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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 00:01

Marcel Ambroise Masson naît le 5 avril 1888 à Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise). Il est le fils d’Aglaé Augustine Desprez et de son mari Eugène Louis Masson, plumassier.

Devenu lui aussi négociant en plumes, il effectue son service militaire en octobre 1909 au sein du 11e régiment de cuirassiers. Cependant, du fait d’une arthrite récidivante au genou gauche, il est affecté à des services auxiliaires et transféré en décembre la même année à la 20e section de secrétaires d’état-major. Il est démobilisé en septembre 1911 et entreprend alors un voyage aux États-Unis.

Il se trouve toujours à New-York en août 1914, lors du déclenchement de la première guerre mondiale. Il revient en France, où son affection au secrétariat d’état-major est maintenue. Il obtient une permission pour retourner en Amérique et se marie, en septembre 1918 à Jacksonville (Oregon) avec Armance (dite Armande) Defaix, fille de vignerons de l’Yonne. Marcel Masson est démobilisé en janvier 1920.

Ils vivent d’abord à Paris (9e arr.), rue de Dunkerque puis s’installent en 1921 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai Hector-Bisson dans le quartier de Palissy. Développant son activité de négoce, disposant d’un site de fabrication dans le 10e arrondissement de Paris, Marcel Masson se présente désormais comme un industriel.

Il participe à la vie sociale de la commune, par exemple à la fête pour aider les mutilés, réformés et veuves de guerre organisée dans le restaurant Élysée Palace en mai 1924.

Lors des élections municipales de mai 1925, Marcel Masson est candidat sur la liste de l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, conduite par le maire sortant, Henri Vel-Durand. Elle a le soutien de l’ensemble des formations libérale et conservatrice et de quelques socialistes indépendants, et s’oppose à une liste de groupement des gauches (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants) et à une liste communiste. Le programme de la liste prévoyait d’appliquer « sans rigueur et sans sectarisme » les lois de laïcité, de maintenir l’octroi (les taxes à l’entrée des marchandises sur le territoire communal) et de faire des économies dans les dépenses budgétaires.

Au premier tour, la liste de droite arrive en tête avec 47,5% des suffrages exprimés, devant les gauches (28,4%) et les communistes (21,1%). Malgré le retrait de la liste d’extrême-gauche, elle emporte le second tour et les 27 sièges à pourvoir. Marcel Masson est élu et Vel-Durand reconduit à la fonction de maire.

Lors du vote du budget pour l’année 1927, en octobre 1926, Masson vote le budget général mais se prononce contre le budget affecté aux fêtes. En décembre 1926, il fait partie des électeurs sénatoriaux désignés par le conseil municipal. En janvier 1928, il s’oppose à la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles. La mort d’Henri Vel-Durand conduit l’assemblée locale à désigner à sa place son adjoint, Stephen Durande.

Lors des élections municipales de mai 1929, c’est ce dernier qui conduit la liste de concentration républicaine, qui s’oppose de nouveau à une liste des gauches, conduite par Georges Briolay, et aux communistes. Marcel Masson est candidat sur la liste du maire, qui arrive en tête avec 42,6% des suffrages exprimés devant la liste de Briolay (35,9%) et les communistes (16,0%). Il obtient 918 voix pour 2 126 suffrages exprimés (43,2%) sur 2 491 votants et 2 969 inscrits. Malgré le maintien de la liste communiste au second tour, les gauches emportent le scrutin avec 45,9% des suffrages exprimés et 22 sièges, tandis que la concentration républicaine se contente de 41,6% et a 5 élus. Marcel Masson n’est pas réélu.

Il quitte alors Joinville pour Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) où il est installé en 1931 avenue des Minimes, en bordure du Bois de Vincennes. Il sépare ses biens de ceux de son épouse en janvier la même année.

Pendant la deuxième guerre mondiale, le couple Masson est installé à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier huppé de La Varenne-Saint-Hilaire, où il réside avenue du Château.

En octobre 1945, une ordonnance du tribunal civil de la Seine a placé sous séquestre les biens, droits et intérêts appartenant à Marcel Masson et à son épouse. Une autre ordonnance de janvier 1946 du tribunal civil de Nevers (Nièvre) séquestre les biens, droits et intérêts appartenant du couple Masson dans ce département. Les décisions judiciaires sont prises dans le cadre de saisies concernant des personnes soupçonnées d’actes de collaboration avec l’occupation allemande pendant le conflit.

Marcel Masson est mort le 4 mai 1959 à Saint-Maur-des-Fossés. Il résidait encore à La Varenne-Saint-Hilaire. Âgé de 71 ans, il n’avait pas eu d’enfant.

Quai Hector-Bisson, Joinville-le-Pont

 

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