Jean Béal naît le 24 août 1883 à Riom-ès-Montagne, dans le Cantal. Il est le fils d’Élisabeth Bourgeade et de son époux Antoine Béal, vacher.
Après la mort de son père en octobre 1896, c’est le fils aîné Antoine qui gère l’exploitation familiale dans laquelle Jean est agriculteur. Une curiosité dans la fratrie : sa sœur cadette naît en décembre 1887 sous le prénom d’Antoine, étant déclarée de sexe masculin ; il faudra un jugement rendu en décembre 1924 par le tribunal civil de Mauriac (Cantal) pour que son genre soit modifié et son prénom changé en Eugénie, tel qu’il était déjà en usage dans la famille. Jean Béal restera lié à sa sœur, qui l’accompagnera en région parisienne.
Incorporé au service militaire en novembre 1904, Jean Béal est décrit comme étant d’une taille de 1,69m, portant des cheveux blonds et ayant des yeux bleus. Il est incorporé au 139e régiment d’infanterie à Aurillac, Cantal. Il devient caporal et moniteur d’escrime en septembre 1906. Il est démobilisé en juillet 1907.
Il quitte l’Auvergne pour s’installer à Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1908. Comme beaucoup d’originaires du Cantal, il va travailler dans les boissons et la restauration. Il est d’abord ouvrier distillateur, puis garçon de magasin et enfin marchand de vins. En octobre de la même année, toujours à Ivry, il épouse Anne Pommarat, domestique à Paris, place des Vosges, dont les parents sont cultivateurs à Menet, village voisin de Riom. Ils s’installent en décembre 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils exploitent un café rue du Pont.
En décembre 1911, Béal est condamné à des amendes par la 8e chambre du tribunal civil de la Seine pour falsification de vins, mise en vente de vins falsifiés et fraude sur les droits de régie. Il sera ensuite réhabilité de ce délit.
Ayant déménagé en octobre 1913 dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, avenue du Grand-Chêne, Jean Béal est mobilisé en août 1914, quelques jours avant la naissance de son troisième enfant. Il est fait prisonnier un mois plus tard, le 19 septembre 1914 et est interné au camp d’Erfurt (Thuringe, Allemagne). Il y restera plus de quatre ans, puisqu’il n’est libéré que le 24 décembre 1918 et rentre en France le lendemain, affecté au centre de Vincennes. Pour avoir tenté de s’évader, même sans y réussir, il sera décoré en décembre 1928 de la médaille des évadés avec citation à l’ordre du régiment. Il obtient la médaille militaire en mai 1933.
A suivre.

Jean Béal en 1943
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