Albin Hippolyte Rousselet naît le 19 août 1857 à Orléans. Il est le fils de Faustine Scolastique Marceau et de son marié, Hippolyte Antoine Rousselet, tailleur d’habits.
Il entreprend des études de médecine à Paris et est, de ce fait, ajourné pour son service militaire. Du fait d’importants problèmes de vue, il est définitivement réformé en octobre 1880.
Au cours de cette décennie, il publie des articles scientifiques, fréquemment en collaboration avec Marie-Rose Astié de Valsayre, musicienne, publiciste et officière de santé, femme puis veuve en 1881 du docteur Astié, qui travaillait notamment pour la préfecture de police. Ils sont tous les deux pris à partie, en 1884, par un journaliste du quotidien Le Cri du peuple, qui critique notamment les positions féministes de cette dernière. À partir de 1886 et jusqu’en 1893, il sera son compagnon, la presse faisant état de leur mariage puis de leur divorce, qui furent tous deux purement symboliques et non légaux. Au début des années 1890, ils vécurent une partie du temps à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où sa compagne avait acquis un pavillon, rue de la Liberté.
En 1888, Albin Rousselet publie des Notes sur l'ancien Hôtel-Dieu de Paris, dans lesquelles il relate « la lutte des administrateurs laïques contre le pouvoir spirituel » et dénonce les « abus et désordres commis par les religieuses et les chapelains de 1505 à 1789 ». Ses propos seront prisés dans les milieux anticléricaux, et il fera une conférence en novembre 1895 sur ce thème devant le groupe Étienne-Dolet, cercle de la Libre-Pensée du cinquième arrondissement de Paris.
Il poursuit ses travaux au sein de la Policlinique de Paris en rédigeant, avec le docteur Bourneville, un Manuel de l’Assistance publique à Paris en 1889. Il plaide, en 1891, pour une révision de la législation relative aux aliénés. Pour mieux informer sur les questions d’assistance et d’hygiène, des institutions charitables et de prévoyance, il participe au sein de la Policlinique à la création d’un journal médical mensuel, baptisé L’Assistance. Il en deviendra le rédacteur-en-chef.
Après plusieurs articles en 1892 et une brochure sur les secours publics en cas d'accidents, il convainc de la nécessité d’une organisation d’un point de vue médical, et plus seulement dans les postes de police. Il est un des fondateurs de la Société des secouristes français, dont il sera le vice-président jusqu’à la fin de sa vie.
En 1890, Albin Rousselet avait été à l’initiative de la création de la première école d’ambulancières et d’ambulanciers. Il participe, en 1893, à l’organisation des écoles d’infirmiers et d'infirmières de Paris.
Albin Hippolyte Rousselet meurt le 20 décembre 1909 à Orléans. Il était âgé de 52 ans et décoré des Palmes académiques comme officier d'académie en 1892 puis comme officier de l’instruction publique en février 1896.
Il était l’auteur de six ouvrages sur l’histoire de l’Hôtel-Dieu de Paris (1888), la législation relative aux aliénés (1891), les asiles pour les femmes enceintes (1892), Théophraste Renaudot (1892), les secours publics en cas d'accidents (1892) et les ambulances urbaines (1894).
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