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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 00:01

Joseph Gustave Busseuil naît le 21 avril 1858 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Marie Busseuil, couturière, dont le mariage en novembre 1858 avec Jules Gobert apportera à Gustave une légitimation et le nom de Gobert.

Il poursuit l’activité de son père, décédé en août 1880, et de sa mère comme restaurateur et marchand de vins à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice. Ils sont installés rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), en bordure du Bois de Vincennes et près du champ de courses de chevaux.

La fréquentation de l’hippodrome se faisait principalement depuis la garde de chemin de fer de Joinville, mais l’accès au bois était malcommode car il fallait traverser les voies. Avec quatre autres commerçants (Bégat, Bisson, Derocq et Jouvet), Gobert est à l’initiative en novembre 1889 d’une pétition pour réclamer un passage souterrain.

Gobert se marie en février 1884 à Coulommiers (Seine-et-Marne) avec Adèle Lise Leauté ; ils auront une fille la même année.

En avril 1890, Gobert organise dans son établissement un « banquet gras » à l’occasion du vendredi saint pour les libres-penseurs et anticléricaux de la ville, dont le publiciste Henry Vaudémont, le conseiller municipal Alphonse Demeestère ou le député Jules Ferdinand Baulard. Ce repas est l’occasion de la fondation d’une une société de libre-pensée à Joinville, branche du groupe La Raison, historiquement basé à Bry-sur-Marne. La cotisation est de 4 francs par an et le président est Henry Vaudémont, connu comme journaliste et polémiste sous le pseudonyme de Gringoire.

Avec notamment les cafés Tilly et Bossu ou l’hôtel Demeestère, l’établissement de Gobert est l’un de ceux qui diffusent régulièrement les invitations aux manifestations et banquets organisés par les radicaux-socialistes dans la commune.

L’historien Basile Nivelet mentionne le nom de J. Gobert comme membre du conseil municipal de Joinville en 1892. Cependant, le Bulletin municipal officiel de Paris confirme que c’est bien son oncle Stéphane Gobert qui est réélu cette année-là.

Son activité rencontre cependant des difficultés économiques, puisqu’il est déclaré en faillite en septembre 1897. Cet incident provoquera son départ de Joinville et sera suivi de son divorce en septembre 1899.

Gustave Gobert, devenu représentant de commerce,  se remarie à Paris (12e arr.) en mars 1904 avec Mathilde Victorine Jacquard. Un jugement prononcera leur séparation de biens en août 1907. Il vit alors à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) et est employé de commerce.

La presse nationale relate début juillet 1914 le « singulier accident » dont est victime Gustave Gobert, alors représentant de commerce et âgé de 56 ans, résidant rue de la Forge, à Noisy-le-Sec (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il se trouvait hier sur la plate-forme d'un tramway électrique se dirigeant vers la place Saint-Augustin à Paris (8e arr.), depuis le cours de Vincennes (12e arr.). Au moment où le véhicule passait rue Bolivar (19e arr.), il reçut en pleine figure une petite balle de caoutchouc durci, lancée par des gamins, selon le commissaire chargé de l’enquête. Gobert s’étant évanoui, on fit arrêter le tramway et des agents le conduisirent à l’hôpital ophtalmologique du docteur de Rothschild où l’on constata qu’il avait l'œil gauche crevé.

La date de décès de Gustave Gobert n’est pas connue.

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