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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 00:01

Henriette Raymonde Barbotte naît le 5 février 1905 à Bouilland (Côte-d'Or). Elle est la fille de Jeanne Marie Hoffner et de son mari, Pierre Barbotte, manouvrier.

Elle épouse, à Bouilland, en novembre 1923, Émile Mény, ouvrier des PTT (Postes, télégraphe et téléphone) à Dijon. Ils s’installent dans cette ville, chemin des Saules, puis dans un village proche, Marsannay-la-Côte, rue du Carré, où son mari est devenu employé des chemins de fer de la compagnie PLM (Paris-Lyon-Méditerranée). Ils divorcent en 1935.

Henriette Barbotte devient alors serveuse dans un café à Lyon-Perrache ; elle réside à Saint-Didier-au-Mont-d'Or, Rhône. Elle fait la rencontre de Jules Serval, ouvrier aux chemins de fer PLM, syndicaliste et militant communiste, qu’elle épousera en février 1948 à Lyon (7e arr.).

Selon l’historien Maurice Moissonnier, Henriette Barbotte adhère au Parti communiste en 1935 et participe à la grande grève des employés de café qui se déroule à ce moment à Lyon.

Pendant la deuxième guerre mondiale, toujours d’après la notice de Moissonnier dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Henriette Barbotte contribue à la récupération de matériel d'impression et de reproduction destiné au parti communiste clandestin. Elle assure ensuite les liaisons de Jules Serval, qui est devenu résistant, responsable du parti communiste et du Front national pour la Drôme et l'Ardèche. Après l’arrestation de Serval, elle se rend d’abord à Montpellier (Hérault). Moissonnier indique qu’en 1943 et 1944, elle fut l'une des responsables des organisations de la Résistance féminine à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Après le conflit, Henriette Barbotte et Jules Serval reviennent en région lyonnaise, et lui devient conseiller municipal de Lyon. Elle travaille comme ouvrière à l'usine de matériel électrique Grammont de la ville.

Ayant pris sa retraite en 1951, Jules Serval devient secrétaire de l’Union CGT des cheminots retraités. Henriette et Jules Serval s’installent alors à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis.

En 1953, Henriette Serval devient responsable du comité de l'Union des femmes françaises de Joinville, organisation proche du parti communiste. Elle conduit notamment, en 1967, une collecte en faveur du Vietnam. Elle est également membre du bureau de la cellule de Polangis et du comité de la section locale du PCF à Joinville.

Lors des élections municipales de mars 1965, Henriette Serval est candidate avec l’étiquette communiste sur la liste d'Union démocratique, conduite par Henri Bideaux, qui comprend essentiellement des communistes mais également un socialiste, un radical-socialiste et une personnalité républicaine qualifiée d’indépendante. La liste obtient au premier tour une moyenne de 29,9% des voix, derrière le maire sortant Georges Defert (Rassemblement des gauches républicaines, centre-droit) à 43,6% et devant les gaullistes à 26,6%. Au second tour, les candidats de Defert emportent les 27 sièges à pourvoir avec 60,4% des suffrages exprimés, les communistes se situant à 38,1% en moyenne. Henriette Serval n’est pas élue.

Jules et Henriette Serval ayant décidé de se retirer en région lyonnaise, les communistes de Joinville organisent pour eux une soirée d’adieux le 25 septembre 1968. Ils s’installent à Vénissieux (Rhône). Henriette Serval entre au bureau local de l'UFF, milite à à la section de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants patriotes (FNDIRP) et fait partie de l'Amicale rhodanienne des Vétérans du PCF.

Henriette Serval meurt le 23 octobre 1990 à Bron (Rhône). Elle était âgée de 85 ans et mère de quatre filles, issues de son premier mariage.

Henriette Serval

 

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