Jacques Georges Ernest Legras naît le 25 juillet 1903 à Paris (20e arr.). Il est le fils Blanche Ernestine Marie Denis et de son époux Georges Victor Alexis Legras. Ils vivent cours de Vincennes et son père est voyageur de commerce. Son père avait été marié une première fois en janvier 1894, mais son épouse était décédée dix jours plus tard ; il avait contracté une nouvelle union avec Blanche six mois plus tard.
La famille d’installe dans la commune de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), située de l’autre côté du Bois de Vincennes, où ils résident rue de Créteil (act. boulevard du Maréchal-Leclerc), dans le centre-ville, en 1911. Après la première guerre mondiale, pendant laquelle ni le père, trop âgé, ni le fils, trop jeune, ne sont pas mobilisés, les Legras déménagent à Tours (Indre-et-Loire), d’abord rue Bernard-Palissy puis rue Avisseau, dans le centre de la commune. Jacques épouse en décembre 1925 à Saint-Calais (Sarthe), Adrienne Elisabeth Lelong, couturière. Il est voyageur de commerce, comme son père. Suite au décès de celui-ci, en janvier 1927, puis à la naissance de leur enfant en juin, le nouveau couple et la mère de Jacques reviennent à Joinville-le-Pont.
Ils vivent dans le quartier central, rue Émile-Moutier. Toujours employé commercial en 1931, Jacques Legras devient projectionniste de cinéma ; il sera ingénieur du son en 1949. En novembre cette année-là, son fils unique, Georges, âgé de 22 ans et qui travaille également dans le cinéma, comme assistant monteur, meurt dans un incendie à Paris (9e arr.). Il se trouvait alors dans l’immeuble de la rue Saint-Georges qui abritait plusieurs organisations liées au Parti communiste, dont le Front national ; ainsi que des maisons d’édition ou des sociétés cinématographiques. Les obsèques des trois victimes du feu rassemblent de nombreuses personnalités proches du PCF.
Vivant toujours à Joinville-le-Pont, Jacques Legras est candidat, en mars 1965 lors des élections municipales sur la liste d’Union démocratique conduite par Henri Bideaux, ancien conseiller municipal et commerçant. Redevenu représentant de commerce, Legras figure en quatorzième position, avec l’étiquette communiste comme 24 des autres postulants, mais la liste comprend également un socialiste, un radical-socialiste et un républicain.
Au premier tour, la liste communiste arrive en deuxième position, avec une moyenne de 2 316 suffrages soit 29,9% des 7 758 exprimés pour 7 974 votants et 10 441 inscrits. Elle est devancée par le maire sortant, Georges Defert (divers droite), qui obtient 45,4% et précède une liste gaulliste, qui a 26,6% des votes et se retire. Au second tour, la liste communiste recueille 38,1% des bulletins déposés. Elle n’a pas d’élu.
Jacques Legras meurt le 4 février 1980 à Paris (13e arr.) où il était hospitalisé. Il résidait toujours à Joinville-le-Pont, rue des Réservoirs, était veuf et âgé de 76 ans.
Obsèques de Georges Legras, fils de Jacques Legras, 19 novembre 1949
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