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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 05:01

François Marie Petit naît le 2 décembre 1878 à Paris (3e arr.). Il est le fils de Jeanne Marie Tomassin et de son mari, Pierre Petit, fruitiers, qui vivent rue des Gravilliers.

Ajourné à deux reprises en 1899 et 1900, François Petit effectue un service militaire raccourci de dix mois en 1901-1902 dans la 5e section de commis et ouvriers d'administration (COA).

Devenu comptable, François Petit épouse en décembre 1902, à Paris (6e arr.), Alice Charlotte Meunier, employée de commerce, originaire de Troyes. En 1907, ils sont installés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du Centre, impasse des Réservoirs.

Pendant la première guerre mondiale, François Petit est mobilisé en août 1914 dans la 22e puis la 7e section de COA. Reconnu apte au service armé, il est affecté en novembre 1916 au 107e régiment d’artillerie lourde. Il est démobilisé en février 1919.

En mai 1929, François Petit est candidat aux élections municipales de Joinville sur la liste du Groupement des gauches, conduite par Georges Briolay. Elle regroupe les radicaux-socialistes, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants. Au premier tour, la liste, issue du Cartel des gauches, est devancée par celle du maire sortant, Stephen Durande (divers droite) qui a 42,6% ; elle obtient 35;9%, devant les communistes à 16,0%. Malgré le maintien de ces derniers, la liste des gauches remporte le scrutin au second tour avec 22 sièges sur les 27 à pourvoir, ayant recueilli 45,9% face aux 41,6% de la droite (5 sièges), les communistes reculant à 12,5%.

François Petit avait obtenu 755 voix au premier tour pour 2 126 suffrages exprimés (35,5%) sur 2 969 inscrits. Il est élu au deuxième tour. Georges Briolay (radical-socialiste) devient maire.

Au sein du conseil municipal, Petit critique en juin 1933 la qualité de travaux de voirie. Il s’inquiète, en juillet la même année, de l’utilisation d’un matériel non moderne pour l’éclairage d’un quai. Il est également trésorier de la caisse des écoles. En 1931, la famille a déménagé quai de la Marne.

Comme le maire, dont il est proche politiquement, Petit s’affiche régulièrement auprès d’Adolphe Chéron, député radical indépendant et sous-secrétaire d’État à l’éducation physique en 1933. En juillet 1934, alors que la crise est ouverte au sein du conseil entre la majorité radicale-socialiste et certains socialistes, notamment Galabert, c’est Petit qui fait une déclaration de confiance au maire. Il est candidat, en novembre 1934, en compétition avec Caillon et Bautsch, pour devenir adjoint au maire, une quatrième poste étant rendu possible après l’évolution de la législation. La désignation est cependant reportée jusqu’aux élections municipales de mai 1935. En janvier 1935, Petit s’oppose à la garantie demandée par un organisme de logements à bon marché pour la construction de la cité Égalité, dans le quartier Palissy ; la ville se porte cependant garante et de verra ultérieurement obligée de suppléer la société défaillante.

Le comité radical-socialiste avait, lors d’élections municipales complémentaires en octobre 1934, conclu une alliance avec le Comité d’union républicaine et d’action sociale, qui regroupe depuis 1912 les formations de droite dans la commune. Avec l’accord des radicaux indépendants de Chéron, cet accord leur permit de remporter les six sièges à pourvoir. Le député préconisa la reconduite de l’alliance en 1935, mais la droite, devenue Union des républicains de Joinville, refusa en avril 1935 : « L’Union des républicains de Joinville, se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux. »

Une liste des Gauches républicaines fut donc présentée par le maire sortant, Briolay, sur laquelle Petit figurait en cinquième position. À son bilan, elle revendiquait d’importants travaux d’embellissement de la ville avec l’amélioration de la voirie, l’installation d’un éclairage public et le renforcement des transports publics. Elle reconnaissait avoir dû augmenter les taxes locales, attribuant cette hausse à l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent incendie, indemnités de chômage, moins-values sur les recettes). Le programme des Gauches républicaines prévoyait des travaux de viabilité et d’assainissement, assurait vouloir faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national pour réduire le chômage (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau). Elle prévoyait la création d’un nouveau groupe scolaire dans le quartier de Polangis et l’agrandissement de l’école du Centre. Des cours de natation et d’aviron gratuits étaient proposés.

Devancée au premier tour par l’Union des républicains (32,6% des suffrages exprimés), le Groupement des gauches républicaines arrive en deuxième position avec 26,8%. Deux listes de gauches suivent : les communistes (23,5%) et les socialistes SFIO (12,3%). Ces deux dernières fusionnent en vue du second tour. Elles recueillent alors 39% des votes et deux ds 27 sièges à pourvoir, la droite ayant 41% et les 25 autres élus, tandis que les radicaux-socialistes, rédutis à 20%, ils quittent le conseil.

Au premier tour, Petit avait obtenu 790 voix pour 2 856 suffrages exprimés (27,7%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.

En mars 1936, Petit est membre du Comité de conciliation républicaine et de progrès social pour le travail et la paix, qui accorde son investiture à A. Chéron pour les élections législatives. Il est présidé par Armand Faivre, conseiller municipal (divers-droite). Chéron sera battu par Parsal, candidat communiste soutenu par le parti socialiste et le parti radical-socialiste.

François Petit meurt le 24 décembre 1969 à Créteil (Val-de-Marne). Il résidait encore probablement à Joinville, était âgé de 91 ans et père d’un fils. Il avait été décoré des Palmes académiques en février 1935 pour services rendus aux œuvres scolaires.

Une crue de la Marne à Joinville-le-Pont en 1930

 

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