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8 janvier 2023 7 08 /01 /janvier /2023 00:01

André Louis Jacques Aclément naît le 19 octobre 1890 à Guérigny (Nièvre). Il est le fils de Marie Augustine Allary, couturière, et de son mari Nestor Pierre Adolphe Aclément, employé dans un établissement de la marine nationale, les Forges de Guérigny. Il deviendra chef du laboratoire de chimie, avec un grade d’officier, et sera décoré des Palmes académiques et de la médaille de bronze de la mutualité.

Devenu, comme sa sœur aînée, instituteur, après avoir suivi une école normale à Paris, André Aclément fait son service militaire en octobre 1911 au 13e régiment d’infanterie. Il est versé en décembre 1912 à la 8e section secrétaires d’état-major et démobilisé en novembre 1913.

En novembre 1913, il est instituteur à l’école du Centre de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Nestor Aclément, portrait mairie d’Urzy

Rappelé lors de la déclaration de guerre en août 1914, André Aclément est évacué malade d’une bronchite en décembre 1916. Déclaré inapte au service armé mais apte à la formation en novembre 1917, il retourne à la 8e section secrétaires d’état-major puis, en janvier 1919, à la 20e section. Il est démobilisé en août 1919. En juillet 1922, il est reconnu comme ayant une invalidité inférieure à 10%, avec « une sclérose très discrète des sommets, anémie et pâleur » ; il est considéré comme pouvant accomplir un service armé.

Son comportement pendant la guerre lui a valu une citation à l’ordre de la division en décembre 1918 : « Au front depuis le début de la campagne, a fait preuve d’un grand dévouement. A montré sous les bombardements de l’ennemi le plus grand sang-froid. »

En avril 1916, André Aclément épouse à Joinville Germaine Marie Barbier, également institutrice dans cette ville. Ils s’installent chez les beaux-parents, impasse Jules-Rousseau.

Son épouse adhère, en juin 1926 au Syndicat national des instituteurs, affilié à la Confédération générale du travail (CGT), organisation proche des socialistes.

André Aclément signe, en mai 1927, une pétition en faveur de Sacco et Vanzetti, accusés aux États-Unis d’espionnage en faveur de l’Union soviétique. Avec 43 autres joinvillais, ils demandent, dans le quotidien Le Soir, au gouverneur du Massachusetts de leur accorder une grâce parès leur condamnation à mort.

En mai 1932, en tant que membre de la section de Joinville du parti socialiste SFIO, Aclément participe à une « souscription de défense socialiste et républicaine pour la paix et le désarmement. »

La même année, il est collecteur de la société scolaire de secours mutuels et de retraite du 12e arrondissement de Paris.

Il quitte Joinville pour rejoindre en octobre 1933 l’école de garçons du quartier Belle-Épine à Orly (Seine, act. Val-de-Marne). Il divorce en juin 1934. Il est nommé directeur d'école publique à Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) en 1937.

André Louis Jacques Aclément meurt le 4 février 1975 à La Charité-sur-Loire, dans la Nièvre, son département natal. Il était âgé de 84 ans. Décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze, il avait obtenu une mention honorable pour son action mutualiste en juin 1932 et les Palmes académiques, en tant qu’officier d’académie, en juillet 1939.

École du Centre à Joinville-le-Pont

 

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