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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 00:01

Claude Lucien Valentin Truchot naît le 3 février 1833 à Asquins (Yonne). Il est le fils de Michelle Mathurine Ramponneau et de son époux, Edme Jean Truchot, meunier.

En 1859, il est employé comme commis à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Gravelle. Il épouse en novembre de cette année Louise Clotilde Eugénie Benoit. La partie de Saint-Maurice composant le quartier du Canal est rattachée, en 1868 à Joinville-le-Pont et la famille Truchot vit désormais dans cette commune.

En mai 1888, Lucien Truchot est candidat pour les élections municipales sur la liste conduite par le maire sortant, républicain modéré, Gaston Pinson. Elle fait face à une liste soutenue par le comité radical-socialiste, comprenant quatre conseillers sortants. Les partisans de Pinson emportent 22 des 25 sièges à pourvoir, les radicaux ayant les trois autres. Truchot est élu dès le premier tour, avec 283 voix. Pinson, réélu, meurt deux mois plus tard et est remplacé par Eugène Voisin, qui se rapproche des radicaux.

Au sein du conseil municipal, Truchot joue un rôle politique, étant notamment élu délégué sénatorial en avril 1891. Il siège à la commission des fêtes. En octobre 1891, à l’initiative des radicaux, une séance publique de compte rendu de mandat. Truchot y participe, comme la plupart des élus, sauf deux personnalités conservatrices.

Sur le plan professionnel, Truchot est devenu épicier, de nouveau rue du Canal, qui se trouve désormais à Joinville-le-Pont. Il écope, en décembre 1890, d’une légère amende de 5;50 francs pour « falsification de vin et mise en vente de vin falsifié », une pratique courante en Île-de-France selon l’expert en la matière Louis Rey.

Lors des élections municipales de mai 1892, le maire sortant, Eugène Voisin, est allié avec les radicaux-socialistes. Par contre, les éléments les plus conservateurs ont constitué une liste autour d’un sortant, Albert Bocquentin et du Dr Jean Barborin. La liste Voisin obtient 22 des 23 sièges à pourvoir, avec 56,4% des votes et le maire est réélu. Truchot, qui figurait sur sa liste, est élu dès le premier tour avec 369 voix pour 639 suffrages exprimés (57,7%) et 644 votants. Il siège dans de nombreuses commissions municipales : caisse des écoles, finances, chauffage, octroi ainsi que délimitation du territoire communal avec les communes voisines. Dans le cadre de ce dernier mandat, il est cosignataire de l’accord qui modifie quelque peu le partage des marges du Bois de Vincennes entre Nogent-sur-Marne et Joinville en août 1892.

À côté de son activité commerçante, Truchot est également propriétaire d’un pavillon rue Fazilleau à Levallois-Perret (Seine, act. Hauts-de-Seine), qu’il a mis en location. En août 1892, les sept personnes qui dînaient, tombent d’un coup dans la cave, le plancher s’étant effondré. Les blessures sont légères et Truchot fait faire les réparations nécessaires.

Pour le scrutin de mai 1896, Truchot se retrouve de nouveau sur la liste Eugène Voisin qui, toujours avec le soutien des radicaux, est élu cette fois sans opposition. En mai 1899, Lucien Truchot participe, dans le journal L'Aurore, à une souscription lancée par la Ligue des droits de l’Homme pour « Propager la vérité » dans le cadre de l’affaire Dreyfus.

Le renouvellement du conseil municipal en mai 1900 voit la liste Eugène Voisin emporter de nouveau tous les sièges, face à une liste socialiste-révolutionnaire. Truchot n’est pas réélu. Par contre, il concourt en mai 1904, mais cette fois derrière un candidat nationaliste, Alexandre Dalbavie. Au premier tour, Truchot obtient 342 voix pour 1 119 votants (30,6%) et 1 363 inscrits. La liste de droite obtient un siège, les socialistes-révolutionnaires n’en ont aucun, et les radicaux, avec Eugène Voisin gardent 22 des 23 conseillers municipaux. Truchot n’est pas élu.

En 1901, Truchot loge dans son domicile sa sœur, sa fille cadette et les deux enfants de cette dernière. Il continue d’exploiter son épicerie.

Lucien Truchot meurt le 4 novembre 1906 à Joinville. Il était âgé de 73 ans et père de trois enfants.

Rue du Canal à Joinville

Rue du Canal à Joinville

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