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30 juillet 2020 4 30 /07 /juillet /2020 00:01

Apollon Jean Baptiste Delaherche naît le 10 ventôse an 13 à Méru (Oise), soit le 1er mars 1805. Il est le fils de Marie Catherine Sophie Grenier et d’Apollon Delaherche, marchand épicier.

Avec son père, il a repris en décembre 1828 le commerce de Durosne jeune, distillateur du Roi, rue Saint-Martin à Paris (4e arr.) dans un établissement désigné comme « la maison gothique ». Ils commercialisent notamment un punch préparé avec du rhum de la Jamaïque.

En mai 1828 à Paris, Apollon Delaherche épouse en l’église Saint-Merry Louise Elisabeth Hanot.

La distillerie et fabrique de sirops est déplacée en 1837 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, dans le même arrondissement et se spécialise ensuite dans la production d’amidon et de fécule de pommes de terre. Déplacée rue Poliveau à Paris (5e arr.) en 1839, la fabrique de fécule est transférée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1841. En décembre cette même année, Apollon Delaherche a constitué une société avec Pierre Doucet, épicier à Paris, pour son activité de production d’amidon ; elle sera dissoute en mai 1844.

Toujours à Joinville-le-Pont, Delaherche exploite en 1847 une fabrique de glace.

En mars 1846, lors des élections générales des gardes nationales du département de la Seine, Delaherche est élu sous-lieutenant du 3e bataillon de chasseurs, une composante de la 4e légion de la banlieue, qui couvre Joinville-le-Pont. Le capitaine, réélu dans cette fonction, est Jean Louis Nicolas Lucot, conseiller municipal et entrepreneur de maçonnerie. M. Dufour a été promu lieutenant tandis qu’Auguste Courtin est élu comme Delaherche est élu sous-lieutenant.

La Garde nationale est composée des hommes Français âgés de 20 à 60 ans mais seuls sont appelés au service ordinaire ceux qui ont les moyens de supporter les frais d'habillement et d'armement et disposent du temps nécessaire pour le service. De fait, elle est donc réservée aux hommes aisés, ce qui lui donne un caractère de milice bourgeoise, rempart des propriétaires contre le désordre. L’élection des responsables des structures locales donne lieu à de véritables campagnes électorales.

Lors des élections municipales de Joinville de juin 1846, organisées au scrutin censitaire sous le régime de la monarchie de Juillet, Apollon Delaherche qui est la sixième personne la plus imposée du village, est élu conseiller municipal par 29 voix pour 50 votants sur 67 inscrits. Le maire est le grammairien Charles Pierre Chapsal.

Il est réélu, cette fois au suffrage universel masculin, en juillet 1848 lors du premier scrutin de la deuxième République. Charles Pierre Chapsal est réélu maire et Hippolyte Pinson est toujours adjoint au maire. Pour une raison inconnue, Chapsal cesse d’exercer la fonction de maire en décembre 1848 ; il est remplacé, à titre intérimaire, par Delaherche en tant que « conseiller municipal délégué », Pinson continuant d’être adjoint.

En mars 1850, après 15 mois d’intérim, Delaherche est élu maire.

La commune disposait, à un endroit inconnu, peut-être rue du Pont, d’un bâtiment faisant office de mairie. Delaherche fait demander, en janvier 1849 par la préfecture de la Seine,  de déclarer d'utilité publique la construction d'un bâtiment destiné à recevoir la mairie, les écoles et une salle d'asile. Le terrain fait 1 371 m². Le financement prévoit la vente de l’ancienne mairie, mise à prix pour 10 000 francs, et un budget supplémentaire de 6 000 francs. Le projet est approuvé par décret du ministère de l’intérieur en juillet 1849. Le terrain d’implantation appartient à Mathurin Lemaire, commerçant et ancien maire, ainsi qu’à Mmes Pommier et Acher. L’inauguration est faite en octobre 1851, en présence de Merruau, secrétaire général du département de la Seine et Reyneau, sous-préfet de Sceaux. La bénédiction est faite par le curé de Saint Maur, car il n’y a pas encore de paroisse à Joinville. Delaherche organise une distribution de livres et un banquet pour la population.

La mairie de Joinville, construite en 1851

Lors des dernières élections municipales de la République, qui est déjà sous le régime du prince-président Louis Napoléon Bonaparte, futur empereur Napoléon III, en juin 1852, Chapsal est de nouveau élu maire de la commune. La composition du conseil municipal n’est pas connue.

Delaherche semble avoir de bonnes relations avec lui, car il est associé en août 1852 à une cérémonie de mariage doté par le prince-président de 3 000 francs entre deux jeunes gens de Joinville et de la commune voisine de Saint-Maur choisis par les maires sur les critères « de l'honnêteté, de la probité et de la moralité ». Il est également témoin de la naissance en 1862 d’Alix Charles Émile Courtin, né d’Auguste Courtin, fils adoptif de Charles Chapsal.

Apollon Delaherche meurt le 11 octobre 1866 à Joinville. Il était âgé de 61 ans et résidait rue du Pont. Son décès est déclaré par Hippolyte Pinson, qui fut son adjoint au maire et était toujours en fonction. Il avait eu trois enfants.

Signature de Delaherche en 1849

 

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