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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 00:01

Début de la biographie de François Charles Provin

François Charles Provin naît le 7 décembre 1862 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Émilie Tissot, ancienne domestique suisse, et de son époux Louis Joseph Provin, serrurier, qui résident rue du Four.

La famille s’installe probablement peu après dans la commune voisine de Joinville-le-Pont et c’est sans doute Louis Joseph Provin qui est, en 1868 sous-lieutenant et porte-drapeau de la garde nationale et des sapeurs-pompiers. Il meurt pendant le siège de Paris par les armées allemandes en janvier 1871 alors qu’il était caserné dans le quartier de cavalerie Nicolaï, à Paris Bercy (12e arr.).

Charles Provin reprend l’activité de serrurier de son père. Il est établi rue du Pont, dans le centre-ville de Joinville et épouse, en août 1888 à Saint-Maur Adèle Héloïse Amandine Lemaire, fille d’un fabricant d’eau gazeuse. Il s’implique dans la vie locale, par exemple en rejoignant en juillet 1891 la commission permanente des fêtes, où il côtoie de nombreux commerçants et artisans, ou en souscrivant en septembre 1895 Pour les affamés de Carmaux, les ouvriers en grève des verreries, pour lesquels un appel à la solidarité, relayé par des militants socialistes et radicaux, mobilise plus de 300 donateurs dans la commune.

Au cours des élections municipales de mai 1900, Provin rejoint la liste du maire sortant, Eugène Voisin, qui a le soutien du comité radical-socialiste local, mais comporte également des personnalités plus conservatrices. Elle fait face à une liste socialiste-révolutionnaire mais réussit à faire élire ses 23 membres dès le premier tour. Provin obtient 562 votes alors qu’il y a 1 096 inscrits. En juin 1902, Provin fait partie des cinq conseillers qui se prononcent pour l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence, qui exploitent une école religieuse dans la commune, mais la majorité refuse ce permis par treize voix, notamment celle des radicaux.

Lors du scrutin suivant, en mai 1904, Provin se sépare des radicaux pour figurer sur une liste où se retrouvent trois autres conseillers sortants, qualifiée par l’hebdomadaire radical de « troupe réactionnaire ». Il y a également de nouveau une liste socialiste-révolutionnaire qui recueille 15,8% des votes valides, la droite ayant 31,8% et un siège tandis que les radicaux ont 50,2% et les 22 autres élus. Provin recueille au premier tour 422 bulletins, soit (37,7%), il n’est pas élu.

Quatre ans plus tard, Provin est de nouveau dans l’opposition au maire Eugène Voisin. Il figure sur la liste du comité socialiste indépendant (dit évolutionniste), constituée notamment par Eugène Hainsselin et Théophile Leteuil. Une liste socialiste SFIO participe également à la compétition. Au deuxième tour, avec 518 voix pour 1 189 suffrages exprimés (43,6%) sur 1 613 inscrits, Provin est le seul élu de son groupe, contre 21 pour la liste radicale et un indépendant. Après le scrutin, le comité socialiste évolutionniste publie un communiqué où il assure couloir « arracher notre commune aux mains de ceux qui la livrent aux combinaisons politiques sans se soucier de son avenir et de sa prospérité ». Provin démissionne dès novembre 1908, assurant dans une lettre lue au conseil municipal : « je ne saurai siéger au conseil avec le sectaire qui nous traite de ratapoils et de ratichons ». Il vise ainsi Louis Rey, conseiller municipal et rédacteur de la chronique locale dans l’hebdomadaire radical Voix des communes. Ce dernier lui répond : « Je vous ai toujours considéré comme un adversaire politique, mais comme un collègue sympathique. »

Charles Provin n’est pas élu lors des élections municipales de mai 1912. Dans le domaine social, il est en 1910 trésorier de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville et en devient vice-président en 1914. C’est une des principales organisations de ce type dans la commune, fondée en 1877, et son bal annuel, organisé en général en novembre dans un des principaux restaurants de ville de manière tournante, attire habituellement plus de cent personnes.

À suivre

La rue du Pont à Joinville-le-Pont

 

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