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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 01:01

Début de la biographie de Georges Piot.

Georges Piot naît le 14 septembre 1896 à Paris (18e arr.). Il est le fils de Delphine Angelina Robillard et de Louis Piot, marchands de vin avenue de Clichy. La famille s’installe en 1900 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où elle exploite un établissement rue du Pont, dans le quartier du Centre. Le père meurt en mai 1907.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale en avril 1915, Georges Piot sert d’abord dans l’infanterie puis, devenu sergent en octobre 1916, est affecté à un escadron du train en janvier 1919 ; il est démobilisé en septembre de la même année. Il sera ensuite, dans la réserve, maréchal des logis chef en décembre 1930. Pour son courage dans la transmission des renseignements, Piot est cité à l’ordre du régiment et décoré.

Mesurant 1 m 81 pour 76 kilos en 1922, Georges Piot est un athlète pratiquant différents sports : natation, cyclisme, course à pied, mais surtout l’aviron. Il quitte d’ailleurs le domicile maternel pour s’installer en 1921 sur l’île Fanac à Joinville, d’abord chez un autre rameur, Robert Gault, puis dans son propre domicile, à proximité immédiate du garage de la Société nautique de la Marne (SNM), où il est licencié.

En août 1920, Piot remporte la Traversée de la Marne à la nage, course réservée aux membres de la SNM. En juin 1921, l’équipe junior Démaré et Piot gagne la course de sa catégorie dans les régates internationales tenues dans le bassin d’Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine). Cette fois dans une formation à quatre Piot est vainqueur avec Poix, Démaré et Bouton des championnats de Paris d'aviron à Juvisy (Seine-et-Oise, act. Essonne) en août 1921.

Le mariage de Georges Piot avec Laurentine Eugénie Julien, dite Linette, modiste est célébré en août 1922 à Paris (18e arr.). Le quotidien La Presse s’en réjouit, tout en émettant le vœu qu’il « reste à l'aviron ». Sur le plan professionnel, Piot est employé de banque ; il va travailler à la Bourse de Paris.

Effectivement, Piot poursuit sa carrière sportive, devant champion de Paris d’aviron en compagnie de Demaré en août 1922. En « quatre », il est victorieux de la Traversée de Paris avec Maurice Bouton, Demaré et Bocahut en avril 1923. Les mêmes remportent en mai la même année la Journée des fondateurs. Lors des Régates internationales tenues à Argenteuil en juin du même millésime, Piot et Demaré sont vainqueurs, à la fois en « deux » et en « quatre », de nouveau avec Bouton et Bocahut. Le mois suivant, les mêmes remportent aussi les championnats de Paris d’aviron à Juvisy et, en août, les championnats de France.

Comme d’autres sportifs de la commune, notamment parmi les rameurs Émile Lecuirot, Georges Piot va s’engager dans la politique municipale. Il est membre de la commission de préparation du programme du futur Comité d’union et d’action républicaines, qui regroupe les membres de l’Union des républicains de gauche (droite) ainsi que des radicaux et des socialistes indépendants. Cette commission, créée en avril 1923, est présidée par le maire, Henri Vel-Durand et comprend notamment François Decrombecque, ouvrier mécanicien et champion de marche à pied.

Le programme, adopté en mai la même année, préconise « à l’intérieur, maintien et développement méthodique des lois démocratiques et sociales actuelles : lois scolaires, défense des lois laïques ; loi de séparation à maintenir dans son intégralité ; lois d’assistance et de retraites, mise au point de la loi des retraites ouvrières par cotisations de l’État et des patrons seuls ; lois protectrices de l’enfance ; enseignement gratuit à tous les degrés par l’augmentation du nombre de bourses accordées seulement au concours, la bourse devant comprendre l’entretien complet de l’élève ; assainissement de la situation financière en diminuant l’inflation et en établissant des impôts mieux assis et surtout mieux perçus, maintien de l’impôt global et progressif sur les revenus, suppression de la taxe sur le chiffre d’affaires (…), compression des dépenses publiques surtout militaires (…) ; interdiction d’importation pour tous les produits de première nécessité (céréales, bestiaux, légumes, sucres) ; le comité est l’adversaire du communisme ; favorable au syndicalisme, s’il abandonne ses idées révolutionnaires ; opposé à la réaction royaliste. À l’extérieur, soutien au gouvernement. »

Lors de la constitution officielle en avril 1925 de ce comité, présidé par Félix Soulié, Piot fait partie des douze membres fondateurs.

À suivre.

Demaré et Piot en 1922

 

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