Ambroise Denis naît le 04 décembre 1870 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Rosalie Ernot, chapelière et de Guillaume Denis, tourneur qui vivent rue de Montreuil et ne sont alors pas mariés. Ils s’épouseront en mai 1875 à Paris (12e arr.).
Son père est de nationalité belge puis acquit la nationalité française après la loi de juin 1889. En conséquence, Ambroise Denis est appelé à faire son service militaire en 1893, mais obtient un sursis de trois mois en novembre cette année-là, étant malade. Il est incorporé en février 1894 au 115e régiment d’infanterie mais réformé en novembre, sa tuberculose ayant été détectée.
Il exerce la profession de tourneur sur bois et vit d’abord dans le 11e arrondissement de Paris, rue Saint-Bernard, puis dans le 12e rue de Reuilly, ensuite passage Montgallet et enfin rue Érard. Il a pour compagne Marie Louise Moerman, corsetière de nationalité belge, avec laquelle il a trois enfants entre 1897 et 1901, dont il reconnaît être le père.
Devenu débitant de boisson et restaurateur, Ambroise Denis gère en 1909 un établissement situé avenue Pauline à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Entre cette date et 1914, la salle Denis accueille notamment cinq réunions du parti socialiste SFIO et une autre d’une coopérative, La Travailleuse de Champigny-Joinville.
Lors de la constitution de la société de secours mutuels Assurance fraternelle de Joinville-Nogent, en octobre 1909, Denis en est le trésorier. Le président est Chéri Arnaud, industriel, alors conseiller municipal et futur adjoint au maire de Joinville.
En 1911, Marie Louise Moerman et Ambroise Denis sont installés tous deux à Joinville, mais dans des résidences séparées, elle rue du Cimetière, dans le quartier de Palissy, lui avenue Pauline, dans le quartier de Polangis. Leurs enfants sont recensés aux deux adresses.
Au cours de la première guerre mondiale, Ambroise Denis est mobilisé pour effectuer un service non armé, d’abord à Joinville-le-Pont puis à Vincennes. Il a cessé d’exploiter le restaurant, qui est repris par Nouyrit en 1915 et continue d’abriter des réunions d’associations et de formations politiques, socialistes et communistes. Après sa reprise par Masson puis par Raymond Vialatelle, l’établissement restera toujours un lieu important de la vie politique locale jusqu’en 1936.
Après-guerre, Ambroise Denis reprend son activité de tourneur sur bois. Il vit toujours en 1921 avenue Pauline, avec son frère aîné Henri, également tourneur sur bois. Puis il s’installe dans le centre-ville, avenue Molette où il est installé en 1931 et 1936. Il est sans emploi à cette dernière date.
Ambroise Denis meurt le 16 avril 1950 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il résidait probablement encore à Joinville.
Un autre établissement a porté le même nom, la Maison Denis, située rue Chapsal, dans le centre-ville de Joinville et accueillait également des réunions du parti socialiste SFIO entre 1927 et 1929. Elle était exploitée par Émile Denis, qui n’a pas de lien familial avec Ambroise Denis.
La Maison Denis, avenue Pauline à Polangis (Joinville-le-Pont)
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