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18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 00:01

Maurice Albert Wach naît le 13 avril 1883 à Paris (10e arr.) Il est le fils de Jeanne Journiac, femme de chambre, et de son mari Joseph Wach, tonnelier. Ils résident rue du Faubourg-Poissonnière.

Alors représentant de commerce pour l’industrie, vivant rue Mazagran à Paris (10e arr.) au moment de faire son service militaire, Maurice Wach s’engage pour trois ans d’an l’armée. Il est affecté au 132e régiment d’infanterie. Il devient caporal en octobre 1903 puis sergent en novembre 1904. Il retourne à la vie civile en mars 1906.

Le mariage de Maurice Wach avec Juliette Léonce Doit, comptable, a lieu en avril 1911 à Paris (10e arr.). Ils élisent domicile rue Albouy. Maurice Wach pratique l’aviron sur la Marne, au sein de la Société nautique En Douce, basée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Fondée en 1885, l’association a une vocation tournée vers le tourisme en rivière, contrairement aux autres clubs locaux aux objectifs plus sportifs, comme la Société nautique de la Marne, avec laquelle elle fusionnera beaucoup plus tard. Maurice Wach devient président d’En Douce en 1912 pour un mandat d’un an, faisant suite à Joë Netter. Il assurera la même fonction à plusieurs reprises ultérieurement, devenant, selon l’historien Michel Riousset, « le président qui a le plus marqué de son empreinte l'En Douce. »

Au début de la première guerre mondiale, en août 1914, Maurice Wach est rappelé et sert dans le régiment d’infanterie de Chaumont. Il est promu, en novembre 1914, lieutenant puis en mai 1916 lieutenant.

Il est blessé à deux reprises, en mars à Cambrai (Nord) quand une balle lui perfore l’annulaire gauche, puis, plus grièvement, en septembre la même année à Souchez (Pas-de-Calais), au cours de la deuxième bataille de l’Artois, quand une autre balle lui provoque une plaie à l’omoplate gauche. Il est cité à l’ordre du 33e corps d’armée en mars 1916 pour sa bravoure et le fait d’avoir rejoint le front avant sa complète guérison. Il sera de nouveau cité à l’ordre du bataillon en février 1919 pour avoir « rempli avec tact les délicates fonctions d’officier adjoint ».

Démobilisé en mars 1919, Maurice Wach reste rue Albouy et redevient, pour deux ans, président du club d’aviron En Douce. Il est en 1923 à Strasbourg où il est domicilié rue de Molsheim.

À partir de 1928, il s’installe quai de la Marne, à Joinville-le-Pont, à proximité du garage à bateaux d’En Douce.

Après la deuxième guerre mondiale, Maurice Wach est candidat lors des élections municipales de Joinville en novembre 1947 sur la liste soutenue par le Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste), conduite par Pierre Perly. Elle arrive en tête avec 44% des suffrages exprimés, devant l’Union républicaine et résistante (communistes et divers gauche, 43,3%) mais les deux listes ont le même nombre de sièges. La liste socialiste SFIO, avec 6,4%, obtient le dernier siège et assure la réélection du maire communiste Robert Deloche. Wach siège comme conseiller municipal dans l’opposition.

On retrouve Maurice Wach comme correspondant régulier de l’hebdomadaire libéral Nouvelle Union régionale en 1951. Ainsi, en avril, il écrit sur « La grande hargne des kokos » (au sujet du PCF) puis en mai estime que c’est une « Juste conclusion » quand le député communiste Yves Péron se fait traiter de crétin à l’Assemblée nationale. En novembre, il annonce la cérémonie à la mémoire du général Leclerc, organisé par la section RPF en l’église Saint-Charles de Joinville. En décembre, il s’étonne de la proposition du maire, Deloche, de fusionner l’office municipal d’habitations à bon marché avec celui de la ville voisine de Champigny, également à direction communiste.

En matière sportive, Maurice Wach reprend en 1952 sa fonction de président d’En Douce, cette fois-ci pour douze ans. Veuf depuis cinq ans, il se remarie en février 1952 à Joinville avec Marguerite Marie Dassy.

En février 1953, après l’exclusion du parti communiste du maire Robert Deloche, celui-ci démissionne de sa fonction. Les élus de droite se divisent au sein du conseil municipal et c’est la doyenne de l’assemblée, également communiste, Amélie Trayaud, qui est élue pour les deux mois de mandat restants.

Lors des élections municipales de mai 1953, Wach reste fidèle à la liste RPF, désormais conduite par Pierre Calmon tandis que la moitié des sortants conservateurs ont rejoint Georges Defert (RGR). Les deux listes obtiennent chacune six sièges, derrière les dix élus de la liste d'Union républicaine et résistante (PCF et divers gauche). La SFIO a trois élus, les démocrates-chrétiens du MRP en ont deux. Defert devient maire, avec le soutien de ses colistiers, de ceux du RPF et du MRP.

Au premier tour, Wach a recueilli 1 366 voix pour 6 748 suffrages exprimés (20,2%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Il est réélu. Il se solidarise, en juillet 1953, avec une motion de protestation de la section RPF de Joinville contre la condamnation des époux Rosenberg aux États-Unis.

Son mandat prend fin en mars 1959. Lors des élections municipales, le scrutin majoritaire a été réintroduit et la liste RPF de Calmon, qui a fait alliance avec le MRP et la SFIO, est devancée au premier tour par celle de Defert et n’a aucun élu au second tour.

Maurice Albert Wach meurt le 28 avril 1970 à Joinville, à l’âge de 87 ans. Lors de son enterrement, « le drapeau bleu et rouge de la société [En Douce] recouvrait son cercueil, dans la plus grande tradition de la marine » raconte Michel Riousset. Il était décoré de la Croix de guerre (1914-1918) et chevalier de la Légion d’honneur depuis février 1921.

Les locaux du club En Douce, coll. Carré des Canotiers

 

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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 00:01

Gaston Louis Blanrue naît le 22 août 1886 à Paris (13e arr.). Il est le fils de Louise Lenoble, blanchisseuse, et de son mari Charles François Blanrue, tourneur sur métaux. Ils vivent avenue de Choisy.

Son père, également cycliste amateur, était un militant du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire dans le treizième arrondissement de Paris. Il préside, en août 1889, une réunion publique en faveur de la candidature d’Onésime Prudent-Dervillers.

Faisant son service militaire à partir d’octobre 1907 au sein de la 37e division d’infanterie, Gaston Blanrue est réformé, à titre temporaire, en mai 1908 pour une « faiblesse générale » et une suspicion d’atteinte tuberculeuse. Rappelé en mai 1909, il est définitivement réformé en juillet la même année pour tuberculose pulmonaire. Il est, comme son père, tourneur sur métaux.

Pendant la première guerre mondiale, il est tout d’abord dispensé, du fait de son état de santé, le diagnostic étant maintenu en février 1915. Il est cependant rappelé en avril 1917 puis affecté, le mois suivant, aux usines Angat et Ditrey, à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est démobilisé en octobre 1919.

Il s’est installé, en 1915, dans la ville voisine de Joinville-le-Pont, dans le quartier de Palissy. Il réside route de Brie, qui sera rebaptisée pendant la guerre avenue du Général-Galliéni. En juillet 1918, Gaston Blanrue épouse une jeune veuve, Clotilde Marie Tapin, couturière. Devenu mécanicien il s’établit comme artisan et ouvre un atelier de mécanique générale adjacent à son logement.

Le 20 août 1944, la municipalité de Joinville est arrêtée par un groupe de résistants à l’occupation allemande et le comité local de Libération de la commune prend la direction de la mairie. Sur sa proposition, et après avis du comité parisien de la Libération, le préfet nomme, par arrêté du 26 septembre 1944 une délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Joinville-le-Pont. Elle est présidée par le communiste Robert Deloche et comprend des personnalités généralement engagées dans la résistance, notamment des radicaux et des socialistes. Gaston Blanrue en est membre et fait donc fonction de conseiller municipal. Son mandat prend fin en avril 1945 avec la première élection municipale depuis la fin du régime de l’État français.

À 78 ans, Gaston Blanrue cesse son activité de mécanique à Joinville et ferme son entreprise en mai 1965.

Gaston Blanrue meurt le 30 juin 1977 à Créteil (Val-de-Marne) où il était probablement hospitalisé. Il était âgé de 90 ans. Il était père d’une fille et avait en outre adopté un neveu, fils posthume de son beau-frère.

Joinville-le-Pont, avenue Galliéni, années 1960

 

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14 juin 2022 2 14 /06 /juin /2022 00:01

Georges Louis Ange Marie Blanchard naît le 23 avril 1900 à Langourla (Côtes-du-Nord, act. Le Mené, Côtes-d’Armor). Il est le fils d’Augustine Rio, modiste et de son mari Joseph Blanchard, facteur receveur.

Devenu employé de commerce à Paris, Georges Blanchard travaille au grand magasin la Samaritaine et réside à Paris (9e arr.), rue du Faubourg-Saint-Antoine.

Après la première guerre mondiale, il effectue son service militaire au 79e régiment d’infanterie entre mars 1920 et mars 1922. Il a pour compagne Louise Laplace, native de Gez, dans les Hautes-Pyrénées. Ils vivent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. Peut-être se marient-ils vers 1930.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, Georges Blanchard est rappelé et sert dans la 38e section de mitrailleuses de la 219e division d’infanterie. Il demande à être déchargé du service armé mais le conseil de révision, qui examine son cas en décembre 1939, estime qu’il n’y a « rien d’objectif » et le maintient dans ses fonctions.

Le 20 août 1944, la municipalité de Joinville est arrêtée par un groupe de résistants à l’occupation allemande et le comité local de Libération de la commune prend la direction de la mairie. Sur sa proposition, et après avis du comité parisien de la Libération, le préfet nomme, par arrêté du 26 septembre 1944 une délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Joinville-le-Pont. Elle est présidée par le communiste Robert Deloche et comprend des personnalités généralement engagées dans la résistance, notamment des radicaux et des socialistes. Gaston Blanrue en est membre et fait donc fonction de conseiller municipal. Son mandat prend fin en avril 1945 avec la première élection municipale depuis la fin du régime de l’État français.

Georges Blanchard meurt le 30 août 1986 à Champigny (Val-de-Marne). Il était âgé de 86 ans et père d’un fils.

La Samaritaine vers 1900

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 00:01

Nicolas Jean Macchi naît le 4 novembre 1913 à Casablanca, au Maroc sous protectorat français. Il est le fils de Thérèse Françoise Macchi. Le 26 juin 1917 à Paris (18e arr.), Auguste Henri Grésy, mécanicien, le reconnaît pour son enfant, la veille de son mariage avec sa mère. Il porte désormais le nom de Nicolas Jean Grésy.

Son père avait rejoint l’Afrique du Nord au cours de son service militaire. Il avait débarqué à Casablanca le 7 octobre 1913, donc moins d’un mois avant sa naissance. Pendant la première guerre mondiale, il était revenu en métropole en juillet 1916 via Marseille, et la famille s’était installée à Paris (18e arr.), rue du Mont-Cenis.

Après le conflit, la famille s’installe en Seine-et-Oise (act. Val-d’Oise) d’abord à Osny en 1920 puis en 1923 à Saint-Ouen-l'Aumône, rue des Grandes-Côtes, dans le quartier d’Épluches. En 1931, Nicolas Grésy est aide-comptable à la Société générale d’électricité à Paris. Il est devenu comptable en 1933 et épouse en juin 1933 à Pontoise (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise) Éliane Élise Fournier, originaire du village proche d’Auvers-sur-Oise.

Le couple s’installe à Paris (10e arr.), dans le quartier de la Porte Saint-Denis, rue de Paradis. Ils divorcent en décembre 1939.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Nicolas Grésy est certainement mobilisé. Il sera cité à l’ordre du régiment. Il est sans doute caserné à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines) où il est proche du poète Claude Aveline (1901-1992), qui s’était engagé volontairement dans l’armée et qui en fera son fils adoptif. Il s’agit d’une adoption simple, les parents de Nicolas Grésy n’étant pas décédés.

Comme Claude Aveline, Nicolas Grésy devient résistant à l’occupation allemande. Il s’engage dans les Forces françaises de l’intérieur, où il a le grade de lieutenant ; il utilise le pseudonyme de Nico. Il a rejoint l’Organisation civile et militaire dans le Pas-de-Calais en 1944.

Ses deux frères cadets, Jean Grésy (né en 1922) et Charles Edmond Grésy (1917-1953) ont également été résistants. Le second est mort au combat pendant la guerre d’Indochine en tant que capitaine dans le 6e bataillon de la légion étrangère en décembre 1953 au Laos.

Après le conflit, devenu Nicolas Grésy-Aveline, il travaille comme agent contractuel au haut-commissariat au ravitaillement à Paris. Il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et se remarie avec Janette.

Dans sa ville de résidence, Grésy-Aveline devient un militant communiste actif et en vue. Joinville a pour maire, depuis la Libération, Robert Deloche, communiste et résistant, qui a assuré pour le PCF, avant-guerre, le suivi des communistes algériens et marocains. Mis en cause pour des raisons ayant officiellement liées à son mode de vie, il est exclu et démissionne début 1953 de son poste. Il est remplacé, pour deux mois, par Amélie Trayaud, également ancienne résistante et communiste, doyenne du conseil municipal. Lors des élections municipales de mai 1953, Grésy-Aveline se présente sur la liste d'Union républicaine et résistante, qui rassemble les communistes, des radicaux-socialistes et des personnalités de gauche. La liste communiste arrive en tête, avec une moyenne de 35,6% des votes valides et dix sièges, devant la liste divers-droite de Georges Defert (RGR, 22,1%, 6 sièges), les gaullistes de Pierre Calmon (RPF, 19,8%, 6 sièges), les socialistes de Léon Berthet (12,3%, 3 sièges) et les démocrates-chrétiens de Gaston Moutenot (MRP, 9,2%, 2 sièges). Avec 2 393 voix pour 6 748 suffrages exprimés (35,5%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits, Grésy-Aveline est élu conseiller municipal. Il siègera cependant dans l’opposition, car Defert, appuyé par les élus RGR, RPF et MRP est élu maire.

Au sein des élus communistes, Grésy-Aveline se fait remarquer par son activisme. Dès le lendemain du scrutin, la nouvelle municipalité décide d’expulser la section de Joinville de l’Union des vaillants et vaillantes – le mouvement d’enfants communiste – du baraquement qu’elle occupait dans le parc du dispensaire municipal, avenue du Président-Wilson, dans le quartier Palissy. Pendant le conseil municipal qui, fin mai 1953, évoque la question, Grésy-Aveline proteste et, avec deux autres élus, Langat et Bideaux, ils entonnent le chant révolutionnaire La Jeune Garde pendant la séance.

Au mois de juillet a même année, une autre intervention de Grésy-Aveline, présenté comme « leader communiste » par l’hebdomadaire Nouvelle Union régionale, provoque, selon ce journal « tumultes et bousculade au conseil municipal ». C’est la suppression du trait barrant le nom de Lesestre sur la plaque de marbre avec le nom des anciens maires de la ville dans le hall de la mairie qui provoque l’incident. Lesestre, maire de mai 1935 à août 1944, fut arrêté par le comité local de Libération et transféré au camp de Drancy où il séjourna six mois. Il était notamment accusé d’avoir couvert la transmission aux autorités allemandes par la mairie d’une liste de jeunes gens supposés devoir partir au Service du travail obligatoire.

Toujours en juillet, Grésy-Aveline organise l’élection de tous les candidats communistes lors de l’assemblée générale de la caisse des écoles, à laquelle 200 personnes participent. Il avait fait rejeter par les présents le financier présenté par André Blocher, un ancien adjoint au maire qui avait été élu en mai sur la même liste que lui mais classé divers-gauche.

Avec les élus communistes et leurs alliés, Grésy-Aveline vote, en janvier 1957 contre une aide de 100 000 francs destinée « à la population hongroise », victime de l’occupation par les forces russes et du Pacte de Varsovie. Cependant, les élus socialistes rejoignent la majorité pour ce vote.

Les élections municipales organisées au début de la cinquième République se font désormais au scrutin majoritaire ; il n’y a plus de représentation des listes minoritaires et Grésy-Aveline cesse de siéger au conseil à partir de mai 1959.

En juillet 1956, Grésy-Aveline est signalé, lors du congrès à Ivry de la fédération du parti communiste de la Seine-Sud (qui couvre l’essentiel de l’actuel Val-de-Marne) en tant que secrétaire de section de Joinville et membre du conseil politique fédéral. Il y a alors 149 adhérents dans la section, répartis en six cellules d’entreprises et deux cellules locales ; le PCF comptait en décembre 1945 à Joinville 455 adhérents dans 17 cellules (huit d’entreprises et neuf locales). Par ailleurs, les communistes revendiquaient pour Joinville en 1956 217 adhérentes à l’Union des femmes de France, 119 membres de l’association France-URSS et la diffusion, en juin, de 450 numéros de L’Humanité-Dimanche, édition de leur quotidien vendue à la criée sur les marchés. Aux élections législatives de 1956, les candidats communistes avaient obtenu, à Joinville, 32,8% des votes, contre 10,6% pour les socialistes SFIO, 15,7% pour les divers-gauche et 40,7% pour les réactionnaires, selon le classement fait par le rapport du congrès.

Nicolas Grésy-Aveline meurt fin février ou début mars 1977. L’hebdomadaire communiste Le Réveil du Val-de-Marne lui consacre une nécrologie. Il était titulaire de la Croix de guerre (1939-1945) et, depuis août 1949, chevalier du Mérite agricole. Âgé de 63 ans, il était père de plusieurs enfants.

Nicolas Grésy-Aveline (arch. PCF)

 

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10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 00:01

Émile Comte naît le 4 janvier 1903 à Fontaine (Aube), chez son grand-père, Joseph Baudry. Il est le fils d’Antoinette Baudry et de son mari, Joseph Comte, électricien, domiciliés à Paris (3e arr.), rue des Tournelles.

Devenu mécanicien après-guerre la première guerre mondiale, Émile Comte travaille en 1925 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) pour la société Télégic, une société d’optique plus tard incluse dans Lissac, absorbée ensuite par le groupe Essilor (act. Essilor –Luxxotica). Cette même année, il épouse à Bar-sur-Aube (Aube), Renée Louise Pingat, fille d’un garagiste de cette ville ; ils s’installent à Joinville, dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

Émile Comte est proche d’Henri Gaillon, également mécanicien à Télégic. Il participe avec lui à une souscription nationale pour les élections législatives lancée en décembre 1927 par le quotidien communiste L'Humanité. En décembre 1924, le syndicat des métaux de la CGTU (confédération proche du parti communiste) avait tenu une réunion à Joinville pour les opticiens de Télégic.

Au cours des élections municipales de mai 1929, Comte est candidat en seizième position sur la liste conduite par Roger Bénenson, sous le nom de Bloc ouvrier-paysan. Au premier tour, la liste communiste remporte en moyenne 18,4% des votes, derrière la municipalité sortante de droite (38,8%) et la concentration des gauches de Georges Briolay (42,8%). Comte recueille 339 voix pour 2 126 suffrages exprimés (15,9%) sur 2 969 inscrits

Au second tour, malgré le maintien de la liste communiste, les gauches radicale-socialiste et socialiste SFIO emportent 22 des 27 sièges à pourvoir avec 45,9% des votes exprimés, contre 41,6% à la droite, qui récupère les cinq autres postes, les communistes reculant à 12,5%.

Au début des années 1930, Émile Comte s’établit comme artisan mécanicien électricien. Il meurt le 17 novembre 1967 à Joinville. Il était âgé de 64 ans et père d’un enfant.

Sources : Arch. dép. Aube (état-civil) ; Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil, recensements, élections) ; Arch. dép. Paris (listes électorales) ; L'Humanité, quotidien, 1927/12/16 ; Le Petit Troyen, quotidien, 1925-1937 ; Tribune de l'Aube, quotidien, 1925.

Publicité de la société d'optique Télégic

 

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8 juin 2022 3 08 /06 /juin /2022 00:01

Suite de la biographie de René Kirbühler

Alors qu’un accord électoral avait été conclu avec les radicaux-socialistes en septembre 1934, l’Union des républicains décide d’y mettre fin en avril 1935, avant le scrutin municipal : « L’Union des républicains de Joinville, se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Ses candidats se présentent comme des « hommes d’ordre et d’action. »

René Kirbühler figure de nouveau sur la liste de l’Union des républicains de Joinville, qui comprend neuf sortants et deux anciens conseillers municipaux. Au premier tour, elle arrive en tête avec 32,6% des suffrages exprimés, devant le Groupement des gauches républicaines de la majorité radicale-socialiste (26,8%) et deux listes de gauche, les communistes (23,5%) et les socialistes (12,3%). Kirbühler recueille voix 925 pour 2 856 suffrages exprimés (32,4%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Au second tour, les deux premières listes se maintiennent, tandis que celles de gauche fusionnent. La droite arrive légèrement en tête, avec 41%, devant la gauche unie à 39%, tandis que les radicaux du maire sortant Briolay régressent à 20%. Le conseil municipal se compose de 25 élus de droite et deux communistes. Kirbühler est élu avec 1 140 voix pour 2 899 suffrages exprimés (39,3%) et 2 924 votants.

Analysant le résultat, les élus de droite considèrent que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »

Lors de l’élection de la municipalité, Léon Lesestre est élu maire, tandis que Charles Chaussée, Louis Caillon, Jean Béal et René Kirbühler deviennent adjoints, François Decrombecque étant désigné syndic. L’hebdomadaire libéral Union régionale commente : « Les affaires municipales sont en de très bonnes mains » ; son concurrent radical Voix des communes apprécie : « Kirbühler, tout jeune, plein d’activité ». Au sein de l’exécutif, il est en charge des bâtiments communaux.

On retrouve Kirbühler en tant qu’électeur sénatorial en octobre 1935. Il représente Joinville au banquet des Intérêts Économiques à Saint-Denis en novembre 1935. Sur le plan professionnel, il dirige le syndicat professionnel de l’ameublement.

Continuant à s’occuper du basket, Kirbühler provoque le départ de cette équipe de l'Union et Espérance Sportive de Joinville, dans laquelle elle avait fusionné en 1934, pour recréer l’Espérance Sportive de Joinville en mars 1938. Il devient vice-président du club reconstitué, qui est présidé par H. Chabot. Il comprend les sections suivantes : préparation militaire, marche et natation, athlétisme et basket, escrime, scolaires. Son siège est boulevard de Polangis à Joinville.

René Kirbühler passe, en juin 1939, par l’école militaire d’administration de Vincennes. Il est affecté au début de la deuxième guerre mondiale au 222e régiment régional de travailleurs, puis, en mars 1940, au 213e dépôt d’infanterie, basé à Versailles. Kirbühler poursuit son mandat après sa démobilisation. Il participe notamment, avec l’ensemble du bureau municipal  au Noël du maréchal organisé en décembre 1941 par le Secours national d’entraide du maréchal, créé en référence au chef de l’État, Philippe Pétain. Le maire, Lesestre appelle à « bien aimer le maréchal, sauveur de notre France. »

La législation du régime de Vichy supprime les assemblées élues au profit de corps nommés, en exécution d’une loi du 16 novembre 1940. Par décret, le 21 février 1942, Chaussée, Béal et Kirbühler sont renommés adjoints, Frédéric Bautsch remplaçant Caillon pour le quatrième poste ; Lesestre avait déjà été maintenu en place, Decrombecque n’est pas renommé. Kirbühler exerce son mandat jusqu’en 1944.

Le jour de la Libération de Joinville, le 25 août 1944, le maire et les trois adjoints sont arrêtés par le comité local de Libération. Ils sont transférés au camp de Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Ils sont libérés début mars 1945. A. Dély, secrétaire du comité d’épuration de Joinville, qui dépend du comité local de Libération, écrit le 13 mars 1945 une lettre à Georges Marrane, président du comité parisien de la Libération, où ils déplorent qu’ils aient été relâchés, considérant que c’est une décision « pour le moins prématurée. »

Ni l’activité pendant la guerre, ni les six mois d’incarcération ne semblent avoir de conséquences durables pour René Kirbühler. Il devient directeur de l'école professionnelle de la chambre des apprentis de l'ameublement et reçoit, en 1967, une décoration à ce titre.

René Kirbühler se marie en août 1960 à Villejuif (Val-de-Marne) avec Liane Valdemont. Il meurt le 7 juin 1974 à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Il était âgé de 73 ans.

Décoré de la médaille de bronze de l’Éducation physique en août 1938, il avait également reçu les Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en février 1939 puis comme commandeur en 1967.

Fin

Lettre du comité d’épuration en 1945

 

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 00:01

Début de la biographie de René Kirbühler

René Georges Kirbühler naît le 16 juillet 1900 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Françorine Trespeuch et de son époux, Blaise Kirbühler, tonnelier. Ils vivent rue du Pont puis rue de Paris, toujours dans le quartier du Centre. Sa mère est la fille d’un sabotier d’Ally, village auvergnat du Cantal.

La famille Kirbühler est originaire du village d’Hartmannswiller (act. Alsace, Haut-Rhin), où elle est installée depuis la fin du 18e siècle. Son père, qui quitte les territoires annexés par l’Allemagne pour l’est parisien, obtient la nationalité française en juillet 1889. Son oncle au deuxième degré, Jules Ernest Kirbühler (1857-1922), cultivateur-maraîcher à Nogent-sur-Marne, est conseiller municipal de la commune, voisine de Joinville, de 1892 à 1919 et responsable d’une association horticole ; il est décoré du Mérite agricole et des Palmes académiques. Plusieurs autres membres de la famille se sont installés sur les bords de Marne.

Devenu employé de commerce, René Kirbühler fait son service militaire à partir de mars 1920 au 156e régiment d’infanterie. Caporal en juillet 1920 puis sergent en avril 1921, il est envoyé dans les troupes d’occupation des pays Rhénans, en Allemagne de mai à septembre 1921. Il est démobilisé en mars 1922.

Avec son frère cadet Robert, René Kirbühler pratique le basket au sein du club Espérance Sportive de Joinville (ESJ) en 1923. Il est responsable de l’équipe. Il constitue, en 1932, une équipe de vétérans pour disputer des matches amicaux.

Sur le plan politique, René Kirbühler devient, en avril 1925, trésorier adjoint du Comité d’union républicaine et d’action sociale (CURAS), structure regroupant à Joinville les membres des organisations de droite, présidé par Félix Soulié. Pour les élections municipales de mai 1925, le CURAS soutient la liste présentée par le maire sortant, Henri Vel-Durand, intitulée Union républicaine pour la défense des intérêts communaux. La droite est en tête au premier tour avec 47,5% des suffrages exprimés face à des radicaux-socialistes alliés aux socialistes, dans une liste de cartel des gauches (28,4%), et à une liste communiste (21,1%). Elle remporte le scrutin et les 27 sièges à pourvoir au second tour. Après son décès, en 1928, Vel-Durand est remplacé par son premier adjoint, Stephen Durande, tapissier.

En matière professionnelle, Kirbühler est devenu tapissier décorateur, puis représentant de commerce. Il poursuit son activité politique et est candidat lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville. Au premier tour, la liste d’Union nationale de Stephen Durande arrive en tête, avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la concentration des gauches de Georges Briolay (35,9%) et les communistes de Bénenson (16%). Malgré le maintien au second tour du PCF, la liste des gauches emporte au second tour 22 des 27 sièges à pourvoir, la droite n’en ayant que cinq. Kirbühler a obtenu, au premier tour, 874 voix pour suffrages 2 126 exprimés (41,1%) sur 2 969 inscrits. Il n’est pas élu au second tour ; Briolay devient maire. Il est désigné comme membre de la Commission de propagande du CURAS en novembre 1932, le comité étant désormais présidé par Émile Lecuirot, dirigeant de la Société nautique de la Marne, club d’aviron.

En février 1935, le CURAS, fondé en 1912 et alors présidé par Léon Lesestre, se transforme en Union des républicains. René Kirbühler est élu président. La nouvelle Union adopte un programme préconisant la « séparation de l’administration municipale et de la politique ». Il préconise : « diminution des charges écrasantes qui pèsent sur les travailleurs et les consommateurs, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales et des questions intéressant l’enfance et l’hygiène. »

À suivre

Rue de Paris à Joinville-le-Pont

 

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4 juin 2022 6 04 /06 /juin /2022 00:01

Paul Baptiste Tribondeau naît le 13 avril 1886 à Angers (Maine-et-Loire). Il est le fils de Marie Françoise Delière et de son mari Alexis Paul Tribondeau, graveur, qui vivent dans le premier arrondissement de la ville, rue de Paris.

Devenu électricien, Tribondeau est condamné en février 1905 par le tribunal correctionnel d’Angers à deux mois de prison avec sursis et 16 francs d’amende pour « coups et outrages à agents ». Il s’installe à Paris (12e arr.), cours de Vincennes, puis avec sa mère dans la commune voisine de Vincennes, rue de Paris. En décembre 1905, il épouse Louise Jeanne Gabrielle Bernard, couturière. Ils vivent à Vincennes, rue des Laitières puis, en 1912, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers.

Ayant perdu son pouce droit, Paul Baptiste Tribondeau est exempté de service militaire. Pendant la première guerre mondiale, il est toujours exclu du maniement des armes, mais affecté dans plusieurs usines, à Villeneuve-Triage (Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) puis Levallois (Seine, act. Hauts-de-Seine) et Ivry (Seine, act. Val-de-Marne). En juin 1917, il est de nouveau condamné, par la 8e chambre du tribunal correctionnel de la Seine, à un mois de prison pour « menaces verbales de mort sous condition ». Comme sa première peine, celle-ci sera amnistiée en octobre 1919. Tribondeau est affecté en septembre 1917 à une section d’infirmiers, puis à un régiment d’infanterie coloniale, à un régiment de dragons et à une section de commis et ouvriers de l’armée. Il est démobilisé en novembre 1919.

Après le conflit, il devient peintre en bâtiment et vit un moment à Saint-Maur-des-Fossés rue Louis-Dupré. Il revient ensuite à Joinville, où, devenu chômeur en 1934, il loge dans l’école publique du Centre, rue Eugène Voisin.

Dans une situation financière difficile, il est doit être expulsé de son logement et ses biens saisis. Le comité de chômeurs de Joinville appelle à s’opposer à l’expulsion. Le quotidien L’Humanité relaie l’appel du comité. Le 14 mars 1934, selon le journal, près de deux cents chômeurs de Joinville et des communes avoisinantes se pressaient devant le domicile du chômeur Tribondeau. De ce fait, l'huissier ne put opérer. L’organe communiste raconte : « Vers 10h, une dizaine de flics, matraque au poing, arrivèrent et envahirent la propriété avoisinante, puis se ruèrent sauvagement, sur les nombreux chômeurs groupés dans la cour. Une mêlée sauvage eut lieu. Les brutes déchaînées frappant à tour de bras, refoulèrent les chômeurs vers la porte de sortie. Ensuite, ils envahirent la maison et continuèrent à donner cours à leur bestialité. Plusieurs femmes furent foulées aux pieds et frappées à coups de talon. Des vélos des chômeurs furent saccagés. »

Le comité des chômeurs, qui existe depuis 1932 à Joinville, est proche des communistes ; il bénéficie aussi de la sympathie agissante d’un conseiller municipal socialiste dissident, François Galabert, et d’échos favorables dans un hebdomadaire conservateur, la Gazette de l’Est, dont le rubricard est Claude Noizat, ancien socialiste puis communiste, et farouchement opposé à la municipalité radicale-socialiste de Joinville. Tribondeau exerce de nouveau son métier de peintre en 1936.

La fille aînée de Tribondeau, Marguerite, qui a épousé François Jean Lauze en 1931, est membre du parti communiste. Elle s’engage en faveur de l’Espagne républicaine aux côtés des Brigades internationales et va à Barcelone en 1937, où elle sert à la liaison entre le PCF et le parti socialiste unifié de Catalogne, formation communiste locale.

Le demi-frère de Tribondeau, Maurice François Delière, née d’une première union de sa mère, né à Joinville, sera résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

Paul Baptiste Tribondeau meurt le 27 avril 1940 à Joinville. Il résidait rue Beaubourg. Âgé de 54 ans, il était père de deux filles.

L'école du Centre de Joinville-le-Pont

 

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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 00:01

Marguerite Paule Tribondeau naît le 23 juin 1908 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Louise Jeanne Gabrielle Bernard et de son mari Paul Baptiste Tribondeau, employé, originaire d’Angers. Ils vivent rue des Laitières.

En 1912, à la naissance de sa sœur (qui porte les mêmes prénoms dans l’autre ordre, Paule Marguerite), ils vivent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers puis avenue Joyeuse, dans le quartier de Palissy.

Les deux sœurs se marient à Joinville le même jour en avril 1931. Marguerite Paule Tribondeau épouse François Jean Lauze, natif d’Alger (Algérie). Ils s’installent avenue Jean-Jaurès, toujours à Joinville. Il est décorateur pour le cinéma, tandis qu’elle travaille pendant six ans comme secrétaire aux studios Paramount, situés à la limite des deux communes de Joinville et Saint-Maurice. Elle en est renvoyée « pour avoir fait de la propagande syndicale » selon sa notice conservée dans les archives soviétiques (RGASPI).

Membre du parti communiste (PCF), peut-être dans une cellule d’entreprise ou à la section de Joinville, elle est également adhérente du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Le Comité avait vu le jour en 1934, après les deux congrès antifascistes d’Amsterdam (1932) et de la salle Pleyel à Paris en 1933.

C’est probablement son père, Paul Baptiste Tribondeau, alors chômeur, qui est menacé d’expulsion de l’école du Centre de Joinville, où il réside rue Eugène-Voisin en mars 1934. Le comité de chômeurs joinvillais appelle, dans le quotidien communiste L’Humanité à s'y opposer. Le 14, selon ce journal, « près de deux cents chômeurs de Joinville et des communes avoisinantes se pressaient devant le domicile du chômeur Tribondeau ».

Sensibilisée à la défense de la République espagnole, Marguerite Lauze est volontaire pour rejoindre les rangs républicains dans ce pays. « Je suis arrivée à Barcelone le 4 mai 37 pour offrir à la cause qui nous est chère, le meilleur de mes possibilités, tout mon élan et ma foi de communiste qui sont les guides de mes actions » assure-t-elle dans la notice russe (RGASPI). Marguerite Lauze est affectée à la délégation de Barcelone où elle sera un temps secrétaire du représentant du parti communiste français auprès du parti socialiste unifié de Catalogne, le mouvement communiste local.

Pendant la deuxième guerre mondiale, son oncle, également joinvillais, Maurice François Delière (1908-1986), est résistant à l’occupation allemande.

En 1945, Marguerite Lauze échange une correspondance avec le peintre espagnol Pablo Picasso.

Marguerite Lauze meurt le 22 juillet 1986 à Paris (20e arr.), rue de la Py, où elle était probablement hospitalisée. Elle était veuve et âgée de 88 ans.

Photo probable de Marguerite Lauze

 

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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 00:01

André Marcel Jacob naît le 22 mai 1913 à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Anna Léa Peltier et de son époux Henri Jacob, boulangers.

En août 1933, il épouse à Joinville-le-Pont Marie Suzanne Courtois, manutentionnaire. Il est alors peintre en bâtiment. La même année, il est recensé pour faire son service militaire.

En 1936, le couple est recensé au Perreux-sur-Marne, avenue des Champs-Élysées ; ils sont tous les deux sans emploi.

Réagissant sans doute à l’appel lancé par Dolores Ibarruri lors de la réunion qu’elle tient au vélodrome d’Hiver à Paris le 2 septembre 1936, André Jacob rejoint les Brigades internationales constituées pour aider la République espagnole, alors agressée par la mutinerie du général Franco, qui bénéficie du soutien de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste.

Il arrive en Espagne le 30 novembre 1936 et est affecté au 13e Bataillon « Henri-Barbusse » de la 14e Brigade internationale. Placée sous les ordres du général Walter, la 14e BI est créée le 2 décembre 1936 à Albacete, base des brigades internationales. Elle comprend en outre les bataillons « Sans Nom ou des Neuf Nationalités », « Vaillant-Couturier » et « La Marseillaise ». La brigade prendra elle-même ultérieurement le nom de La Marseillaise.

La 14e BI est engagée le 23 décembre sur le front de Cordoue en Andalousie. Elle-même les combats de Villa del Rio et de Lopera. Cette dernière bataille, du 27 au 29 Aveyron, est livrée pour faire face à l’Offensive de l'Olive (Ofensiva de la Aceituna) lancée par Gonzalo Queipo de Llano, général de l’armée rebelle, dans l'est de la province de Jaén. Le 27, les républicains lance une contre-offensive après l’occupation de la ville de Lopera par les troupes franquistes, mais ils ne peuvent dépasser les premières maisons, devant subir les bombardements de l’aviation ennemie. On compte 200 morts chez les républicains et 200 chez les nationalistes, pour environ 2 000 hommes engagés de chaque côté.

André Jacob est tué le 29 décembre 1936. Il était âgé de 23 ans.

Son épouse, Suzanne Jacob, s’installe de nouveau à Joinville-le-Pont. Elle meurt 80 ans plus tard, à l’âge de 102 ans.

La 14e Brigade internationale au combat

 

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