Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 00:01

Suite de la biographie de Louis Rey

En 1910, Louis Rey situait en 1873 le début de son activité journalistique ; il vivait alors encore au Cheylard, en Ardèche, et était cuisinier. Il collabore d’abord avec le quotidien parisien Le Voltaire, « journal républicain politique et mondain », lancé en 1878 par Émile Ménier pour remplacer Le Bien public.

Il est mentionné, en 1893, en tant que directeur du Bulletin vinicole dont le siège est à Paris (4e arr.), 32, quai des Célestins, à son domicile. Il y écrit sous le pseudonyme de « Noé ».

Dans ses articles, Rey prend la défense des marchands parisiens, contre le Laboratoire municipal, sa cible principale, contre les élus conservateurs mais également parfois contre les viticulteurs du midi. En 1895, par exemple, il défend le fait de mouiller le vin, c’est-à-dire d’y ajouter de l’eau, ce qu’un projet de loi, défendant les intérêts des producteurs du Languedoc, voudrait interdire.

Dans la presse nationale, Rey prend, sous son nom cette fois, position en qualité de directeur du Bulletin sur différents thèmes, comme en juin 1897 où il affirme la solidarité des débitants de Paris avec les grévistes qui forment la Verrerie ouvrière d’Albi.

Pour sa propre publicité, Louis Rey n’hésite pas à innover même en termes de moyens juridiques. Ainsi, il obtient par jugement la condamnation de la Ville de Paris à lui rembourser une somme de 201 francs pour des taxes votées en octobre 1898, puis annulées pour illégalité. Faute d’avoir reçu le remboursement, il demande par huissier, en octobre 1900, la saisie du fauteuil que M. Grébauval, président du conseil municipal (qui fait fonction de maire de Paris) à la veille de la session de l‘assemblée. Au-delà de la somme, relativement peu importante, qui le concerne, Rey veut sensibiliser au fait qu’il faut redonner à tous les ayants-droit un montant qu’il estime à plus de quatre millions de francs. En cela, il s’estime « utile aux Parisiens ». Pus d’une quinzaine de journaux parisiens ou de province rendent compte de cette péripétie, qui aboutit d’ailleurs à un arrangement avant que la saisie soit opérée.

Outre son journal, Rey publie un Annuaire et historique de la corporation des vins à Paris, ainsi qu’un Traité d’analyse des vins.

À partir de 1911, il tiendra une rubrique régulière dans un hebdomadaire, Voix des communes, parallèlement à son activité politique.

A suivre

Armand de Grébauval, président du conseil municipal de Paris (Wikipédia)

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens