Suite de la biographie de Laurent Nicolas Pinson
Pinson n’ira pas tout-à-fait au bout de son mandat commencé en 1837. Il démissionne et s’en explique dans une lettre du 6 février : un « riche propriétaire, membre du conseil » est « venu jeter le trouble » dans la commune et le conseil municipal. Le grammairien Charles-Pierre Chapsal, propriétaire du château de Polangis, avait demandé sa radiation et celle de son adjoint, Pierre Bainville (également démissionnaire), devant le tribunal de la Seine le 8 janvier. Pinson estime ne pas avoir les moyens de mener la lutte sur le plan légal. Chapsal, élu conseiller municipal en 1840, considérait les deux édiles comme incapables.
Les élections de février 1843 placent en tête Hippolyte Pinson. Il est nommé adjoint en juillet, tandis que Chapsal, qui n’était pas soumis à réélection, est désigné comme maire, avec une fortune de 50 000 fr.
Ayant abandonné le commerce de bois pour la restauration, avant 1836, Laurent Nicolas Pinson semble avoir vu son patrimoine s’éroder. Ainsi, il n’est sur la liste des électeurs censitaires de 1843 qu’en tant que personne qualifiée et figure l’an suivant sur la liste supplémentaire.
C’est probablement lui le Pinson, ancien marchand de bois, à Joinville-le-Pont, qui fait faillite en novembre 1844.
Laurent Nicolas Pinson meurt le 11 mai 1867 à Joinville. Il était veuf, père de 5 enfants et âgé de 78 ans. Son frère Hippolyte Pinson, était toujours adjoint au maire, et il s’agissait alors d’Auguste Courtin, fils adoptif de Chapsal.
Son petit-fils, Gabriel Pinson, sera maire de Joinville de 1878 à 1888. Quant à son petit-neveu, Albert Louis Bocquentin, il siégea comme conseiller municipal de 1890 à 1892. Ainsi, l'ancêtre Laurent François Pinson et ses descendants occupèrent-ils des fonctions communales presque sans interruption pendant un siècle.
C’est dans l’église de Joinville, financée par la famille Chapsal et inaugurée sept ans avant, que les obsèques de Pinson furent organisées.
Fin
commenter cet article …