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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 00:01

Eugène Louis Thybaut naît le 19 septembre 1834 à Lille, Nord. Il est le fils de Flore Stéphanie Baudin et d’Eugène Antoine Jacques Thybaut, typographe.

Établi à Paris (8e arr.) en tant que tailleur sur cristaux et lunetier, Eugène Thybaut a un premier fils de sa relation avec Marguerite Dory en mars 1855 puis en décembre 1858 une fille avec Élisabeth Bouche alors qu’il réside à Paris (3e arr.) et elle à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il se marie, dans le même arrondissement, en mai 1866 avec Stéphanie Baudrot, débitante de tabac à Paris, originaire de Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or). Ils auront ensemble deux filles en 1869 et 1873.

Devenu buraliste dans les années 1880, avant de reprendre son métier dans la taille de verre, Thybaut s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Gille, dans le quartier récemment construit de Palissy sur la rive gauche de la Marne. Peut-être a-t-il des relations avec la Société des lunetiers, coopérative dont plusieurs coopérateurs et employés sont joinvillais, comme Francois Blaize (1824-1900), conseiller municipal ; Pierre Jules Tireau (1827-1900), militant radical-socialiste ; Eugène Videpied (1834-1900), également militant radical-socialiste ou Maurice Poitevin (1894-1916), petit-fils de Thybaut.

En avril 1888, Thybaut participe au comité électoral républicain radical-socialiste qui met en place une liste concurrente à celle de la municipalité sortante, conduite par le Gabriel Pinson, républicain. Thybaut fait partie de la commission chargée de sélectionner les candidats qui, outre les radicaux-socialistes, comprend également au moins deux représentants d’une organisation socialiste, le Groupe études sociales (parti ouvrier) de Joinville-le-Pont, Boguet et Charton. La constitution de du comité était appuyée par Jules Ferdinand Baulard, ancien conseiller municipal de Joinville, qui avait abandonné son mandat car il refusait le cumul après son élection comme conseiller général du canton de Charenton en 1886.

La liste de gauche est conduite aux élections municipales de mai 1888 par Alphonse Demeestère, conseiller sortant, et Thybaut y figure en neuvième position. Trois radicaux-socialistes sont élus au second tour (Diot, Demeestère et Vaudey) tandis que la liste modérée emporte les 18 autres sièges. Thybaut, présenté comme propriétaire, n’est pas élu.

En octobre 1892, Thybaut participe, notamment avec Tireau, à une réunion de soutien à Jules Ferdinand Baulard, devenu député radical de la 2e circonscription de l’arrondissement Sceaux en septembre 1889.. Organisée dans une école de Joinville, elle se conclut par une quête a été faite au profit des grévistes des verreries de Carmaux.

Eugène Louis Thybaut meurt le 18 janvier 1920 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et marié depuis 54 ans. Sa fille cadette, Léonie, avait épouse Henri Poitevin (1865-1939), artiste peintre, conseiller municipal de Joinville (1908-1929).

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