Zélik Sabkowski naît le 5 septembre 1896 à Paris (4e arr.) où son père Samuel Sabkowski est marchand forain ; il utilisera le prénom de Félix. Il est également le fils de Malvina Deitcher, ses deux parents, des juifs originaires de Pologne et ayant acquis peu avant sa naissance la nationalité française, vivent rue Saint-Paul, dans le quartier du Marais.
Résidant alors avec sa mère à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), rue Danton, Félix Sabkowski est mobilisé par anticipation en avril 1915, avec la classe 1916, du fait de la première guerre mondiale. Il travaillait alors dans la confection.
Intoxiqué au gaz en octobre 1918 dans l’Aisne, Félix Sabkowski est décoré de la Croix de guerre pour son activité pendant le conflit. Il semble cependant avoir du mal à supporter la prolongation de son service sous les drapeaux après l’armistice. Le 23 mars 1919, il est noté comme « manquant aux appels » puis déclaré « déserteur » six jours plus tard, avant d’être rayé des contrôles de la désertion le surlendemain.
Traduit devant le conseil de guerre, il est condamné le 11 juin 1919 à un an de prison avec sursis pour « faux et usage de faux en matière de feuille de route » ainsi que pour « désertion à l’intérieur en temps de guerre ». Cependant, il obtiendra un certificat de bonne conduite au moment de sa démobilisation, le 23 septembre 1919.
Revenu à la vie civile, Félix Sabkowski devient marchand forain, vivant d’abord à Paris puis à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), de nouveau dans le 19e arrondissement de Paris puis enfin à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne).
Il se marie en janvier 1921 à Paris (4e arr.) avec Jeanne Gabrielle Salmon ; le couple participe en août 1929 à un concours du plus beau bébé.
Remobilisé dans un régiment de génie en 1939, Félix Sabkowski est renvoyé dans ses foyers le 2 mars 1940.
Il participa à lutte contre l’occupation allemande de la France et fut décoré de la médaille de la Résistance.
Félix Sabkowski meurt le 4 novembre 1953 à Paris (12e arr.). Il résidait toujours rue du Lac à Saint-Mandé et fut inhumé au cimetière parisien de Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis).
Son frère Salomon était mort en 1899 dans des circonstances qualifiées de « crime antisémite » par la presse. Un autre de ses frères, Jacques, fut déporté pendant la deuxième guerre mondiale dans un camp allemand, à Aurigny (îles anglo-normandes).
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