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12 janvier 2023 4 12 /01 /janvier /2023 00:01

Suite de la biographie de Roger Benenson

Roger Benenson se marie, en mai 1925 à Paris (12e arr.) avec Marie Morin. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et résident dans le Centre, rue de Paris.

Lors des élections législatives d’avril 1928, il est candidat pour le parti communiste dans la 4e circonscription de l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine (Saint-Maur-des-Fossés) qui comprend notamment Joinville. Parmi les autres candidats, il y a Gaston Muller, élu communiste de 1924 sur la liste menée par Paul Vaillant-Couturier dans le 4e secteur de la Seine ; le scrutin de liste alors en vigueur a été ensuite remplacé par le vote majoritaire. Gaston Muller a désormais l’étiquette de communiste indépendant. À l’issue du premier tour, Benenson arrive en deuxième position, largement distancé par Adolphe Chéron, radical indépendant, qui sera élu. Il obtient 2 589 voix pour 16 820 votants (15,4%) et 19 920 inscrits. Au second tour, il s’incline avec 4 458 voix pour 15 519 votants (28,7%)

Des élections municipales partielles sont organisées en octobre 1928 à Joinville, après le décès du maire, Henri Vel-Durand (radical indépendant) pour pourvoir à trois postes. Benenson présente une liste qui compte une candidate, Mme Martin ; les bulletins de cette dernière ne seront pas comptés, les femmes n’étant alors ni électrices ni éligibles. Pour sa part, Benenson recueille 306 voix pour 1 524 suffrages exprimés (20,1%) sur 1 538 votants et 2 995 inscrits. Il se maintient au second tour, malgré la présence d’une liste du groupement des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendant) ; c’est celle-ci qui a trois élus, Benenson voyant son score reculer à 14,3%.

Il est de nouveau à la tête de la liste communiste lors des élections municipales générales de mai 1929 à Joinville. Sa liste arrive de nouveau troisième, avec une moyenne de 341 voix pour 2 126 suffrages exprimés (16%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, le groupement des gauches arrive en tête avec 45,9% et 22 sièges, la droite emportant les cinq restants avec 41,6%, tandis que les communistes reculent à 12,5%. Benenson n’est pas élu, Georges Briolay (radical-socialiste) devient maire.

Toujours en mai 1929, Benenson s’aligne pour le scrutin départemental dans la 2e circonscription du canton de Saint-Maur-des-Fossés, qui comprend notamment Joinville. Il recueille 15,5% des votes au premier tour et 14% au second et n’est pas élu. C’est Avet, maire de Créteil, républicain radical, qui gagne.

En février 1930, Benenson est encore le porte-drapeau du parti communiste à Joinville. Cependant, il a passé en 1928 le concours du Service des eaux de la ville de Paris et a été reçu. Il est recruté comme tourneur-ajusteur en septembre 1931 au Service de dérivation de Seine-et-Marne et s’installe alors dans la petite commune des Ormes-sur-Voulzie. Il est nommé chef ouvrier en 1934.

Il se présente comme candidat lors des élections municipales de mai 1935 à Ormes-sur-Voulzie et échoue.

Après cinq échecs électoraux entre 1928 et 1935, Roger Benenson est de nouveau candidat en avril 1936 pour les élections législatives dans la circonscription de Provins en Seine-et-Marne. Devançant de peu le député sortant Augé (radical-socialiste), il est en tête au premier tour avec 3 118 voix pour 11 835 votants (26,3%) et 13 489 inscrits. Malgré les accords de Front populaire, le radical refuse de se retirer, mais c’est cependant Benenson qui est élu en mai dans une élection triangulaire au second tour avec 4 779 voix pour 11 856 votants (40,3%).

À l’Assemblée nationale, il s’inscrit dans le groupe communiste, qui compte 72 membres. Il est membre de la commission des postes, télégraphes et téléphones et de celle des travaux publics. Le journal L’Informateur de Seine-et-Marne (1936/05/27), fortement anticommuniste, présente Benenson comme étant un des douze représentants de « la tribu d'Israël » au parlement, avec notamment Léon Blum, président du conseil (socialiste SFIO), Georges Mandel, ministre des PTT (indépendant) ou Pierre Mendès-France (radical-socialiste).

En octobre 1937, R Benenson remporte un nouveau succès, en se faisant élire conseiller général du canton de Provins. Il bat au second tour le Dr Merlin, sortant, républicain indépendant, en recevant 1 573 voix pour 3 132 votants (50,2%) et 3 751 inscrits. Il est le benjamin de l’assemblée départementale, qui siège à Melun.

C’est sans doute pour assurer son mandat que Benenson passe son permis de conduire en mars 1937 et acquiert une « voiture usagée » ; il est victime d’un accident avec un camion en avril à Provins que L’Informateur de Seine-et-Marne attribue à « un manque de réflexe » du néophyte.

Ayant présenté à la Chambre des députés en juin 1938 une proposition en vue de l'organisation d'un pèlerinage à Valmy, Benenson intervient également pour qu’on accorde des facilités de transport aux malades en traitement pour tuberculose.

À suivre

Roger Benenson, arch. Assemblée nationale

 

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