Émile Trochard naît le 1er octobre 1880 à Paris (3e arr.). Il est le fils et Maria Bizet et de son époux, Augustin Ferdinand Trochard. Son père est bijoutier et sa mère couturière, ils vivent rue de Belleyme, La famille déménage ensuite rue Froissart, dans le même arrondissement.
Travaillant comme ajusteur, Émile Trochard est condamné, en février 1901, à 16 francs d’amende pour « port d’arme prohibé » par le tribunal correctionnel de la Seine. En novembre la même année, il est mobilisé pour son service militaire au 137e régiment d'infanterie, jusqu’en octobre 1904.
L’ensemble de la famille Trochard s’installe alors en 1904 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, rue du 42e de Ligne. Son père travaille pour un bijoutier de la localité, Jules Méresse, comme le fera aussi une fille d’Émile Trochard. Ce dernier épouse, en octobre 1907, Marguerite Hélène Amélie Joséphine Petersen, bijoutière, et Jules Méresse est un de leurs témoins.
En 1914, Émile Trochard est membre de la section socialiste SFIO de Joinville, qui a fait élire pour la première fois en 1912 des conseillers municipaux dans la commune, tout en restant minoritaire.
Au début de la première guerre mondiale, en août 1914, Émile Trochard est rappelé et affecté au régiment d'infanterie de Melun. Il est blessé en septembre lors de combats en Argonne (Meuse). Plusieurs quotidiens socialistes, dont L’Humanité, citent sont noms dans la rubrique « Les socialistes au combat », soulignant qu’il est « reparti au feu ». Il est détaché en novembre la même année aux établissements Barrière, entreprise de décolletage installée à Paris (11e arr.), rue Saint-Sabin. Transféré au 4e régiment de zouaves en juillet 1917, Trochard est démobilisé en mars 1919.
Après le conflit, Émile Trochard reprend une activité d’abord comme serrurier, puis comme ajusteur chef. La famille quitte le quartier de Palissy pour celui voisin de Polangis, toujours à Joinville, sur la rive gauche de la Marne. Ils élisent domicile d’abord avenue des Lilas (act., avenue Pierre-Allaire) puis avenue Gabrielle.
Avec dix autres membres de la section socialiste SFIO, il participe en mai 1920 à une souscription lancée dans L’Humanité « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales ». La section vote, à l’unanimité, l’acceptation des conditions posées par l’internationale communiste et adhère ainsi au parti communiste en décembre 1920.
Émile Trochard meut le 15 février 1927 à Joinville. Il était âgé de 46 ans et père de trois enfants.
Marguerite Trochard, épouse d’Émile (arch. fam.)
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