Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2023 1 18 /09 /septembre /2023 01:01

Alexandre Gaspard Lheureux naît le 4 thermidor an 5 (22 juillet 1797) à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (Seine, act. Joinville-le-Pont, Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Julie Rousseau et de son époux Louis Étienne Lheureux.

Son père est conseiller municipal de la commune de 1818 à 1832. Deux de ses grands-oncles en furent maires : Edme Lheureux (1733-1798) cultivateur et marchand de bois, est le premier à exercer la fonction (1790-1791) ; son aîné Nicolas Lheureux (1730-1806), blanchisseur, est le troisième (1792-1793).

En novembre 1817, Alexandre Gaspard Lheureux et Marie Magdeleine Lucot se marient dans leur village natal. Il exerce, comme son père, le métier de maçon.

Après le décès en février 1830 d’Antoine Cornu, conseiller municipal, Alexandre Gaspard Lheureux figure sur la liste des trois candidats proposés par Claude Pierre Jacmart, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur ; mais c’est son beau-frère, Jean Louis Nicolas Lucot qui lui est préféré par le préfet.

La commune change de nom en 1831 et devient Joinville-le-Pont. Lheureux et Lucot servent tous deux dans la garde nationale. La compagnie qui a été formée à Joinville compte, en 1838, selon Alexandre Leblanc de Ferrière, 100 grenadiers, incorporés au 3e bataillon de la 4e légion de la banlieue, pour une population de 600 h. Lucot en est le capitaine.

C’est en tant que membre de la garde nationale qu’Alexandre Gaspard Lheureux est mobilisé pour faire face à l’insurrection républicaine déclenchée à Paris en juin 1832. Lors des combats, plus d’une quarantaine de gardes municipaux ou nationaux et soldats sont tués. Plusieurs décisions du roi Louis-Philippe indiquent que Lheureux a été « tué d’un coup de feu le 6 juin », donc très probablement à Paris. Cependant, l’état-civil de la commune spécifie qu’il est décédé à Joinville-le-Pont.

Son statut de victime figurant parmi les « Gardes nationaux tués dans les journées de Juin 1832 » est reconnu par trois ordonnances royales signée en septembre 1833. Son fils, Louis Alexandre, se voit octroyer une pension de 150 francs par ans jusqu’à ses 18 ans (il a alors 12 ans) ; sa veuve obtient 500 francs et sa mère, elle-même veuve, 300 francs, toutes deux annuellement.

Son nom ne figure pas sur le Monument aux victimes de Juin, érigé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (19e arr.).

Insurrection républicaine à Paris de juin 1832 (Wikipédia)

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens