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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 00:01

Début de la biographie de Robert Deloche

Robert Deloche naît le 20 novembre 1909 à Lyon (2e arr.). Il est le fils de Marie Eugénie Deloche, couturière, et d’un père non dénommé. Sa mère, qui est veuve depuis avril 1906, le reconnaît le 1er décembre ; ils résident place de la Miséricorde.

En 1924, Robert Deloche est apprenti ouvrier fourreur à Lyon, âgé de 14 ans. Selon les historiens René Lemarquis et Claude Pennetier (auteur de sa biographie dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, dit le Maitron), il quitta Lyon en 1928 et travailla quelques mois dans une société de fourrures, place de la République à Paris. En 1929, il fut manœuvre dans quelques scieries puis retrouva en novembre un emploi dans la fourrure rue de Vaugirard.

C’est également en 1929 que, devant effectuer son service militaire, Robert Deloche s’engage dans l’armée pour deux ans. Affecté au 2e régiment de spahis, il sert au Maroc. Dans le Maitron, on mentionne qu’il quitte l’armée connaissant un peu la langue arabe et avec le grade de brigadier. L’hebdomadaire l’Union régionale lui attribue celui de sergent, c’est-à-dire sous-officier, le terme équivalent en usage dans la cavalerie étant de maréchal des logis.

D’après Lemarquis et Pennetier, à son retour, probablement fin 1931 ou début 1932, Robert Deloche habitait chez sa mère, à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) dans le quartier du Parc, avenue Curti, jusqu'en 1935.

Selon sa notice publiée sur la base AJPN (Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie), il fut commis de bibliothèque au journal communiste l’Humanité, avant de rejoindre le service de propagande du Parti communiste. Lemarquis et Pennetier remarquent qu’il ne cite pas cette fonction dans son autobiographie de 1933, mais peut-être l’exerça-t-il ultérieurement.

C’est en tout cas en 1932 que Deloche s’engage dans l’action publique, en adhérant en mai 1932 au parti communiste. Il est membre de la cellule 1306 de Saint-Maur, qui appartient au rayon de Charenton. L’Humanité le cite, le 11 novembre, comme étant le responsable du départ depuis Saint-Maur des participants à une manifestation à Paris des Comités de lutte contre la guerre.

Présenté comme chômeur, il est élu, en février 1933, trésorier du Syndicat des ouvriers et ouvrières fourreurs de la Seine, membre de la confédération CGTU (proche des communistes). Inscrit en tant que demandeur d’emploi à Saint-Maur, il est membre du comité de chômage de Champigny-sur-Marne, dont il est trésorier puis secrétaire. Lemarquis et Pennetier mentionnent son rôle lors de la grève de la fourrure aux Galeries Lafayette en mai 1933 ; alors secrétaire de la Fédération unitaire du vêtement, il est arrêté pour distribution de tracts et prise de parole. Cette même année, les historiens signalent sur la base de son autobiographie, qu’il est membre du Secours ouvrier, des Amis de l'Union soviétique et du Secours rouge international. Il représente le comité local de cette organisation lors de meeting à Saint-Maur en mars puis juillet 1934.

À partir d’avril de la même année, il est désormais présenté habituellement comme un responsable du parti communiste. Délégué à la conférence régionale communiste de l'Est-Parisien en janvier 1933, il suit une école régionale de formation du CPF et est inscrit à un Cercle d'études marxiste. Il intègre la commission d'agit-prop (propagande) du rayon communiste de Charenton-le-Pont (qui inclut Saint-Maur) et devient, à partir d’avril 1934, un orateur régulier du parti communiste lors de réunions internes ou avec des partenaires. Ainsi, il est un des intervenants d’un « Grand meeting d'unité » à Noisy-le-Sec (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en août 1934 aux côtés de responsables socialistes. Il est également un des négociateurs, le même mois, d’un accord entre la Fédération socialiste de Seine-et-Marne et la région Est-Parisien du Parti communiste. S’inscrivant dans la lignée du pacte d'unité d'action signé par les organismes centraux des deux partis, les fédérations se sont engagées « à mener d'un commun accord l'action contre la guerre et le fascisme et de s'abstenir, au cours de cette action commune d'attaques et de critiques contre les organisations et militants participant loyalement ». Deloche intervient, le 15 août, à une réunion d'unité d'action à Villeparisis (Seine-et-Marne), organisée conjointement par la SFIO et le PCF.

On retrouve Deloche à l’affiche de réunions publiques au Pré-Saint-Gervais (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en août 1934, « contre les manœuvres de guerre » ; en septembre à Charenton pour la libération du militant communiste allemand Thaelmann ; en octobre aux Lilas (Seine, act. Seine-Saint-Denis) pour le compte-rendu de mandat du député socialiste de la Seine Marsais ; et en novembre à Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne) contre la menace l'interdiction de l'Etoile Nord-Africaine d’Algérie.

À suivre

Robert Deloche, 1945

 

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