vel-Durand (radical dissident) fut l’un des dirigeants dans les années 1890-1900, il fonde et préside la Jeunesse républicaine de l’Est, qui se présente comme proche du député radical dissident Adolphe Chéron. Son groupement, qui assure n’être « ni révolutionnaire, ni fasciste », entend « instruire les jeunes gens à la politique et agir pour maintenir le prestige républicain » dans la banlieue.

Son père avait été, en 1923, associé à la création de la section de Joinville de la Ligue de la République, structure qui préfigure le Cartel des gauches et rassemble socialistes indépendants, socialistes SFIO et radicaux-socialistes. Il est également vice-président de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme, laquelle regroupe également des militants de gauche et des francs-maçons. Cependant, Louis Girot est élu, en mars 1925, délégué sénatorial sur la liste de l’Union républicaine des intérêts communaux, qui rassemble la droite du conseil municipal, contribuant ainsi à faire battre les candidats du Cartel des gauches puisque l’équilibre des conseillers municipaux s’avère être de huit voix pour la majorité contre sept pour l’opposition. La défection de Girot père est vécue comme un « manquement à la parole donnée » par la presse radicale-socialiste qui le traite « d’apostat de la classe ouvrière » et de « renégat » ; son exclusion de la Ligue des droits de l’Homme est demandée, mais refusée.

Dans son journal, revendiquant son titre de président de la Jeunesse républicaine de l’Est, René Girot prend la défense de son père, attaquant les « nullités du Cartel » et les prévenant que, si son père « doit se retirer sous peu à la campagne », lui, il reste. Il explique cependant que « n’ayant pu résoudre la crise du logement », il a dû momentanément s’éloigner de son « cher Joinville », en s’installant à Nogent-sur-Marne. Il appelle à voter pour la liste d’union républicaine de Vel-Durand, qui remporte l’élection en mai 1925 à Joinville.

La Jeunesse républicaine de l’Est organise plusieurs manifestations en 1925 et 1926, avec l’appui de Vel-Durand, Chéron et du conseiller général Naudin.

Toujours proche d’Adolphe Chéron, Girot l’accompagne dans la constitution de la Fédération des comités républicains, radicaux et socialistes indépendants de la banlieue de Paris, un regroupement des radicaux qui refusent de rejoindre le parti de la rue de Valois. Il siège à son bureau en 1926 en tant que secrétaire général et représentant de Nogent ; un conseiller municipal radical dissident représente Joinville, Antoine Liou.

Faisant état de sa qualité d’officier radiotélégraphiste, René Girot fonde en octobre 1924 le Radio-Club régional nogentais à Nogent-sur-Marne. Il crée en outre le Radio-club de Joinville en mars 1925, qu’il préside également, avec son beau-père Gabriel Bassoutre en tant que vice-président. Girot intervient régulièrement comme conférencier, sur des questions techniques.

Il est également en juin 1925 à l’origine de la constitution de la Fédération des radio-clubs de la région parisienne. Elle rassemble des clubs des départements de la Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Eure-et-Loir et Oise. Edouard Branly, Daniel Berthelot et le général Ferrié furent élus présidents d'honneur tandis que Robert de Valbreuze est le président effectif et René Girot le secrétaire général. Girot est désigné pour représenter en juin 1926 la France aux fêtes internationales de la radiotéléphonie à Bruxelles (Belgique). Il s’y rend, mais provoque un incident avec « une bienfaitrice noble ». En 1931, René Girot est présenté comme le fondateur de la Confédération des Radios Clubs, dont il est le vice-président en 1931. Il intervient régulièrement en province, notamment à Roye (Somme) en janvier 1931 et 1932.

Parallèlement à son activité professionnelle, René Girot anime l'Association radiophile de la Compagnie parisienne de distribution d'électricité, la société qui l’emploie, dont il est secrétaire général. Elle compte plus de deux mille adhérents en 1931. Il sera encore, en 1938, président du Cercle populaire radioélectrique français, à Saint-Denis.

Toujours sportif, Girot participe en avril 1929 à la septième course cycliste Paris-Lille.

À suivre

René Girot, 1937

 

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24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 00:01

Georgina Bassoutre naît le 16 mars 1899 à Uzerche (Corrèze) chez son grand-père. Elle est la fille de Marie Labrot et de son mari, Gabriel Bassoutre, facteur des postes. Ses parents vivent à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne).

Sa famille vit ensuite à Vincennes, commune où elle épouse en septembre 1922 René Julien Girot, électricien. Ils vivent d’abord à Joinville-le-Pont, puis à Nogent-sur-Marne. Deux filles naissent, mais la seconde ne vit que trois ans.

Son mari est très engagé dans la vie sociale et politique et Georgina va l’accompagner, parfois avec son père, qui devient, par exemple, en février 1926 vice-président de la Fédération des radio-clubs de la région parisienne dont René Girot est le secrétaire général.

En 1931, la famille Girot s’installe à Argenteuil (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise), rue d’Épinay, dans le quartier d’Orgemont, une cité-jardin construite à partir de fin 1929 dans le cadre de la loi Loucheur.

Sur le plan politique, René Girot est le secrétaire des fédérations de Seine-et-Oise et de l’Oise de l’Union socialiste républicaine (USR, centre-gauche), une des composantes du Front populaire.

Georgina Girot est, en août 1936, la présidente fondatrice du groupe féminin de l’USR en Seine-et-Oise. Elle assure également en 1937 la présidence du groupe des œuvres sociales du groupe Aristide Briand, organisation locale de l’USR basée à Goussainville (Seine-et-Oise). Elle organise notamment un arbre de Noël « auprès des enfants nécessiteux », ainsi que la distribution de layettes « aux futures mamans infortunées. »

En 1938, Georgina Girot a remplacé son marié à la présidence du groupe Aristide Briand.

La même année, sa fille Jeanne (ou Jeannine), âgée de 15 ans, a porté secours en compagnie de son père à une femme qui s'enlisait sur la plage de Brighton, à Cayeux-sur-Mer (Somme). Elle se voit attribuer une mention honorable pour actes de courage et de dévouement.

Georgina Girot meurt le 13 mars 1997 à Pelissanne (Bouches-du-Rhône), où son mari était déjà décédé trente-trois ans plus tôt. Elle était âgée de 97 ans. En mars 1938, elle avait été décorée en tant que chevalière du Mérite social pour son activité au sein du groupe Aristide-Briand à Goussainville.

Visite au Petit-Parisien, 1936

 

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