Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 juillet 2021 3 07 /07 /juillet /2021 00:01

Début de la biographie d’Édouard Alfred Fontaine

Édouard Alfred Fontaine naît le 26 mars 1839 à Saint-Cyr-sur-Morin (Seine-et-Marne). Il est le fils de Françoise Eulalie Pillet et de son mari, François Hubert Fontaine, tailleur d’habits.

Orphelin de père à l’âge de quatre ans, il vit ensuite avec sa mère à Paris dans le quartier récemment annexé des Batignolles, rue Saint-Louis (act. rue Nollet, 17e arr.). Il est épicier lors de son mariage, en août 1864 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) avec Louise Julienne Hacar.

En février 1865, son commerce fait faillite. Un concordat avec les créanciers, pour sortir de la procédure, est passé en juillet la même année. La famille Fontaine rejoint d’abord Saint-Maur-des-Fossés puis ouvre un commerce d’épicerie, mais également de droguerie et de tabac, rue du Pont, dans la commune voisine de Joinville-le-Pont.

À la fin du second empire, Édouard Alfred Fontaine quitte son métier de commerçant pour devenir secrétaire général de la mairie de Joinville en 1868. Le maire est alors Auguste Courtin, conservateur. La famille Fontaine s’installe dans un logement au sein de la mairie ou immédiatement adjacent. La mairie, inaugurée en 1852, était ornée d’un buste de l’empereur Napoléon III, offert par le céramiste Jean Marie Gille.

La guerre franco-allemande va profondément affecter la commune de Joinville, et notamment le travail du secrétariat de mairie. En septembre 1870, Fontaine participe, avec les membres du conseil municipal et à une souscription en faveur de la nouvelle Société de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge). Du fait des combats, la population de Joinville quitte la commune pour se réfugier à Paris.

La municipalité elle-même, et son secrétariat, sont installés provisoirement, en septembre, dans le 7e arrondissement de la capitale, 104, rue du Bac. En novembre, les habitants de Joinville et de Saint-Maur La Varenne qui restaient reçoivent l’ordre de quitter leurs logements. Les bureaux municipaux sont transférés 105, boulevard Voltaire, en face de la mairie du 11e arrondissement ; les archives communales sont déposées au Tribunal de commerce. En septembre, pour empêcher un éventuel passage des Allemands, le pont de Joinville, qui reliait le nouveau quartier de Palissy au centre ancien, est détruit. Selon le journaliste et écrivain Georges Grison « Une énorme pierre meulière, fut projetée jusque sur le toit de la mairie au travers duquel elle passa et vint se loger entre deux solives ». Toujours d’après Grison, le roi Guillaume de Prusse, empereur d’Allemagne, serait venu dans la mairie de Joinville lors d’une visite du champ de bataille. De très violents combats, début décembre, font environ deux mille morts sur Champigny, notamment dans la plaine du Tremblay et dans la zone de Polangis, partagée avec Joinville. Plusieurs bâtiments, comme le château du parangon, qui abritait un hôpital provisoire, sont touchés lors des bombardements.

Après l’armistice du 23 janvier 1871, les troupes allemandes d’occupation s’installent à Joinville le 31 du même mois, s’installant notamment dans le château du Parangon. Ce sont d’abord des Badois et des Wurtembergeois, remplacés par des Bavarois à partir du 11 mars. La garnison de Joinville comprenait un bataillon de chasseurs, deux compagnies du génie, un régiment de ligne et une batterie d'artillerie, stationnée au château de Polangis. À Saint-Maur, trois membres du conseil municipal venaient à tour de rôle pendant une semaine faire fonction d'officier de police et d'état civil ; il en était probablement de même à Joinville.

Mairie provisoire de Joinville-le-Pont en 1870, 104, rue du Bac à Paris

Mairie provisoire de Joinville-le-Pont en 1870, 105, boulevard Voltaire à Paris

Alors que l’insurrection de la Commune de Paris est déclenchée, la mairie de Joinville rouvre le 1er avril 1871. Plusieurs incidents sont signalés entre la population et les troupes allemandes, notamment en juillet quand un soldat frappa d’un coup de sabre un garde-barrière du chemin de fer, qui venait de descendre la barrière et lui demandait d’attendre le passage du train. D’autres altercations sont consécutives à des moqueries et injures proférées à l’égard des soldats par des parisiens venus, le dimanche, se promener le long de la Marne. Le commandant des forces d’occupation rendit le maire responsable des rixes et lui envoya un avis l’informant qu'à chaque nouvel incident, le nombre de militaires stationnés serait augmenté. L’occupation cessa le 19 septembre 1871.

À suivre

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens