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17 juillet 2021 6 17 /07 /juillet /2021 00:01

Suite de la biographie d’Henri Vel-Durand

Les élections municipales de mai 1900 voient le retour d’une compétition, avec des candidats présentés par le comité électoral socialiste-révolutionnaire. Cependant, toute la liste d’Eugène Voisin est réélue dès le premier tour, Henri Vel-Durand y compris. Il est nommé rapporteur du budget et secrétaire de toutes les commissions importantes (travaux, octroi, électricité). Il fait partie, en avril 1902, des cinq délégués de la commune au sein du Comité d’union et d’action républicaines de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux, qui rassemble les comités radicaux-socialistes.

Deux mois plus tard, le Comité républicain radical-socialiste de Joinville se transforme en structure permanente, alors qu’il renaissait à chaque élection jusqu’ici. Vel-Durand est un des huit délégués du comité. Toujours en juin 1902, Vel-Durand est en compétition, pour l’investiture radicale-socialiste au conseil d’arrondissement, avec Émile Palade, ancien maire de Créteil, ancien conseiller d’arrondissement. Le directeur du journal radical Voix des communes, Gaston Meynet, commente : « Palade, très apprécié, très sincèrement républicain et libre-penseur, intelligent et rompu aux affaires. Vel-Durand, conseiller municipal de Joinville, caractère bienveillant, esprit élevé, intelligence ferme, convictions républicaines ». Il donne ensuite son sentiment : « M. Vel-Durand ferait certainement un très bon conseiller d’arrondissement. Toutefois, en la circonstance, je lui préfèrerais M. Palade, qui a fait ses preuves et vraiment avec quelqu’éclat ». C’est pourtant Vel-Durand qui est désigné et l’organe radical le présente alors comme « un enfant du pays (…) Républicain ardent, radical-socialiste ». Il recueille au premier tour 1 653 voix soit 57% des 2 894 votants pour 8 788 inscrits contre 1 121 à un candidat de droite, Camille Raoult, également conseiller municipal de Joinville. Il l’emporte au second tour par 1 631 voix contre 967. Commentant le fait que le scrutin avait été peu suivi, le journal écrivait : « Le Conseil d’arrondissement tient une place très modeste ».

Tentant une œuvre pédagogique, Vel-Durand publie en décembre 1902 une brochure, Le conseil général de la Seine et le conseil municipal de Paris. Il propose un rééquilibrage entre Paris et la banlieue au conseil général en augmentant le nombre d’élus de cette dernière.

Au sein du conseil municipal, Vel-Durand vote en juin 1902 avec la majorité des élus contre l’autorisation d’installation demandée par les Sœurs enseignantes de la Providence, à une époque où l’église n’est pas encore séparée de l’État.

Le scrutin municipal de 1904 confirme la montée d’une opposition de droite, dans un climat marqué par l’exacerbation de la question religieuse. Eugène Voisin s’affiche avec le programme radical-socialiste, sa liste assurant avoir « une réprobation énergique du nationalisme et du cléricalisme » au cours des réunions de compte-rendu de mandat tenues en avril. Elle assure combattre « la réaction » et les « adversaires de la République », dans lesquels le comité radical-socialiste range les quatre conseillers municipaux dissidents de la majorité sortante (Dalbavie, Raoult, Boivin et Moulinet). Avec quatorze autres de ses colistiers, Vel-Durand est réélu dès le premier tour, où il arrive en seconde position derrière le maire, recueillant 650 voix soit 58% des 1 119 votants pour 1 363 inscrits. La liste de droite a un seul élu, sur vingt-deux, tandis qu’une nouvelle fois, les socialistes-révolutionnaires n’emportent pas de siège. L’ancien député radical-socialiste Jules Ferdinand Baulard commente le résultat « Je souhaite que nous puissions décrasser notre commune dont nous avons été considérés pendant longtemps comme des anarchistes qui voulaient tout bouleverser ; c’est une satisfaction que nos efforts et nos idées ont gain de cause. »

Une grande conférence du Parti républicain radical et radical-socialiste de la circonscription se tient à Nogent-sur-Marne en avril 1905 avec 600 participants. Comme conseiller d'arrondissement, Vel-Durand figure au bureau. On le retrouve à la fête républicaine de juin de la même année, qui se tient à Charenton. Il participe également à la conférence publique de novembre à Joinville du député radical-socialiste Adolphe Maujan, soutenant son appel « à l'union de toutes les forces républicaines contre la coalition réactionnaire et cléricale ». Toujours en décembre 1905 à Charenton, Vel-Durand fait partie des 800 militants des 24 comités radicaux et radicaux-socialistes qui approuvent la candidature de Maujan pour sa réélection.

Au sein de l’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux, réunie à Joinville en juillet 1907, Vel-Durand présente un rapport sur les rapports entre les comités et les élus. Dans la même ville, il participe en novembre au punch d'honneur pour Maujan, devenu sous-secrétaire d'État à l'Intérieur dans le gouvernement de Georges Clemenceau. Il siège, toujours à Joinville, au bureau de la même union qui réclame la création de fédérations départementales uniques au sein du parti radical.

À suivre

La maison d'Henri Vel-Durand à Joinville

 

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