Début de la biographie de Louis Caillon
Louis Pierre Marie Caillon naît le 11 octobre 1881 dans le hameau de La Gaulais à Bouvron (Loire inférieure, act. Loire-Atlantique). Il est le fils aîné des huit enfants de deux cultivateurs, Angèle Marie Guillé et son époux Pierre Louis Caillon.
Lorsqu’il effectue son service militaire entre novembre 1902 et octobre 1904, comme cavalier au 23e régiment de dragons, Louis Caillon réside chez ses parents à Bouvron et est garçon de chambre. En 1907, il devient exploitant des vaches de la Ferme de la Faisanderie, dans le Bois de Vincennes à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).
La ferme, ancien domaine impérial, a été mise en location, probablement dès cette date au capitaine Gilbert Bandy de Nalèche. Elle avait pour régisseur le vétérinaire André Victor Giboin.
Pendant la première guerre mondiale, Louis Caillon est mobilisé dans l’artillerie à pieds et est démobilisé en février 1919. Il reprend son activité dans la Ferme de la Faisanderie, la ville de Paris accordant un bail de douze ans à Bandy de Nalèche en 1919, Caillon devenant le directeur.
À Joinville, Caillon s’implique dans la ville locale, contribuant en juin 1923 à la reconstitution de l’union des commerçants et industriels de la commune. S’il n’est pas marié, il partage la vie de Suzanne Jodelay, comptable du domaine, fille d’Eugène Jodelay, agriculteur vivant également dans le Bois de Vincennes, qui a organisé pendant la guerre des jardins familiaux dans le domaine de Polangis, pour permettre l’alimentation des familles.
Lors des élections municipales de mai 1925, Louis Caillon est candidat sur la liste de l’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux du maire sortant, Henri Vel-Durand (radical dissident). La liste obtient une moyenne de 1 080 voix au premier tour sur 2 275 suffrages exprimés (47,5%) pour 2 310 votants et 2 761 inscrits. Elle devance nettement la liste de cartel des gauches conduite par Georges Briolay (radical, soutenu par le parti socialiste SFIO) à 28,4% et les communistes du Bloc ouvrier-paysan à 21,1%. Malgré le retrait de la liste communiste au second tour, l’Union républicaine remporte tous les sièges.
Au sein du conseil municipal, Caillon manifeste une réticence au financement des dépenses, se prononçant contre l’augmentation des redevances en novembre 1925 puis en s’opposant au chauffage des écoles en janvier 1926. Il accepte cependant l’alignement des salaires du personnel municipal sur ceux du conseil général de la Seine en juin 1927 mais refuse la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles en janvier 1928.
En septembre 1928, après le décès de Vel-Durand, une élection partielle voit la victoire de l’union des gauches pour les trois sièges vacants, mais Stephen Durande, premier adjoint jusqu’ici (divers droite) est élu maire.
En mai 1929, lors des élections municipales générales, Caillon est colistier de la liste de concentration républicaine dirigée par Durande. Il obtient au premier tour 939 voix sur 2 126 suffrages exprimés (44,2%). Avec une moyenne de 42,6%, la liste de droite devance la concentration des gauches de Briolay (35;9%) et les communistes de Bénenson (16,0%). Cependant, au second tour, malgré le maintien de la liste du PCF, Les gauches remportent l’élection avec 45,9% et 22 sièges, la droite en ayant cinq avec 41,6%, les communistes reculant à 12,5%. Au contraire de Durande, CailIon fait partie des cinq rescapés de la liste sortante.
Il adopte une attitude critique, contestant l’intégration de voies privées dans la voirie communale, acceptant, contrairement à ses collègues, le halage des péniches par traction mécanique ou animale en août 1930. En mai 1932, il ne veut pas du renommage de deux artères, qui deviennent cependant rue Aristide-Briand et rue de la Paix.
Alors qu’une crise a éclaté au sein de la majorité, Caillon avec ses collègues libéraux et deux dissidents s’oppose au budget présenté en décembre 1933, qui n’est voté que par 9 voix contre 6. À partir de mai 1934, Caillon s’implique dans le Comité d’union républicaine et d’action sociale, qui rassemble l’essentiel de la droite locale. Après une élection municipale partielle en octobre 1934, qui a vu le renforcement de l’opposition libérale et conservatrice au sein de l’assemblée, Caillon est candidat sur un poste d’adjoint qui vient d’être créé. Cependant, la décision est repoussée jusqu’au prochain scrutin général en mai 1935. En janvier de cette année-là, Caillon s’oppose au budget présenté par le maire radical et vote contre la diminution de l’indemnité de bicyclette au personnel communal. Il s’interroge sur le projet de création d’un nouveau cimetière près de la redoute de la Faisanderie, qui n’aura pas de suite. Il participe, toujours en janvier 1935 à un très vif échange, selon l’hebdomadaire radical Voix des communes, entre la municipalité et quatre élus de droite, Béal, Caillon, Herluison et Lesestre à propos du dépassement de crédit dans la construction du magasin et des ateliers communaux. Ils obtiennent le renvoi en commission de ce dossier.
À suivre
La ferme de la Faisanderie, 1912

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