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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 00:01

Edmond Carlos Désiré Eeckhout nait le 28 mars 1883 à Paris (11e arr.) Il est le fils d’Henriette Désirée Marie Bonduelle et de son mari Carlos Joseph Eeckhout, mécanicien, qui vivent cour Truillot.

Faisant son service militaire au 3e régiment de génie, à partir de novembre 1904, Edmond Eeckhout devient caporal en mai 1905 puis sergent en novembre 1905. Il retourne à la vie civile en février 1907.

Devenu directeur d’un établissement horticole à Vitry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne), Edmond Eeckhout épouse dans cette ville Louise Eugénie Goix, comptable.

Au cours de la première guerre mondiale, Edmond Eeckhout est mobilisé en août 1914 au 1er puis au 10e régiment de génie. Pour son comportement en avril 1915, il est cité à l’ordre de l’armée : « ayant reçu l'ordre d'effectuer le débourrage d'un fourneau allemand, a conduit ce travail périlleux avec énergie et sang-froid, a réussi dans sa mission malgré l'explosion d'un camouflet ennemi qui a tué un sapeur et l'a projeté lui-même à terre : s'est aussitôt porte au secours du sapeur dans une atmosphère rendue irrespirable par les gaz délétères. »

Il devient adjudant en août 1915 puis est nommé sous-lieutenant en août la même année et affecté au 4e régiment de génie. Il rejoint l’état-major de la 77e division d’infanterie en décembre 1916 puis est nommé lieutenant en juillet 1917. Eeckhout est de nouveau cité à l’ordre de l’armée en novembre 1918 : « Officier ayant fait preuve en toutes circonstances des plus belles qualités militaires, bravoure, activité, dévouement. A toujours accompli avec succès les missions qui lui étaient confiées. A notamment en octobre 1918, au cours de l’offensive des Flandres, exécuté des reconnaissances délicates, sous de violents bombardements ». Il est démobilisé en mars 1919. Dans la réserve, il devient capitaine en décembre 1925.

Après la guerre, la famille Eeckhout vit d’abord au Mans (Sarthe), route de Paris, où il est horticulteur. Puis ils reviennent en région parisienne, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où Edmond Eeckhout ouvre en 1933 une graineterie avenue Galliéni, dans le quartier de Palissy.

Suite à la deuxième guerre mondiale, il s’implique dans la vie politique de sa commune. Il est candidat, en novembre 1947, sur la liste soutenue par le Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste) pour les élections municipales. Conduite par Pierre Perly, elle arrive en tête avec 44% des voix mais avec 13 sièges, elle est à égalité de l’Union républicaine et résistante du maire sortant, Robert Deloche (43,3%) ; c’est le choix du seul élu socialiste SFIO qui permet à ce dernier d’être reconduit.

À la fin du mandat, les deux camps se divisent : une scission se produit au sein de la droite, Georges Defert (Rassemblement des gauches républicaines ou RGR, centre-droit) et Perly faisant défection. Eeckhout reste fidèle au RPF dont Pierre Calmon devient le chef de file. À gauche, le parti communiste exclut Deloche ; faute d’entente à droite, c’est cependant une communiste, Amélie Trayaud, qui est élue maire pour deux mois en mars 1953.

Lors des élections municipales d’avril 1953, Eeckhout figure sur la liste RPF, qui arrive en troisième position, devancée par les communistes et les dissidents de droite. Elle obtient six élus, dont Edmond Eeckhout qui a 1 391 voix pour 6 748 suffrages exprimés (20,6%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.

Avec les autres élus gaullistes et la section de Joinville du RPF, Eeckhout demande la révision du procès de l’Affaire Rosenberg, du nom des espions condamnés à mort aux États-Unis. Le conseil municipal vote, à l’unanimité, un vœu en ce sens. Un comité est créé avec les communistes, certains MRP et le clergé d’une des paroisses. Une manifestation, où l’on retrouve le curé et ses trois vicaires, se tient en juin 1953 sur le pont de Joinville avec 200 participants.

Sans doute malade, Eeckhout se fait excuser aux séances du conseil municipal à partir de fin juillet 1956.

Edmond Carlos Désiré Eeckhout meurt le 31 juillet 1957 à Joinville, en cours de mandat. Il était âgé de 74 ans. Décoré de la Croix de guerre avec palmes, il était chevalier de la Légion d’honneur depuis octobre 1930 et chevalier du Mérite agricole depuis janvier 1931.

Edmond Eeckhout, sergent en 1915 (L'Illustration)

 

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