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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 00:01

Alexis Aristide Picard nait le 5 mars 1841 à Ivry, Seine (act. Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne). Il est le fils de Virginie Véronique Weber et de son mari Armand Aristide Picard, marchand de bois qui résident quai de la Gare dans la commune.

L’oncle d’Alexis, Gabriel Noël Picard (1800-1873), également marchand de bois, fut conseiller municipal (1834) puis adjoint au maire (1834) et enfin maire d’Ivry (1836), fonction qu’il occupa jusqu’au 31 décembre 1859, la ville de Paris annexant le territoire où se situait sa maison début 1860. Conseiller général de la Seine depuis 1849, il devint de droit conseiller municipal de Paris. Il était officier de la Légion d’honneur.

C’est le père d’Alexis et frère de Gabriel Noël Picard, Armand Aristide Picard (1809-1902) qui prit la succession à la mairie et fut le maire d’Ivry de 1860 à 1869.

Leur frère cadet, Laurent Alexis Picard (1814-1900), avocat à la cour d'appel, a également exercé un mandat politique en tant que conseiller général de l’Oise. De tendance conservatrice, mais républicain, il était chevalier de la Légion d’honneur.

Devenu luis aussi marchand de bois, Alexis Picard réside quai de la Gare à Ivry (jusqu’en 1860) puis à Paris, où il est toujours mentionné en 1876. Cependant, il dispose également d’une résidence à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où, en septembre 1870, il est élu conseiller municipal trois semaines après la proclamation de la troisième République.

La commune, qui comptait 2 086 habitants au recensement de 1866, est le lieu de la bataille de Champigny avec sa voisine Champigny-sur-Marne du 30 novembre au 3 décembre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Elle occasionne d’importantes destructions, dont celle du pont de Joinville, et de nombreux morts, principalement militaires. Pour fuir les combats, la population tout entière émigre à Paris. Le conseil municipal continue cependant de fonctionner. Pour se réunir, il loue un local d’abord, en septembre 104, rue du Bac à Paris (7e arr.) puis en novembre 105, boulevard Voltaire (11e arr.), qui deviennent ainsi la mairie provisoire de Joinville.

Les Joinvillais rentrent chez eux dans le courant du premier trimestre 1871. La municipalité reprend possession de la mairie, qui a subi d’importantes dégradations, et y tient son premier conseil municipal le 1er avril 1871, pendant la Commune de Paris.

Comme le maire sortant, Auguste Courtin, conservateur, Alexis Picard est réélu lors du nouveau scrutin municipal de juillet 1871. Toujours avec Auguste Courtin, Alexis Picard est reconduit en novembre 1874. La majorité sortante conservatrice avait alors face à elle une liste républicaine, qui obtient au moins trois élus (Benoit, Cambier et Pilté).

En septembre 1876, Louis Ferdinand Rousseau, alors adjoint remplace comme maire, Courtin, qui quitte la commune. Le nouveau premier magistrat, bonapartiste, est battu lors des élections municipales générales de janvier 1878 et Picard cesse son activité politique publique.

Il s’était marié, en mars 1863 à Paris (3e arr.) avec Hélène Adelphie Payen. Il disparaît de son domicile de Joinville le 4 juin 1879 et son absence est juridiquement constatée en avril 1887. Il est mentionné comme vivant lors du décès de son épouse en août 1905 à Paris (12e arr.) et comme mort lors de la disparition de son fils aîné en avril 1928.

Celui-ci, Adolphe Aristide Picard (1864-1928), négociant en bois, fonda en 1908 la Société sucrière de Santo-Eduardo, dans l’État de Rio-de-Janeiro au Brésil. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il faut probablement assimiler Alexis Aristide Picard à Aristide A. Picard, actif en Australie occidentale (1897-1924). Il exerce une fonction officielle en tenant le registre minier de Bamboo Creek, site d’exploitation de l’or, en 1897, puis de postier dans la même localité (aujourd’hui disparue) en 1902. Il est toujours mentionné dans ce poste en 1918 et inscrit sur les listes électorales de la région de Pilbara Dampier Coolgardie depuis 1906 jusqu’en 1924. Il avait alors 83 ans.

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