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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 01:01

Suite de la biographie d’Alphonse Demeestère.

Au cours des élections municipales de mai 1892, Demeestère est de nouveau candidat, sur la liste du maire Eugène Voisin qui a le soutien des radicaux-socialistes. Face à une liste de droite, conduite par Barborin et Bocquentin, Demeestère n’arrive au premier tour qu’au 25e rang des candidats alors qu’il y a 23 sièges à pourvoir, avec 249 voix pour 639 suffrages exprimés (39%) et 644 votants. Il est cependant élu au second tour, du fait du retrait de la liste conservatrice.

Henry Vaudémont explique la contre-performance de Demeestère par « les petits papiers anonymes », alors qu’il considère qu’il est « l’un des plus travailleurs du conseil. »

En juillet 1893, toujours en compagnie de Vaudémont, Demeestère adhère au Congrès des conseillers municipaux socialistes qui se tient à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Pourtant, la division entre les socialistes et les radicaux commence à devenir nette, et la présence de radicaux à ce congrès étonne. En août, il prend la présidence du comité qui soutient la réélection de Baulard au poste de député.

Alphonse Demeestère meurt le 5 février 1894 à Joinville-le-Pont, à l’âge de 77 ans. Il siégeait depuis 14 ans au conseil municipal. Il est incinéré lors de funérailles civiles au cimetière du Père-Lachaise à Paris, en présence d’un grand nombre d’amis, de citoyens du canton, de libres-penseurs et de radicaux. Ces cendres furent ramenées au cimetière de Joinville.

Pour lui rendre hommage, Théodore Brisson-Joly, qui fut conseiller municipal de Paris, conseiller général de la Seine et conseiller d’arrondissement, propose en novembre 1894 de baptiser une rue de Joinville et de Champigny, la rue des Ormes-Grande-Allée, du nom de Demeestère. L’idée est reprise par Vaudémont, qui fait signer une pétition auprès de 79 personnes, mais le conseil municipal ne donne pas suite.

L’enterrement de la veuve de Demeestère, Philiberte Jojot, décédée le 21 août 1902, sera l’occasion d’un dernier hommage public au couple, qui avait été marié plus d’une cinquantaine d’année. Un de ses petits-fils, Henri Doret, fut secrétaire général de la mairie de Joinville-le-Pont, puis, après sa retraite, conseiller municipal radical-socialiste de Joinville-le-Pont (1929-1930).

À suivre.

Eugène Voisin

 

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