Début de la biographie de Georges Émile Briolay
Georges Émile Briolay naît le 22 août 1863 à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Adrienne Picault, journalière, et de son mari Jacques René Briolay, charretier, tous deux originaires de la Sarthe. La famille s’installe à Joinville-le-Pont, commune voisine de Maisons-Alfort, en 1873
Il est dispensé d’effectuer son service militaire au titre de l’article 17 de la loi du 27 août 1872, probablement parce qu’un de ses frères est alors militaire. Devenu ébéniste et résidant en 1884 à Saint-Maurice, autre village voisin, il a deux enfants avec Denise Antonine Eugénie Monfaucon, journalière, originaire de l’Oise. Ils reviennent à Joinville, rue du Pont, dans le centre-ville. En octobre 1886, ils se marient à Acy-en-Multien, dans le département de naissance de l’épouse.
La première activité publique de Briolay dont la trace ait été conservée est sa participation au Bal de la fanfare de Joinville au profit des pauvres en avril 1888. On y relève notamment la présence de Jules Ferdinand Baulard, alors conseiller général et futur député, et d’Eugène Voisin, à ce moment adjoint au maire mais qui deviendra peu après maire de Joinville peu après ; tous deux seront des personnalités radicales-socialistes.
C’est à partir de 1900 que son engagement va devenir significatif. Cette année-là il est membre fondateur de la section de Joinville des Vétérans de terre et de mer, qui conserve la mémoire de la guerre franco-allemande de 1870-1871 et fournit des aides sociales aux anciens combattants. Il en est le trésorier et exerce toujours cette fonction en 1934.
La même année, il prend part à la constitution de la section de Joinville de la Ligue des droits de l’Homme, qu’il va présider de 1912 à 1929.
On le retrouve en novembre 1902 lors de la création du groupe local de l’Association philotechnique, mouvement d’éducation populaire actif dans la commune.
Enfin, Briolay est une des personnes qui contribuent en 1902 à la transformation de l’ancien comité radical-socialiste communal, qui existait depuis 1885, en instance locale du parti radical-socialiste, formé en 1901. Il assurera la fonction de président dudit comité du début à 1907 puis entre 1915 et 1933.
Le maire de la commune, Eugène Voisin, avait été élu, en mai 1888, adjoint au maire sur une liste républicaine opposée à celle du comité radical-socialiste. Cependant, quand il avait succédé deux mois plus tard à Gabriel Pinson, il s’était rapproché des radicaux et avait, ensuite, été soutenu par eux avant de lui aussi rejoindre le comité.
En mai 1904, les élections municipales à Joinville voient s’affronter trois listes : une liste classée à droite, avec plusieurs anciens élus s’étant détachés de la municipalité, une liste socialiste-révolutionnaire incomplète et la liste conduite par Eugène Voisin. Cette dernière « affiche très clairement le programme radical-socialiste » avec « une réprobation énergique du nationalisme et du cléricalisme », selon l’hebdomadaire radical Voix des communes. Les candidats radicaux, parmi lesquels Briolay, assurent de leur « fidélité au vieux programme républicain ». Au premier tour, les partisans de Voisin recueillent une moyenne de 50,2% des votes et ont 15 élus sur 23 sièges à pourvoir, la droite obtenant 31,9% et les socialistes 14,9%. Au second tour, 4 autres radicaux sont élus, avec un candidat de droite.
Élu dès le premier tour, Briolay avait récolté 561 voix pour 1 119 votants (50,1%) et 1 363 inscrits. L’ancien député radical, Jules Ferdinand Baulard, qui vit à Joinville, se félicité du résultat : « Je souhaite que nous puissions décrasser notre commune dont nous avons été considérés pendant longtemps comme des anarchistes qui voulaient tout bouleverser ; c’est une satisfaction que nos efforts et nos idées ont gain de cause. »
À l’occasion d’une conférence publique organisée dans la mairie par le député de la circonscription, le radical Maujan, en novembre 1905, Briolay préside la séance. Il fait adopter un ordre du jour « l'encourageant à persévérer dans la voie des réformes démocratiques et sociales ». Il contribue activement à sa campagne de réélection en avril et mai 1906 en tant que vice-président du Comité central d'union et d'action républicaines de la deuxième circonscription de Sceaux. Il est désigné comme électeur sénatorial en avril 1907 et fait partie de ceux qui félicitent Maujan quand il devient, en août cette même année, sous-secrétaire d’État à l’intérieur.
Lorsqu’un élu radical de 1904, Théophile Leteuil, entre en dissidence et met sur pied en janvier 1908 avec un socialiste lui aussi en rupture de ban, Eugène Hainsselin, un comité socialiste évolutionniste, Briolay engage une polémique dans la presse locale décrivant ainsi leur relation : « Leteuil, mon ennemi politique, Théophile, mon ami particulier. »
À suivre
Signature de Georges Émile Briolay
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