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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 00:01

Émile Vincent naît le 6 décembre 1899 à Saint-Symphorien-de-Marmagne (Saône-et-Loire). Il est le fils de Françoise Demouron et de son époux Jean Marie Vincent, cultivateurs au village de La Bresse de Martigny. En 1906, la famille exploite une ferme à Saint-Firmin (Saône-et-Loire).

Après le décès du père, la famille s’installe à Montchanin-les-Mines (act. Montchanin, Saône-et-Loire). Émile Vincent y est charretier en 1918.

Il est appelé, de manière anticipée, pour remplir ses obligations militaires pendant la première guerre mondiale. En avril 1918, il intègre le 28e bataillon de chasseurs à pied. Après la fin du conflit, il poursuit son service militaire au sein de sections d’infirmiers militaires. Il est envoyé au Maroc, alors protectorat français, en mars 1920 jusqu’en février 1921. Il stationne ensuite dans l’armée d’occupation française des Pays Rhénans en Allemagne jusqu’en avril. Il est démobilisé en juin, en tant que soutien de famille.

Revenu à la vie civile, Émile Vincent épouse Marie Laure Cannet en septembre 1922 à Montchanin. Il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et devient contrôleur dans la société des Transports en commun de la région parisienne (TCRP, ancêtre de la RATP). La famille vit en 1923 à Joinville, dans le quartier du Centre, rue de Créteil (act. boulevard du maréchal Leclerc). L’année suivante, ils résident dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. avenue Jean-d’Estienne-d’Orves).

Du fait d’une déficience abdominale, Émile Vincent est réformé en août 1934 et dégagé de ses obligations militaires. Il est cependant rappelé, au cours de la deuxième guerre mondiale, en mai 1940, puis démobilisé, après la défaite, en août la même année.

À la fin de la guerre, Émile Vincent s’engage militairement dans la résistance à l’occupation allemande et rejoint les Forces françaises de l’intérieur le 18 août 1944. Il combat jusqu’à la Libération, le 25 août puis est intégré dans les forces armées jusqu’au 25 septembre 1944, où il est démobilisé.

Le comité local de Libération de la commune de Joinville-le-Pont le propose pour faire partie de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune. Après avis du Comité parisien de la Libération, le préfet le nomme par arrêté du 26 septembre 1944. Il fait ainsi fonction de conseiller municipal. La délégation est présidée par Robert Deloche, communiste, et comprend également des socialistes, des radicaux et des représentants de mouvements de résistance.

Le mandat de la délégation spéciale prend fin avec l’élection le 29 avril 1945, d’un nouveau conseil municipal, dont Robert Deloche sera élu maire. Émile Vincent n’y siège pas ; il poursuit son activité au sein de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).

Émile Vincent meurt le 29 novembre 1967 à Sainte-Hélène (Saône-et-Loire). Il était âgé de 66 ans et semble ne pas avoir eu d’enfant. Son épouse meurt à la même date. Peut-être ont-ils été victimes d’un accident tous les deux.

Il est possible, mais peu probable, qu’Émile Vincent ait pu être le Vincent, responsable des Jeunesses communistes à Joinville-le-Pont entre 1921 et 1924, dont l’activité est mentionnée par le quartier L’Humanité. C’est plutôt Louis Vincent (1905-1964), serrurier puis mécanicien, qui semble avoir exercé cette fonction. Ils ne sont pas apparentés.

Tramway sur le pont de Joinville

 

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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 00:01

Louis Albert Vincent naît le 4 mai 1905 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Louise Joséphine Vincent, perleuse et de son mari éponyme, Albert Vincent, relieur, qui vivent rue Fontaine-au-Roi. Son père est originaire d’Alsace, alors occupée par l’Allemagne en 1879, et sa mère de la Lorraine restée française.

Après la mort de son père, en mai 1911 à Paris, sa mère se remarie en mars 1912 à Nancy, où elle est probablement retournée auprès de ses parents, avec Paul Varing. Il décède lui-même treize mois plus tard. Revenu en région parisienne, la famille vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai du Barrage, où la mère est factrice au bureau de poste. Elle se remarie de nouveau, en mars 1922 à Joinville, avec Fulgence Joseph Robillard, maçon. Mais elle est, un mois et demi plus tard, veuve pour la troisième fois.

Louis Vincent, qui est serrurier, épouse en décembre 1923 à Joinville, Marcelle Jacob, une journalière, originaire d’Arnay-le-Duc (Côte-d'Or).

C’est probablement lui qui est, depuis au moins avril 1921, membre de la commission exécutive de la section de Joinville de la Jeunesse communiste (elle porte encore, provisoirement, le nom de Jeunesse socialiste). Le quotidien L’Humanité, qui rend compte de son activité, ne mentionne pas son prénom mais cite en mars 1924 « L. Vincent, Joinville » comme correspondant. En août ou septembre 1923, Vincent est arrêté en compagnie d’un autre militant de la Jeunesse communiste de Joinville, Vladimir Tchernikoff, de nationalité russe, alors qu'ils collaient des papillons antimilitaristes. Ils sont emprisonnés et inculpés de « provocation de militaires à la désobéissance ». Vincent est remis en liberté provisoire tandis que Tchernikoff reste en prison. Le journal L’Humanité se plaint qu’ils aient été brutalisés mais se félicite de ce que ces arrestations montrent que le gouvernement « reconnaît la morsure faite par notre propagande ». Le procès se tient devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de la Seine en octobre 1923. Les prévenus ont pour avocat André Berthon, député de la Seine et membre du groupe communiste. Ils sont condamnés à deux mois de prison et 50 francs d'amende. Incarcéré en janvier et février 1924 sous le régime politique à la prison de la Petite-Roquette à Paris, Vincent n'a le droit de recevoir que les visites de sa mère et de sa femme. L’Humanité dénonce un traitement différent de celui réservé aux détenus politiques de la prison de la Santé, dont les visites ne sont pas limitées. Après sa libération, Vincent, poursuit son activité au sein de la section de Joinville du parti communiste et des Jeunesses en 1924.

Louis Vincent, devenu mécanicien, réside toujours dans à Joinville en 1926. Comme orphelin de père et aîné de sa fratrie, il a probablement été dispensé, au moins en partie, de service militaire. En octobre 1933, il se remarie à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) avec Jeanne Lefroc, originaire de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne). Ils vivent en 1937 à Boulogne-Billancourt où elle décède en mars 1959.

Louis Vincent meut le 25 octobre 1964 à Draveil (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 59 ans. Il ne doit pas être confondu avec Émile Vincent, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale et conseiller municipal de Joinville-le-Pont à la Libération.

Quai du Barrage à Joinville

 

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 00:01

Victorine Marie Charlotte Grand naît le 24 avril 1896 à Caluire-et-Cuire (Rhône). Elle est la fille de Mélitine Constance Tournet, brodeuse d’ornements d’église, et de son mari Antoine François Marie Grand, employé de commerce, qui vivent à Caluire, commune de la banlieue lyonnaise, rue Coste.

La famille s’installe ensuite à Lyon (4e arr.), Grande-Rue de la Croix-Rousse, où le père est propriétaire d’un atelier de tissage de soie. Il était secrétaire de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon et secrétaire de la Corporation des employés de la Soierie lyonnaise lors de son décès en février 1923.

Victorine Grand est la quatrième des six enfants du couple. Elle suit des cours d'instruction religieuse dans la paroisse Saint-Denis de la Croix-Rousse, où elle est distinguée par une mention en 1909.

Elle s’engage dans la vie religieuse dans les Petites Sœurs de l'Assomption, dont elle est membre en 1923. Elle porte le nom religieux de sœur Victorine-Marie. Elle est pensionnaire en 1931, de la communauté de cette congrégation à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Installée en 1921 dans le domaine du Parangon, qui avait accueilli une école puis un hôpital américain pendant la première guerre mondiale et ensuite un centre de la Croix-Rouge, le Parangon forme désormais des garde-malades, dispose d’un centre infantile et est un hôpital complémentaire de celui de Créteil. Il héberge en outre le noviciat de la Congrégation, avec 68 pensionnaires.

La supérieure est alors probablement Marthe Pouponnot, selon les indications du recensement de la population communale, où elle figure en première position, selon l’usage. C’est, de la même façon, sœur Victorine-Marie qui dirige l’institution en 1936 ; elle a alors 40 ans. Cette année-là, 74 sœurs sont recensées.

La date de décès de Victorine Grand n’est pas connue.

Le noviciat du Parangon en 1927

 

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 00:01

Marie Faure naît le 22 juin 1866 à Mansle (Charente). Elle est la fille de Marie Daigueplat et de son époux, Jean Faure, cultivateur propriétaire et bistourneur (personne castrant les animaux). Elle est la troisième des neuf enfants du couple.

En 1886, Marie Faure est couturière. Elle quitte Mansle après 1891 pour rejoindre les sœurs Servantes des pauvres, communauté oblate fondée à Angers par dom Leduc. Elle est en 1926 prieure de l’établissement de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), fondé en 1883 par l’abbé Ernest Jouin, qui a une activité de garde-malades. Cette année-là, il y a 11 sœurs pensionnaires ; elles seront 13 en 1931 et autant en 1936. Une autre congrégation de garde-malades, les sœurs de l’Assomption, est installée, dans la même rue, parc du Parangon.

Pour le cinquantenaire de la fondation du centre de Joinville, le conseil municipal, pourtant dirigé par le radical-socialiste Georges Briolay, décide de leur accorder une somme de mille francs. En février, le préfet lui envoie une lettre critiquant cette subvention.

Toujours en fonction en 1936, Marie Faure est peut-être la prieure de la communauté qui souscrit, en mai 1939, pour un secours aux Chinois victimes de la guerre.

Marie Faure meurt le 20 mai 1941 à Angers (Maine-et-Loire), au siège des Servantes des pauvres, rue Parmentier, où elle résidait. Elle était âgée de 74 ans. À Joinville, les sœurs étaient encore en activité à la fin du 20e siècle.

Le site des Servantes des pauvres à Joinville-le-Pont

 

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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 00:01

Marie Joséphine Robin naît le 6 mai 1861 à Treffendel (Ille-et-Vilaine). Ses parents sont Marie Joséphine Rozé et son époux Jean Marie Robin, cultivateurs au village de La Corvaiserie. Elle est l’aînée des dix enfants du couple.

En 1876, âgée de 15 ans, elle est présentée comme cultivatrice, à l’instar d’un de ses frères (14 ans) et d’une de ses sœurs (12 ans). La famille ne réside plus au village en 1881.

Devenue membre de la communauté des Servantes des pauvres, sous le nom de sœur Marie-Armèle, Marie Robin est garde-malade dans l’établissement de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1896. Fondée par dom Leduc à Angers, la congrégation s’est implantée à Joinville en 1883 à la demande du curé de la paroisse, le père Ernest Jouin, également originaire d’Anjou. Dirigée depuis sa fondation par la mère Agnès de Jésus (Modeste Bondu), établie au 45, rue de Paris, la communauté essaime à Paris, suivant les nouveaux postes de l’abbé Jouin à Saint-Médard puis Saint-Augustin. Elle est remplacée comme prieure en 1896 par Émilie Renaudin mais devient supérieure générale des Oblates Servantes des pauvres, qui suivent la règle de Saint-Augustin.

Les sœurs ont probablement installé une école, peut-être pour des jeunes filles. L’attitude de la municipalité, largement dominée par les radicaux-socialistes et qui compte nombre de francs-maçons et libres-penseurs, est nettement hostile au début, dans le cadre d’affrontements juridiques entre l’abbé Jouin et les élus. Elle s’améliore ensuite.

Dans le cadre des mesures engagées par le gouvernement pour la dispersion des congrégations, deux décisions contradictoires vont être prises concernant la communauté de Joinville.

En janvier 1902, à une forte majorité, le conseil municipal de Joinville vote le maintien dans sa commune de la congrégation des Servantes des pauvres. Dans le journal radical local, le correspondant de Joinville, Louis Dehné (alias Ludovic), est fort mécontent : « Ils avaient été élus il n’y a pas deux ans sur un programme radical-socialiste. Maintenant qu’ils ont jeté le masque, ils sont cléricaux-nationalistes ». Cependant, en juillet 1904, comme 758 écoles dont 447 de filles, la fermeture de l’école est ordonnée. Mais l’activité de garde-malades perdure.

En 1911, c’est Marie Robin (sœur Marie-Armèle) qui est prieure de la communauté, qui compte alors sept pensionnaires ; il y en a dix en 1921.

Pendant la première guerre mondiale, sœur Marie-Armèle devient directrice d’un hôpital auxiliaire en tant qu’infirmière. Elle joue probablement un rôle dans le traitement des civils et militaires touchés par la grippe espagnole à partir de 1918. Restée à la tête de sa communauté en 1921, elle est titularisée en février 1922 tant qu'infirmière-visiteuse de 10e classe dans le personnel de l'Office public d'hygiène sociale du département de la Seine. Une autre congrégation, les sœurs de l’Assomption, a également installé un établissement de garde-malades, avec son noviciat, à peu de distance, dans la même rue de Paris, au sein du parc du Parangon.

En 1926, Marie Robin ne réside plus à Joinville ; la fonction de prieure de la communauté est assurée par Marie Faure. Marie Robin est domiciliée en mai 1928 à Paris (1er arr.), rue de Rivoli, quand elle se voit attribuer, en tant qu’ancienne infirmière, un secours de cinq cents francs. Elle est alors âgée de 67 ans.

La date de décès de Marie Robin n’est pas connue. Pour son activité, elle s’était vue remettre en mars 1920 la médaille de la Reconnaissance française et en mai la même année, la médaille de bronze des épidémies.

Le site des Servantes des pauvres à Joinville-le-Pont

 

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10 décembre 2021 5 10 /12 /décembre /2021 00:01

Émilie Renaudin est née vers 1869. Elle est religieuse catholique, au sein de de la communauté des sœurs Servantes des pauvres à Joinville-le-Pont en 1901. Comme la plupart des membres de cette congrégation, elle est probablement originaire de l’ouest de la France (Anjou, Vendée ou Bretagne).

Cette communauté, dont l’activité est principalement de garde-malades, a été fondée par dom Leduc à Angers (Maine-et-Loire). Elle s’est implantée à Joinville en 1883 à la demande du curé de la paroisse, le père Ernest Jouin, également originaire d’Anjou. Dirigée depuis sa fondation par la mère Agnès de Jésus (Modeste Bondu), établie au 45, rue de Paris, la communauté essaime à Paris, suivant les nouveaux postes de l’abbé Jouin à Saint-Médard puis Saint-Augustin. Agnès de Jésus devient supérieure générale des Oblates Servantes des pauvres, qui suivent la règle de Saint-Augustin et est remplacée comme prieure de Joinville par Émilie Renaudin sans doute en 1896. Six sœurs pensionnaires composent la communauté, installée dans le centre-ville.

Les sœurs ont probablement installé une école, peut-être pour des jeunes filles. L’attitude de la municipalité, largement dominée par les radicaux-socialistes et qui compte nombre de francs-maçons et libres-penseurs, est nettement hostile au début, dans le cadre d’affrontements juridiques entre l’abbé Jouin et les élus. Elle s’améliore ensuite.

Dans le cadre des mesures engagées par le gouvernement pour la dispersion des congrégations, deux décisions contradictoires vont être prises concernant la communauté de Joinville.

En janvier 1902, à une forte majorité, le conseil municipal de Joinville vote le maintien dans sa commune de la congrégation des Servantes des pauvres. Dans le journal radical local, le correspondant de Joinville, Louis Dehné (alias Ludovic), est fort mécontent : « Ils avaient été élus il n’y a pas deux ans sur un programme radical-socialiste. Maintenant qu’ils ont jeté le masque, ils sont cléricaux-nationalistes ». Cependant, en juillet 1904, comme 758 écoles dont 447 de filles, la fermeture de l’école est ordonnée. Mais l’activité de garde-malades perdure.

En 1911, Émilie Renaudin a cédé la fonction de prieure de la communauté à Marie Robin (sœur Marie-Armèle), qui était déjà à Joinville en 1896. Il y a alors sept pensionnaires. Émilie Renaudin a, à ce moment, environ 41 ans.

La date de décès d’Émilie Renaudin n’est pas connue.

Le site des Servantes des pauvres à Joinville-le-Pont

 

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8 décembre 2021 3 08 /12 /décembre /2021 00:01

Marthe Marie Christine Léonie Valentine Pouponnot naît le 28 septembre 1907 à Charzais (act. Fontenay-le-Comte, Vendée). Elle est la fille de Marie Léonie Marceline Virginie Cantin et de son époux Jean Alfred Auguste Pouponnot, cultivateurs. Les parents seront ultérieurement épiciers à Fontenay-le-Comte.

Marthe Pouponnot rejoint la congrégation des Petites Sœurs de l'Assomption. À partir de 1921, elles s’installent dans l’ancienne école du Parangon à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). L’école, fermée pendant la première guerre mondiale, avait été transformée en hôpital auxiliaire de l'armée américaine puis en service de santé de la Croix-Rouge française. Elles y créent un centre infantile, doté d’un hôpital complémentaire de celui de Créteil. La congrégation utilise également le lieu comme noviciat.

Dans les recensements de la population, l’ordre ordinaire est d’indiquer en premier la responsable de la communauté. La première supérieure aurait donc été Georgette Mottot, citée en 1921. En 1926, c’est Marie Christine Drouard qui est indiquée dans cette position. En 1931, on trouve Marthe Pouponnot. La communauté compte, cette année-là, 68 sœurs dont la sœur Victorine-Marie (Victorine Grand), qui serait devenue la supérieure en 1936.

Marthe Pouponnot meurt le 22 novembre 1973 à Paris (15e arr.). Elle était toujours religieuse et domiciliée rue Violet, dans la maison de retraite de la Congrégation des Petites Sœurs de l’Assomption. Elle était âgée de 66 ans.

Le Parangon (avant l'installation des soeurs)

 

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 00:01

Marie Christine Anna Drouard naît le 17 novembre 1902 à Curzay-sur-Vonne, Vienne. Elle est la fille de Victoria Félicie Gérard et de Louis Désiré Drouard, garde particulier du domaine du vicomte de Curzay. La famille, originaire de l’Oise, est nombreuse, plus d’une dizaine d’enfants.

L’aînée des filles, Alice Victoria Félicité, deviendra religieuse, sous le nom de sœur Radegonde Kergonan. Ce sera également le cas de Marie Christine Drouard. Elle rejoint la congrégation des Petites Sœurs de l'Assomption.

À partir de 1921, elles s’installent dans l’ancienne école du Parangon à Joinville-le-Pont, fermée pendant la première guerre mondiale, et qui avait été transformée en hôpital auxiliaire de l'armée américaine puis en service de santé de la Croix-Rouge française. Elles y créent un centre infantile, doté d’un hôpital complémentaire de celui de Créteil. La congrégation utilise également le lieu comme noviciat.

La première supérieure est Georgette Mottot. En 1926, c’est Marie Christine Drouard qui assume la fonction ; on compte cette année-là 43 sœurs. Elle l’a quittée en 1931, remplacée par Marthe Pouponnot.

Marie Christine Anna Drouard meurt le 27 mars 2007 à Issoudun (Indre). Elle était âgée de cent-quatre ans.

Le Parangon avant l'installation des Sœurs de l'Assomption

 

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4 décembre 2021 6 04 /12 /décembre /2021 00:01

Georgette Mottot naît le 28 août 1893 à Chablis (Yonne). Sa mère est Mathilde Clémence Barbier et son père Georges Mottot, marchands de nouveautés.

En 1921, Georgette Mottot est identifiée comme religieuse garde-malade sur la liste de recensement de la communauté religieuse catholique des Petites sœurs de l’Assomption à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est citée en premier, place généralement réservée aux supérieures des congrégations, même si la fonction n’est pas identifiée.

Le relevé désigne, avant Georgette Mottot, le seul homme domicilié dans les lieux, l’abbé Victor Lalan, futur docteur en mathématiques et professeur à l’Institut catholique de Paris, grand blessé de guerre qui a dû être amputé d’une jambe, et requiert donc des soins.

La communauté comprend 43 sœurs et dispose d’un noviciat. Elle est installée dans le domaine du Parangon en 1920. Le site avait accueilli une école puis, pendant la guerre, un hôpital américain et ensuite un centre de la Croix-Rouge.

Cependant, Georgette Mottot quitte rapidement son habit religieux. Elle épouse, en août 1924 à Paris (12e arr.), un employé de commerce, Lucien Joseph Barberin. Il réside dans une commune voisine de Joinville, Saint-Maur-des-Fossés et ses parents demeurent à Chablis, ville d’origine de Georgette Mottot. Elle-même est devenue dactylographe.

Georgette Mottot-Barberin meurt le 15 novembre 1959 à Paris (4e arr.) ; elle était domiciliée, avec son mari, 19, rue Trousseau. Elle est inhumée au cimetière parisien d’Ivry. Elle était âgée de 66 ans.

Le noviciat des Sœurs de l’Assomption à Joinville-le-Pont

 

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 00:01

Victor Charles Ambroise Lalan naît le 9 septembre 1895 à Hennebont (Morbihan). Il est le fils Marie Joseph Le Besco, couturière, et de son époux Joseph Marie Pierre Paul Lalan, dessinateur lithographe.

La famille est installée dans le Calvados, en 1906 à Saint-Manvieu-Norrey puis ensuite à Fontaine-le-Pin. Victor Lalan suit les cours de l’Institution Sainte-Marie, à Caen où il obtient plusieurs récompenses en mathématiques. Il intègre en 1913 le séminaire catholique de Bayeux, dans le même département.

Du fait du déclenchement de la première guerre mondiale, il est appelé de manière anticipée pour son service militaire et est mobilisé, en décembre 1914, au sein du 24e régiment d’infanterie ; en mai 1915, il est nommé caporal. Il est très grièvement blessé lors de la bataille de l'Artois, en septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Une grenade lui laisse une lésion légère à la main droite mais entraîne une désarticulation tibio-tarsienne de la jambe gauche, qui amène à son amputation. Il est réformé et dispensé des obligations militaires en février 1916. Il sera ensuite reconnu comme ayant un taux d’invalidité de 95%. Le comportement de Victor Lalan est remarqué : « Très bon gradé, énergique et dévoué. »

Ordonné prêtre à Bayeux, il s’installe ensuite en région parisienne. Peut-être parce qu’il a besoin de soins, il réside en 1921 dans le domaine du Parangon, géré par des religieuses catholiques, les Petites sœurs de l’Assomption, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est possible qu’il soit l’aumônier de la communauté, qui compte alors 43 sœurs garde-malades, dont une partie dans le noviciat. La supérieure est alors Georgette Mottot.

Au moins au cours des années 1921 et 1922, l'abbé Lalan se signale en tant qu’abonné au quotidien royaliste Action française.

À partir de 1919, Victor Lalan a engagé des études scientifiques au sein de l’école des sciences de l’Institut catholique de Paris (Catho). Il obtient des certificats en mécanique rationnelle, calcul différentiel et intégral et en astronomie.

Ayant obtenu sa licence ès sciences, il est à compter de 1923 chargé du cours de mécanique rationnelle, où il succède au professeur Lacaze. L’école des sciences de la Catho comptait alors cent étudiants dont cinq étrangers. Il soutient, avec succès, une thèse à la Faculté des sciences de l’Université de Paris en juin 1924 sur « Les propriétés infinitésimales projectives des variétés à trois dimensions » et obtient ainsi son doctorat ès sciences.

Nommé professeur adjoint en 1925, il poursuit son enseignement en mécanique rationnelle. Il donne en décembre 1926 une série de conférences sur l'initiation mathématique à la théorie d'Einstein, mobilisant des notions de calcul tensoriel.

En raison du départ de l'abbé Fouet, doyen de l'école, l’abbé Lalan devient professeur titulaire de la chaire de calcul différentiel et intégral à l’automne 1928. En septembre, il représente la Catho au congrès international des mathématiciens qui se tient à Bologne (Italie). Rendant compte des travaux, il fait remarquer qu’il « a suffi que ce congrès de mathématiciens s'ouvrît pour qu'une pluie bienfaisante se déversât à flots sur Bologne et ses environs, qui n'avaient pas reçu une goutte d'eau du ciel depuis plus de trois mois ». Un de ses collègues relève que, « s'il y a vraiment relation de cause à effet entre la réunion d'un congrès de mathématiciens et l'arrivée de la pluie, la recette est à retenir… »

À partir des années 1930, Lalan publie un nombre important de notes dans les comptes rendus de l'Académie des Sciences, et différents mémoires, par exemple en 1948, Un aspect mathématique de la Quarta Via de saint Thomas. Il s’intéresse en particulier au formalisme logique et mène des travaux sur la notion de temps. Son travail en cinématique est considéré remarquable par les professeurs Jean Abelé et Pierre Malvaux.

Il réagit cependant à certains de ses collègues, regrettant qu’ils produisent « un déluge de calculs sur un désert d'idées ». Le recteur de l’Institut catholique, Mgr Blanchet, releva qu’il « ne croyait pas que l'obscurité fût le signe nécessaire de la profondeur ».

Victor Lalan meurt le 8 juin 1954 à Paris (15e arr.). Il était âgé de 58 ans et résidait toujours à Issy-les-Moulineaux. Pour son activité militaire, il avait été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 et de la Médaille militaire. L’église lui avait accordé le titre de chanoine.

 

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