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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 00:01

Lucien Fernan Barbier naît le 30 novembre 1863 à Villers-Outréaux (Nord). Il est le fils de Firmie Zoé Stéphanie Letient et de Louis Joseph Henri Barbier, tisseur. Ses parents sont originaires de Gouy (Aisne). Ils tiendront ensuite une auberge à Villers-Outréaux, commune du Cambrésis.

Devenu cordonnier, Lucien Barbier épouse Augustine Delamotte en avril 1887 à Banteux (Nord). Ils vivent à Walincourt (Nord), auront une fille et divorceront en 1902. Augustine Delamotte se remarie, toujours à Banteux, en octobre 1904 avec Jean Louis Estenave, adjudant. Celui-ci la tuera le 1er février 1923 à Paris (16e arr.) où il était employé municipal, déclarant l’avoir étranglée alors qu’elle le menaçait après une scène de jalousie dont elle aurait été coutumière. Il se pend alors qu’il est incarcéré à la prison de Fresnes le 22 février.

Exerçant désormais la profession d’employé, Lucien Barbier vit rue André-del-Sarte à Paris (18e arr.) où il épouse en septembre 1903 Laure Berne. Ils s’installent d’abord rue Boutarel (4e arr.) puis, à partir de 1906, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils sont installés dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire).

Lucien Barbier enseigne la grosse caisse, la batterie et la caisse claire à Paris en 1905. À Joinville, il rejoint la société symphonique, présidée par Édouard Clément. Il en est le directeur dès le premier concert de la société en décembre 1906. Il associe, en mars 1906, à une souscription lancée par le quotidien Le Matin en faveur des sinistrés de la catastrophe minière de Courrières (Pas-de-Calais). La société cesse son activité pendant la première guerre mondiale.

Après le conflit, Lucien Barbier est un militant actif de la section de Joinville du parti socialiste SFIO. Il n’est pas candidat au premier tour des élections municipales de novembre 1919, mais il figure cependant sur la liste, légèrement remaniée, présentée par cette formation pour le second tour, qui l’oppose à l’Union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (radical dissident). Il obtient 507 voix pour 1 518 suffrages exprimés (33,4%) sur 1 537 votants et 2 491 inscrits et n’est pas élu.

Lors du renouvellement du bureau de la section socialiste de Joinville, en février 1920, il intègre le bureau en tant que trésorier-adjoint ; le secrétaire est le cheminot André Flambard. Il participe en mai la même année à une souscription « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales. »

En décembre 1920, Barbier est désigné comme chef de la philharmonie constituée au sein du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville-le-Pont. Sans doute, comme l’ensemble des membres de la SFIO à Joinville, rejoint-il le nouveau parti communiste ce même mois.

Toujours en décembre 1920 Lucien Barbier épouse à Levallois-Perret (Seine, act. Hauts-de-Seine) Eugénie Alphonsine Juliette Leclercq, couturière. Il était veuf depuis mars 1915. Il cesse son activité d’employé de commerce, qu’il exerçait encore en 1926, et reprend son métier initial de cordonnier qu’il exerce comme artisan indépendant à Joinville en 1931.

En 1936, Lucien Barbier, qui est retraité, vit en Dordogne à La Force, avec son épouse et son fils. Il y est toujours en 1938 où il semble continuer une activité musicale et est alors âgé de 74 ans. La date de son décès n’est pas connue.

Pour son activité artistique, Lucien Barbier a été décoré des Palmes académiques, comme officier d’académie en mars 1913 puis comme officier de l’instruction publique en février 1938.

L'île Fanac et le pont de Joinville

 

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