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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 00:01

Jean Baptiste Delpérier naît le 21 mars 1838 à Frayssinet (Lot). Il est le fils de Catherine Mondou et de son époux Jean Baptiste Delpérier, maréchal des logis de gendarmerie. Il utilisera, au début de sa vie professionnelle, le prénom de Léon puis reviendra à celui de Jean Baptiste, qui était également celui de son grand-père et de son arrière-grand-père paternels. Son père a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1839.

Installé à Paris, Jean Baptiste Delpérier il devient, en 1852, vétérinaire et maréchal-ferrant à Paris (6e arr.) rue de la Barouillère (act. rue Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle). Il est diplômé comme médecin-vétérinaire de l’École nationale vétérinaire d'Alfort à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne) en août 1861.

En octobre 1862, désormais domicilié à Joinville-le-Pont tout en conservant son cabinet parisien, Jean Baptiste Delpérier épouse dans cette ville Marie Cornélie Dalibon. Dans le cadre de son activité professionnelle, Delpérier s’intéressera principalement aux chevaux. Il publie son premier ouvrage scientifique en 1869 : Du levier digital.

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Jean Baptiste est le vétérinaire du deuxième escadron de la garde nationale à cheval. Il sert notamment pendant le siège de Paris (septembre 1870 – janvier 1871).

Inventeur du « clou Delpérier », le vétérinaire publie en 1881 une Monographie sur les ferrures à glace. Son dispositif vise à permettre aux chevaux de marcher sur de la glace ou de la neige. Considéré comme très simple à placer dans des étampures ad hoc et sans danger pour l’animal, le clou Delpérier, même s’il a des concurrents, dispose d’une forte réputation. Encore en février 1929, le quotidien socialiste Le Populaire en faisait l’éloge : « Depuis l'apparition de l'invention de Delpérier, on a voulu innover de nombreux autres systèmes. Aucun, il faut le dire n'a pu présenter de meilleures qualités ». Un Manuel raisonné de la ferrure à glace Delpérier est publié en 1886 par l’imprimerie familiale, située à Cahors (Lot).

Après le décès de sa première épouse en juin 1879, Jean Baptiste Delpérier se remarie à Paris (6e arr.) en novembre 1883 avec une professeure de piano, Alexandrine Emma Kownacka, fille de Joseph Kownacki, professeur de dessin, ancien officier polonais engagé dans la lutte contre l’empire russe en 1830 et réfugié en France après l’écrasement de la révolte. La famille Kownacki était voisine de la propriété Delpérier à Joinville. La rue où ils demeurent, limitrophe de Champigny, porte désormais le nom de rue du 42e de Ligne, régiment qui s’est illustré dans la défense de la capitale contre les Allemands en 1870-1871. Le terrain des Delpérier se situait sur les deux communes.

Membre depuis 1873 de la société La Tempérance, qui lutte contre l’alcoolisme, Delpérier publie en 1898 une Étude spéciale du sabot du cheval et des altérations unguéales.

Il quitte la région parisienne au cours des années 1900 et s’établit sans doute d’abord à Cahors (Lot), où il aurait géré l’imprimerie précédemment exploitée par son frère Frédéric, puis à Lafrançaise (Tarn-et-Garonne).

Jean Baptiste Delpérier meurt le 21 mars 1911 à Lafrançaise, où il résidait avec son épouse. Il est décédé le jour de son anniversaire, à 73 ans. Il était père de cinq enfants dont l’aîné, Georges, fut un célèbre statuaire, chevalier de la Légion d’honneur, qui réalisa notamment une statue de Ronsard à Tours et le monument aux morts de Joinville-le-Pont. Jean Baptiste Delpérier était décoré depuis janvier 1887 du Mérite agricole, titulaire d’une médaille d'or de la Société nationale de médecine vétérinaire depuis novembre 1886, d’une médaille d'argent de la Société nationale d’agriculture depuis juillet 1898 et d’une médaille de vermeil de la Société protectrice des animaux depuis mai 1902.

L'école vétérinaire d'Alfort, coll. Ad 94

 

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