Raymond Henri Augustin Baugé nait le 3 juillet 1911 à Bagneux (act. Saumur, Maine-et-Loire). Il est le fils de Raymonde Marie Joséphine Corbineau et de son mari Paul Émile Baugé, dessinateur.
Il fréquent d’abord l’École de viticulture de Saumur, où il obtient un certificat d'aptitude en juin 1924. Il suit un apprentissage comme aide-comptable avec la Chambre de métiers de l’Anjou et reçoit également un diplôme en sténographie. Inscrit à l’école Chevrollier d’Angers, il fréquente la section commerciale et obtient le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) d’employé de banque en juillet 1931. Il reçoit le deuxième prix de la Chambre d'apprentissage de l’Anjou. Lors de la fête de l'Association des anciens élèves de l'école de préparation aux banques, Raymond Baugé dirige l’orchestre.
À l’automne 1931, Raymond Baugé est inscrit à la Faculté libre de droit d’Angers. Il est secrétaire de l’Association générale des étudiants d’Angers (AGEA), affiliée à l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Il devient, en juin 1932, directeur de la publication Angers-Étudiant. Il est nommé secrétaire honoraire de l’AGEA en novembre 1932 par l’assemblée générale de l’AGEA qui est suivi d’un « joyeux monôme » dans les rues de la ville. En février 1935, Raymond Baugé est président du Comité des fêtes du Club Universitaire Angevin (CUA) puis, en janvier 1937, il préside les supporters du CUA.
Après avoir réalisé son service militaire en 1933-1934, Raymond Baugé épouse Gisèle Mauricette Vergin en octobre 1938 à Roubaix (Nord). Il est probablement mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale.
Après le conflit, la famille Baugé vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle vit d’abord quai de Polangis, sur la rive gauche de la Marne puis rue Jean-Mermoz, dans le Centre, de l’autre côté de la rivière. Raymond Baugé travaille en tant que représentant commercial.
Lors des élections législatives de mai 1951, Raymond Baugé est candidat sur la liste du Mouvement républicain populaire (MRP, démocrate-chrétien), dans le quatrième secteur du département de la Seine. Elle est conduite par Paul Bacon, député sortant et ministre du Travail. Il figure en sixième position et recueille 32 930 votes. Il n’est pas élu.
À l’occasion des élections municipales à Joinville-le-Pont en avril 1953, conduite par Gaston Moutenot, ancien conseiller municipal (1945-1947). Leur liste arrive en cinquième position avec 9,2% et obtient deux sièges (Moutenot et Baugé). La liste communiste, qui comprend la maire sortante, Amélie Trayaud, est en tête avec 35,6% et dix élus, devant le Rassemblement des gauches républicaines (RGR, centre-droit, 22,1%, 6 sièges) et le Rassemblement du peuple français (gaulliste, 19,8%, 6 élus aussi). La SFIO obtient trois conseillers, avec 12,3%. Du fait de l’alliance entre le RGR, le RPF et le MRP, Georges Defert (RGR) est élu maire et Moutenot adjoint.
En novembre 1953, suite à la démission de Moutenot, Raymond Baugé est élu adjoint au maire. Son mandat prendra fin en mars 1959.
Une nouvelle fois, en janvier 1956, Baugé est candidat sur la liste MRP pour les élections législatives. Dans son document de candidature, il indique qu’il est chef de vente, administrateur du bureau d'aide sociale et de la caisse des écoles ainsi que vice-président de la section locale de l’association des parents d’élèves de l’école libre (APEL, établissements chrétiens). Il recueille 32 408 votes et n’est pas élu.
Sous la cinquième République, le régime électoral change, abandonnant la proportionnelle. Lors des élections municipales de mars 1959, Baugé figure en deuxième position sur une liste regroupant l’UNR (gaulliste, Pierre Calmon) et la SFIO (Depoutot). Elle obtient le troisième score avec 23,5% des suffrages exprimés au premier tour, derrière le RGR du maire sortant (41,2%) et les communistes d’Henri Bideaux (32,2%). Au second tour, qui voit la victoire de Defert avec 52,4% et les 27 sièges à pourvoir, le MRP recule à 13,1%.
Dans le canton de Saint-Maur / Joinville, le scrutin qui a lieu le même jour oppose la plupart des mêmes acteurs : Defert, Bideaux, Calmon et Baugé. Ce dernier arrive en cinquième place, avec 1 309 voix pour 14 827 suffrages exprimés (8,8%) sur 15 369 votants et 21 457 inscrits. Il se retire avant le second tour, qui est remporté par Defert.
En 1961, Raymond Baugé exerce la fonction de secrétaire général d’une fédération syndicale. Peut-être est-ce lui qui a publié, en mars 1958 un article en anglais sur L'importance croissante des métiers dans le domaine de la grande distribution, au sein de la revue syndicale internationale Trade Union Information.
Raymond Henri Augustin Baugé meurt le 3 avril 1993 à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Il était âgé de 81 ans et père de trois enfants. En avril 1961, il avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur.
La mairie de Joinville-le-Pont dans les années 1960
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