Mise à jour de l’article « Guigneré, Jean » paru le 05/11/2014, après traitement de nouvelles archives.
Jean François Gaignerez naît vers 1763 ; il est le fils de Marie Provot et de son époux Jean Gaignerez. Sa mère, dont il était le dixième enfant, meurt avant 1776, alors qu’il est adolescent. Son père se remarie et mais ne semble pas avoir eu d’autres descendants. Son patronyme est fréquemment écrit de manière erronée : Gaigneré, Guigneré, Guignerés ou Guigneret.
D’abord tailleur d'habits, le père Jean Gaignerez (1726-1782) était ensuite devenu maître d’école, à l’instar de son propre père, chantre et régent d’école. Il exerça notamment de 1755 à 1758 à Mardigny, village de l’actuelle commune de Lorry-Mardigny (Moselle) ; il était en charge de l’école catholique, la communauté protestante ayant eu également son propre établissement dans ce territoire sous influence germanophone. Quittant la Lorraine à la fin de ses fonctions, il est à Montmorency (act. Val-d'Oise) en 1762. La famille s’installe ensuite dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, qui couvre une partie du territoire actuel de Saint-Maur-des-Fossés et celui de Joinville-le-Pont (act. Val-de-Marne). Le père est alors
En 1781, Jean François Gaignerez est domicilié dans la commune voisine de Fontenay-sous-Bois, à l’ancienne porte du bois de Vincennes. Il épouse en janvier de cette année-là, à Fontenay, Angélique Ambelouis.
Sous la Révolution française, la position de Jean François Gaignerez, comme celle de beaucoup d’agriculteurs, va profondément changer. Il prend en location un terrain, dit La Cassine, qui se situe probablement dans la plaine de Polangis, alors presque non peuplée, mais devenue depuis un quartier de Joinville-le-Pont et de Champigny-sur-Marne. Il est jardinier à Polangis en 1792.
Son épouse étant morte en janvier 1792, Jean François Gaignerez se remarie avec une veuve, Geneviève Oudard, mariage célébré en l’église Saint-Nicolas de Saint-Maur en août 1792.
Gaignerez, signe plusieurs registres d’état-civil de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831). Le 22 pluviôse an 2 (10 février 1794). Il est mentionné avec la qualité d’agent national de la municipalité élue le 4 avril 1793. Le maire est alors Charles-Laurent Parvy.
La fonction d’agent national est instaurée le 28 brumaire an 2 (18 novembre 1793) par Jacques Nicolas Billaud-Varenne au nom du Comité de salut public. Il représente le gouvernement révolutionnaire auprès de la commune, en remplacement du procureur.
Suivant l'article 14 du décret du 4 frimaire an 2, l’agent national est « chargé de requérir et de poursuivre l'exécution des lois, ainsi que de dénoncer les négligences apportées dans cette exécution, et les infractions qui pourraient se commettre ». Il doit parcourir son territoire, pour surveiller et s'assurer que les lois sont exactement exécutées. Il a une fonction de contrôle aussi bien des autorités constituées que des particuliers.
À partir du 4 frimaire an 3 (23 novembre 1794), Pierre Aubert (1733-1807), est signalé comme exerçant la fonction d’agent national. Le nom de Gaignerez ne figure plus parmi les signataires des registres municipaux.
Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794), les agents nationaux sont supprimés le 28 germinal an 3 (17 avril 1795).
Jean Gaignerez réside toujours à La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an 6 (1798). En l’an 10, il demeure à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint Maurice). Il est toujours dans cette commune en 1813, où il exerce la fonction de garde-forestier dans le Bois de Vincennes.
En 1821, il est garde-chasse dans le Parc du Bois de Boulogne, où son fils exerce la même fonction. Il a alors 58 ans.
Il est mentionné comme décédé en 1830, mais la date de son décès n’est pas connue. Il avait eu huit enfants, cinq avec sa première femme, trois avec la seconde.
Polangis, dessin du château et de la plaine adjacente, aujourd'hui à Joinville-le-Pont