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28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 00:01

René Basile Henry naît le 3 septembre 1903 à Artins (Loir-et-Cher). Il est le fils de Blanche Hénault et de son mari Basile Jules Henry, cultivateurs.

Selon Sabine et Xavier Campion, éditeurs d’un blog d'information de la vallée du Loir, Le Mille-Pattes, René Henry aurait été « très doué pour les études » et obtint une bourse pour aller au collège. Mais il dut abandonner en 1917 pour travailler à la ferme, à 14 ans, en l’absence des hommes partis pour la guerre.

Installé avec sa famille à Trôo, village contigu de son lieu de naissance, René Henry est herbager, c’est-à-dire éleveur qui s'occupe de l'engraissement des bovins.

Il adhère, en 1922, à la Société archéologique du Vendômois puis, en 1927, à la Société préhistorique de France. Il est également membre de la Société française d'archéologie en 1932. En 1929, il organise une excursion archéologique à Trôo. Il épouse, en octobre 1928 à Saint-Calais (Sarthe) Marguerite Marie Henriette Lévèque.

Parallèlement à son activité agriculturale et à son intérêt pour la préhistoire, René Henry suit des cours par correspondance, passe son bac en 1935, suit une licence de sciences à Poitiers et fait enfin des études de médecine à Tours. Il réussit son doctorat en 1943 et s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue Gounod.

C’est dans cette ville également qu’Henry s’engage dans la résistance à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale. il est à la Libération, au sein du Comité local de Libération de Joinville, le représentant du mouvement Libération. Créé par Christian Pineau, cette organisation rassemble notamment des personnes de sensibilité socialiste, des membres de la SFIO et des syndicalistes non communistes.

Lors de la désignation, le 26 septembre 1944, par le préfet du département de la Seine, d’une délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Joinville, Henry est sur la liste proposée par le comité local de Libération, après avis du comité parisien de la Libération. Il fait donc fonction de conseiller municipal. Le maire est le communiste Robert Deloche et l’assemblée comprend des radicaux-socialistes, des socialistes et des indépendants.

En avril 1945, le premier scrutin municipal voit à Joinville-le-Pont la victoire de la liste d’Union résistante et démocratique, conduite par Deloche, qui obtient une moyenne de 61,7% des suffrages exprimés et emporte les 27 sièges à pourvoir. Le conseil élu comptabilise 7 communistes, 6 socialistes, 5 radicaux et 9 indépendants de gauche. Henry est élu et doit probablement être compris dans le groupe des socialistes SFIO. Son mandat se termine en octobre 1947.

En complément de son activité médicale, le docteur Henry, qui devient spécialiste en proctologie, reprend l'exploitation agricole familiale, élevant des génisses et cultivant de la vigne à Trôo et à Poncé-sur-le-Loir (Sarthe).

Adepte d’un savoir-vivre œnologique et gastronomique, René Henry fonde, en 1956 à Trôo, la confrérie du Franc-Pinot, du nom d’un cépage blanc des vallées du Loir et de la Loire, dénommé aujourd’hui comme le Chenin dont il est désigné comme le Grand Maître. Il adhère en 1970 à l’Association des amis de Rabelais et de la Devinière. Il est alors domicilié à Paris (3e arr.), rue Beaubourg.

René Henry meurt le 15 janvier 1985 à Montoire-sur-le-Loir (Loir et Cher). Il est inhumé au cimetière de Trôo, dans le même département. Âgé de 81 ans, il était père de trois enfants. En janvier 1961, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Selon Sabine et Xavier Campion, il serait également décoré de la médaille de la Résistance ; cependant, il ne figure pas dans le répertoire mis en ligne par l’Ordre de la Libération.

Une de ses petites filles, Florence Henry, analyste financière et gestionnaire de fortune, est l’épouse d’Éric Woerth, homme politique, ancien dirigeant du parti Les Républicains (droite), qui a été ministre, député de l’Oise, conseiller régional de Picardie et maire de Chantilly. Leurs noms ont été cités dans l’affaire d’abus de faiblesse envers la milliardaire Liliane Bettencourt.

René Henry, arch. familiales

 

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commentaires

V
je suis le 4 ème enfant de René (hors mariage )mais ça peu de gens le savent.. Je remercie les auteurs de ce blog, ça fait du bien d' apprendre un peu sur son vrai père bien qu' il soit un peu tard hélas..
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B
Merci M. Violette de votre contribution. J'avais effectivement noté le fait que vous ayez pu être le quatrième enfant, mais sans en avoir la preuve. Bien cordialement.
L
Le docteur Henry est mon parain depuis le 3 décembre 1944.<br /> J'ai le souvenir d'avoir jouer avec ses 2 fils à Paris.<br /> Je ne l'ai plus revu depuis mon mariage en avril 1965.<br /> <br /> Depuis plusieurs années (dans ma généalogie) j'étai à la recherche de toutes nouvelles.<br /> <br /> Grace à vous, je suis vivemnt récompensé.<br /> <br /> Merci
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